Bélarus: entrée en vigueur des sanctions économiques de l'UE

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko se tient dans sa résidence, le Palais de l'Indépendance, à Minsk, la capitale biélorusse, le 25 octobre 2013. (Photo, AFP)
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko se tient dans sa résidence, le Palais de l'Indépendance, à Minsk, la capitale biélorusse, le 25 octobre 2013. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 24 juin 2021

Bélarus: entrée en vigueur des sanctions économiques de l'UE

  • Le nouveau train de mesures a été publié peu avant le début d'un sommet européen et comprend des restrictions sur le commerce des engrais potassiques, du pétrole, des produits du tabac, et limite l'accès de Minsk aux marchés des capitaux de l'UE
  • Les dirigeants européens se félicitent de la mise en œuvre « en temps voulu » des mesures décidées contre le régime au pouvoir au Bélarus

BRUXELLES: L'Union européenne a imposé jeudi des sanctions sur des secteurs clés de l'économie bélarusse pour faire pression sur le régime du président Alexandre Loukachenko après le déroutement d'un avion pour arrêter un opposant, a annoncé le Conseil européen.

Le nouveau train de mesures a été publié peu avant le début d'un sommet européen et comprend des restrictions sur le commerce des engrais potassiques, du pétrole, des produits du tabac, et limite l'accès de Minsk aux marchés des capitaux de l'UE, a précisé le Conseil dans un communiqué.

Les dirigeants européens se félicitent de la mise en œuvre « en temps voulu » des mesures décidées contre le régime au pouvoir au Bélarus, précise le projet de conclusion du sommet consulté par l'AFP.

Outrés par la décision du régime de dérouter le 23 mai un avion de la compagnie Ryanair reliant Athènes à Vilnius pour arrêter un jeune journalistes bélarusse et sa compagne juste avant un sommet européen, ils avaient réclamé des mesures contre le secteur de l'aviation du Bélarus, des sanctions individuelles et des mesures économiques.

L'accord a été trouvé lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères lundi à Luxembourg et le texte légal a été finalisé et approuvé mercredi soir. 

Les nouvelles sanctions économiques ciblées restreignent le commerce des produits pétroliers, du chlorure de potassium (potasse) et des biens utilisés pour la production ou la fabrication de produits du tabac.

L'UE s'interdit par ailleurs de « vendre, de fournir, de transférer ou d'exporter, directement ou indirectement, à quiconque au Belarus, des équipements, des technologies ou des logiciels destinés à être utilisés principalement pour la surveillance ou l'interception d'Internet et des communications téléphoniques, ainsi que des biens et technologies à double usage à des fins militaires, et à des personnes, entités ou organismes spécifiques au Belarus », selon le communiqué.

En outre, l'accès aux marchés des capitaux de l'UE est restreint et il est interdit de fournir des services d'assurance et de réassurance au gouvernement et aux organismes et agences publiques du Bélarus.

La Banque européenne d'investissement cessera par ailleurs tout décaissement ou paiement au titre de tout accord existant relatif à des projets dans le secteur public, ainsi que tout contrat de service d'assistance technique existant. 

Ces sanctions économiques s'ajoutent à l'interdiction de vol dans l'UE pour les compagnies aériennes du Bélarus dont le survol et les aéroports ont été déconseillés aux compagnies de l'UE.

L'UE a enfin ajouté 78 noms à sa liste noire qui compte désormais 166 personnes, dont le président Alexandre Loukachenko et deux de ses fils, et 15 entités liées au régime. 

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.