Thaïlande: Phuket a rouvert aux touristes malgré le virus qui sévit dans le pays

Les passagers d'un vol Etihad Airways en provenance d'Abou Dhabi arrivent à l'aéroport international de Phuket  alors que le programme touristique "Phuket Sandbox" a été lancé (AFP)
Les passagers d'un vol Etihad Airways en provenance d'Abou Dhabi arrivent à l'aéroport international de Phuket alors que le programme touristique "Phuket Sandbox" a été lancé (AFP)
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Publié le Jeudi 01 juillet 2021

Thaïlande: Phuket a rouvert aux touristes malgré le virus qui sévit dans le pays

  •  A cause des restrictions imposées par la pandémie de Covid-19, la Thaïlande a enregistré en 2020 ses pires résultats économiques depuis la crise asiatique de 1997
  • Le pays totalise à ce jour 264834 cas et 2080 décès, dont 57 annoncés jeudi, le pire bilan quotidien jamais connu par la Thaïlande

PHUKET :Les premiers voyageurs internationaux exemptés de quarantaine ont atterri jeudi matin sur l'île touristique de Phuket en Thaïlande, qui tente de relancer son industrie touristique exsangue malgré une troisième vague de virus qui sévit dans le royaume.

 A cause des restrictions imposées par la pandémie de Covid-19, la Thaïlande a enregistré en 2020 ses pires résultats économiques depuis la crise asiatique de 1997.

Le tourisme représente près d'un cinquième de l'économie du royaume et avant la fermeture des frontières en mars 2020, environ 40 millions de voyageurs se rendaient tous les ans en Thaïlande.

De grands espoirs ont été placés dans ce que le gouvernement a baptisé le "bac à sable de Phuket", un modèle qui permet à des voyageurs complètement vaccinés de séjourner sur place sans passer par une quarantaine.

Environ 250 passagers devaient arriver sur l'île touristique du sud du royaume jeudi à bord de quatre vols, pour profiter des célèbres plages de sable fin quasi désertes depuis plus d'un an.

Un premier avion s'est posé peu après 11H00 locales (04H00 GMT) sur l'aéroport de Phuket en provenance d'Abou Dhabi avec 25 passagers à bord.

Parmi eux, Omar Al Raessi, 37 ans, originaire des Émirats arabes unis, qui s'était déjà rendu 15 fois sur l'île et va passer huit jours de détente.

"Après deux ans sans voyager, j'ai choisi le bac à sable de Phuket pour me changer les idées", a-t-il déclaré à l'AFP.

Un autre touriste, britannique, a déclaré qu'il resterait un mois et qu'il attendait avec impatience de revoir des proches.

"Mes enfants vivent ici, donc je vais pouvoir les voir", a-t-il déclaré à l'AFP.

Ces arrivées surviennent alors que le royaume tente actuellement de contenir une troisième vague de coronavirus, la pire qu'il ait connue, en imposant des restrictions dans la capitale Bangkok et sa périphérie, qui ont vu les variants Alpha et Delta se propager.

Le pays totalise à ce jour 264834 cas et 2080 décès, dont 57 annoncés jeudi, le pire bilan quotidien jamais connu par la Thaïlande.

Mais Phuket reste relativement épargnée, avec une poignée de cas par jour, car les autorités thaïlandaises ont lancé une campagne de vaccination de masse pour s'y préparer et 70% des habitants ont reçu au moins une dose.

Réouverture du pays d'ici octobre

Un centre de commandement qui suit les mouvements des visiteurs étrangers via une application mobile que les touristes doivent installer à leur arrivée, a pour mission de prévenir tout risque de cluster.

Des conditions strictes sont posées pour ceux qui choisissent Phuket pour leurs vacances. Outre le fait d'être vaccinés, seuls les voyageurs en provenance de 66 pays, dont la France, considérés comme faiblement ou moyennement à risque, sont éligibles.

Ils devront passer 14 jours sur l'île avant de pouvoir se rendre ailleurs en Thaïlande et devront subir trois tests PCR pendant cette période, une dépense de plusieurs centaines de dollars pour une famille.

"C'est trop lourd", estime Kongsak Khoopongsakorn, président de la section sud de l'association des hôtels de Thaïlande.

Il espère que certaines des restrictions seront levées d'ici le 1er octobre, début de la saison touristique en Thaïlande. Si ce n'est pas le cas, "nous risquons de perdre une autre saison (...) Cela pourrait être désastreux et condamner de nombreux établissements à ne jamais rouvrir leurs portes", déplore-t-il.

