Liban: le chef du Parlement appelle à « changer le système confessionnel »

Le président du Parlement et chef du mouvement chiite Amal, Nabih Berri. (Eric FEFERBERG/AFP)
Le président du Parlement et chef du mouvement chiite Amal, Nabih Berri. (Eric FEFERBERG/AFP)
Short Url
Publié le Lundi 31 août 2020

Liban: le chef du Parlement appelle à « changer le système confessionnel »

  • « A la veille du centenaire du Grand-Liban, la catastrophe du port a révélé (..) que l'édifice du système politique et économique s'est entièrement effondré », a déclaré M. Berri dans un discours télévisé
  • Ses déclarations interviennent au lendemain de prises de position similaires du président Michel Aoun et du chef du Hezbollah pro-iranien Hassan Nasrallah, qui se sont prononcés pour une réforme du système

BEYROUTH : Le président du Parlement et chef du mouvement chiite Amal, Nabih Berri, a appelé lundi à « changer le système confessionnel » qui régit la vie politique au Liban, « source de tous les maux » selon lui.

« A la veille du centenaire du Grand-Liban, la catastrophe du port a révélé (..) que l'édifice du système politique et économique s'est entièrement effondré », a déclaré M. Berri dans un discours télévisé.

L'explosion meurtrière survenue le 4 août au port de Beyrouth, qui a tué au moins 188 personnes et anéanti des quartiers entiers de la capitale, a été imputée par la population libanaise aux responsables politiques accusés de négligence et de corruption.

« Un changement du système confessionnel est par conséquent inéluctable, car il est la source de tous les maux », a ajouté Nabih Berri.

Ce n'est pas la première fois que M. Berry, président du Parlement depuis près de 30 ans et acteur politique-clé, se prononce pour l'abolition du confessionnalisme politique.

Ses déclarations interviennent au lendemain de prises de position similaires du président Michel Aoun et du chef du Hezbollah pro-iranien Hassan Nasrallah, qui se sont prononcés pour une réforme du système.

Dimanche, M. Aoun a reconnu dans un discours à l'occasion du centenaire du Liban, célébré mardi, la nécessité de changer le système politique, appelant même à proclamer un « Etat laïc ».

Quelques heures plus tôt, le secrétaire général du Hezbollah s'était dit prêt à discuter d'un nouveau « pacte politique », évoqué le 6 août à Beyrouth par le président français Emmanuel Macron, attendu lundi soir à Beyrouth.

M. Macron a également mis la pression sur les dirigeants libanais pour former rapidement un gouvernement. 

Un nouveau Premier ministre, Moustapha Adib, a été désigné lundi à l'issue de consultations parlementaires.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Short Url
  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Short Url
  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

Short Url
  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.