74e Festival de Cannes: les membres du jury, la joie de Thierry Frémaux et l'empreinte carbone

«Au début de l'année, rien ne nous assurait que Cannes aurait lieu» : avant l'ouverture des festivités sur la Croisette, le délégué général du festival Thierry Frémaux témoigne de sa joie de voir démarrer cette 74e édition. (Photo, AFP)
«Au début de l'année, rien ne nous assurait que Cannes aurait lieu» : avant l'ouverture des festivités sur la Croisette, le délégué général du festival Thierry Frémaux témoigne de sa joie de voir démarrer cette 74e édition. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 03 juillet 2021

74e Festival de Cannes: les membres du jury, la joie de Thierry Frémaux et l'empreinte carbone

  • Du côté du jury, la parité est davantage respectée avec cinq femmes sur neuf membres pour cette 74e édition
  • Premier rôle dans la série à succès de Netflix «Le Serpent», où il incarne le tueur français Charles Sobhra, Tahar Rahim est l'acteur français à qui tout réussit

PARIS: Voici la composition du jury qui devra choisir, sous la présidence du réalisateur américain Spike Lee, la prochaine Palme d'or, lors de la 74e édition du Festival de Cannes, qui démarre mardi jusqu'au 17 juillet.

Mati Diop

Révélée en 2019 avec "Atlantique", son premier long-métrage récompensé du Grand prix à Cannes, Mati Diop est une réalisatrice franco-sénégalaise qui n'a de cesse de revenir à l'Afrique, dont elle parle dans ce film où est évoqué le sort des migrants.

Nièce du grand réalisateur sénégalais Djibril Diop Mambéty, réalisateur de "Touki Bouki", la cinéaste de 39 ans avait déjà été remarquée avec "Mille soleils", en 2013. Un moyen métrage documentaire qui suivait l'acteur de "Touki Bouki" et dialoguait avec le film de son oncle, qu'elle a peu connu.

Actrice à ses heures, notamment chez Claire Denis dans "35 rhums" (2008), elle est une admiratrice du cinéma onirique du Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, en compétition cette année.

Song Kang-ho

Acteur fétiche de Bong Joon-ho, il a été le père de famille roublard de "Parasite", Palme d’or 2019 ensuite récompensé de l'Oscar du meilleur film à Hollywood. En 26 ans de carrière, le Sud-Coréen a joué dans 40 films dont "Memories of Murder" (2003) et "Snowpiercer, le Transperceneige" (2013), film de science-fiction dystopique réalisé par Bong Joon-ho.

Le public international l'a découvert en 2009 dans "Thirst, ceci est mon sang", un conte baroque cruel où il incarnait un prêtre parti en Afrique tester un vaccin contre un mystérieux virus mortel avant d’être transformé en vampire.

Récompensé de l'"Excellence Award" au Festival du film de Locarno (Suisse) en 2019, il a été en 2020 sur la liste du "New York Times" des "25 meilleurs acteurs du 21e siècle". 

Festival de Cannes : où sont les femmes ?

Avec seulement quatre réalisatrices - sur 24 films -  en compétition, voir l'une d'elles succéder à Jane Campion, seule femme à avoir remporté la Palme d'or en 1993 avec "La Leçon de piano", s'annonce statistiquement compliqué.

Pourtant, la 74e édition du Festival de Cannes fait la part belle à une quarantaine de femmes, majoritairement issues des sections parallèles. Tour d'horizon des principales cinéastes qui seront sur la Croisette.

En lice pour la Palme d'or  

Trois Françaises: Mia Hansen-Love, Catherine Corsini et Julia Ducournau, ainsi qu'une Hongroise, Ildiko Enyedi vont concourir pour la Palme d'or. Dans l'histoire du festival, il n'y a jamais eu plus de quatre femmes en lice pour la distinction suprême. 

