Les talibans démentent les informations faisant état d'un retour à la brutalité dans les régions qu’ils contrôlent

Des soldats afghans sur une route sur la ligne de front des combats entre les talibans et les forces de sécurité, près de la ville de Badakhshan, dans le nord de l'Afghanistan, dimanche juillet. 4, 2021 (AP)
Des soldats afghans sur une route sur la ligne de front des combats entre les talibans et les forces de sécurité, près de la ville de Badakhshan, dans le nord de l'Afghanistan, dimanche juillet. 4, 2021 (AP)
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Publié le Lundi 05 juillet 2021

Les talibans démentent les informations faisant état d'un retour à la brutalité dans les régions qu’ils contrôlent

Des soldats afghans sur une route sur la ligne de front des combats entre les talibans et les forces de sécurité, près de la ville de Badakhshan, dans le nord de l'Afghanistan, dimanche juillet. 4, 2021 (AP)
  • Ceci fait suite aux plaintes des responsables de la région selon lesquelles le groupe rétablit des lois strictes dans les zones dont ils se sont récemment emparés.
  • Les restrictions rappellent les politiques générales et dures appliquées par les talibans au cours des cinq ans qu’ils ont passé au pouvoir de 1996 jusqu'à leur éviction lors d'une invasion menée par les États-Unis en 2001.

KABOUL : Les talibans ont rejeté dimanche les informations faisant état de la réimposition de restrictions sévères, telles que forcer les hommes à se laisser pousser la barbe ou interdire aux femmes de voyager sans tuteur masculin, dans les zones qu’ils contrôlent au nord-est de l'Afghanistan. 

«Personne n'a reçu l'ordre d’imposer cela, et personne ne l'a fait », déclare dimanche à Arab News Zabihullah Mujahid, porte-parole des talibans. 

« Cette propagande est diffusée par l'administration de Kaboul pour semer l'inquiétude, effrayer la population et attirer l'attention du monde alors qu'elle est au bord de l'effondrement. Cette information n'est pas véridique du tout », dit-il. 

Cela fait suite à des informations sur les nouvelles règles du groupe à Takhar, l'une des nombreuses zones arrachées au gouvernement afghan depuis que les troupes étrangères dirigées par les États-Unis ont commencé à se retirer d'Afghanistan le 1er mai. 

Dimanche, des responsables ont déclaré à Arab News que les dernières restrictions avaient été imposées dans 15 des 16 régions du nord-est de Takhar ces dernières semaines. 

« Les talibans, par le biais des haut-parleurs des mosquées, ont annoncé que les hommes ne devraient pas se raser la barbe et que les femmes ne sont pas autorisées à sortir sans mahram (membre proche de la famille de sexe masculin) », dit Mohammad Ishaq, un chef de district nommé par le gouvernement pour Rustaq, l'un des 15 districts sous contrôle. 

Hamid Mubarez, porte-parole du gouverneur de Takhar, ajoute que « les restrictions ont été mises en place dans un certain nombre de villages où les talibans ont consolidé leur domination ». 

Les restrictions rappellent les politiques générales et dures appliquées par les talibans au cours de leur règne de cinq ans de 1996 jusqu'à leur éviction lors d'une invasion menée par les États-Unis en 2001. 

Les lois de l'époque interdisaient aux femmes d’accéder à l’éducation et la plupart des travaux à l'extérieur, tandis que les fornicateurs étaient lapidés à mort et que les voleurs avaient les mains coupées dans le cadre des mesures d'exécution. 

Cela a conduit à une amélioration significative de la sécurité tout en suscitant de sévères critiques mondiales à l’encontre du groupe. 

En raison de leurs politiques, à l'exception du Pakistan, des Émirats arabes unis et de l'Arabie saoudite, d'autres pays se sont abstenus de reconnaître l'administration talibane. 

Après que Washington a renversé les talibans, les femmes afghanes ont recouvré le droit à l'éducation, au vote et au travail hors de chez elles. 

