Des dizaines de députés européens dénoncent les violations des droits de l’homme en Iran

Les drapeaux de l’Union européenne et de ses États membres flottent devant le Parlement européen à Strasbourg, en France, le 30 juin 2017 (Photo, Reuters).
Les drapeaux de l’Union européenne et de ses États membres flottent devant le Parlement européen à Strasbourg, en France, le 30 juin 2017 (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 06 juillet 2021

Des dizaines de députés européens dénoncent les violations des droits de l’homme en Iran

  • 63 députés du Parlement européen exhortent l’UE à «répondre aux aspirations du peuple iranien à la liberté et à la démocratie»
  • «Nous appelons l’UE à demander des comptes aux responsables des violations des droits de l’homme et du terrorisme»

LONDRES: Des dizaines de députés du Parlement européen ont publié un communiqué dans lequel ils dénoncent les violations des droits de l’homme en Iran, réclamant que de nouvelles sanctions soient imposées et exhortant l’Union européenne (UE) à «répondre aux aspirations du peuple iranien à la liberté et à la démocratie».

Les 63 députés ont fait part de leurs «vives inquiétudes au sujet des violations continues des droits de l’homme en Iran», ajoutant que «l’incapacité des Nations unies et de la communauté internationale à faire face à la situation alarmante des droits de l’homme, notamment le massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988, a enhardi les mollahs et entraîné davantage de détérioration».

Ils ont salué la décision de l’UE de sanctionner les membres de l’élite dirigeante iranienne à la suite d’une répression meurtrière des manifestations en novembre 2019 et l’ont considérée comme un «pas dans la bonne direction», bien qu’ils estiment qu’elle devrait être suivie par «d’autres mesures nécessaires».

Les députés ont notamment souligné la situation des femmes en Iran. «Durant le mandat du président (Hassan) Rouhani, 118 femmes ont été exécutées, faisant de l’Iran le premier bourreau de femmes au monde», indique le communiqué.

«Les femmes iraniennes ont mené toutes les manifestations et se sont courageusement opposées à toutes les mesures de répression à leur encontre, et nous les soutenons.»

Les députés estiment que l’UE devrait soutenir les demandes du peuple iranien. «Au cours des manifestations nationales de ces dernières années, le peuple iranien a clairement rejeté la dictature actuelle et exprimé son désir d’un véritable changement, une issue qui reste entre les mains du peuple iranien et de son mouvement de résistance», ajoutent-ils.

Les députés ont affirmé qu’ils adhéraient à l’idée d’un Iran dénucléarisé et démocratique qui s’abstiendrait de soutenir et de planifier le terrorisme à l’étranger, des idéaux approuvés par le Conseil national de la résistance iranienne, dirigé par la présidente élue, Maryam Radjavi.

«Le plan en dix points exposé par la présidente de l’opposition iranienne, Maryam Radjavi, présenté pour la première fois au Conseil de l’Europe et au Parlement européen, qui appelle à une République démocratique fondée sur des élections libres et équitables et à un Iran non nucléaire, mérite notre soutien», soulignent les députés.

«Nous appelons l’UE à adopter une politique ferme à l’égard de l’Iran, de donner la priorité aux droits de l’homme et de demander des comptes aux responsables des violations des droits de l’homme et du terrorisme.»

Ils ont exhorté l’UE à utiliser sa nouvelle loi Magnitsky européenne, qui permet au bloc de «geler les avoirs et d’imposer des interdictions de voyage aux personnes impliquées dans de graves violations des droits de l’homme», afin de sanctionner les dirigeants iraniens.

Le communiqué ne mentionne pas le nouveau président iranien Ebrahim Raïssi. Toutefois, si l’UE choisit de recourir à la loi Magnitsky pour imposer des sanctions, compte tenu du rôle très médiatisé du président dans les massacres de prisonniers politiques en 1988, M. Raïssi pourrait bien se retrouver dans la ligne de mire économique du bloc.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
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  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.