Appréciée de la critique, Mia Hansen-Love, 40 ans, qui avait raflé l'Ours d'argent du meilleur réalisateur à la Berlinale pour "L'avenir" (2016), revient à Cannes avec "Bergman Island". 

Personnalité discrète mais tout aussi appréciée de la critique, Catherine Corsini, 65 ans, fera son grand retour sur la Croisette avec "La Fracture", 20 ans après avoir été en compétition avec "La répétition".

Spécialiste du film de genre, Julia Ducournau, 37 ans, a les honneurs de la Sélection officielle avec son deuxième long-métrage "Titane", cinq ans après la révélation de son film d'horreur "Grave" (2016) à la Semaine de la critique.

 Ildiko Enyedi, 65 ans, avait enchanté la Berlinale avec son film "Corps et âme" en 2017, pour lequel elle avait remporté l'Ours d'or. Elle revient avec "L'histoire de ma femme" (avec Léa Seydoux).

Les sections parallèles

Le Festival de Cannes ne se résume toutefois pas à sa Sélection officielle. Ainsi, dans la Semaine de la critique, qui met en avant de jeunes réalisateurs, sur les treize longs-métrages de la sélection sept sont réalisés par des femmes, parmi lesquels "Une jeune fille qui va bien", premier long-métrage de Sandrine Kiberlain.

Parité également dans la "Quinzaine des réalisateurs", avec 12 longs-métrages de réalisatrices --sur 24 films sélectionnés--  parmi lesquels, "Ali et Ava" de la Britannique Clio Barnard. A noter aussi la présence de l'actrice française Luana Bajrami (qui joue une domestique dans "Portrait de la jeune fille en feu") , avec son premier film "Les colline où rugissent les lionnes".

Les responsables de ces sélections "ouvrent la voie !", s'est réjouie auprès de l'AFP Sophie Monks Kaufman, coprésidente la branche britannique de Time's up, mouvement fondé après l'affaire Weinstein pour lutter contre le harcèlement.

D'autres sections mettront en avant Emmanuelle Bercot et son très attendu "De son vivant", dont le tournage avait été interrompu après l'accident vasculaire de son actrice principale, Catherine Deneuve ou encore le biopic "Jane par Charlotte", sur Jane Birkin par sa fille, Charlotte Gainsbourg.  

Les à-côtés

A noter également que l'actrice et réalisatrice américaine Jodie Foster - "Taxi Driver" (1976), "Le Silence des agneaux" (1991) recevra une Palme d'or d'honneur pour l'ensemble de son travail. L'actrice doublement oscarisée avait, en 2016 et à Cannes, dénoncé la frilosité des studios de cinéma envers les femmes productrices, parce qu'elles représentent "un risque trop important". 

Du côté du jury, la parité est davantage respectée avec cinq femmes sur neuf membres pour cette 74e édition. Parmi elles, la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop ou encore les actrices Maggie Gyllenhaal et Mélanie Laurent. Trois fois, les femmes ont été plus nombreuses que les hommes (2009, 2014 et 2018) et, deux fois, elles ont été absentes des débats (1947 et 1954).

A cela s'ajoute la nomination à la tête de Semaine de la critique de la spécialiste du cinéma Ava Cahen. Plus jeune sélectionneuse de l'histoire de la Semaine de la critique, la jeune femme, née en 1986, succèdera après sa soixantième édition en juillet, à l'actuel directeur, Charles Tesson, 66 ans.

Enfin, si l'édition 2018 avait été marquée par #MeToo et la montée des marches de 82 femmes, dont Jane Fonda, Claudia Cardinale et Marion Cotillard, les réalisatrices Patty Jenkins ("Wonder Woman") et Tonie Marshall, le Festival semble avoir mis l'accent cette année, sur le climat avec une sélection éphémère dédiée à cette thématique.