Pourtant, il n'est pas aisé d'être une femme, là où les mariages forcés, la violence domestique et la mortalité maternelle continuent d'être répandus à travers le pays, en particulier dans les zones rurales. 

Cependant, l'accès à la vie publique s'est amélioré, notamment à Kaboul, où des milliers de femmes travaillent, alors que plus d'un quart du Parlement est féminin. 

Les avancées des talibans au cours des derniers mois ont cependant ravivé les craintes parmi les habitants et les alliés étrangers que les talibans tentent de reprendre le pouvoir par des moyens militaires et d'appliquer des politiques dures comme ils l'ont fait par le passé. 

Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Tariq Arian, a déclaré dimanche à Arab News que "les dernières restrictions faisaient partie de la pression psychologique (appliquée) par les talibans pour apprivoiser les gens". 

Les troupes étrangères restantes devraient quitter l'Afghanistan d'ici le 11 septembre tandis que Washington a remis jeudi à Kaboul la base critique de Bagram, la plaque tournante de ses opérations militaires et de renseignement pendant ses près de 20 ans d'occupation. 

Les talibans ont gagné du terrain dans diverses régions, principalement grâce à la reddition des forces gouvernementales, et consolident leurs positions près des capitales provinciales, dont Kaboul. 

Arab News a fait état des moyens utilisés par le gouvernement afghan en difficulté pour commencer à armer et à fournir de l'argent aux communautés locales afin d’enrayer les avancées des talibans dans leurs villages ces dernières semaines. 

La semaine dernière, le commandant en chef sortant des États-Unis pour l'Afghanistan, le général Scott Miller, a averti que l'Afghanistan pourrait à nouveau sombrer dans la guerre civile et que « le monde doit s'en soucier ». 

Les talibans ont envahi plusieurs régions du nord et du nord-est de l'Afghanistan, qui étaient le bastion de l'alliance anti-talibans à la fin des années 1990, où les militants ne pouvaient pas étendre leur contrôle pendant leur règne. 

Des centaines de familles ont été contraintes de quitter leur domicile au milieu d'une escalade de violence dans les zones envahies, tandis que plusieurs institutions et infrastructures gouvernementales ont été gravement endommagées. 

Abdul Mujib Khelwatgar, chef de NAI, un organisme de surveillance des médias à Kaboul, déclare aux journalistes que près de 20 organes de presse ont interrompu leurs activités « en raison de la violence et que plusieurs autres ont opéré sous la pression des talibans ». 

Ismail Sadaat, directeur de Semaye Solh TV dans la province septentrionale de Samangan, raconte aux journalistes à Kaboul qu'il a dû fermer sa station « parce que le gouvernement et les talibans voulaient que les médias travaillent pour leur compte ». 

Par ailleurs, dans une série de publications sur Twitter samedi, le chargé d'affaires américain à Kaboul, Ross Wilson, a déclaré qu'il était « troublé par les informations selon lesquelles les talibans feraient fermer les médias dans les quartiers qu'ils agressent, tentant de dissimuler leur violence en muselant la presse. 

« La violence et la terreur ne peuvent pas engendrer la paix », a-t-il déclaré. 

Le porte-parole des talibans Mujahid a qualifié les accusations de Wilson de "fausses", ajoutant que le groupe avait demandé aux médias de la région de rapporter "les faits tels qu'ils les voient". 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Un médecin syrien condamné à perpétuité en Allemagne pour crimes contre l'humanité sous Assad

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
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  • Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups
  • "Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad"

FRANCFORT: Un médecin syrien, accusé de tortures d'opposants au régime de Bachar al-Assad, a été condamné à la prison à vie lundi par la justice allemande, après un procès fleuve de plus de trois ans à Francfort.

Arrivé en Allemagne en 2015, où il a exercé comme chirurgien orthopédique jusqu'à son arrestation en 2020 après avoir été reconnu par d'autres réfugiés syriens, Alaa Moussa était jugé pour de multiples crimes sur des détenus dans des hôpitaux militaires de Damas et de Homs durant la guerre civile en Syrie.

Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups.

"Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad" aux manifestations des opposants.

Dénonçant "une violation massive des droits de l'Homme" par l'accusé, le juge a souligné que le verdict était aussi une façon de montrer "que la souffrance des victimes n'est pas oubliée".

"Outre les difficultés inhérentes à un délai de 12 ans, le régime syrien a tenté jusqu'à sa chute (en décembre 2024, ndlr) d'exercer une influence sur la procédure" allemande, a-t-il poursuivi, évoquant des menaces sur des proches des témoins.

Etant donné la gravité des faits, la condamnation à la perpétuité d'Alaa Moussa a été assortie d'une peine de sûreté pour une durée non encore définie (qui sera décidée au bout de quinze ans d'incarcération).

Lors de son procès commencé le 19 janvier 2022, entouré de hautes mesures de sécurité, Alaa Moussa avait été confronté à plus d'une cinquantaine de témoins et d'anciennes victimes.

Certains avaient témoigné masqués et beaucoup avaient fait état de menaces et d'intimidation à l'encontre de leur famille restée au pays alors que l'ombre des services secrets syriens planait sur les audiences.

Une situation qui s'est détendue après la chute, durant le procès, du dictateur Bachar al-Assad, renversé en décembre 2024 et désormais réfugié en Russie.

Parmi les témoins, un ancien lieutenant d'Alep, âgé aujourd'hui d'une quarantaine d'années, emprisonné après avoir refusé de tirer sur des manifestants en novembre 2011.

"Puni pour ses actes" 

Il avait affirmé avoir vu Alaa Moussa infliger des injections à des malades allongés sur le sol, qui sont décédés peu après, dans l'hôpital militaire où il sévissait.

"Aucun tortionnaire, quel que soit le lieu où il a commis son crime, ne peut être certain d'échapper à la justice. Il devra toujours s'attendre à être puni pour ses actes", a asséné le juge Christoph Koller lors de son verdict.

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle.

Il y a deux semaines, la justice allemande avait ainsi condamné à la prison à vie un ancien chef d'une milice syrienne soutenant l'ex-président Bachar al-Assad, reconnu coupable notamment de meurtre, d'actes de torture et de séquestration entre 2012 et 2014.

Lors du premier procès au monde sur des exactions du régime de Bachar al-Assad tenu en Allemagne, Anwar Raslan, un ex-gradé des services de renseignement syriens, avait été condamné en janvier 2022 à la prison à vie pour le meurtre de 27 prisonniers et des faits de torture sur au moins 4.000 autres, en 2011 et 2012, dans la prison Al-Khatib.

Des procès sur les crimes commis en Syrie ont également eu lieu ailleurs en Europe, notamment en France et en Suède.

Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées en 2011, a fait plus d'un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé l'économie et les infrastructures du pays.


Ukraine: l'aide européenne compense le désengagement américain, selon le Kiel Institute

Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
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  • « L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.
  • Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

PARIS : Selon l'institut de recherche allemand Kiel Institute, une hausse de l'aide des pays européens à l'Ukraine a permis début 2025 de combler le vide laissé par le désengagement de la nouvelle administration américaine de Donald Trump.

« L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.

Alors que « les États-Unis, qui étaient auparavant le plus gros donateur à l'Ukraine, n'ont pas annoncé de nouvelle enveloppe depuis début janvier », l'Ukraine a tout de même reçu plus d'aide de janvier à avril 2025 qu'en moyenne les années précédentes sur la même période. 

« Reste à savoir s'il s'agit d'une hausse temporaire ou du début d'une évolution plus durable du rôle de l'Europe en tant que principal soutien de l'Ukraine », a déclaré Christoph Trebesch, qui dirige l'équipe du Kiel Institute chargée de suivre les engagements en faveur de l'Ukraine, cité dans le communiqué.

Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

En revanche, « il est frappant de constater le peu d'aide allemande allouée ces derniers mois », a-t-il commenté. « Au lieu d'augmenter son soutien après l'arrivée de Trump au pouvoir, nous observons une forte baisse de l'aide allemande par rapport aux années précédentes. »

« La tendance est la même pour l'Italie et l'Espagne », a-t-il précisé. 

Au 30 avril 2025, 294 milliards d'euros au total ont été alloués à des dépenses précises en faveur de l'Ukraine (sur 405 milliards promis), selon les derniers chiffres du Kiel Institute. Les 111 milliards restants ont été promis à long terme, mais pas encore alloués.

Sur la somme déjà donnée, 140 milliards d'euros correspondent à de l'aide militaire, 133 milliards à de l'aide financière et 21 milliards à de l'aide humanitaire.

Les principaux donateurs sont l'Union européenne et ses membres (131 milliards d'euros donnés ou alloués), les États-Unis (115 milliards) et le Royaume-Uni (19 milliards).

En matière d'aide militaire, l'Europe, le Royaume-Uni compris, « dépasse pour la première fois depuis juin 2022 les États-Unis », selon le Kiel Institute. Les Européens ont déjà donné ou alloué 72 milliards d'euros d'aide militaire à l'Ukraine depuis le début de la guerre, contre 65 milliards pour les États-Unis. 


Les dirigeants du G7, dont Trump, se rejoignent au Canada tandis qu'un conflit oppose l'Iran et Israël

Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
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  • Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël.
  • La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

KANANASKIS, CANADA : Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël, alors que leurs dirigeants, dont le président américain, se retrouvent pour un sommet sous tension dans les Rocheuses canadiennes.

Il s'agit du premier grand sommet depuis que Donald Trump est revenu au pouvoir en janvier, ce qui a fragilisé l'unité du club des grandes démocraties industrialisées (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon).

Le président américain, qui n'a cessé de menacer le Canada ces derniers mois, est arrivé en fin de journée dans ce pays, avec sur la tête une casquette blanche portant son slogan « Make America Great Again » (« Rendre sa grandeur à l'Amérique »).

Pour cette réunion qui se déroule à Kananaskis, dans le parc national de Banff, dans l'ouest du Canada, il retrouvera ses alliés du G7 ainsi que les dirigeants de nombreux autres pays invités : l'Inde, l'Ukraine, le Mexique, l'Afrique du Sud et l'Australie seront notamment présents.

La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

Mais parviendront-ils à parler d'une voix commune, notamment sur cette région du monde ?

Israël a stupéfié le monde vendredi en ouvrant un nouveau front avec une campagne militaire surprise et massive contre l'Iran.

Selon une source gouvernementale citée par l'AFP, les dirigeants du G7 travaillent à une déclaration commune. Reste à décider s'il s'agit d'appeler à la désescalade ou simplement de soutenir Israël en affirmant que le pays a le droit de se défendre. 

Mais cette guerre n'est pas le seule enjeu des discussions à Kananaskis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est parmi les invités et doit s'entretenir avec Donald Trump

Le président américain, qui s'est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, a de nouveau eu un entretien téléphonique samedi avec le président russe Vladimir Poutine. Ce dernier lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.

De leur côté, les Européens tentent de convaincre Donald Trump de promulguer de nouvelles sanctions contre Moscou, ciblant plus précisément les ventes de pétrole russe. 

Tous les pays souhaitent par ailleurs aborder l'aspect commercial avec le président Trump. En imposant des taxes douanières d'au moins 10 % sur la plupart des produits entrant aux États-Unis, ce dernier a dévié le cours de la mondialisation et menacé l'économie mondiale d'un ralentissement général. 

Ce sommet du G7 est la première visite du président américain sur le sol canadien depuis qu'il a menacé son voisin du nord, estimant qu'il serait préférable qu'il devienne le 51^e État américain.

Le Premier ministre canadien, Mark Carney, et Donald Trump se rencontreront lundi matin lors d'un tête-à-tête. Outre MM. Carney et Zelensky, le dirigeant américain doit aussi rencontrer la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum.