Riyad réitère son soutien à la lutte contre le terrorisme

De Neom, le roi Salmane a présidé la session virtuellement. (SPA)
De Neom, le roi Salmane a présidé la session virtuellement. (SPA)
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Publié le Mercredi 30 juin 2021

Riyad réitère son soutien à la lutte contre le terrorisme

  • Le Cabinet a réitéré la position ferme du Royaume sur la sécurité, la stabilité et la prospérité dans la région et dans le monde
  • Mohammed ben Salmane a lancé une stratégie nationale de transport qui a pour objectif de positionner le Royaume comme une plaque tournante logistique mondiale reliant trois continents

NEOM: Lors d'une session hebdomadaire du Cabinet, mardi dernier, le gouvernement saoudien a réitéré son soutien à la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes.

Les ministres font ainsi écho au soutien du Royaume aux actions internationales qui visent à combattre le terrorisme et l'idéologie qui le justifie ainsi qu’à perturber son financement.

Le Cabinet a également réaffirmé les déclarations que le Royaume avait faites lors de la conférence des chefs d'agences antiterroristes et lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de la coalition mondiale pour vaincre Daech.

Le Cabinet a réitéré la position ferme du Royaume sur la sécurité, la stabilité et la prospérité dans la région et dans le monde. En outre, les ministres ont souligné le soutien de l'Arabie saoudite à la paix, à la coexistence et au développement durable, ainsi que sa recherche de solutions efficaces aux problèmes environnementaux et climatiques.

Les initiatives Green Saudi Arabia et Green Middle East contribueront à atteindre les objectifs mondiaux.

Les ministres ont également approuvé le changement de nom du ministère des Transports en ministère des Transports et de la Logistique.

Mardi dernier, le prince héritier Mohammed ben Salmane a lancé une stratégie nationale de transport qui a pour objectif de positionner le Royaume comme une plaque tournante logistique mondiale reliant trois continents.

Le Cabinet a également noté que l'Arabie saoudite se classe désormais au deuxième rang mondial parmi les pays engagés dans la cybersécurité au niveau mondial.

Les ministres considèrent que ce résultat reflète les progrès accomplis dans la maturité et la gouvernance du système depuis le lancement de la Vision 2030, le programme national de la réforme du pays. En effet, l'Arabie saoudite se classait au 46e rang mondial au moment de l'annonce du programme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


A Beyrouth, le manque de pluie aggrave les pénuries d'eau

La période 2024-2025 est "la pire des 80 dernières années" en termes de précipitations. (AFP)
La période 2024-2025 est "la pire des 80 dernières années" en termes de précipitations. (AFP)
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  • "Où suis-je censée trouver l'argent?", soupire-t-elle, dans un pays enlisé depuis des années dans une crise économique qui a appauvri une grande partie de la population et peine encore à se relever de la récente guerre entre Israël et le Hezbollah
  • Les pénuries d'eau ne sont pas nouvelles au Liban: selon le plan national pour l'eau, à peine la moitié des habitants "dispose d'un accès régulier et suffisant aux services publics d'eau"

BEYROUTH: Avec des pluies au plus bas et des puits à sec, Beyrouth subit ses pires pénuries d'eau depuis des années, contraignant les habitants de la capitale libanaise à s'approvisionner auprès de camions-citernes.

"Avant, l'eau de l'Etat arrivait un jour sur deux, maintenant c'est tous les trois jours", raconte Rima al-Sabaa, 50 ans, en rinçant avec précaution la vaisselle dans le quartier de Bourj el-Barajneh, au sud de Beyrouth. Et le filet qui en sort est "mince".

Lorsque l'eau vient à manquer, sa famille doit en acheter auprès de camions-citernes -- pompée dans des sources et puits privés -- pour plus de 5 dollars le remplissage. Une eau salée qui, précise-t-elle, fait tout rouiller.

Comme beaucoup de Libanais, Mme Sabaa, aide à domicile pour personnes âgées, doit également recourir à l'eau en bouteille pour boire.

"Où suis-je censée trouver l'argent?", soupire-t-elle, dans un pays enlisé depuis des années dans une crise économique qui a appauvri une grande partie de la population et peine encore à se relever de la récente guerre entre Israël et le Hezbollah.

Les pénuries d'eau ne sont pas nouvelles au Liban: selon le plan national pour l'eau, à peine la moitié des habitants "dispose d'un accès régulier et suffisant aux services publics d'eau".

Le stockage en surface, notamment via les barrages, reste insuffisant, et près de la moitié de l'eau du réseau public est qualifiée de "non génératrice de revenus", perdue à cause de fuites ou de branchements illégaux.