Mylène Farmer

Parfois qualifiée de "Madonna française", Mylène Farmer, 59 ans, est une chanteuse admirée de millions de fans. Avec 35 millions de disques vendus, cette figure de la pop culture, connue pour ses show grandioses à travers l'Europe et jusqu'en Russie ainsi que ses clips, jouit d'une renommée internationale. 

Celle dont certains des plus grands succès, "Sans contrefaçon" ou "California", ont rencontré leur public via des clips considérés comme de véritables petits films, a collaboré avec des cinéastes et photographes de renom: Peter Lindbergh, Abel Ferrara, Luc Besson... 

En 2018, la chanteuse à la crinière rousse a rejoint le casting du film d'horreur "Ghostland", récompensé au Festival du film fantastique de Gérardmer

Le Velvet, NTM, les Sparks: Cannes en musique

La Croisette en prendra plein les oreilles : le Festival de Cannes joue cette année une partition très musicale, qui met à l'honneur des légendes du rock et du rap. Revue de détail de ces films qui donneront le tempo de cette édition.

Les Sparks au pays de Leos Carax

Cinéaste hors du commun rencontre groupe légendaire : dès l'ouverture du festival le 6 juillet, le film "Annette" donne le la. Derrière la caméra, l'inclassable Leos Carax ("Les Amants du Pont-Neuf"). Devant, les stars Marion Cotillard et Adam Driver, et au scénario comme à la musique, l'inclassable duo californien Sparks, figure de la scène alternative depuis les années 1970.

Projeté en avant-première mondiale et en compétition, "Annette" raconte l’histoire d’Henry, un comédien de stand-up, et d’Ann, une cantatrice de renommée internationale, dont le couple épanoui et glamour est bouleversé par la naissance de leur premier enfant. "”Annette” est un cadeau espéré par les amoureux de cinéma, de musique et de culture", a promis le président du Festival Pierre Lescure.

Le Velvet par Todd Haynes, Jane Birkin par sa fille

Les années 1970 n'ont pas dit leur dernier mot. Le Velvet Undeground est au coeur d'un documentaire signé Todd Haynes, auteur de "Velvet Goldmine", inspiré de David Bowie, et "I'm not There", sur Bob Dylan. Le film promet de mélanger interviews et images exclusives de l'époque pour éclairer le parcours de la formation new-yorkaise culte, dont le rock expérimental a connu un succès public tardif, qui comptait notamment Lou Reed dans ses rangs.

Côté franco-britannique, Charlotte Gainsbourg, livre son premier film de réalisatrice avec "Jane par Charlotte", un documentaire intime tourné sur plusieurs années, consacré à sa mère, Jane Birkin, avec notamment des séquences filmées rue de Verneuil, le domicile parisien de Serge Gainsbourg où la famille a vécu.

Une autre star, le flegmatique Bill Murray, a promis de se produire sur scène à Cannes, en marge de la présentation en séance spéciale de "New Worlds, the Cradle of Civilization", captation d'un concert-performance, sur des musiques de Bach ou Astor Piazzolla, auquel l'acteur fétiche de Wes Anderson a participé un soir d'été à Athènes, en compagnie de trois musiciens.

Du rap sur plusieurs générations

En compétition, "Haut et fort", du Marocain Nabil Ayouch, qui avait marqué pour ses débuts avec "Much Loved", suit groupe d'adolescents épris de culture hip-hop. Des jeunes qui ont "tant de choses à raconter mais pas les outils pour le faire", a-t-il détaillé.

Confondateur du groupe phare du rap français NTM avec Kool Shen, JoeyStarr pourrait se montrer sur la Croisette pour "Cette musique ne joue pour personne", de Samuel Benchetrit, où il côtoie une autre musicienne passée au cinéma : Vanessa Paradis. Il pourrait aussi passer une tête à la projection, en séance de minuit, d'un biopic sur les débuts de la formation légendaire du rap français, "Suprêmes". L'occasion pour le vétéran JoeyStarr de venir interpréter "Seine-Saint-Denis Style" sous les ors du Palais des Festivals ?

