Covid-19: ces pays qui ont choisi d'imposer la vaccination

Le certificat sanitaire européen, que la Belgique a commencé à utiliser le 16 juin 2021, est devenu opérationnel dans toute l'UE le 1er juillet 2021 (Photo, AFP)
Le certificat sanitaire européen, que la Belgique a commencé à utiliser le 16 juin 2021, est devenu opérationnel dans toute l'UE le 1er juillet 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 05 juillet 2021

Covid-19: ces pays qui ont choisi d'imposer la vaccination

Le certificat sanitaire européen, que la Belgique a commencé à utiliser le 16 juin 2021, est devenu opérationnel dans toute l'UE le 1er juillet 2021 (Photo, AFP)
  • Plusieurs pays ou territoires ont instauré l'obligation vaccinale pour certaines catégories de population
  • Dans certains pays, l'obligation n'est pas formelle, mais les restrictions pour les non-vaccinés sont telles qu'elles s'apparentent à une quasi-obligation

PARIS: L'obligation vaccinale contre la Covid-19, qui fait débat dans plusieurs pays dont la France, semble encore peu répandue dans le monde. Et la plupart des pays qui l'appliquent l'ont cantonnée à des populations ciblées, comme les soignants.  

Obligatoire pour les adultes  

L'obligation vaccinale pour tous les adultes est rare:  

- Tadjikistan : l'agence officielle tadjike a publié un décret gouvernemental obligeant tous les citoyens de plus de 18 ans à se faire vacciner, sans donner de détails supplémentaires et sans préciser dans quelles conditions l'obligation allait être appliquée.  

- Vatican : une note en date du 8 février a rendu obligatoire le vaccin pour les habitants du plus petit Etat au monde et les employés qui y travaillent. Les sanctions peuvent aller théoriquement jusqu’au licenciement.  

Obligation pour certaines catégories  

Plusieurs pays ou territoires ont instauré l'obligation vaccinale pour certaines catégories de population :  

- Italie : un décret-loi du 25 mai oblige les médecins et personnels de santé à se faire vacciner contre la Covid-19, sous peine de ne plus pouvoir exercer au contact de personnes. Cette obligation a été attaquée en justice par 300 soignants italiens et une audience est prévue le 14 juillet.  

- Royaume-Uni : le gouvernement a annoncé le 16 juin qu'il allait rendre obligatoire la vaccination complète contre le coronavirus pour toutes les personnes travaillant dans les maisons de retraite anglaises, y compris le personnel non-médical comme les coiffeurs, esthéticiennes et bénévoles, qui devront avoir été complètement vaccinés d'ici octobre s'ils veulent continuer à y travailler. La mesure doit encore être approuvée par le Parlement.  

- Russie : si le président Vladimir Poutine s'oppose à une obligation au niveau national, le maire de Moscou a décrété le 16 juin la vaccination obligatoire des employés du secteur des services. Quelque 60% d'entre eux, soit deux millions de personnes environ, doivent être vaccinés d'ici au 15 août. Depuis, d'autre entités locales dont Saint-Pétersbourg et sa région ont pris des mesures similaires.  

- Kazakhstan : le pays a ordonné le 1er juillet la vaccination obligatoire de la plupart des employés qui ont des contacts avec d'autres personnes. Ceux qui refusent l'injection seront interdits d'interagir avec les clients ou avec d'autres personnes.  

- Etats-Unis : la ville de San Francisco a annoncé le 23 juin qu'elle allait demander à ses quelque 35.000 employés, parmi lesquels policiers et pompiers, de se faire vacciner contre le Covid-19, sous peine de sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu'au licenciement. Cette exigence ne prendra toutefois effet que lorsque les vaccins auront été complètement approuvés par l'agence américaine des médicaments (FDA).  

Par ailleurs, plus de 150 employés d'un des plus grands hôpitaux du Texas ont été licenciés ou ont démissionné après avoir refusé de se faire vacciner contre le Covid-19 comme l'établissement l'avait exigé. Certains employés avaient porté plainte contre l'hôpital, mais la plainte a été rejetée.  

- France : l'obligation n'est pas encore actée, mais le gouvernement travaille à un projet de loi pour contraindre les soignants à se faire vacciner, alors que le taux de vaccination des soignants plafonne à 57% dans les Ehpad et 64% à l'hôpital. En revanche, la France n'envisage pas une obligation vaccinale étendue à tous les Français, a assuré le ministre de la Santé Olivier Véran.  

Pas obligatoire, mais presque  

Dans certains pays, l'obligation n'est pas formelle, mais les restrictions pour les non-vaccinés sont telles qu'elles s'apparentent à une quasi-obligation :  

- Arabie saoudite : le royaume a annoncé le 18 mai que la vaccination serait obligatoire à partir d'août pour entrer dans les établissements gouvernementaux et privés, y compris les lieux d'enseignement et de divertissement, ainsi que dans les transports en commun. Et seuls les employés vaccinés dans les secteurs public et privé pourront retourner sur leur lieu de travail.  

- Pakistan : depuis le 1er juillet, la province du Baloutchistan, dans le sud-ouest du Pakistan, interdit aux personnes non vaccinées d'entrer dans les services publics, les parcs, les centres commerciaux et les transports en commun.   

Ailleurs dans le pays, les fonctionnaires de la province du Sind qui refusent d'être vaccinés contre la Covid-19 ne seront pas payés à partir de juillet, tandis que la province du Penjab a menacé de couper le téléphone à ceux qui refuseront l'injection. 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."


