Covid: le Kremlin admet rater ses objectifs de vaccination, record de décès

Un centre de vaccination à Saint-Pétersbourg le 29 juin 2021 (Photo, AFP)
Un centre de vaccination à Saint-Pétersbourg le 29 juin 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 29 juin 2021

Covid: le Kremlin admet rater ses objectifs de vaccination, record de décès

Un centre de vaccination à Saint-Pétersbourg le 29 juin 2021 (Photo, AFP)
  • «Il est évident qu'on n'atteindra pas les 60%», a dit le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, en référence au but fixé au printemps par Vladimir Poutine
  • Le gouvernement russe a fait état mardi de 652 morts dues à la Covid-19 en 24 heures, un record depuis le début de la pandémie

MOSCOU: La Russie ne parviendra pas à vacciner 60% de sa population à l'automne contre le Covid, a admis le Kremlin, enterrant cet objectif au moment où le pays enregistrait mardi son plus lourd bilan quotidien de décès.  

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Cas de Covid-19 et décès quotidiens liés au Covid-19 officiellement recensés en Russie au 28 juin (Graphique, AFP)

« Il est évident qu'on n'atteindra pas les 60% », a dit le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, en référence au but fixé au printemps par Vladimir Poutine.   

« Le nombre de personnes souhaitant se faire vacciner n'a commencé à augmenter que cette semaine », a ajouté M. Peskov.   

Cet objectif n'a en réalité jamais semblé atteignable, la méfiance des Russes à l'égard des différents vaccins produits dans le pays, notamment le Spoutnik V, étant telle qu'actuellement seule environ 15% de la population a reçu au moins une injection.  

Environ 22,2 millions de Russes sur 146 millions d'habitants ont reçu au moins une dose, selon les chiffres lundi du site Gogov, qui agrège les données des régions et médias, faute de statistiques nationales officielles détaillées et quotidiennes.  

Si la vaccination part à la hausse depuis plusieurs jours, c'est que de plus en plus de régions la rendent obligatoire, sous peine de retenues de salaire, pour un nombre croissant de catégories professionnelles.  

« De plus en plus de citoyens prennent conscience » de la nécessité d'aller se faire vacciner, a commenté M. Peskov.  

Pour les autorités sanitaires, il s'agit de la seule réponse pour durablement juguler le coronavirus et son variant Delta, apparu en Inde, responsable de la troisième vague épidémique en Russie et qui inquiète le reste du monde.     

De record en record  

Le gouvernement russe a ainsi fait état mardi de 652 morts dues à la Covid-19 en 24 heures, un record depuis le début de la pandémie. Le précédent pic remontait à la fin décembre, lors d'une deuxième vague meurtrière.   

La deuxième ville de Russie, Saint-Pétersbourg (nord-ouest), qui accueille vendredi un quart de finale de l'Euro de foot, a recensé 119 morts, là aussi le plus haut niveau depuis le début de la crise sanitaire. Il s'agit du 3e record depuis samedi.  

Moscou, épicentre de l'épidémie, a comptabilisé 121 décès mardi, contre un record de 124 la veille, le niveau le plus élevé jamais atteint dans la capitale russe.   

Les autorités ont recensé 20.616 nouvelles contaminations en une journée.  

Au total, la Russie déplore 134 545 morts, ce qui en fait le pays européen le plus endeuillé, selon les statistiques gouvernementales. Mais l'agence des statistiques Rosstat, qui a une définition plus large des décès liés au Covid-19, a comptabilisé fin avril quelque 270 000 morts.  

Les lits dédiés aux patients de la Covid-19 dans les hôpitaux moscovites sont occupées à 75%, tout juste deux semaines après que la mairie a tiré la sonnette d'alarme.   

Le maire Sergueï Sobianine a ordonné depuis des restrictions, une première en près de six mois, mais comme lors de la vague hivernale, il se refuse à tout confinement strict afin de préserver l'économie.   

Pour tenter d’endiguer l'épidémie, Moscou a réimposé le télétravail pour au moins 30% des employés non vaccinés, ordonné la vaccination obligatoire des salariés du secteur des services et créé un pass sanitaire pour aller au restaurant. 


Nucléaire: la Russie opposée à la suspension par l'Iran de la coopération avec l'AIEA

"Nous souhaitons que la coopération entre l'Iran et l'AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l'Iran selon laquelle ce pays n'a pas et n'aura pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse. (AFP)
"Nous souhaitons que la coopération entre l'Iran et l'AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l'Iran selon laquelle ce pays n'a pas et n'aura pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse. (AFP)
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  • Pour entrer en vigueur, le texte voté nécessite toutefois encore l'approbation du Conseil des Gardiens, un organe habilité à examiner la législation
  • Ces derniers jours, les responsables iraniens avaient dénoncé l'absence, à leurs yeux, de "condamnation" de l'agence internationale après les attaques israéliennes et américaines sur les installations nucléaires du pays

MOSCOU: La Russie est opposée à la suspension par l'Iran, son allié au Moyen-Orient, de la coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a indiqué jeudi son chef de la diplomatie, après le vote la veille par le Parlement iranien en faveur d'une suspension.

