L'intelligence artificielle à la rescousse de Rembrandt

« La Ronde de Nuit » de Rembrandt, exposé au Rijksmuseum à Amsterdam (Photo, AFP).
« La Ronde de Nuit » de Rembrandt, exposé au Rijksmuseum à Amsterdam (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 23 juin 2021

L'intelligence artificielle à la rescousse de Rembrandt

  • Plus de 300 ans après l'un des pires actes de vandalisme subi par une oeuvre d'art, l'intelligence artificielle reconstitue «La Ronde de Nuit» de Rembrandt
  • Cet immense tableau, parmi les plus connus au monde, a connu bien des épreuves. En 1715, il avait carrément été rogné pour être installé à l'Hôtel de ville d'Amsterdam

AMSTERDAM: Plus de 300 ans après l'un des pires actes de vandalisme subi par une oeuvre d'art, l'intelligence artificielle est venue à la rescousse de « La Ronde de Nuit » de Rembrandt pour reconstituer les pans entiers qui avaient été coupés pour faciliter son transfert.

Cet immense tableau, parmi les plus connus au monde, a connu bien des épreuves. En 1715, il avait carrément été rogné pour être installé à l'Hôtel de ville d'Amsterdam.

Les visiteurs peuvent aujourd'hui le retrouver enfin dans son format d'origine : grâce à l'intelligence artificielle et à une petite copie datant du XVIIe siècle, des scientifiques sont parvenus à reconstituer les morceaux perdus qui ont ensuite été imprimés et replacés autour du chef d'oeuvre.

« C'est vraiment passionnant à voir », confie le directeur du Rijksmuseum, Taco Dibbits. « Parce vous connaissez cette oeuvre depuis votre enfance, et vous sentez comme si vous étiez soudain revenus 300 ans en arrière ».

La reconstitution révèle le dynamisme de la composition originelle de Rembrandt. Elle décale du centre du tableau vers le côté les deux personnages principaux, le capitaine de la milice bourgeoise d'Amsterdam Frans Banning Cocq et son lieutenant Willem van Ruytenburch, explique Dibbits.

Parallèlement, les silhouettes perdues de deux hommes et d'un petit garçon ont été restaurées du côté gauche où une bande de 60 cm avait été découpée, amputant l'oeuvre. Elle mesurait quand même toujours 3,79 mètres sur 4,36 m.

Le Rijksmuseum, qui vient de rouvrir ses portes à la faveur d'un assouplissement des mesures contre le coronavirus, conservera en place ces panneaux reconstitués durant trois mois dans le cadre d'une vaste restauration de l'oeuvre, entreprise en 2019 et retransmise en direct sur internet.

« L'IA à l'école de l'art »

Rembrandt a peint « La Ronde de Nuit » en 1642, une commande de Cocq, bourgmestre et chef de la garde civile d'Amsterdam pour portraiturer les officiers et membres de sa milice.

Accroché pendant 73 ans à la Maison des Arquebusiers, siège de la milice bourgeoise, le tableau a été transféré à l'Hôtel de ville d'Amsterdam pour y être installé entre deux portes mais « il ne rentrait pas », raconte Dibbits.

« Les gens qui l'ont déménagé ont alors décidé de le couper et ont vraiment pris des ciseaux pour tout simplement le découper sur chacun des quatre côtés ». Les pans ainsi ôtés n'ont jamais été retrouvés.

Ce n'était que le premier des sévices subis par « La Ronde de Nuit », attaquée à coups de couteaux en 1911 par un homme, évacuée avec 30 000 autres oeuvres et cachée durant la Deuxième guerre mondiale --sa dernière cache a été une grotte de Maastricht (Sud)--, puis tailladée de nouveaux coups de couteaux par un déséquilibré en 1975 et aspergée d'acide en 1990.

La reconstitution des morceaux manquants a pu s'effectuer grâce à une copie de bien plus petite taille effectuée au XVIIe siècle par l'artiste Gerrit Lundens --au style et aux couleurs toutefois différents avec une perspective légèrement modifiée.

La solution a été de « mettre l'intelligence artificielle à l'école de l'art », résume Robert Erdmann, un scientifique du Rijksmuseum à la tête du projet.

« Rembrandt surprend toujours »

« Pour faire en sorte que ça marche, j'ai entraîné trois réseaux neuronaux différents afin de contribuer au processus, une intelligence artificielle où nous pouvons enseigner à l'ordinateur en lui donnant des exemples », dit Erdmann.

L'ordinateur a comparé l'oeuvre d'origine à la copie et, après avoir appris le style de Rembrandt, a été mis au travail pour reconstituer les morceaux perdus. L'imitation a été si réussie que la machine a même copié les minuscules fissures observables à la surface de l'oeuvre, selon Erdmann.

L'image a ensuite été imprimée sur toile, vernie puis installée sur quatre cadres métalliques tout autour du tableau.

« C'était un vrai bonheur » de voir l'œuvre ainsi restaurée, dit Erdmann. « Cela change vraiment la composition dans son intégralité ».

« L'essentiel, c'est que Rembrandt continue de nous surprendre, il continue de faire des choses auxquelles on ne s'attend pas », souligne Dibbits.


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.