La croissance américaine en 2020 sera la plus rapide «en une génération», selon le FMI

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva (à gauche) et la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen lors de leur rencontre jeudi au département du Trésor à Washington, DC.
La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva (à gauche) et la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen lors de leur rencontre jeudi au département du Trésor à Washington, DC.
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Publié le Vendredi 02 juillet 2021

La croissance américaine en 2020 sera la plus rapide «en une génération», selon le FMI

  • Le Fonds a décerné un satisfecit à la politique économique de Joe Biden qui commence à produire une embellie sur le marché de l'emploi
  • Pour le FMI, la forte reprise est directement liée aux mesures de soutien budgétaire prises par l'administration Biden, citant le plan de $1900 milliards

WASHINGTON : La croissance américaine va atteindre cette année le rythme le plus rapide en 25 ans, a estimé jeudi le FMI, décernant globalement un satisfecit à la politique économique de Joe Biden qui commence à produire une embellie sur le marché de l'emploi.

Aux Etats-Unis, "la croissance en 2021 devrait être de quelque 7%, le rythme le plus rapide en une génération", a souligné le Fonds monétaire international.

La reprise est "remarquable" après la récession historique en 2020 provoquée par la pandémie, estime-t-il.

Il a en outre balayé les inquiétudes sur l'inflation: "Les indicateurs économiques suggèrent qu'un important ralentissement du marché du travail demeure, ce qui devrait servir de soupape de sécurité pour atténuer les pressions sur les salaires et les prix".

En mai, l'économie américaine comptait en effet toujours 7,6 millions d'emplois en moins comparé au niveaux d'avant la pandémie.

Vendredi, le département du Travail publiera son rapport sur l'emploi pour juin. Les économistes tablent sur une légère baisse du taux de chômage, à 5,7%, et des créations d'emplois de l'ordre de 680 000 après 559 000 en mai.

Le président Joe Biden commentera ce rapport, le retour au plein emploi étant l'une de ses priorités.

Jeudi, la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki a d'ores et déjà salué le "creux" dans les demandes hebdomadaires d'allocation chômage qui sont tombées à leur plus bas niveau depuis le 14 mars 2020, l'avant-veille du confinement d'une grande partie du pays.

"Le plan économique du président fonctionne: le chômage et le Covid-19 sont en baisse; et les emplois, la croissance économique ainsi que la confiance des consommateurs sont en hausse", a-t-elle réagi sur Twitter.

"Ce n'est pas surprenant de voir les demandes d'allocations chômage chuter étant donné le grand nombre d'offres d'emplois et la réouverture de l'économie qui nécessite de nouvelles embauches", a résumé de son côté Patrick O'Hare, analyste chez Briefing.com.

Pour le FMI, la forte reprise est directement liée aux mesures de soutien budgétaire prises par l'administration Biden, citant le plan de 1.900 milliards de dollars adopté fin mars, les chèques directs aux ménages ou encore la prolongation des allocations chômage exceptionnelles.

Les nouvelles prévisions se basent sur une augmentation des dépenses de 4 300 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie, ce qui se traduira par une augmentation cumulée de 5,25% de croissance du PIB entre 2022 et 2024.

Le FMI met toutefois en garde sur la possibilité que le Congrès adopte in fine des plans moins ambitieux que ceux voulus par Joe Biden, ce qui créerait moins de croissance.

Alors que les Etats-Unis tirent l'économie mondiale, l'institution recommande aussi de lever les mesures protectionnistes, notamment les droits de douane punitifs sur l'acier et l'aluminium mis en place par l'administration Trump.

L'organisme pointe aussi le fait que Washington continue de vouloir donner la priorité aux producteurs américains dans les marchés publics, selon la politique "Acheter américain" également mise en place par l'administration précédente.

"Ces politiques devraient être reconsidérées", demande le FMI.

Pour l'heure, le boom économique américain résulte du reflux de la pandémie grâce à la vaccination. A mesure que les infections par le Covid-19 diminuent, les Etats lèvent les restrictions commerciales.

Résultat: en juin, le secteur privé a créé 692 000 emplois dont 624 000 dans les services, secteur le plus affecté économiquement par la crise, avait indiqué mercredi ADP, un groupe de services aux entreprises.

