Covid: l'obligation vaccinale des soignants plus que jamais sur la table

Une femme reçoit une dose de vaccin Comirnaty par Pfizer-BioNTech contre le Covid-dans un centre de vaccination  place de la République à Paris (AFP)
Une femme reçoit une dose de vaccin Comirnaty par Pfizer-BioNTech contre le Covid-dans un centre de vaccination place de la République à Paris (AFP)
Short Url
Publié le Lundi 05 juillet 2021

Covid: l'obligation vaccinale des soignants plus que jamais sur la table

  • «La vaccin, c'est une chance, pas une pénalité», a insisté dimanche soir le ministre de la Santé Olivier Véran
  • Le gouvernement n'entend donc pas étendre plus le débat sur la vaccination obligatoire

PARIS : Le débat sur la vaccination obligatoire des soignants contre le Covid-19 s'est poursuivi tout le weekend et l'exécutif va multiplier les consultations au cours des prochains jours, notamment autour de cette question.

Dans une tribune au Journal du Dimanche, 96 médecins, dont des chefs de service devenus des figures médiatiques de la pandémie, ont demandé au gouvernement "de prendre dès à présent la décision d'obligation vaccinale" pour tout salarié d'un Ehpad ou d'un hôpital "(s')exposant ou exposant les personnes dont elle est chargée à des risques de contamination" au Covid-19.

Ils veulent une mesure "effective avant le début du mois de septembre" pour "éviter une quatrième vague", une crainte renforcée par la progression rapide du variant Delta, très contagieux.

"La vaccin, c'est une chance, pas une pénalité", a insisté dimanche soir le ministre de la Santé Olivier Véran, avertissant sur le risque d'une éventuelle résurgence de l'épidémie, notamment sous l'effet de ce variant Delta qui gagne du terrain dans de nombreux pays.

"Demander à un soignant de se vacciner, ce n'est pas le pointer du doigt," a lancé le ministre, qui assistait à une édition spéciale du festival de musique Solidays dédiée... aux soignants.

Il s'agit de "leur demander d’aller au bout de leur engagement", alors que certains vaccins sont déjà obligatoires pour eux, a rappelé Olivier Véran. Le taux de vaccination des soignants plafonne à 57% dans les Ehpad et 64% à l'hôpital, selon la Fédération hospitalière de France (FHF).

Un niveau qui "reste clairement insuffisant", a expliqué également dans le JDD le "Monsieur vaccin" du gouvernement, Alain Fischer. Et d'en conclure que "pour ces professionnels, on a atteint ce point de dernier recours" de l'obligation.

Le Premier ministre Jean Castex doit recevoir la semaine prochaine les chefs de file du Parlement et des élus locaux pour aborder, entre autres, cette question. Le gouvernement travaille à un projet de loi, avait indiqué jeudi une source gouvernementale.

Le sujet sera sans doute abordé aussi à l'Elysée, où Emmanuel Macron recevra à nouveau les leaders syndicaux et patronaux mardi pour un tour d'horizon des sujets d'actualité.

Exceptions

Les patrons du Medef et de la CFDT, Geoffroy Roux de Bézieux et Laurent Berger, ont déjà donné leur point de vue. Dans une tribune conjointe publiée par le JDD sous le titre "La vaccination, c'est la seule solution", ils se disent "attachés à deux principes : le volontariat et le secret médical. Mais "le premier peut toutefois connaître des exceptions pour les salariés au contact du public au nom de l'indispensable protection des autres".

C'est le principal argument des partisans de la vaccination obligatoire des personnels de santé, alors que la pression décroît depuis plusieurs semaines sur le système sanitaire français.

Dimanche, 7913 malades du Covid-19 étaient hospitalisés, au plus bas depuis le 9 octobre, en pleine montée de la deuxième vague épidémique qui allait conduire au reconfinement. Les soins critiques, réservés aux malades les plus gravement atteints, sont quant à eux revenus à leur niveau de fin septembre, avec 1104 malades.

Le gouvernement n'entend donc pas étendre plus le débat sur la vaccination obligatoire.

"Aujourd'hui, notre cadre de travail, c'est les soignants, pas au-delà des soignants", a souligné une nouvelle fois dimanche le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sur radio J. Pour lui, "la question de la vaccination obligatoire pour l'ensemble de la population à ce stade ne se pose pas", même s'il a appris "à ne jamais rien exclure pour l'avenir par principe".

