Un institut Covid pour se souvenir et préparer les prochaines crises

L'anthropologue et spécialiste de santé publique Laëtitia Atlani-Duault. (Photo, AFP)
L'anthropologue et spécialiste de santé publique Laëtitia Atlani-Duault. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 04 juillet 2021

Un institut Covid pour se souvenir et préparer les prochaines crises

  • L'Institut a lancé des programmes de collecte des mémoires de Covid-19 dans les hôpitaux, les associations, ou auprès d'autorités politiques locales
  • L'objectif est aussi de renforcer la prévention des crises sanitaires à venir, pas forcément épidémiques

PARIS: L'anthropologue et spécialiste de santé publique Laëtitia Atlani-Duault dirige l'Institut Covid-19 Ad Memoriam de l'Université de Paris et de l'IRD, créé au début de la pandémie en 2020 pour collecter et analyser les témoignages et recherches sur la pandémie et se préparer à d'autres crises sanitaires.

Pourquoi se souvenir si beaucoup de gens ont envie d'oublier ? 

Avec nos partenaires (centres de recherche, mondes de la santé, du droit, des associations, des cultes et des arts), il nous a semblé essentiel de collecter, archiver et analyser les mémoires de la pandémie pour maintenir unie la société autour de valeurs qu'il va falloir réinventer.

L'objectif est aussi de renforcer la prévention des crises sanitaires à venir, pas forcément épidémiques, pouvant découler de catastrophes naturelles, conflits ou violences politiques.

Avec l'épidémie, on est passés d'un stress aigu, une forme de sidération et de repli sur soi, à un stress chronique qui se manifeste par des réactions allant du déni de la réalité, de l'évitement, à la recherche de responsabilités ou de boucs émissaires et pour certains jusqu'à la théorie du complot. C'est pour cela qu'il faut une réponse politique, sociétale et économique. 

Notre idée est d'utiliser des outils numériques et les techniques des sciences sociales pour offrir un espace auquel les chercheurs et citoyens puissent se référer pour tirer un bilan, sans dépendre d'autres arènes comme les médias, les enquêtes parlementaires, les tribunaux ou les théories du complot.

Quels travaux ont été lancés en un an ? 

Premier axe: la mémoire collective. L'Institut a lancé des programmes de collecte des mémoires du Covid-19 dans les hôpitaux, les associations, ou auprès d'autorités politiques locales. Des chercheurs auront carte blanche pour mener des enquêtes au sein de l'Institut Pasteur. Autre exemple: la Fédération Hospitalière de France a entamé une collecte de témoignages du personnel soignant des hôpitaux et Ehpad publics. Troisième exemple: la mairie de Paris a lancé une campagne (similaire) auprès des Parisiens avec l'accent mis sur les invisibles: pompiers, caissières, éboueurs. Comme l'institut Pasteur, elle va tout stocker sur la plateforme Ad Memoriam (https://www.institutcovid19admemoriam.com/).

Deuxième axe: les mémoires individuelles. Le 14 septembre, l'Institut lancera un grand appel à témoignages pour que chacun dépose sur une application des textes, des photos, de la musique afin que les citoyens partagent leurs expériences. Il ne s'agit pas de se focaliser sur la mort ou le deuil, mais aussi de garder la trace d'évènements positifs ou d'inventions. Des colloques sont également organisés pour notamment réfléchir à la bascule vers des formes hybrides de travail, aux questions de souveraineté sur la protection de nos données ou de fraternité numérique avec l'entrée inédite des technologies numériques en réanimation pour accompagner les mourants.

D'autres travaux pourront porter sur les nouvelles formes de conjugalité, la judiciarisation de la pandémie ou le modèle français des Ehpad et le renversement de tendance à l'égard de personnes âgées, replacées au centre pour l'accès aux soins. Le troisième axe de l'Institut consiste à accompagner, par exemple la Fédération hospitalière et la mairie de Paris qui veulent organiser des journées d'hommage, dans l'invention de nouvelles pratiques commémoratives.

Y a-t-il d'autres instituts similaires à l'international ? 

Le modèle est totalement original. L'Institut est financé en partie par l'OMS qui soutient fortement son internationalisation. Celle-ci passera par l'établissement d'un réseau d'Instituts Covid-19 Ad Memoriam. Les premiers pays à se lancer, en s'appuyant, comme nous, sur des universités publiques d'excellence, seront le Ghana et le Burkina Faso. Il sera très intéressant de les entendre tirer le bilan de l'épidémie de Covid-19 sur leur sol alors que les pays africains, fortement marqués par Ebola et le Sida, ont un regard tout autre. Pour eux, il est très important de réfléchir non pas en termes de mortalité mais aux répercussions des fermetures de frontières. Le réseau est en train de s'étendre aussi au Royaume-Uni et au Canada, et bientôt en Asie du sud-est.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.