Des dizaines de milliers de Brésiliens manifestent contre Bolsonaro

Le président d'extrême droite est soupçonné d'avoir fermé les yeux sur des soupçons de corruption rapportés par un fonctionnaire du ministère de la Santé. (Photo, AFP)
Le président d'extrême droite est soupçonné d'avoir fermé les yeux sur des soupçons de corruption rapportés par un fonctionnaire du ministère de la Santé. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 04 juillet 2021

Des dizaines de milliers de Brésiliens manifestent contre Bolsonaro

  • Plusieurs partis d'opposition ont déposé mercredi à la Chambre des députés du Brésil une nouvelle demande de destitution du président
  • Cette nouvelle demande a toutefois peu de chances d'aboutir, selon les spécialistes, mais elle permet à l'opposition d'accentuer la pression politique sur le président

RIO DE JANEIRO : Plusieurs dizaines de milliers de Brésiliens ont manifesté samedi à travers le pays contre le président Jair Bolsonaro, qui fait l'objet d'une enquête préliminaire, soupçonné d'avoir omis de signaler une tentative de corruption dans l'achat de vaccins.

"Ce sont déjà plus de 500 000 personnes assassinées par ce gouvernement comme conséquence de politiques fallacieuses, des infox, des mensonges, et maintenant ce scandale absurde de corruption autour des vaccins", a dit la médecin Patricia de Lima Mendes, 47 ans, manifestant à Rio.

Il s'agit de la troisième journée de mobilisation depuis fin mai pour exiger le départ de M. Bolsonaro, mis en cause pour sa gestion de la pandémie de coronavirus qui a déjà fait plus de 500 000 morts dans le pays de 212 millions d'habitants.

"Bolsonaro génocidaire", "Ce n'est pas du négationisme, c'est de la corruption" ou "Oui aux vaccins", pouvait-on lire sur des pancartes brandies dans une autre manifestation qui a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes dans le centre de Sao Paulo. 

Outre les tee-shirts et les drapeaux rouges des syndicats et des mouvements sociaux, de nombreux manifestants arboraient le drapeau brésilien, dans une tentative de réappropriation du symbole national habituellement utilisé par les partisans du président d'extrême droite. 

"Les gens sont passés de la protestation sur internet à la protestation dans la rue. La dernière demande de destitution et les informations (sur l'affaire de corruption) ont contribué à cela", a déclaré Ana Claudia Lima, une assistance sociale de 32 ans, présente dans la manifestation à Sao Paulo. 

Des rassemblements ont eu lieu à l'appel de l'opposition dans plusieurs villes, dont Brasilia, Belem (nord), Recife (nord-est), Porto Alegre (sud), rassemblant plusieurs milliers de personnes, selon des images diffusées par les médias brésiliens. 

Le président d'extrême droite est soupçonné d'avoir fermé les yeux sur des soupçons de corruption rapportés par un fonctionnaire du ministère de la Santé. 

Témoignant devant la commission d'enquête du Sénat (CPI), le fonctionnaire a dit avoir subi des "pressions atypiques" pour approuver l'importation de doses du vaccin indien Covaxin qu'il jugeait surfacturées.

Vendredi, le parquet brésilien a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire sur les accusations portées contre le chef de l'Etat par trois sénateurs qui l'accusent de "prévarication" dans cette affaire. 

"Le président de la République n'a pris aucune mesure après avoir été prévenu d'un gigantesque réseau de corruption au sein du ministère de la Santé", a déclaré le vice-président de la CPI, Randolfe Rodrigues, qui fait partie des trois sénateurs ayant saisi la Cour suprême.

Plusieurs partis d'opposition ont déposé mercredi à la Chambre des députés du Brésil une nouvelle demande de destitution du président.

Cette nouvelle demande a toutefois peu de chances d'aboutir, selon les spécialistes, mais elle permet à l'opposition d'accentuer la pression politique sur le président.


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
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  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.


Le président russe Vladimir Poutine reçoit le ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis 

Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
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  • Les deux parties discutent d'initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police
  • Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police

DUBAI : Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur des Émirats arabes unis, lors d'une réunion officielle, a rapporté jeudi l'Agence de presse des Émirats.

Les deux parties ont discuté des relations bilatérales, soulignant leur engagement commun à promouvoir la paix et la coopération mondiale.

Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police, notamment les progrès réalisés dans le cadre du dialogue stratégique entre les services de police, les programmes de formation en matière de protection de l'enfance et d'autres efforts de collaboration.

Mohammed Ahmed Al-Jaber, ambassadeur des Émirats arabes unis auprès de la Fédération de Russie.


Ukraine: 7 morts après une frappe ukrainienne sur une ville occupée par Moscou

 Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
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  • La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou
  • Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne

MOSCOU: Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local.

"Vers 09H30, à Olechky, dans la zone du marché central, des soldats ukrainiens ont mené une frappe massive de drones (...) sur des civils. Beaucoup de gens se trouvaient au marché au moment de l'attaque", a affirmé sur Telegram Vladimir Saldo, le dirigeant régional nommé par Moscou.

"Selon des données préléminaires, il y a au moins sept morts et plus de 20 blessés", a-t-il ajouté.

Dans un message distinct, toujours sur Telegram, il a accusé l'armée ukrainienne d'avoir envoyé de nouveaux drones après la première vague de l'attaque pour "achever les survivants" sur place.

Il a publié une vidéo présumée des lieux de l'attaque, filmée depuis les airs et non authentifiée, montrant des volutes de fumée s'échappant de petits batîments.

La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou.

Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne.

Le fleuve Dnipro marque dans cette zone la ligne de front et les attaques de drones, de part et d'autre, sont constantes et font très régulièrement des victimes civiles.