Mais certains se disent déjà favorables à cette hypothèse, comme le patron du MoDem et Haut commissaire au Plan, François Bayrou dans le Grand jury RTL/LCI/Le Figaro. "Commençons par la persuasion et par l'incitation", a-t-il toutefois insisté.


Des centaines d'enseignants manifestent contre les évaluations de l'Éducation nationale

Des enseignants brandissent des drapeaux syndicaux français alors qu'ils participent à une manifestation contre les évaluations nationales imposées du CP au CM2, à Paris le 10 septembre 2024 (AFP)
Des enseignants brandissent des drapeaux syndicaux français alors qu'ils participent à une manifestation contre les évaluations nationales imposées du CP au CM2, à Paris le 10 septembre 2024 (AFP)
Short Url
  • A Paris, plusieurs centaines de manifestants se sont élancés en début d'après-midi du jardin du Luxembourg en direction du ministère de l’Éducation, dans une mobilisation regroupant les deux appels à la grève.
  • Selon le rectorat de Créteil, 2,65% des enseignants étaient grévistes dans le premier degré en Seine-Saint-Denis mardi et 7,45% dans le second degré (collèges et lycées).

PARIS : Des centaines d'enseignants se sont mis en grève et ont manifesté mardi à l'appel de plusieurs syndicats pour dénoncer la généralisation des évaluations dans les classes allant du CP au CM2 et pour défendre l'école en Seine-Saint-Denis, une semaine après la rentrée scolaire.

A Paris, plusieurs centaines de manifestants se sont élancés en début d'après-midi du jardin du Luxembourg en direction du ministère de l’Éducation, dans une mobilisation regroupant les deux appels à la grève.

"On est en pleine passation des évaluations nationales, qui sont la clé de voûte d'un certain nombre de dégradations des conditions de travail", a expliqué à l'AFP Guislaine David, secrétaire générale de la FSU-Snuipp, principal syndicat du premier degré (maternelle et élémentaire).

"C'est source de stress pour les élèves, les familles, c'est chronophage pour les enseignants. Toutes ces injonctions contribuent à la perte de sens du métier d'enseignant", a-t-elle ajouté.

Au niveau national, les syndicats FSU-Snuipp, CGT éducation et Sud éducation ont appelé les professeurs des écoles à ne pas faire passer ces évaluations qui démarrent mardi, "pour faire blocage".

"Au final, ces évaluations sont censées aboutir au tri des élèves, aux fameux groupes de niveau", a critiqué Michaël Marcilloux, co-secrétaire général de la CGT Educ'action. Et "cette date nationale permet aux enseignants du 93 de rebondir dans leur mobilisation entamée l'année dernière", a-t-il ajouté.

Plus localement, les syndicats d'enseignants de Seine-Saint-Denis ont également appelé à la grève mardi, déplorant une "rentrée catastrophique" et relançant ainsi leur mouvement initié au printemps en faveur d'un plan d'urgence pour l'enseignement public du département, le plus pauvre de France métropolitaine.

"Le but c'est être là pour cette lutte contre le tri social, d'une école à deux vitesses", a souligné dans le cortège Émilie Benoit, co-secrétaire de Sud Education 93.

Selon le rectorat de Créteil, 2,65% des enseignants étaient grévistes dans le premier degré en Seine-Saint-Denis mardi et 7,45% dans le second degré (collèges et lycées).

Des cortèges ont également défilé dans d'autres villes de France. À Marseille, quelque 150 enseignants et autres personnels de l'éducation se sont rassemblés devant la Direction des Services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN) des Bouches-du-Rhône.

A Toulouse, près d’une centaine de personnes ont manifesté en début d’après-midi derrière deux banderoles, sur lesquelles on pouvait lire "Ecole publique en danger. Non au choc des savoirs, pour un choc des moyens" et "AESH (Accompagnants d'élèves en situation de handicap, NDLR), les invisibles de l’Education nationale sont en colère. Non à la précarité".

A Rennes, ils étaient une quarantaine à la mi-journée devant la DSDEN d'Ille-et-Vilaine. "Avant, les évaluations permettaient aux enseignants de mettre en place (...) leurs cours en conservant leur liberté pédagogique", a estimé Emmanuelle Maray, secrétaire départementale de la FSU-Snuipp et enseignante.

Aujourd'hui, "les résultats ne servent qu'à mettre en place la politique éducative et l'imposer aux enseignants", a-t-elle regretté.