Les Américains, qui ont accumulé beaucoup d'épargne pendant la pandémie, ont recommencé à voyager.

Les dépenses de consommation, principal moteur de la croissance économique aux Etats-Unis, devraient accélérer la reprise tout l'été.

Pendant ce temps, les offres d'emplois atteignent des niveaux records ce printemps.

Pour autant, les employeurs sont confrontés depuis plusieurs mois aux difficultés de recrutement.

Une combinaison de facteurs explique ce retour au travail poussif malgré l'offre d'emplois abondante: l'inadéquation entre emplois et profils des chômeurs, le problème de garde d'enfants, la peur du Covid ou encore le changement d'aspiration professionnelle de certains travailleurs qui ont décidé de prendre leur temps plutôt que d'accepter n'importe quelle offre.

Les républicains incriminent, eux, les allocations chômage très généreuses depuis le début de la pandémie qui permettent à certains chômeurs peu qualifiés de gagner plus que lorsqu'ils occupaient des emplois peu rémunérés.

"Vingt-deux des 26 Etats ayant annoncé la fin anticipée des allocations de chômage d'urgence ont effectivement mis fin à ces aides", a indiqué Nancy Vanden Houten, économiste chez Oxford Economics.

"Reste à savoir si cela (...) se traduira par une croissance de l'emploi", conclut Rubeela Farooqi, économiste chez HFE.


Un «Davos des banlieues» en septembre pour les entreprises des quartiers populaires

Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
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  • «C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues», estime Aziz Senni, organisateur de «Davos des banlieues»
  • «On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte», dit l'entrepreneur

PARIS: Un forum économique ou "Davos" des banlieues, visant à favoriser l'activité des entreprises des quartiers populaires, sera organisé les 17 et 18 septembre à Paris, ont annoncé jeudi ses organisateurs.

"L'enjeu (...) est d'identifier des leviers pour engager une véritable dynamique économique au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où vivent plus de 5 millions de Français, dont la plupart sont exposés à un taux de chômage 2,7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale", indique le Forum économique des banlieues (FEB).

Dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le millier de participants attendus passeront d'abord une journée à plancher sur la situation économique des quartiers populaires et les solutions pouvant y être apportées.

La seconde journée sera consacrée à la mise en relation d'entrepreneurs des quartiers avec de grandes entreprises, avec pour objectif de décrocher 100 millions d'euros de commandes.

"C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues", estime auprès de l'AFP l'entrepreneur Aziz Senni, organisateur de ce "Davos des banlieues", clin d'œil à la ville suisse où se tient chaque année le Forum économique mondial.

"On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte", poursuit-il. "On a là un tissu économique qu'on pourrait développer, en créant des emplois locaux, des stages, des alternances".

Chaque intervenant sera invité à formuler des propositions pour les entreprises des quartiers populaires, qui seront consignées dans un Livre blanc.

Le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou les anciens ministres Jean-Louis Borloo et Najat Vallaud-Belkacem y sont attendus, selon le FEB.

Côté acteurs privés, le fondateur de Free Xavier Niel, la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig ainsi que l'ex-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ont confirmé leur participation, indique-t-on de même source.

Les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur les TPE et PME créées depuis plus de deux ans et moins éligibles aux aides publiques à l'entrepreneuriat, a expliqué Aziz Senni.

Le Forum économique des banlieues souhaite faciliter l'accès de 250 000 de ces entreprises installées dans les QPV aux marchés publics et privés.


Saudi Mobily connaîtra la plus forte croissance dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
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  • Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.
  • Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future

RIYADH : Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.

La liste révèle que la valeur de l'entreprise a augmenté d'environ 18 % par rapport à l'année précédente, conservant ainsi sa position de leader parmi les plus grandes entreprises du secteur au Moyen-Orient.

Les classements et les chiffres récemment publiés s'alignent sur l'objectif de l'Arabie saoudite de développer et de promouvoir la transformation numérique dans le Royaume et d'améliorer les services fournis dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

"Mobily est devenue le meilleur choix pour les particuliers et les entreprises, car ses réalisations au niveau de la marque reflètent ses performances exceptionnelles dans la fourniture de services numériques intégrés et pionniers dans le Royaume et sa réalisation de grands progrès dans le développement de l'infrastructure numérique", a déclaré Noura Al-Shiha, vice-présidente principale de la marque et de la communication d'entreprise chez Mobily.