M. Kongsak indique que les autorités ont revu à la baisse leur prévision d'entrée dans les "bacs à sable", qui était de 129 000 visiteurs au troisième trimestre, pour la ramener à 100 000.

Après Phuket, où pratiquement 90% des hôtels avaient dû fermer, l'île de Koh Samui doit rouvrir courant juillet puis le reste du pays d'ici octobre.

Mais même un petit nombre de visiteurs sera une bouée de sauvetage pour des vendeurs désespérés comme Thewan Phromyang, qui loue des chaises longues sur la célèbre plage de Patong à Phuket.

"Je n'ai pratiquement aucun revenu. Nous pouvons seulement nous nourrir", a déclaré à l'AFP cet homme de 49 ans.

Un autre haut lieu touristique de la région, Bali, avait envisagé une réouverture en juillet, mais les autorités indonésiennes semblent avoir fait marche arrière alors que les cas de virus atteignent des niveaux record dans ce pays d'Asie du Sud-Est.

Bien que Jakarta n'ait pas annoncé d'annulation officielle, les commentaires formulés cette semaine par le ministre du Tourisme laissent entendre que toute tentative d'accueillir à nouveau les touristes sera probablement retardée jusqu'à ce que la montée en flèche des contaminations soit enrayée.

 

 


Islamabad assure que le cessez-le-feu avec l'Afghanistan «tient»

Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
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  • "Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu"
  • Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite

ISLAMABAD: Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères.

"Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu", a assuré Tahir Andrabi, porte-parole de ce ministère. Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite.

 


Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU condamne «l'assaut» des paramilitaires sur El-Facher

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
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  • Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher"
  • El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir"

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils".

Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher", dont les paramilitaires des Forces de soutien rapide viennent de prendre le contrôle, et condamne les "atrocités qu'auraient commises les FSR contre la population civile, y compris exécutions sommaires et détentions arbitraires".

El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir, avec des informations crédibles d'exécutions de masse" après l'entrée des paramilitaires, a dénoncé devant le Conseil de sécurité le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher.

"Nous ne pouvons pas entendre les cris, mais pendant que nous sommes assis ici, l'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité", a-t-il ajouté.

Mais "la tuerie n'est pas limitée au Darfour", a-t-il alerté, s'inquiétant notamment de la situation dans le Kordofan voisin.

"Des combats féroces au Kordofan-Nord provoquent de nouvelles vagues de déplacement et menacent la réponse humanitaire, y compris autour de la capitale El-Obeid".

Des informations font état "d'atrocités à large échelle commises par les Forces de soutien rapide à Bara, dans le Kordofan-Nord, après la récente prise de la ville", a également dénoncé Martha Ama Akyaa Pobee, sous-secrétaire générale de l'ONU chargée de l'Afrique.

"Cela inclut des représailles contre des soi-disant collaborateurs, souvent ethniquement motivées", a-t-elle déploré.

"Au moins 50 civils ont été tués ces derniers jours à Bara, à cause des combats et par des exécutions sommaires. Cela inclut l'exécution sommaire de cinq bénévoles du Croissant rouge", a-t-elle indiqué.

Le Kordofan "est probablement le prochain théâtre d'opérations militaires pour les belligérants", a-t-elle mis en garde.

"Des attaques de drones de la part des deux parties touchent de nouveaux territoires et de nouvelles cibles. Cela inclut le Nil Bleu, Khartoum, Sennar, le Kordofan-Sud et le Darfour-Ouest, ce qui laisse penser que la portée territoriale du conflit s'élargit", a ajouté la responsable onusienne.

Décrivant la situation "chaotique" à El-Facher où "personne n'est à l'abri", elle a d'autre part noté qu'il était difficile d'y estimer le nombre de victimes.

La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire actuelle, selon l'ONU.

Elle a été déclenchée en avril 2023 par une lutte de pouvoir entre deux anciens alliés: le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l'armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d'Etat de 2021, et le général Mohamed Daglo, à la tête des FSR.


Ouragan Melissa: près de 50 morts dans les Caraïbes, l'aide afflue

Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
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  • L’ouragan Melissa, le plus puissant à frapper la Jamaïque en près de 90 ans, a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque, laissant derrière lui des destructions massives et des centaines de milliers de sinistrés
  • L’aide internationale afflue vers les Caraïbes, avec des secours venus des États-Unis, du Venezuela, de la France et du Royaume-Uni, alors que les experts rappellent le rôle du réchauffement climatique dans l’intensification de ces catastrophes

CUBA: L'aide internationale afflue vendredi vers les Caraïbes dévastées par le passage de l'ouragan Melissa qui a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque.

