Laurent Le Bon choisi pour prendre la tête du Centre Pompidou

Le président du musée Picasso, Laurent Le Bon, a été choisi pour remplacer Serge Lasvignes à la tête du Centre Pompidou, a annoncé l'Élysée le 25 juin 2021, confirmant un rapport de l'hebdomadaire Le Point. (Lionel Bonaventure/AFP)
Le président du musée Picasso, Laurent Le Bon, a été choisi pour remplacer Serge Lasvignes à la tête du Centre Pompidou, a annoncé l'Élysée le 25 juin 2021, confirmant un rapport de l'hebdomadaire Le Point. (Lionel Bonaventure/AFP)
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Publié le Vendredi 25 juin 2021

Laurent Le Bon choisi pour prendre la tête du Centre Pompidou

Le président du musée Picasso, Laurent Le Bon, a été choisi pour remplacer Serge Lasvignes à la tête du Centre Pompidou, a annoncé l'Élysée le 25 juin 2021, confirmant un rapport de l'hebdomadaire Le Point. (Lionel Bonaventure/AFP)
  • Laurent Le Bon va prendre la tête du Centre Pompidou avec pour mission de définir un nouveau projet culturel hors les murs alors que ce lieu phare de l'art contemporain va être fermé pour de longs travaux fin 2023
  • Le nom de Laurent Le Bon circulait parmi les possibles prétendants, ainsi que pour la succession de Jean-Luc Martinez au Louvre

PARIS : Figure reconnue du monde culturel parisien, Laurent Le Bon va prendre la tête du Centre Pompidou avec pour mission de définir un nouveau projet culturel hors les murs alors que ce lieu phare de l'art contemporain va être fermé pour de longs travaux fin 2023.

L'actuel président du musée Picasso est "une personnalité hors normes, largement reconnue en France et à l’international, qui a magnifiquement réussi au Centre Pompidou Metz et au Musée Picasso", a salué l'Élysée. Il va remplacer Serge Lasvignes, dont le mandat arrive à échéance.

Le nom de Laurent Le Bon circulait parmi les possibles prétendants, ainsi que pour la succession de Jean-Luc Martinez au Louvre. C'est Laurence des Cars, présidente du Musée d'Orsay, qui a finalement été nommée à la tête du plus grand musée au monde.

"Ouvert et inventif, Laurent Le Bon propose de défricher de nouveaux territoires de la création et de pousser encore plus loin l'ADN pluridisciplinaire du Centre Pompidou", a expliqué l'Élysée.

Expert en art contemporain, auteur d'une cinquantaine d'ouvrages, il connait très bien le Musée national d’art moderne qu'abrite le Centre Pompidou pour y avoir été conservateur de 2000 à 2010.

Après s'être spécialisé dans l'histoire de l'art des jardins, Laurent Le Bon avait été responsable de la commande publique à la délégation aux arts plastiques au ministère.

En 2010, ce sera la création du Centre Pompidou-Metz: projet critiqué car jugé fou, trop loin de Paris, il sera un grand succès de décentralisation culturelle.

Nommé en 2014 au musée Picasso en crise, il réussira à faire connaître les richesses de ses collections grâce à une large politique de prêts. Il a été notamment un des commissaires de l'exposition du Musée d'Orsay "Picasso. Bleu et rose" en 2018.

"Nouveau chapitre"

Usé par le temps, le bâtiment futuriste voulu par Georges Pompidou et construit en bordure du Marais par Renzo Piano et Richard Rogers va fermer totalement fin 2023 avant de rouvrir début 2027, pour une restauration indispensable: désamiantage, mise aux normes de sécurité, économies d'énergie, etc...

Laurent Le Bon aura "pour première tâche" de concevoir "un nouveau projet culturel pour le Centre pendant et après le chantier", a expliqué un communiqué de la ministre de la Culture Roselyne Bachelot.

La période sera en effet l’occasion pour Beaubourg d’"aller à la rencontre du public sur l’ensemble du territoire francilien et national, en renforçant les partenariats existants, mais aussi en expérimentant de nouvelles actions hors les murs".

Des actions qui s'inscrivent dans la ligne des initiatives déjà lancées, notamment en banlieue, par Serge Lasvignes.

Dans acte de son candidature, l'ambition de Laurent Le Bon de "faire du chantier lui-même un acte culturel" ouvert sur la ville a été apprécié. "Laurent Le Bon pense ce chantier comme une opportunité pour écrire un nouveau chapitre de l’histoire du Centre qui fêtera ses 50 ans en 2027", s'est félicité l'Élysée.

Le nouveau président entend réaffirmer "la vocation pluridisciplinaire" de Beaubourg et le développement des liens entre ses différentes composantes - musée, bibliothèque publique d'information (BPI), etc...

Mme Bachelot a rendu hommage à Serge Lasvignes pour "son engagement en faveur de l’éducation artistique et culturelle, par la consolidation de la place du Centre dans les débats de société et une politique de rayonnement international très dynamique": avec notamment l'ouverture d'une antenne du musée à Shanghaï et le partenariat avec Jersey City, dans la banlieue new-yorkaise, pour y ouvrir d'ici à 2024 un centre d'exposition.

La décision d'une longue fermeture totale a été regrettée par des acteurs de la culture et certains riverains. Mme Bachelot se trouvait avec Serge Lasvignes devant deux options: l’une, plus longue, consistant à restaurer le Centre tout en le maintenant ouvert, l’autre en le fermant complètement. Une option plus courte et moins chère.

 


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com