Chanson sur tous les tons

Outre la présence dans le jury de Mylène Farmer, vedette de la chanson française dont le succès perdure depuis les années 1980, le très attendu biopic sur la star mondiale Céline Dion "Aline", par Valérie Lemercier, doit être présenté après avoir vu sa sortie française reportée à plusieurs reprises depuis le début de la pandémie. 

Quand aux frères Larrieu, ils ont confié à des musiciens phares de la scène française (Etienne Daho, Dominique A, Bertrand Belin, Jeanne Cherhal...) l'écriture des chansons de leur comédie musicale "Tralala", avec Mélanie Thierry, Maïwenn, Josiane Balasko ou encore Denis Lavant. Sur la première photo publiée du film, l'acteur Mathieu Amalric joue du ukulélé. Tout un programme.

Mélanie Laurent

Jeune orpheline juive assoiffée de vengeance chez Tarantino ("Inglourious Basterds") ou citoyenne engagée pour l'environnement ("Demain" de Cyril Dion, présent cette année à Cannes), Mélanie Laurent, 38 ans, multiplie les casquettes. 

Actrice, scénariste, réalisatrice, elle mène une carrière des deux côtés de l'Atlantique: en France, elle a été découverte dans "Je vais bien, ne t'en fais pas" (2006) et a déjà reçu deux César ; aux Etats-Unis, elle est devenue célèbre grâce à Quentin Tarantino et une danse improvisée, en 2009, sur les marches de Cannes. 

Elle a aussi réalisé un film américain "Galveston", qui se déroule en plein Texas, et présentera en septembre sur la plateforme Amazon son dernier film, "Le Bal des folles", sur des femmes internées au XIXe siècle.

Tahar Rahim

Premier rôle dans la série à succès de Netflix "Le Serpent", où il incarne le tueur français Charles Sobhra, et nommé aux Golden Globes et aux Bafta pour "Désigné Coupable" (dans les salles françaises le 14 juillet), Tahar Rahim est l'acteur français à qui tout réussit. A 39 ans, l'acteur mène une carrière éclectique en France et aux Etats-Unis. 

Il a été révélé en 2009 dans "Un prophète" de Jacques Audiard, où il tenait le premier rôle, celui d'un détenu. Ce drame intense a remporté le Grand Prix du Festival de Cannes et 9 César, dont celui de meilleur espoir masculin et meilleur acteur. Il revient en compétition à Cannes en 2013 avec "Le Passé" de l'Iranien Asghar Farhadi et "Grand Central" de la Française Rebecca Zlotowski. Il a également été vu dans la série "The Eddy" sur Netflix, avec sa femme, l'actrice Leïla Bekhti.

Thierry Frémaux: «c'est très émouvant» de voir Cannes renouer avec le cinéma

"Au début de l'année, rien ne nous assurait que Cannes aurait lieu" : avant l'ouverture des festivités sur la Croisette, le délégué général du festival Thierry Frémaux témoigne de sa joie de voir démarrer cette 74e édition.

Q : Il s'agit de la première édition du festival depuis la pandémie. Ces grandes retrouvailles du cinéma tournent-elles la page de la crise ?

R : Pas tout à fait. La pandémie n’est pas vaincue. Inviter comme nous le faisons les sélectionnés 2020 qui n’avaient pu monter les marches est une façon de se souvenir qu’au début de l’année, rien ne nous assurait que Cannes aurait lieu. 

Mais l’organisation et l’esprit sont ceux d’une édition normale. Tout est en place sur le plan technique et sanitaire pour qu’il n’y ait aucun problème. La sélection est belle et riche, les festivaliers, la presse et toutes les équipes de film seront là, comme ce beau jury présidé par Spike Lee qui est le premier réalisateur noir à occuper cette fonction.

