Du «crypto-art» exposé à Tokyo, une première au Japon

La blockchain - une technologie décentralisée et sécurisée de stockage et de transmission d'informations qui est au coeur des cryptomonnaies comme le bitcoin - a fait exploser ces derniers mois le marché mondial de l'art numérique. (Photo, AFP)
La blockchain - une technologie décentralisée et sécurisée de stockage et de transmission d'informations qui est au coeur des cryptomonnaies comme le bitcoin - a fait exploser ces derniers mois le marché mondial de l'art numérique. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 29 juin 2021

Du «crypto-art» exposé à Tokyo, une première au Japon

  • Ichi Hatano n'a encore jamais vendu d'oeuvre virtuelle, mais il dit «sentir» le potentiel de ce marché alors qu'il présente cinq oeuvres de cette catégorie à l'exposition «CrypTokyo»
  • Passer de la peau humaine à de l'art dématérialisé ne le perturbe pas: «mon travail est le même, mon processus créatif aussi»

TOKYO: Ichi Hatano est tatoueur à Tokyo mais, depuis la pandémie, sa clientèle, souvent étrangère, s'est raréfiée. Alors, quand il a entendu parler de l'explosion du marché de l'art numérique grâce à la technologie "blockchain", il a sauté sur l'occasion.

"C'est génial pour un artiste d'avoir un nouveau marché qui s'ouvre, cela crée beaucoup de possibilités", déclare Ichi Hatano, 44 ans, dans son étroit salon de tatouage tapissé de ses motifs de prédilection, des créatures issues du folklore japonais.

Passer de la peau humaine à de l'art dématérialisé ne le perturbe pas. "Mon travail est le même, mon processus créatif aussi", dit-il en dessinant une "hannya", le fantôme ricanant d'une femme vengeresse dans les contes japonais, à l'aide d'un stylet sur sa tablette tactile.

Ichi Hatano n'a encore jamais vendu d'oeuvre virtuelle, mais il dit "sentir" le potentiel de ce marché alors qu'il présente cinq oeuvres de cette catégorie à l'exposition "CrypTokyo" qui vient d'ouvrir dans une galerie du quartier tokyoïte branché de Harajuku.

"C'est la première exposition de crypto-art jamais montée à Tokyo", affirme à l'AFP son curateur de 27 ans, Sascha Bailey, directeur général de Blockchain Art Exchange (BAE), plateforme de vente en ligne spécialisée dans ce segment.

La blockchain - une technologie décentralisée et sécurisée de stockage et de transmission d'informations qui est au coeur des cryptomonnaies comme le bitcoin - a fait exploser ces derniers mois le marché mondial de l'art numérique.

Car en étant associée à des "NFT" (non-fungible tokens), des certificats de propriété basés sur la blockchain, toute création virtuelle peut désormais facilement faire l'objet de transactions commerciales.

«Aider les artistes modestes»

Les plus grandes maisons de ventes aux enchères s'y sont mises et, en mars, l'artiste américain Mike Winkelmann, alias Beeple, est devenu l'un des trois artistes vivants les plus cotés au monde, une de ses oeuvres NFT ayant été vendue au prix record de 69,3 millions de dollars.

"Je pense que Beeple était une exception, mais cela a peut-être permis de montrer au monde de l'art grand public que ce nouveau segment était compétitif", estime Sascha Bailey.

"Là où le crypto-art est le plus puissant et significatif d'après moi, c'est quand il permet d'aider des artistes plus modestes", plaide-t-il.

Chez CrypTokyo, les prix de vente des oeuvres, fixés au préalable, vont de quelques centaines à 40-50.000 dollars. Parmi les plus chères figurent celles signées Maxim, nom de scène du chanteur du groupe britannique d'électro-punk The Prodigy, récent converti à l'art NFT.

Les transactions peuvent se faire sur place ou sur la plateforme de BAE avec des cryptomonnaies (Dai et Ethereum).

Environ 150 oeuvres NFT de plusieurs dizaines d'artistes sont présentées, défilant sur des écrans, et certaines déclenchent des effets de réalité augmentée en étant vues sur un smartphone.

Marché nippon prudent

"Le marché japonais est toujours plus prudent avant d'adopter de nouvelles choses", selon M. Bailey. D'où le but avec cette exposition physique "de montrer aux gens comment vivre avec une telle oeuvre d'art, car beaucoup se demandent comment ils peuvent interagir avec l'art NFT".

Des rencontres avec des artistes autour des NFT sont aussi prévues durant l'exposition qui dure trois semaines.

"Plus que pour le domaine artistique, les NFT sont connus au Japon pour la vente de tweets de célébrités à des sommes astronomiques, mais peu savent réellement de quoi il s'agit", explique à l'AFP Yasumasa Yonehara, 62 ans, autre artiste japonais participant à l'exposition.

En mars, une version authentifiée du premier message publié sur Twitter par son fondateur et PDG Jack Dorsey s'est vendue pour 2,9 millions de dollars.

"C'est peut-être déjà une réussite en ce sens, mais j'estime que ça ne sera pas le cas tant qu'on n'arrivera pas à vendre de véritables oeuvres", ajoute M. Yonehara.

Cependant, les débuts sont encourageants: Botchy-Botchy, artiste français de 48 ans installé au Japon, vient de vendre sa première oeuvre NFT à l'exposition CrypTokyo.

Avec les NFT, "le vrai plus, c'est que l'artiste touche des royalties" à chaque revente de son oeuvre et "ça, c'est vraiment nouveau" dans le marché de l'art, se félicite-t-il.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.