Macron ira jeudi au Havre, avec Philippe, pour commémorer la libération de la ville

Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias sur le tarmac de l'aéroport international "Nikola Tesla" de Belgrade, le 30 août 2024, à l'issue d'une visite officielle de deux jours du président français en Serbie. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias sur le tarmac de l'aéroport international "Nikola Tesla" de Belgrade, le 30 août 2024, à l'issue d'une visite officielle de deux jours du président français en Serbie. (AFP)
Short Url
  • Le président Emmanuel Macron se rendra jeudi au Havre, ville de son ancien Premier ministre et candidat à sa succession Edouard Philippe, pour y participer à la commémoration des 80 ans de la libération de la ville
  • La cérémonie, prévue à partir de 19h15, permettra d'honorer "la mémoire des Havrais tombés durant la libération de la dernière ville normande occupée, marquant symboliquement la fin de la bataille de Normandie"

PARIS: Le président Emmanuel Macron se rendra jeudi au Havre, ville de son ancien Premier ministre et candidat à sa succession Edouard Philippe, pour y participer à la commémoration des 80 ans de la libération de la ville, a annoncé mardi l'Elysée.

La cérémonie, prévue à partir de 19h15, permettra d'honorer "la mémoire des Havrais tombés durant la libération de la dernière ville normande occupée, marquant symboliquement la fin de la bataille de Normandie", a-t-on indiqué de même source.

La libération du Havre, en septembre 1944, avait été marquée par de terribles bombardements qui avaient détruit une immense partie de la ville.

Emmanuel Macron et Edouard Philippe prononceront chacun un discours à l'occasion de cette commémoration, qui survient alors que le second, patron du parti Horizons, vient d'officialiser qu'il sera candidat à la prochaine élection présidentielle.

Cette annonce a suscité des commentaires critiques, y compris dans une partie de la macronie, où certains estiment qu'Edouard Philippe anticipe un renoncement d'Emmanuel Macron, et donc une présidentielle anticipée.

Une interprétation réfutée par le principal intéressé, qui a nié samedi toute "entreprise de déstabilisation du président de la République".

La rencontre entre les deux hommes, jeudi au Havre, "ça se passera très bien, je vous le garantis", a assuré M. Philippe pour démentir la fraîcheur, notoire, de leurs relations.


Appel à "l'intifada à Paris": Darmanin donne un signalement à la justice

Le ministre français de l'Intérieur sortant Gérald Darmanin prononce un discours lors d'une cérémonie d'hommage au gendarme français Eric Comyn, cinq jours après qu'il ait été mortellement renversé lors d'un contrôle routier par un conducteur aux multiples condamnations, à Nice le 2 septembre 2024 (AFP)
Le ministre français de l'Intérieur sortant Gérald Darmanin prononce un discours lors d'une cérémonie d'hommage au gendarme français Eric Comyn, cinq jours après qu'il ait été mortellement renversé lors d'un contrôle routier par un conducteur aux multiples condamnations, à Nice le 2 septembre 2024 (AFP)
Short Url
  • Dimanche, lors d'un rassemblement pro-palestinien place de la Nation (est de Paris), le fondateur du média "Islam et Info" a incité les participants à "mener l'intifada à Paris.
  • Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a de son côté "mis en demeure" les déclarants du rassemblement de "s'expliquer sur les propos tenus lors de la manifestation".

PARIS : Le militant Elias d'Imzalène, qui a lancé dimanche un appel à "mener l'intifida" à Paris, est l'objet d'un signalement envoyé mardi à la justice par le ministre démissionnaire de l'Intérieur Gérald Darmanin, a appris l'AFP mardi auprès de son entourage.

Dimanche, lors d'un rassemblement pro-palestinien place de la Nation (est de Paris), le fondateur du média "Islam et Info" a incité les participants à "mener l'intifada à Paris, dans nos banlieues, dans nos quartiers" pour que "bientôt Jérusalem" soit "libérée", selon une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

L'entourage du ministre démissionnaire de l'Intérieur et des Outre-mer a assuré à l'AFP que Gérald Darmanin faisait un article 40 contre lui pour "provocation à s'armer contre l'autorité de l'Etat ou contre une partie de la population, provocation aux atteintes volontaires à la vie et à l'intégrité des personnes, en l'occurrence ici les personnes de nationalité israélienne ou de confession juive, ainsi que les personnes dépositaires de l'autorité publique".

Selon cet article 40, "toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République".

Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a de son côté "mis en demeure" les déclarants du rassemblement de "s'expliquer sur les propos tenus lors de la manifestation", a indiqué la préfecture de police à l'AFP.

Le préfet de police "envisage d'interdire les prochains rassemblements à leur initiative", a ajouté la préfecture.