Mais cette année, la situation est exacerbée par une pluviométrie historiquement basse.

La période 2024-2025 est "la pire des 80 dernières années" en termes de précipitations, affirme à l'AFP Mohamad Kanj, du département météorologique. Un rapport de la Banque mondiale publié cette année avertit que "le changement climatique pourrait réduire de moitié l'eau disponible pendant la saison sèche d'ici 2040".

Rationnement 

Le ministre de l'Energie et de l'eau, Joseph Saddi, a reconnu début août que "la situation est très difficile".

Les pénuries se font sentir de façon inégale dans le Grand Beyrouth, où, même en temps normal, les toits sont encombrés de citernes, les rues sillonnées de camions-citernes et où la plupart des usagers du réseau délabré n'ont pas de compteurs.

Le mois dernier, le gouvernement a lancé une campagne pour encourager les économies d'eau, diffusant des images de sources et de lacs asséchés à traves le pays.

Au nord de la capitale, à la station de pompage de Dbayeh, l'eau ne faisait que stagner, là où elle aurait dû jaillir.

"Je suis ici depuis 33 ans et c'est la pire crise que nous ayons connue", constate Zouhair Azzi, employé de la station.

Antoine Zoghbi, de l'Etablissement des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban, expliquait en juillet que le rationnement commence habituellement en octobre ou novembre, après l'été et avant les pluies hivernales.

Mais cette année, il a démarré plusieurs mois plus tôt "parce qu'il nous manque 50% de la quantité d'eau" nécessaire dans certaines sources, précise-t-il à l'AFP. Il ajoute que, dans certains puits, le rationnement a même débuté dès juin afin de limiter le risque de surexploitation et d'intrusion d'eau de mer.

En 2020, la Banque mondiale avait annulé un prêt destiné à financer un barrage au sud de la capitale, après l'opposition d'écologistes qui redoutaient la destruction d'une vallée riche en biodiversité.

Puits à sec 

Bilal Salhab, 45 ans, livre de l'eau avec un petit camion rouillé. La demande a explosé, observe-t-il, les familles passant commande plusieurs fois par semaine.

"La crise de l'eau est très grave", alerte-t-il, ajoutant qu'il peine à remplir son camion car les puits se sont asséchés ou sont devenus salés.

Dans certaines zones du Grand Beyrouth, les puits remplacent ou complètent depuis longtemps le réseau public.

Mais beaucoup sont aujourd'hui épuisés ou dégradés, abîmant les canalisations et laissant aux habitants une eau impropre à la consommation.

Pour Nadim Farajalla, en charge du développement durable à l'Université libano-américaine, la ville a grandi en taille et en population depuis le début de la guerre civile (1975-1990), mais les infrastructures hydrauliques n'ont pas suivi.

Nombreux sont ceux qui ont foré illégalement, notamment à des profondeurs qui exploitent les réserves stratégiques d'eaux souterraines, explique-t-il à l'AFP.

"Les aquifères côtiers souffrent d'intrusions d'eau de mer, parce que nous pompons beaucoup plus que ce qui est rechargé", avertit-il.

Selon lui, le rationnement et les campagnes de sensibilisation auraient dû commencer plus tôt, car "nous savions tous que le manteau neigeux et les précipitations étaient vraiment" en dessous de la moyenne.


Les Houthis revendiquent un tir de missile contre Israël, intercepté par l'armée

Les rebelles Houthis au Yémen, soutenus par l'Iran, lancent régulièrement des attaques aux missiles et drones contre Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza. (AFP)
Les rebelles Houthis au Yémen, soutenus par l'Iran, lancent régulièrement des attaques aux missiles et drones contre Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Il y a peu, un missile lancé depuis le Yémen a été intercepté par les forces aériennes d'Israël", a indiqué l'armée dans un communiqué
  • Le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a affirmé plus tard que les rebelles avaient visé l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, "à l'aide d'un missile balistique hypersonique"

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt jeudi avoir intercepté un missile du Yémen, revendiqué par les rebelles Houthis qui visent régulièrement Israël en soutien, selon eux, à la population de Gaza.

"Il y a peu, un missile lancé depuis le Yémen a été intercepté par les forces aériennes d'Israël", a indiqué l'armée dans un communiqué.

Le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a affirmé plus tard que les rebelles avaient visé l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, "à l'aide d'un missile balistique hypersonique".

Les rebelles Houthis au Yémen, soutenus par l'Iran, lancent régulièrement des attaques aux missiles et drones contre Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza.