Habitations en ruines, quartiers inondés et communications coupées... L'heure est à l'évaluation des dégâts causés par Melissa qui devrait désormais faiblir au dessus dans l'Atlantique nord après avoir passé les Bermudes.

Selon le Centre national américain des ouragans (NHC), les inondations devraient s'atténuer aux Bahamas, mais les crues pourraient demeurer à un niveau élevé à Cuba, en Jamaïque, en Haïti et en République dominicaine voisine.

Rendu plus destructeur par le réchauffement climatique, l'ouragan a été le plus puissant à toucher terre en 90 ans lorsqu'il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, la plus élevée sur l'échelle Saffir-Simpson, avec des vents d'environ 300 km/h.

"Le bilan confirmé est désormais de 19 morts" dont neuf à l'extrémité ouest de l'île, a déclaré jeudi soir la ministre jamaïcaine de l'Information Dana Morris Dixon, citée par les médias locaux.

De nombreux habitants n'ont toujours pas pu contacter leurs proches, ont expliqué les autorités. L'armée jamaïcaine s'emploie à dégager les routes bloquées, selon le gouvernement.

"Il y a eu une destruction immense, sans précédent, des infrastructures, des propriétés, des routes, des réseaux de communication et d'énergie", a déclaré depuis Kingston Dennis Zulu, coordinateur pour l'ONU dans plusieurs pays des Caraïbes. "Nos évaluations préliminaires montrent que le pays a été dévasté à des niveaux jamais vus auparavant".

- Melissa "nous a tués" -

A Haïti, pas directement touché par l'ouragan mais victime de fortes pluies, au moins 30 personnes, dont dix enfants, sont mortes, et 20 portées disparues, selon le dernier bilan des autorités communiqué jeudi. Vingt-trois de ces décès sont dus à la crue d'une rivière dans le sud-ouest du pays.

A Cuba, les communications téléphoniques et routières restent largement erratiques.

A El Cobre, dans le sud-ouest de l'île communiste, le son des marteaux résonne sous le soleil revenu: ceux dont le toit s'est envolé s'efforcent de réparer avec l'aide d'amis et de voisins, a constaté l'AFP.

Melissa "nous a tués, en nous laissant ainsi dévastés", a déclaré à l'AFP Felicia Correa, qui vit dans le sud de Cuba, près d'El Cobre. "Nous traversions déjà d'énormes difficultés. Maintenant, évidement, notre situation est bien pire."

Quelques 735.000 personnes avaient été évacuées, selon les autorités cubaines.

- Secouristes -

L'aide promise à l'internationale s'achemine dans la zone dévastée.

Les États-Unis ont mobilisé des équipes de secours en République dominicaine, en Jamaïque et aux Bahamas, selon un responsable du département d'État. Des équipes étaient également en route vers Haïti.

Le secrétaire d'État Marco Rubio a également indiqué que Cuba, ennemi idéologique, est inclus dans le dispositif américain.

Le Venezuela a envoyé 26.000 tonnes d'aide humanitaire à son allié cubain.

Le président du Salvador Nayib Bukele a annoncé sur X envoyer vendredi "trois avions d'aide humanitaire en Jamaïque" avec "plus de 300 secouristes" et "50 tonnes" de produits vitaux.

Kits de première nécessité, unités de traitement de l'eau: la France prévoit de livrer "dans les prochains jours" par voie maritime une cargaison d'aide humanitaire d'urgence en Jamaïque, selon le ministère des Affaires étrangères.

Le Royaume-Uni a débloqué une aide financière d'urgence de 2,5 millions de livres (2,8 millions d'euros) pour les pays touchés.

Le changement climatique causé par les activités humaines a rendu l'ouragan plus puissant et destructeur, selon une étude publiée mardi par des climatologues de l'Imperial College de Londres.

"Chaque désastre climatique est un rappel tragique de l'urgence de limiter chaque fraction de degré de réchauffement, principalement causé par la combustion de quantités excessives de charbon, de pétrole et de gaz", a déclaré Simon Stiell, secrétaire exécutif de l'ONU chargé du changement climatique, alors que la grande conférence climatique des Nations unies COP30 s'ouvre dans quelques jours au Brésil.

Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des cyclones (ou ouragans ou typhons), les plus intenses augmente, mais pas leur nombre total, selon le groupe d'experts du climat mandatés par l'ONU, le Giec.