Trump reproche à Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions concernant le conflit Iran-Israël

Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
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  • Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran.
  • Il a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

CALGARY, CANADA : Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran, et a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

« Le président Emmanuel Macron, de France, a dit par erreur, dans le but de faire de la publicité, que j'avais quitté le sommet du G7 au Canada pour retourner à Washington afin de travailler à un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran. Faux ! Il n'a aucune idée de la raison pour laquelle je suis maintenant en route pour Washington, mais cela n'a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu. C'est beaucoup plus gros que ça », a-t-il tempêté sur son réseau Truth Social.

« Emmanuel ne comprend jamais rien, que ce soit volontairement ou non », a asséné le président américain, peu après avoir quitté le rassemblement des chefs d'État et de gouvernement du G7 dans les Rocheuses canadiennes, un jour plus tôt que prévu.

Le président français avait affirmé plus tôt, lors d'un point presse en marge du sommet, qu'« une offre avait été faite » de la part des Américains pour « une rencontre et des échanges » avec les Iraniens, ajoutant : « Si les États-Unis peuvent obtenir un cessez-le-feu, c'est une très bonne chose. » 

Ces dernières heures, Donald Trump a envoyé des signaux confus sur le conflit en cours entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations vont bon train sur un éventuel engagement militaire direct des États-Unis.

Tout en exhortant l'Iran à conclure un « accord » sur son programme nucléaire « avant qu'il ne soit trop tard », il a aussi appelé à « évacuer » Téhéran dans un message particulièrement alarmiste sur Truth Social.

Le gouvernement américain a toutefois assuré que la posture des forces américaines dans la région restait « défensive ».

Selon le site Axios, l'exécutif américain n'a pas abandonné la voie diplomatique et discute d'une possible rencontre entre l'émissaire spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.  


Un médecin syrien condamné à perpétuité en Allemagne pour crimes contre l'humanité sous Assad

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
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  • Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups
  • "Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad"

FRANCFORT: Un médecin syrien, accusé de tortures d'opposants au régime de Bachar al-Assad, a été condamné à la prison à vie lundi par la justice allemande, après un procès fleuve de plus de trois ans à Francfort.

Arrivé en Allemagne en 2015, où il a exercé comme chirurgien orthopédique jusqu'à son arrestation en 2020 après avoir été reconnu par d'autres réfugiés syriens, Alaa Moussa était jugé pour de multiples crimes sur des détenus dans des hôpitaux militaires de Damas et de Homs durant la guerre civile en Syrie.

Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups.

"Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad" aux manifestations des opposants.

Dénonçant "une violation massive des droits de l'Homme" par l'accusé, le juge a souligné que le verdict était aussi une façon de montrer "que la souffrance des victimes n'est pas oubliée".

"Outre les difficultés inhérentes à un délai de 12 ans, le régime syrien a tenté jusqu'à sa chute (en décembre 2024, ndlr) d'exercer une influence sur la procédure" allemande, a-t-il poursuivi, évoquant des menaces sur des proches des témoins.

Etant donné la gravité des faits, la condamnation à la perpétuité d'Alaa Moussa a été assortie d'une peine de sûreté pour une durée non encore définie (qui sera décidée au bout de quinze ans d'incarcération).

Lors de son procès commencé le 19 janvier 2022, entouré de hautes mesures de sécurité, Alaa Moussa avait été confronté à plus d'une cinquantaine de témoins et d'anciennes victimes.

Certains avaient témoigné masqués et beaucoup avaient fait état de menaces et d'intimidation à l'encontre de leur famille restée au pays alors que l'ombre des services secrets syriens planait sur les audiences.

Une situation qui s'est détendue après la chute, durant le procès, du dictateur Bachar al-Assad, renversé en décembre 2024 et désormais réfugié en Russie.

Parmi les témoins, un ancien lieutenant d'Alep, âgé aujourd'hui d'une quarantaine d'années, emprisonné après avoir refusé de tirer sur des manifestants en novembre 2011.

"Puni pour ses actes" 

Il avait affirmé avoir vu Alaa Moussa infliger des injections à des malades allongés sur le sol, qui sont décédés peu après, dans l'hôpital militaire où il sévissait.

"Aucun tortionnaire, quel que soit le lieu où il a commis son crime, ne peut être certain d'échapper à la justice. Il devra toujours s'attendre à être puni pour ses actes", a asséné le juge Christoph Koller lors de son verdict.

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle.

Il y a deux semaines, la justice allemande avait ainsi condamné à la prison à vie un ancien chef d'une milice syrienne soutenant l'ex-président Bachar al-Assad, reconnu coupable notamment de meurtre, d'actes de torture et de séquestration entre 2012 et 2014.

Lors du premier procès au monde sur des exactions du régime de Bachar al-Assad tenu en Allemagne, Anwar Raslan, un ex-gradé des services de renseignement syriens, avait été condamné en janvier 2022 à la prison à vie pour le meurtre de 27 prisonniers et des faits de torture sur au moins 4.000 autres, en 2011 et 2012, dans la prison Al-Khatib.

Des procès sur les crimes commis en Syrie ont également eu lieu ailleurs en Europe, notamment en France et en Suède.

Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées en 2011, a fait plus d'un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé l'économie et les infrastructures du pays.