"Nous souhaitons que la coopération entre l'Iran et l'AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l'Iran selon laquelle ce pays n'a pas et n'aura pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse.

A l'issue d'une guerre de douze jours avec Israël, pendant laquelle des sites nucléaires iraniens ont été touchés par des frappes israéliennes et américaines, le Parlement iranien a voté mercredi en faveur d'une suspension de la coopération avec l'AIEA.

Pour entrer en vigueur, le texte voté nécessite toutefois encore l'approbation du Conseil des Gardiens, un organe habilité à examiner la législation.

Ces derniers jours, les responsables iraniens avaient dénoncé l'absence, à leurs yeux, de "condamnation" de l'agence internationale après les attaques israéliennes et américaines sur les installations nucléaires du pays.

La coopération sera "forcément affectée", avait résumé pour sa part le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaeil Baqaei.

Cette décision de Téhéran a été vivement critiquée par le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, qui a estimé en réponse que ce travail était "une obligation juridique", et non "pas une faveur".

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend, comme Moscou, un droit au nucléaire à des fins civiles.

La Russie, via son agence atomique Rosatom, dispose de plusieurs centaines de spécialistes sur le site de la centrale nucléaire de Bouchehr, dans le sud-ouest de l'Iran.

 


Ukraine: des attaques russes font un mort et deux blessés dans la région de Kherson

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adresse aux membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe après la signature d'un accord sur la création d'un tribunal spécial chargé de juger les hauts responsables de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, au Conseil de l'Europe à Strasbourg, dans l'est de la France, le 25 juin 2025. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adresse aux membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe après la signature d'un accord sur la création d'un tribunal spécial chargé de juger les hauts responsables de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, au Conseil de l'Europe à Strasbourg, dans l'est de la France, le 25 juin 2025. (AFP)
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  • Les villes ukrainiennes sont ciblées quotidiennement par des frappes russes, tandis que les troupes russes grignotent depuis des semaines du terrain dans la région de Soumy (nord-est de l'Ukraine)
  • Sur le plan diplomatique, les pourparlers sont dans l'impasse, malgré la pression des Etats-Unis. Moscou exige notamment que Kiev lui cède quatre régions entières (Kherson, Donetsk, Lougansk, Zaporijjia), en plus de la Crimée annexée

KIEV: Des attaques aériennes russes ont fait un mort et deux blessés en Ukraine, dans la région méridionale de Kherson, ont annoncé les autorités locales jeudi matin.

Dans le village de Tavriyske, une frappe aérienne russe a tué un habitant né en 1987, a annoncé le gouverneur Oleksandr Prokoudine sur Telegram.

Selon l'administration militaire régionale, "des bombes guidées ont touché un immeuble résidentiel", blessant un autre homme, âgé de 34 ans, qui se trouvait à son domicile.

Par ailleurs, dans le district de Korabelny, un bombardement russe nocturne a blessé une septuagénaire, qui a été prise en charge par les secours, a rapporté la municipalité de Kherson sur Telegram.

Les villes ukrainiennes sont ciblées quotidiennement par des frappes russes, tandis que les troupes russes grignotent depuis des semaines du terrain dans la région de Soumy (nord-est de l'Ukraine).

Sur le plan diplomatique, les pourparlers sont dans l'impasse, malgré la pression des Etats-Unis. Moscou exige notamment que Kiev lui cède quatre régions entières (Kherson, Donetsk, Lougansk, Zaporijjia), en plus de la Crimée annexée, des demandes jugées inacceptables par l'Ukraine.

Le président Volodymyr Zelensky a signé mercredi un accord avec le Conseil de l'Europe pour instituer un tribunal spécial, dans l'objectif de poursuivre et juger les responsables du "crime d'agression contre l'Ukraine".


Trump affirme que les Etats-Unis auront des discussions avec l'Iran «la semaine prochaine»

Une image satellite montre une vue rapprochée des bâtiments détruits du Centre de technologie nucléaire d'Isfahan, après qu'il ait été frappé par des frappes aériennes américaines, le 22 juin. (Reuters/MAXAR)
Une image satellite montre une vue rapprochée des bâtiments détruits du Centre de technologie nucléaire d'Isfahan, après qu'il ait été frappé par des frappes aériennes américaines, le 22 juin. (Reuters/MAXAR)
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  • Donald Trump a affirmé mercredi que les Etats-Unis auraient des discussions avec l'Iran "la semaine prochaine"
  • "Nous allons parler la semaine prochaine avec l'Iran, nous pourrions signer un accord, je ne sais pas"

LA HAYE: Donald Trump a affirmé mercredi que les Etats-Unis auraient des discussions avec l'Iran "la semaine prochaine", évoquant un possible accord au sujet du programme nucléaire de Téhéran.

"Nous allons parler la semaine prochaine avec l'Iran, nous pourrions signer un accord, je ne sais pas", a dit le président des Etats-Unis lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet de l'Otan à La Haye.