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques.

Cette place est principalement attribuée aux diverses initiatives qu'il a lancées depuis qu'il a rejoint la société, également appelée Etihad Etisalat Co, en 2019, et à son rôle central dans l'amélioration de la croissance de la marque de l'entreprise.

Al-Shiha a déclaré que l'inclusion du PDG de Mobily dans l'indice mondial de protection des marques reflète son intérêt à faire de l'entreprise l'un des noms commerciaux les plus forts au monde. 

Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future.

La majorité des investissements de Mobily se concentrent sur le développement de l'infrastructure et l'adoption de nouvelles technologies telles que l'informatique en nuage et l'Internet des objets, l'augmentation des centres de données et l'élargissement de la portée du déploiement du réseau 5G. 

Cherchant à offrir une expérience moderne à ses clients, l'entreprise souhaite les placer au centre de son attention en adoptant l'approche "Customer First". Cette stratégie vise à atteindre les objectifs de la Saudi Vision 2030, qui s'efforce d'améliorer la qualité de vie des familles et des individus dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le marché saoudien du capital-investissement enregistre des transactions d'une valeur de 4 milliards de dollars

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  • Le secteur manufacturier est le plus important en termes de volume d'investissement, avec 46 % du total des capitaux investis.
  • Dominant la scène de l'investissement, les opérations de rachat ont représenté en moyenne 80 % du capital total investi, soulignant un changement stratégique et une importance croissante dans le paysage de l'investissement du Royaume.

RIYAD : Le secteur du capital-investissement en Arabie saoudite est en plein essor depuis cinq ans, avec des transactions d'une valeur de 4 milliards de dollars en 2023, selon MAGNiTT.

La plateforme de données sur le capital-risque, ainsi que la Saudi Venture Capital Co ont publié un rapport mettant en évidence une augmentation significative de l'activité de capital-investissement dans le Royaume. 

À partir de 2020, le secteur a connu une croissance impressionnante, atteignant un multiple de 3,7 en 2021 par rapport à l'année précédente et un bond exponentiel à 5,9 fois en 2022 par rapport à l'année précédente.

Les investissements en private equity impliquent l'injection de capitaux par des investisseurs ou des entreprises dans des sociétés privées non cotées en bourse. 

Gérés par des sociétés de capital-investissement, ces investissements visent à accroître la valeur de l'entreprise grâce à des améliorations stratégiques et à des gains d'efficacité opérationnelle, dans l'intention de vendre l'entreprise avec un bénéfice ultérieur.

Ce secteur se caractérise par des investissements à long terme, une gestion active et des profils de risque et de rendement plus élevés.

Le capital-investissement investit généralement dans des entreprises plus matures que le capital-risque, qui se concentre sur les entreprises en phase de démarrage à fort potentiel de croissance, souvent dans le secteur technologique, en utilisant le financement par actions.

Parallèlement, le rapport met en évidence un changement notable dans la nature des transactions de capital-investissement, avec une augmentation substantielle des transactions de rachat, dont la part dans le total des négociations a augmenté de 20 points de pourcentage entre 2020 et 2023, selon le rapport.

Les transactions de rachat font référence au processus par lequel une société de capital-investissement acquiert une participation majoritaire dans une entreprise, souvent en la privatisant pour la restructurer stratégiquement et améliorer sa santé financière.

Parallèlement, les transactions de croissance, qui se concentrent sur l'investissement de capitaux dans des entreprises établies à la recherche d'opportunités d'expansion ou de développement, ont également connu une augmentation de 2 points de pourcentage au cours de la même période.

Dominant la scène de l'investissement, les opérations de  rachat ont représenté en moyenne 80 % du capital total investi, soulignant un changement stratégique et une importance croissante dans le paysage de l'investissement du Royaume.

Le rapport met également en lumière la diversité des transactions et l'orientation sectorielle du secteur du capital-investissement au cours des cinq dernières années.

Le secteur de l'alimentation et des boissons est apparu comme l'un des domaines les plus actifs pour les transactions de capital-investissement.

Cependant, le secteur manufacturier a pris la tête du volume d'investissement, obtenant 46 % du capital total déployé entre 2019 et 2023.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com