Bac: 90,5% des candidats reçus d'emblée, lors d'une session 2021 chamboulée par la crise sanitaire

Cette édition 2021 du bac a connu plusieurs couacs dans son organisation. (Photo, AFP)
Cette édition 2021 du bac a connu plusieurs couacs dans son organisation. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 07 juillet 2021

Bac: 90,5% des candidats reçus d'emblée, lors d'une session 2021 chamboulée par la crise sanitaire

  • Ce taux de réussite est légèrement inférieur à celui, record, de l'an dernier
  • Il faut s'attendre à un taux définitif encore plus élevé après les oraux de rattrapage, prévus de mercredi à vendredi

PARIS: Les résultats du bac sont arrivés: 90,5% des 704 000 candidats l'ont obtenu d'emblée, dénouement d'une session 2021 chamboulée par la crise sanitaire et dont l'organisation a été émaillée de couacs.

Ce taux de réussite est légèrement inférieur à celui, record, de l'an dernier (-1,6 point). 

Il faut s'attendre à un taux définitif encore plus élevé après les oraux de rattrapage, prévus de mercredi à vendredi.

Dans une vidéo postée sur Twitter, le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer a adressé ses félicitations aux nouveaux bacheliers. "Les conditions de révisions étaient parfois particulières mais vous pouvez être fiers du travail que vous avez accompli puisqu'il a porté maintenant ses fruits", a-t-il déclaré, en faisant part de ses "encouragements" à ceux qui vont au rattrapage.

Le suspense était réduit pour cette première édition du "bac Blanquer", issu de la réforme de 2018: le contrôle continu représente au minimum 82% de la note finale du bac général et technologique, plusieurs examens sur table ayant été annulés pour cause de pandémie.

Publiés dès 08H00 dans certaines académies, les résultats ont parfois été aussi affichés dans les lycées. 

À Paris, au lycée Rodin, plusieurs dizaines d'élèves se sont déplacés. Mélisende, 17 ans, découvre qu'elle a décroché la mention bien: "j'avais fait le calcul et je frôlais la mention donc je suis tellement contente !", s'exclame la jeune fille. 

À quelques mètres de là, Matthias, 17 ans, apprend qu'il est au rattrapage. "Je savais que mes notes n'étaient pas bonnes. Cette année a été rude avec le Covid et les cours en visio, très vite j'ai décroché", explique-t-il.

Au lycée Kleber à Strasbourg, Hélène, 18 ans, admise avec mention bien, est, elle, "un peu déçue": "j'espérais avoir +très bien+, mais il aurait fallu que je bosse un peu plus". "C'est pas grave, pour la suite ça change pas grand chose, je vais aller en fac de médecine", relativise-t-elle.

«Contente» d'avoir fini

Ces élèves ont toutefois eu des difficultés pour prendre connaissance de leurs notes dans le détail sur le site dédié.

Contacté, le ministère de l'Éducation nationale a indiqué peu après 12H00 qu'"un grand nombre de connexions simultanées semblent avoir saturé le site", ajoutant que "les choses se rétabliss(ai)ent peu à peu".

Seules deux épreuves ont été maintenues pour cette édition très spéciale: l'écrit de philosophie et le grand oral, qui correspondent aux 18% restants de la note finale.

Les lycéens ont également bénéficié d'aménagements afin de tenir compte des perturbations dans l'enseignement cette année. En philosophie notamment, c'est la meilleure note qui est retenue, entre celle obtenue à l'épreuve et celle du contrôle continu, à condition d'avoir rendu sa copie.

"Personne n'était organisé, on ne savait pas en quoi consistait le grand oral, je suis contente que ce soit derrière moi, je ne donnerai rien pour retourner au lycée", lance Lila, 17 ans, qui a obtenu la mention assez bien.

Cette édition 2021 du bac a connu plusieurs couacs dans son organisation.

En Ile-de-France, des jurys d'harmonisation se sont tenus lundi, alors qu'ils devaient délibérer la semaine dernière, en raison de dysfonctionnements informatiques.

Session «chaotique»

Au niveau national, de nombreux professeurs de philosophie se sont dits en colère face à des retards de distribution de lots de copies à corriger, numérisées pour être relues et annotées sur ordinateur pour la première fois.  

L'épreuve du grand oral a aussi connu des perturbations avec des retards dans les envois de convocations aux élèves et aux enseignants.

"Cette session du baccalauréat a été très chaotique, alors que le ministère n'avait que trois épreuves à organiser", la philosophie, le grand oral et le français pour les élèves de Première, commente Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire.

Il doit maintenant planifier les oraux de rattrapage pour les candidats qui ont obtenu moins de 10/20 mais au moins 8/20 de moyenne au bac.

"Là encore, il y a beaucoup de flou, ce qui montre un manque d'anticipation", déplore Mme Vénétitay. "Dans certaines académies, les professeurs ont reçu leurs convocations mais dans d'autres, on leur a dit qu'ils sauraient au dernier moment s'ils étaient convoqués ou non".

Le taux de réussite final sera connu samedi, après les oraux. Il avait été de 95,7% l'an dernier.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.