Le territoire palestinien est en proie à une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque menée par le mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Israël a mené plusieurs frappes de représailles au Yémen, ciblant des régions sont contrôle des Houthis, y compris des ports de l'ouest du pays et l'aéroport de la capitale Sanaa.


Des ONG dénoncent une nouvelle législation israélienne les empêchant d'intervenir à Gaza

Une nouvelle législation israélienne réglementant les ONG étrangères a été de plus en plus utilisée pour refuser leurs demandes d'apporter de l'aide dans la bande de Gaza, selon une lettre signée par plus de cent ONG publiée jeudi. (AFP)
Une nouvelle législation israélienne réglementant les ONG étrangères a été de plus en plus utilisée pour refuser leurs demandes d'apporter de l'aide dans la bande de Gaza, selon une lettre signée par plus de cent ONG publiée jeudi. (AFP)
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  • Cette loi met à jour le cadre régissant la manière dont les groupes d'aide doivent s'enregistrer pour maintenir leur statut en Israël, ainsi que des dispositions qui précisent comment leurs demandes peuvent être refusées ou leur enregistrement annulé
  • L'enregistrement peut être refusé si les autorités israéliennes estiment qu'un groupe nie le caractère démocratique d'Israël ou "promeut des campagnes de délégitimation" contre le pays

JERUSALEM: Une nouvelle législation israélienne réglementant les ONG étrangères a été de plus en plus utilisée pour refuser leurs demandes d'apporter de l'aide dans la bande de Gaza, selon une lettre signée par plus de cent ONG publiée jeudi.

"Les autorités israéliennes ont rejeté les demandes de dizaines d'ONG pour apporter des biens de première nécessité (à Gaza), affirmant que ces organisations +ne sont pas autorisées à fournir de l'aide+", indique la déclaration commune.

"Malgré les déclarations des autorités israéliennes selon lesquelles il n'y a pas de limite à l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza, la plupart des grandes ONG internationales n'ont pas été en mesure de livrer un seul camion de fournitures vitales depuis le 2 mars", accuse la lettre.

Selon la lettre, dont les signataires incluent Oxfam et Médecins Sans Frontières (MSF), au moins 60 demandes d'aide pour Gaza ont été rejetées rien qu'en juillet.

En mars, le gouvernement israélien a approuvé un nouvel ensemble de règles pour les organisations non gouvernementales étrangères travaillant avec les Palestiniens.

Cette loi met à jour le cadre régissant la manière dont les groupes d'aide doivent s'enregistrer pour maintenir leur statut en Israël, ainsi que des dispositions qui précisent comment leurs demandes peuvent être refusées ou leur enregistrement annulé.

L'enregistrement peut être refusé si les autorités israéliennes estiment qu'un groupe nie le caractère démocratique d'Israël ou "promeut des campagnes de délégitimation" contre le pays.

"Malheureusement, de nombreuses organisations d'aide servent de couverture pour des activités hostiles et parfois violentes", a déclaré le ministre israélien de la Diaspora Amichai Chikli à l'AFP.

"Les organisations qui n'ont aucun lien avec des activités hostiles ou violentes et aucune connexion avec le mouvement de boycott se verront accorder l'autorisation d'opérer", a ajouté M. Chikli, dont le ministère met en oeuvre ces directives.

De l'aide "bloquée" 

Les ONG affirment cependant que ces nouvelles règles laissent les Gazaouis sans aide.

"Notre mandat est de sauver des vies, mais en raison des restrictions liées à l'enregistrement, les civils se retrouvent sans la nourriture, les médicaments et la protection dont ils ont un besoin urgent", a déclaré Jolien Veldwijk, directeur de l'organisation caritative Care dans les territoires palestiniens.

"Cette obstruction (par Israël) a laissé des millions de dollars de nourriture, de médicaments, d'eau et d'articles d'abri bloqués dans des entrepôts en Jordanie et en Egypte, tandis que les Palestiniens sont affamés", déplorent les ONG.

Israël accuse depuis longtemps le Hamas de détourner l'aide entrant dans la bande de Gaza, et depuis mai, le gouvernement s'appuie sur la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) soutenue par les Etats-Unis pour gérer les centres de distribution alimentaire

Alors que des milliers de Gazaouis se pressent chaque jour vers ses centres, ces opérations se déroulent souvent dans le plus grand désordre, voire le chaos, et sous les tirs israéliens pour tenter d'y contrôler les foules.

Au moins 1.373 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le 27 mai, la plupart par des tirs israéliens, "alors qu'ils cherchaient de la nourriture", avait rapporté fin juillet l'ONU.