Russie: des débris de l'avion disparu retrouvés en Extrême-Orient

Le Kamtchatka est un gigantesque territoire très peu peuplé mais apprécié des touristes pour ses volcans et sa nature sauvage. (Photo, AFP/NASA EARTH OBSERVATORY).
Le Kamtchatka est un gigantesque territoire très peu peuplé mais apprécié des touristes pour ses volcans et sa nature sauvage. (Photo, AFP/NASA EARTH OBSERVATORY).
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Publié le Mardi 06 juillet 2021

Russie: des débris de l'avion disparu retrouvés en Extrême-Orient

  • Les espoirs de retrouver des survivants sont quasi nuls, selon les agences de presse russes
  • La plupart des passagers étaient originaire de Palana, ville d'un peu moins de 3 000 habitants. Parmi eux figuraient la cheffe de l'administration municipale et un enfant

MOSCOU: Les secouristes ont localisé le lieu du crash d'un avion de ligne disparu mardi des radars avec 22 passagers et six membres d'équipage à bord, alors qu'il s'apprêtait à atterrir sur la péninsule reculée du Kamtchatka, en Extrême-Orient russe.

Les recherches ont été interrompues par la nuit, ont précisé des sources au sein du ministère des Situations d'urgence, mais les espoirs de retrouver des survivants étaient quasi nuls, selon les agences de presse russes.

Le gouverneur du Kamtchatka, un gigantesque territoire très peu peuplé mais apprécié des touristes pour ses volcans et sa nature sauvage, a affirmé que le fuselage avait été retrouvé à la fois le long de la côte et dans la mer d'Okhotsk.

« Visiblement, il y a eu une catastrophe lors de la remise de gaz à l'atterrissage », a-t-il ajouté dans une vidéo publiée sur le site du gouvernement régional.

L'agence russe du transport aérien, Rosaviatsia, avait plus tôt indiqué dans un communiqué que les débris avaient été retrouvés à 21H06 locales (09H06 GMT) mais que le travail des sauveteurs est « rendu difficile par la géographie du terrain ».

L'appareil, un Antonov An-26 de conception soviétique, reliait la capitale régionale Petropavlovsk-Kamtchatski à la ville côtière de Palana quand il a cessé d'émettre à 15H40 (03H40 GMT), a expliqué une porte-parole du procureur régional, Valentina Glazova.

Selon les autorités, la communication a été perdue à neuf kilomètres de l'aéroport et dix minutes avant l'heure d'atterrissage prévue. L'Antonov était opéré par une petite compagnie locale.

Epais brouillard

La plupart des passagers étaient originaire de Palana, ville d'un peu moins de 3 000 habitants. Parmi eux figuraient la cheffe de l'administration municipale et un enfant.

Des médias russes ont publié une vidéo du ministère des Situations d'urgence montrant le lieu du crash : on y voit une large trace noire au sommet d'une falaise de plusieurs centaines de mètres plongeant dans la mer.

La flotte russe du Pacifique, citée par l'agence Interfax, a précisé que le fuselage avait été trouvé en plusieurs morceaux au sommet d'une colline et dans la mer, les agences russes affirmant de leur côté, citant les sauveteurs, que l'avion a tenté par deux reprises d'atterrir à travers un fort brouillard et des vents violents.

Rosaviatsia, citée par les médias russes, assure que l'aéroport était dans le brouillard et « les montagnes situées dans la zone étaient cachées par des nuages » à l'approche de l'atterrissage.

Palana avait déjà été le théâtre d'un crash mortel en septembre 2012 : par temps de brouillard, l'équipage d'un Antonov An-28 n'avait pas respecté les procédures d'approche et l'avion s'était écrasé au sol, tuant 10 des 14 occupants. De l'alcool avait été trouvé dans le sang des deux membres d'équipage.

Problèmes de sécurité

Selon des données publiées par des sites spécialisés, l'Antonov An-26 qui a disparu mardi était entré en exploitation en 1982. Il était en bon état et avait passé des contrôles de sécurité récemment, selon la compagnie et le ministère des Transports régional.

Conçu pour transporter les troupes soviétiques, l'An-26 a été produit de 1969 à 1986 et aussi développé pour un usage civil. Il a connu de nombreux accidents mortels, le dernier au Kazakhstan en mars qui a tué quatre militaires.

En septembre 2020, 26 personnes, en majorité élèves d'une école militaire, avaient été tués près de Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine. Un An-26 de l'armée russe s'était aussi écrasé à l'atterrissage en mars 2018 sur la base russe de Hmeimin en Syrie, tuant les 39 militaires à bord.

La Russie, longtemps connue pour ses accidents d'avion, a nettement amélioré sa sécurité aérienne depuis les années 2000 à mesure que les principales compagnies du pays abandonnaient leurs appareils soviétiques pour des avions plus modernes.

Des problèmes de maintenance et le respect parfois laxiste des règles de sécurité posent toujours problème et les accidents restent fréquents, notamment dans les zones éloignées du pays où l'avion ou l'hélicoptère sont privilégiés pour relier les localités isolées.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.