Les restaurateurs et les hôteliers sont impatients d’accueillir tout ce monde. Des artistes viennent spécialement pour être là, comme Jerry Schatzberg (Palme d’Or 1973, pour "l’Épouvantail "), qui est à 94 ans le plus âgé des cinéastes en activité. Nous sommes touchés qu’il dise : +Cannes recommence, c’est notre famille, je veux être là+. Des festivaliers sont en France depuis dix jours pour effectuer leur quarantaine, les journalistes ont pris leurs précautions. C’est très émouvant, tout ça. Ce sont les retrouvailles du cinéma mondial.

 Q: Le Festival a pris des mesures pour réduire son impact sur le climat, mais aussi une sélection spéciale de films sur le sujet. Quel rôle peut-il jouer sur la question de l’environnement ?

R : Cannes est le plus grand événement culturel international, nous nous efforçons d’être exemplaires. Un cabinet de conseil a été recruté pour collaborer avec le Festival à la mise en place d’une série de mesures fortes et pour renforcer notre vigilance sur les gestes éco-responsables (la lutte contre le gaspillage, le traitement des déchets, la reforestation). Pour le dîner d’ouverture, nous avons choisi un symbole en la personne d’Alain Passard, un 3 étoiles, l’un des premiers chefs au monde à avoir dit qu’on pouvait bien manger en ne cuisinant que des légumes. Il y a de nombreux sujets mais cette année, nous avons franchi un pas.

Et comme Cannes est d’abord un festival de cinéma, nous passons par les films, qui reflètent cette préoccupation : des œuvres qui montrent que la situation est très grave, en Asie, en Inde ou en Afrique, d’autre issus de «la génération Greta Thunberg» qui affirment que nous serons sauvés par les enfants qui ne cèderont rien, un documentaire qui dit la beauté du monde ("La Panthère des neiges") et même une «comédie climatique générationnelle», signée Louis Garrel...

Q : Seules quatre réalisatrices sont en compétition, mais de jeunes talents féminins sont en nombre dans les sections parallèles. Où en est la parité dans le cinéma ?

R : Quatre réalisatrices en compétition, je suis le premier à penser que ce n’est pas assez. Mais dans la section Un Certain Regard, consacrée aux nouveaux talents, il y en a beaucoup plus, ce qui prouve une évolution notoire. Il y a des pays où il n’y avait aucune réalisatrice et là aussi, ça commence à changer. Sur les trois films russes sélectionnés à Cannes, il y a cette année une réalisatrice. 

A Cannes, on ne peut avoir une pratique de quotas mais nous savons passer du schématisme au pragmatisme. Les équipes et les instances du festival ont été féminisées. Le jury est majoritairement féminin alors que le président est un homme – ce qui est une première dans l’histoire de Cannes. Le comité de sélection est majoritairement féminin. Chaque fois que nous pouvons envoyer un signal nous le faisons. Par exemple, aucun film ne sera jamais sélectionné en raison du genre, de la race ou de la religion de celle ou celui qui le réalise, mais si nous hésitons entre deux films et que l’un est réalisé par une femme, nous choisirons ce dernier. Nous procédons également ainsi sur la représentativité géographique. Cannes est un festival universaliste.

Maggie Gyllenhaal

Enfant de la balle comme son frère Jake, Maggie Gyllenhaal, 43 ans, a été révélée au grand public dans "Donnie Darko" (2001) et "La Secrétaire" (2002). Elle accède à une reconnaissance mondiale grâce à "The Dark Knight" de Christopher Nolan (2008), où elle incarne la dame de coeur de Bruce Wayne alias Batman. En 2009, elle fait l’unanimité dans "Crazy Heart" qui lui vaut une nomination aux Oscars. 

Elle est également connue des amateurs de série grâce à son rôle dans "The Deuce", série sur l'industrie du porno, dont elle est également productrice. Elle travaille actuellement sur son premier film, inspirée d'un roman à succès d'Elena Ferrante. 

