Birmanie: au moins six morts dans des affrontements entre opposants à la junte et forces de sécurité

Des manifestants faisant le salut à trois doigts lors d'une manifestation contre le coup d'État militaire à Mandalay, le 18 mai 2021 (Photo, AFP)
Des manifestants faisant le salut à trois doigts lors d'une manifestation contre le coup d'État militaire à Mandalay, le 18 mai 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 23 juin 2021

Birmanie: au moins six morts dans des affrontements entre opposants à la junte et forces de sécurité

Des manifestants faisant le salut à trois doigts lors d'une manifestation contre le coup d'État militaire à Mandalay, le 18 mai 2021 (Photo, AFP)
  • En réaction, des milices citoyennes, baptisées «forces de défense du peuple», se sont montées sur le territoire birman
  • L'ambassade des États-Unis à Rangoun a lancé sur Twitter «un appel d'urgence à la cessation de la violence»

RANGOUN: Au moins quatre opposants à la junte et deux membres des forces de sécurité ont été tués mardi dans des affrontements à Mandalay, la deuxième ville de Birmanie, Washington appelant « d'urgence à la cessation de la violence ».  

Depuis que l'armée a pris le pouvoir le 1er février et destitué le gouvernement élu d'Aung San Suu Kyi, les forces de sécurité ont réprimé dans le sang le mouvement de protestation contre le régime militaire avec plus de 870 civils tués selon une ONG de surveillance locale.  

En réaction, des milices citoyennes, baptisées « forces de défense du peuple », se sont montées sur le territoire birman.  

Mardi matin, les violences ont éclaté au cours d'une opération de l'armée et de la police contre un groupe d'opposants réfugiés dans une maison de Mandalay (centre).  

Deux membres des forces de sécurité ont été tués et au moins 10 blessés, a appris l'AFP de sources militaires.  

Quatre « terroristes » sont morts et huit ont été arrêtés en possession de mines artisanales, de grenades et d'armes légères, a ajouté un porte-parole de la junte.  

« On entendait des tirs d'artillerie de notre maison qui se trouve pourtant loin de la zone », a raconté un habitant de cette ville.  

L'ambassade des États-Unis à Rangoun a lancé sur Twitter « un appel d'urgence à la cessation de la violence ». 

Manifestations, économie paralysée par des grèves massives, recrudescence des affrontements entre l'armée et des factions ethniques rebelles, milices citoyennes : la Birmanie est en ébullition depuis le putsch qui a mis fin à une parenthèse démocratique de 10 ans.  

Mais les « forces de défense du peuple », munies d'armes artisanales, ont du mal à rivaliser avec l'armée, dotée de moyens très importants.  

Le procès à huis clos d'Aung San Suu Kyi s'est poursuivi mardi dans la capitale Naypyidaw.  

L'ex-dirigeante de 76 ans fait face à des poursuites judiciaires hétéroclites.   

Elle est jugée depuis la mi-juin pour importation illégale de talkies-walkies, non-respect des restrictions liées au coronavirus, violation d'une loi sur les télécommunications et sédition.  

Elle est aussi inculpée de violation d'une loi sur les secrets d'Etat et de corruption. Mais aucune date de procès n'a été avancée concernant ces charges.  

Aung San Suu Kyi, qui n'a pas encore pu s'exprimer devant le tribunal, encourt de longues années de prison si elle est reconnue coupable.  

Près de cinq mois après le coup d'Etat, la communauté internationale reste quant à elle divisée.  

L'ONU a adopté vendredi une résolution non contraignante condamnant le passage en force des généraux en Birmanie et appelant « tous les Etats membres à empêcher l'afflux d'armes » dans ce pays, une prise de position rare. Elle ne va toutefois pas jusqu'à réclamer un embargo mondial.  

La Chine et la Russie, alliées traditionnelles de l'armée birmane, se sont abstenues de voter. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.