Au Festival d'Avignon, une star et une révélation

Le comédien Adama Diop jouant la pièce Macbeth à Paris en 2018 (Photo, AFP).
Le comédien Adama Diop jouant la pièce Macbeth à Paris en 2018 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 06 juillet 2021

Au Festival d'Avignon, une star et une révélation

  • On attendait Isabelle Huppert, mais c'est un acteur encore peu connu du grand public qui a remporté tous les suffrages : le comédien Adama Diop
  • Il s'est dit «très chanceux» de jouer aux côtés d'Isabelle Huppert dont la «présence folle» a poussé la distribution à «profiter de chaque moment sur le plateau»

AVIGNON: On attendait Isabelle Huppert, mais c'est un acteur encore peu connu du grand public qui a remporté tous les suffrages : le comédien Adama Diop a fait sensation lundi soir dans « La Cerisaie », spectacle d'ouverture du Festival d'Avignon.

Le jeu puissant de l'acteur sénégalo-français a éclipsé la star ainsi que la mise en scène du Portugais Tiago Rodrigues, tout juste nommé futur patron de la prestigieuse manifestation théâtrale.

Dans la Cour d'honneur du Palais des Papes, un an après l'annulation de l'édition 2020, les quelque 2 000 spectateurs ont réservé des applaudissements nourris au traditionnel son des trompettes, composé par Maurice Jarre, qui annonce le début d'une représentation au festival.

Mais 2H30 plus tard - après un retard de 40 minutes en raison de la file d'attente et des contrôles liés au pass sanitaire -, le même public a réservé des applaudissements polis aux saluts. 

La critique, mitigée, évoquait mardi une mise en scène « en mal d’élan collectif » ou « qui manque de sève », tout en saluant la qualité des acteurs.

Emancipation

Dernière pièce et l'une des plus jouées de Tchekhov, « La Cerisaie » (1904), qui évoque une époque en pleine mutation, à cheval entre « le monde d'avant » et « le monde d'après », avait tout pour trouver une résonance particulière chez les spectateurs après le bouleversement mondial provoqué par la pandémie.

Une aristocrate désargentée, Lioubov (Isabelle Huppert) est de retour dans sa Russie natale après des années passées à Paris mais ses dettes la poussent à vendre sa maison à Lopakhine, fils de moujik (paysan russe) devenu marchand (Adama Diop). 

Cela impliquera la destruction de la cerisaie du domaine, métaphore de la fin d'une époque dans la Russie au début du XXe siècle, la fin de l'aristocratie et l'avènement de la bourgeoisie.

Lopakhine est « quelqu'un qui s'est émancipé de l’histoire de ses ancêtres, de l’histoire de l’esclavage qu'ont vécu son grand-père et son père. Il réussit lui, là où ont échoué son père et son grand-père », a expliqué Adama Diop, interviewé par l'AFP TV lors de la générale de presse samedi.

Il s'est dit « très chanceux » de jouer aux côtés d'Isabelle Huppert dont la « présence folle » a poussé la distribution à « profiter de chaque moment sur le plateau ».

Né en 1981, le comédien au physique d'athlète et à la diction parfaite, a quitté Dakar dans les années 90 pour Paris, où il est passé par le Conservatoire et fait ses premières armes auprès de metteurs en scène comme Cyril Teste, Julien Gosselin ou Frank Castorf, avant d'être révélé en 2018 dans le rôle de « Macbeth » à l'Odéon.

Il serait le premier comédien noir à jouer ce rôle en France, où la diversité sur les planches avance à petits pas.

« Athlète du théâtre »

Une question sur laquelle met l'accent Tiago Rodrigues, avec une distribution comptant notamment Nadim Ahmed, l'ex-footballeuse devenue comédienne Océane Caïraty, Alison Valence qui avait également joué dans « Macbeth » à l'Odéon ou encore Tom Adjibi (celui qui a provoqué le plus de rires dans le public grâce à son interprétation d'Epikhodov, le comptable du domaine).

Cette version de « La Cerisaie », née d'une rencontre en 2018 entre le metteur en scène et Isabelle Huppert, est la troisième pièce du Portugais au Festival d'Avignon, dont il prendra les rênes à partir de septembre 2022, succédant à Olivier Py.

« C'est la première fois qu'elle joue du Tchekhov et c'est la première fois que je mets en scène une pièce de lui... Je suis athée mais si j'avais un saint qui me protège ça serait Saint Tchekhov! », a plaisanté Rodrigues, pour qui Huppert est une « athlète de haute compétition de théâtre ».

« Nous avons la capacité, à travers le théâtre, d'utiliser Tchekhov comme une loupe pour regarder notre monde. La pandémie sera présente dans le regard du spectateur mais je suis sûr que dans dix ans, ‘Le Cerisaie’ parlera encore de tout ce qui se passe dans le monde », a-t-il souligné.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.