Kleber Mendonça Filho

Représentant de la nouvelle vague brésilienne, le réalisateur, 52 ans, a marqué le festival de Cannes en 2019 avec "Bacurau", film de genre politique récompensé du prix du Jury ex-aequo avec "Les Misérables" de Ladj Ly. 

Pourfendeur de la politique de Bolsonaro, il avait déjà séduit la Croisette en 2016 avec "Aquarius", chronique de la société brésilienne et des excès du capitalisme à travers le portrait d'une femme libre, en guerre contre une société immobilière qui veut la déloger, avec son actrice fétiche Sonia Braga. 

Né à Recife (nord-est du Brésil), Kleber Mendonça Filho a débuté comme programmateur et critique de cinéma tout en réalisant des courts métrages. "Les Bruits de Recife", son premier long métrage, avait été dévoilé au Festival du Film de Rotterdam en 2012.

A l'image de Cannes, le cinéma rattrapé par l'urgence climatique

PARIS: Plus de bouteilles en plastique, une "compensation" financière pour les voyages en avion: le Festival de Cannes entend réduire son empreinte carbone, symbole d'une industrie du cinéma habituée au faste et aux paillettes rattrapée par la question environnementale.

De Leonardo Di Caprio à Juliette Binoche, les plus grandes stars internationales ont multiplié ces dernières années films et prises de positions en faveur de l'environnement. Mais le message a parfois du mal à porter, tant le 7e art fait figure de mauvais élève, avec ses tournages à travers les continents et sa débauche de moyens.

Avec leurs jets et berlines pour convoyer les stars, leurs montagnes de déchets pour quelques jours de fête, les festivals, qui projettent volontiers des films engagés comme à Cannes ceux de l'ancien président américain Al Gore sur la catastrophe climatique, symbolisent cette contradiction.

"Face à l'urgence", le premier rendez-vous mondial du cinéma assure cette année placer la protection de l'environnement "au cœur de (ses) préoccupations". Une série de mesures ont été prises pour réduire, dans un volume non précisé, les émissions de CO2 et ses déchets et une sélection spéciale de films sur le sujet sera projetée.

La majorité des voitures officielles seront électriques, les transports publics privilégiés ou - plus symbolique - le poids total de tapis rouge utilisé sera réduit de moitié, 950 kg de moins.

«Boulot monstre»

"Il y a un boulot monstre à faire" mais la démarche est "très encourageante", juge le réalisateur et militant Cyril Dion, qui présentera à Cannes son prochain documentaire, "Animal", sur l'effondrement de la biodiversité.

Le festival "lance un signal que tous les autres devront suivre. Les acteurs aussi vont se sentir obligés de se sentir concernés et regarder leur empreinte" écologique, espère-t-il. Et au-delà, "ces mesures témoignent d'un changement d'époque dans le cinéma".

Car d'un bout à l'autre de la planète cinéma, la question est à l'agenda: l'un des volets de Spiderman a été tourné de manière à recycler des tonnes de matériaux, la Berlinale a tissé son tapis rouge en filet de pêche recyclé et en France, certaines aides au secteur devraient être conditionnées à des mesures environnementales à l'horizon 2024.

Mais en pleine crise climatique, est-il raisonnable de continuer à réunir en grande pompe équipes de films, producteurs et journalistes du monde entier pour un festival ?

"Il y a un vrai changement de mentalité, mais c'est compliqué pour Cannes, qui doit maintenir un certain niveau de festif en tant que premier festival du monde", pointe Carole Scotta, de Haut et Court, l'une des principales productrices et distributrices indépendantes de France, très engagée sur ces questions.

Cannes, Venise, Sundance, Berlin... Les professionnels font chaque année le tour du monde et "ce n'est pas bon pour la planète", d'autant que la pandémie "nous a appris qu'on pouvait faire autrement", en dématérialisant certaines rencontres ou séances, reconnaît-elle.

