Centrafrique: un musicien franco-algérien rapproche des ethnies sur scène

Des musiciens de Banda Linda, se produisant sur scène à Bangui, en République centrafricaine. (AFP)
Des musiciens de Banda Linda, se produisant sur scène à Bangui, en République centrafricaine. (AFP)
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Publié le Jeudi 01 juillet 2021

Centrafrique: un musicien franco-algérien rapproche des ethnies sur scène

  • Le public assiste pour la première fois à la rencontre de ces deux ethnies, les Aka quittant rarement les forêts épaisses du sud-ouest ou leurs lisières
  • «D’un côté, il y a les pygmées, des chasseurs-cueilleurs qui vivent dans la forêt, et de l’autre les Banda, qui viennent de la ville», explique à l'AFP Alex Ballu, un membre de l'équipe technique proche des musiciens

BANGUI : Le son des trompes se mêle aux chants. Sur scène, Prosper Kota, un chanteur pygmée Aka, communauté vivant dans le sud-ouest de la Centrafrique, se jette au sol pour mimer un cérémonial mortuaire. 

Autour de lui, les musiciens du groupe Ongo Brotto, des Banda, une des ethnies majoritaires établie au centre du pays, soufflent dans leurs instruments à vent. Une cohabitation inédite, grâce à la musique, pour deux groupes éloignés géographiquement et dont un, les Aka, est issu d'une minorité ostracisée dans ce vaste pays pauvre d'Afrique centrale. 

"Polyphonie, polyfolie" a fait ses derniers réglages lors de représentations à l’Alliance française de la capitale Bangui en juin, sous la houlette de Camel Zekri, guitariste franco-algérien qui fait le lien entre les deux cultures. Le spectacle va ensuite s'exporter en France, où il est programmé dans une dizaine de villes tout l'été.

Le public assiste pour la première fois à la rencontre de ces deux ethnies, les Aka quittant rarement les forêts épaisses du sud-ouest ou leurs lisières. 

"D’un côté, il y a les pygmées, des chasseurs-cueilleurs qui vivent dans la forêt, et de l’autre les Banda, qui viennent de la ville", explique à l'AFP Alex Ballu, un membre de l'équipe technique proche des musiciens. 

Discriminations

Les Banda-Linda soufflent dans leurs trompes, des racines évidées par les termites, qui produisent un son grave, pendant que les pygmées enveloppent ces notes chaleureuses de leurs voix plutôt aiguës. 

Ficelés aux chevilles des Banda-Linda, des grelots constitués de feuilles et de graines s’agitent à la cadence de leurs pas. Quant aux pygmées, ils tambourinent sur leur tamtam et font glisser leurs phalanges sur une harpe-cithare. 

L'objectif de la troupe: marier les cultures et les sons, l’instrumentale des Banda-Linda et la vocale des pygmées Aka. Camel Zekri est à la guitare, pour que les deux musiques "n’en deviennent qu’une".

Lors d'un festival organisé il y a plus de vingt ans, Camel Zekri avait rencontré ces musiciens traditionnels. Il avait alors travaillé avec les deux troupes séparément, sans qu'elles ne jouent ensemble. Longtemps après cette collaboration, Camel Zekri apprend "qu’ils ne s’entendent pas".

Les pygmées Aka sont victimes de discriminations dans leur pays et sont menacés par la raréfaction des ressources et l'exploitation de leur habitat par les compagnies forestières. Pour tenter de préserver leur culture, les chants polyphoniques des pygmées Aka sont classés par l'Unesco depuis 2003 au patrimoine mondial de l'Humanité.

Grande famille

Marginalisés et peu considérés, les Aka n’ont pas de papiers d’identité. "On leur refuse d’être au-delà de leur ethnie", s’agace Camel Zekri. "La majorité naît en forêt et on ne sait même pas s’ils existent, j’ai dû convaincre les autorités pour qu’ils puissent avoir des passeports", ajoute-t-il. 

Sur la scène, les musiciens pygmées n’exhibent pas leurs corps, contrairement aux Banda: les premiers sont en tee-shirt, le haut de leurs jeans ceinturé par une jupe en raphia, quand les autres jouent et dansent en tenue traditionnelle, torse nu et chevilles couverts de colliers ou de grelots, pagnes de raphia sur les hanches et chapeaux multicolores. 

Malgré cette méconnaissance mutuelle profonde, "je leur ai proposé qu’on s'accorde", confie le compositeur. Pour lui, c’est un événement dont la dimension dépasse "l’ensemble musical". "Ces deux ethnies centrafricaines qui n'étaient pas amies jouent ensemble aujourd’hui, c’est une belle image". 

La Centrafrique, deuxième pays le moins développé au monde selon l'ONU, est ravagée depuis 2013 par une guerre civile même si elle a considérablement baissé d'intensité depuis trois ans.

"Nous sommes devenus une grande famille et nous mangeons désormais la même chose", s’amuse Aimée Gontrand Zounede, musicien Banda. "Le fait que nous soyons des artistes nous rapproche", ajoute Jean-Pierre Mongoa, chanteur pygmée. "Maintenant nous aimerions faire des concerts au milieu de la population locale pour montrer nos liens d’amitiés", s'enthousiasme-t-il. 


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com