Avec «Ouistreham», Carrère dresse le portrait d'une France en marge

L'écrivain français Emmanuel Carrère est le réalisateur de «Ouistreham» (Photo, AFP).
L'écrivain français Emmanuel Carrère est le réalisateur de «Ouistreham» (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 07 juillet 2021

Avec «Ouistreham», Carrère dresse le portrait d'une France en marge

  • Peut-on naviguer entre deux mondes sans jamais en trahir un ?
  • Adapté du roman de la journaliste Florence Aubenas, «Le quai de Ouistreham» fera l'ouverture mercredi soir de la Quinzaine des réalisateurs

CANNES: Peut-on naviguer entre deux mondes sans jamais en trahir un ? C'est la question que pose, en filigrane, l'écrivain français Emmanuel Carrère dans son film « Ouistreham », portrait émouvant de femmes en marge et déclassées, avec Juliette Binoche.

Adapté du roman de la journaliste Florence Aubenas « Le quai de Ouistreham », publié en 2010, le film, qui se veut une œuvre de fiction et non un documentaire, fera l'ouverture mercredi soir de la Quinzaine des réalisateurs, une des principales sections du Festival de Cannes.  

Marianne Winckler, alter ego de Florence Aubenas, jouée par Juliette Binoche, est une journaliste et écrivaine reconnue qui entreprend d'écrire un livre sur le chômage et la précarité en France. Elle s’installe alors près de Caen et, sans révéler son identité, rejoint une équipe de femmes de ménage avec qui elle se lie.

Précarité économique, cadences infernales -- 60 lits à faire en 1h30, nettoyer une chambre et ses sanitaires en moins de 4 minutes -- le film jette une lumière crue sur ces petites mains si essentielles mais pourtant invisibles. 

C'est le troisième film en temps que réalisateur de l'écrivain de « Yoga » et de « L'Adversaire », récemment couronné en Espagne du prestigieux prix Princesse des Asturies pour l'ensemble de son oeuvre. A l'issue de la projection de presse, il a expliqué avoir pris des libertés avec le livre de Florence Aubenas, qu'il « admire énormément ».

« Le livre était dénué d'états d'âme. Florence Aubenas a toujours dit qu'elle était journaliste alors que moi mes états d'âmes, j'ai tendance à en faire des caisses », a-t-il ironisé, soulignant avoir mis dans le film « une part de romanesque pour créer une tension dramatique ».

Concrètement, cela se manifeste par l'amitié qui se noue entre Marianne Winckler et une de ses compagnes de galère, Christelle.

Dans le rôle titre, Juliette Binoche livre une prestation d'une grande justesse. Elle est accompagnée d'actrices non professionnelles parmi lesquelles certaines jouent leur propre rôle.

Juliette Binoche « nous a pris comme on était et nous a beaucoup guidés », a réagi Hélène Lambert, qui incarne Christelle.

La tension narrative réside dans une question, omniprésente du début à la fin du film : en occultant sa véritable identité, Marianne Weckler ne se livre-t-elle pas à un exercice de mensonge ? Ne trahit-elle les « invisibles » qu'elle était justement venue mettre en avant ? 

Le film ne tranche jamais la question, laissant le soin au spectateur de se faire un avis.

Quant à Florence Aubenas, elle n'a pas participé au scénario, a précisé Emmanuel Carrère : « Il a presque fallu la trainer pour lui montrer le film ».

« Elle a toujours été réticente à l'adaptation du livre. C'est Juliette qui l'a convaincue après des années à lui en parler », a-t-il ajouté.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.