"Organiser quelque chose, c'est forcément générer une pollution", abonde Guillaume Calop, dirigeant du festival de cinéma des Arcs, dans les Alpes, qui travaille à une charte des festivals internationaux en la matière. Mais il souligne le "pouvoir positif du cinéma: quand 20 000 personnes viennent voir un film, et qu'ils repartent convaincus, c'est déjà ça".

Autant d'arguments qui relèvent d'une certaine "schizophrénie" du milieu, tenté de produire des films "à message" avec des moyens énergivores, selon Simon Valensi, expert à l'organisme spécialisé The Shift Project.

Selon lui, les annonces de Cannes marquent une rupture "encourageante" mais insuffisante au regard de la situation. Et le système des grands festivals tel qu'il existe va se heurter à l'épuisement des énergies fossiles et aux obligations de l'accord de Paris.

Jessica Hausner

Ancienne élève de Michael Haneke, la réalisatrice autrichienne Jessica Hausner, 48 ans, a vu son film "Little Joe", en lice pour la Palme d'or en 2019, primé pour la meilleure interprétation féminine remportée par l'Anglo-Américaine Emily Beecham.

Ce long métrage évoquait des manipulations génétiques dans un futur assez proche où l'actrice jouait une phytogénéticienne à la fois très pointue et borderline qui travaille dans le développement de nouvelles plantes.  

Avant ce premier projet en anglais, l'ancienne étudiante en psychologie et en cinéma a créé sa société de production --Coop 99-- et signé plusieurs longs métrages.

Parmi eux: "Lovely Rita" en 2000, sur une adolescente à la dérive, "Lourdes", avec Sylvie Testud, interrogation sur les miracles et la foi, et "Amour Fou", en 2015, présenté à Un certain regard, sur le suicide du poète allemand Heinrich von Kleist. 


Cate Blanchett sera à l’honneur au Festival du film d’El Gouna

Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
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  • L’actrice australienne sera l’invitée d’honneur du festival égyptien et recevra le Champion of Humanity Award pour son engagement humanitaire auprès des réfugiés en tant qu’ambassadrice du HCR
  • Reconnue pour ses rôles marquants au cinéma et son implication sur scène, Blanchett est aussi saluée pour son action sur le terrain dans des camps de réfugiés, incarnant la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité

DUBAÏ : L’actrice et productrice australienne Cate Blanchett sera mise à l’honneur lors de la 8e édition du Festival du film d’El Gouna, en Égypte, qui se tiendra du 16 au 24 octobre.

Elle sera l’invitée d’honneur de cette édition et recevra le Champion of Humanity Award (Prix de la Championne de l’Humanité).

« De ses rôles emblématiques dans Elizabeth, Blue Jasmine et TÁR, à ses collaborations remarquables avec les plus grands réalisateurs, Cate Blanchett a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma mondial », a publié le festival sur Instagram.

« Au-delà de son art, elle continue de défendre des causes humanitaires urgentes en tant qu’ambassadrice de bonne volonté mondiale pour le HCR, reflétant ainsi la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité », ajoute le communiqué. « Pour saluer son engagement en faveur des réfugiés et des personnes déplacées de force, Cate Blanchett recevra le Champion of Humanity Award du Festival du film d’El Gouna. »

Cate Blanchett est également connue pour son travail sur scène, ayant été co-directrice artistique de la Sydney Theatre Company. Elle est aussi cofondatrice de Dirty Films, une société de production à l’origine de nombreux films et séries récompensés.

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Depuis 2016, elle occupe le rôle d’ambassadrice de bonne volonté pour le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. À ce titre, elle utilise sa notoriété pour sensibiliser à la cause des réfugiés et encourager le soutien international. Elle a visité des camps de réfugiés et des communautés hôtes dans des pays comme la Jordanie, le Liban, le Bangladesh, le Soudan du Sud, le Niger et le Brésil.

En 2018, elle a reçu le Crystal Award lors du Forum économique mondial en reconnaissance de son engagement humanitaire.

Amr Mansi, fondateur et directeur exécutif du Festival d’El Gouna, a déclaré : « C’est un immense honneur d’accueillir une artiste du calibre de Cate Blanchett. Son talent exceptionnel fascine le public depuis des décennies, et son engagement humanitaire à travers le HCR est véritablement inspirant.

Ce partenariat avec le HCR et la Fondation Sawiris, ainsi que sa venue, illustrent parfaitement la mission essentielle de notre festival : utiliser la force du cinéma pour promouvoir un changement positif et soutenir l’humanité. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Quatre chanteuses pour une diva: Céline Dion au coeur d'un nouveau spectacle hommage

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.  Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable. Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
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  • Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise
  • Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings

PARIS: Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise.

"Il y a une vraie attente de se retrouver tous ensemble, de chanter, de danser sur les chansons qu'on connaît. Et je pense que Céline, elle incarne ça", s'enthousiasme Erick Benzi, aux manettes de ce "tribute", ou spectacle hommage, un format qui rencontre un vif succès en France comme à l'étranger.

Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings.

"D'abord, est-ce qu'on est capable de chanter +All by myself+ ? Il y a des chansons comme ça qui sont des espèces de couperets", lance Benzi, en référence au standard d'Eric Carmen repris par Céline Dion en 1996.

Quatre chanteuses ont été sélectionnées pour interpréter des tubes en français et en anglais, tels que "On ne change pas", "I'm alive" ou "My heart will go on", le thème du "Titanic" de James Cameron. Catherine Pearson - chanteuse québecoise qui officie déjà dans le spectacle "Passion Céline" au Canada -, Magali Ponsada, Chiara Nova et Virginie Rohart unissent leurs voix, aux ressemblances troublantes avec celle de leur idole.

Plutôt que de faire incarner la star par une seule artiste, il a préféré opter pour "le fun d'une soirée" où "on raconte sa vie musicale" comme "un groupe de fans", explique le directeur de ce show produit par Richard Walter, l'un des spécialistes des "tributes" (Queen, Pink Floyd).

"Populaire" 

"Je connais bien Céline, parce que j'ai fait quatre albums avec elle, donc je sais un peu comment raconter cette histoire-là sans la trahir, sans mettre quoi que ce soit en péril", assure Erick Benzi, qui a notamment œuvré sur son album culte "D'Eux", avec Jean-Jacques Goldman.

Mais "il faut être bien conscient qu'on ne peut pas remplacer Céline: ce n'est pas qu'une des cinq meilleures chanteuses du monde - déjà ça, c'est difficile à trouver - mais c'est aussi une icône de mode, un conte de fées", s'exalte celui qui fut aussi proche de son mari et mentor René Angélil, décédé en 2016.

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.

Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf.

L'amour du public tient en partie à sa musique, "à la fois très exigeante au niveau vocal et en même temps très populaire", relève Erick Benzi.

"Tribute to Céline Dion", "Entre-D'eux", "Destin": les spectacles-hommages à la star sont légion, portés par un répertoire qui reste une valeur sûre et la demande d'un public jamais rassasié.

D'autant que son éventuel retour, en concert ou à travers un nouvel album studio, alimente les rumeurs mais reste hypothétique à ce stade.

Les fans se consolent avec l'anniversaire de l'album "D'eux", sorti il y a 30 ans avec des chansons ("Pour que tu m'aimes encore", "Je sais pas") écrites par Goldman et devenues cultes. Il est encore le disque francophone le plus vendu au monde, à environ 10 millions d'exemplaires.

"Quand je serai plus là", déclarait la chanteuse de 57 ans dans un documentaire diffusé fin août sur M6, "je pense sincèrement qu'il sera encore joué et qu'il sera encore chanté".

 


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.