OMS: L'avancée des talibans fait craindre pour l'accès aux soins en Afghanistan

«La situation est extrêmement inquiétante, et elle est très volatile», a déclaré Rick Brennan, le directeur régional de l'OMS pour la Méditerranée orientale. (Photo, AFP)
«La situation est extrêmement inquiétante, et elle est très volatile», a déclaré Rick Brennan, le directeur régional de l'OMS pour la Méditerranée orientale. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 09 juillet 2021

OMS: L'avancée des talibans fait craindre pour l'accès aux soins en Afghanistan

  • L'offensive des talibans arrive en pleine troisième vague de la Covid-19, alors qu'une toute petite proportion de la population est vaccinée, de l'ordre de 4%
  • Vendredi, 1,4 million de doses du vaccin de Johnson et Johnson, qui ne nécessite qu'une seule injection, sont arrivées à Kabul dans le cadre du programme Covax

GENÈVE: L'avancée rapide des talibans en Afghanistan fait craindre pour l'accès aux soins de populations fragilisées par des décennies de conflit, une pandémie de la Covid-19 galopante et la sécheresse, a mis en garde vendredi un responsable de l'OMS.

"La situation est extrêmement inquiétante, et elle est très volatile", a déclaré Rick Brennan, le directeur régional de l'OMS pour la Méditerranée orientale, en charge de l'Afghanistan, qui participait par visioconférence au point de presse régulier de l'ONU à Genève. 

"Nous sommes évidemment très inquiets de la dégradation de l'accès aux soins", a-t-il ajouté, à un moment où les talibans, qui luttent contre le gouvernement afghan, clament contrôler 85% du territoire et ou les dernières troupes américaines s'apprêtent à quitter le pays.

M. Brennan a expliqué qu'une partie du personnel de santé avait demandé à être rapatrié dans la capitale Kaboul en raison de l'insécurité, d'autres ayant choisi de rester sur place.

"On a à faire à une situation contrastée", a-t-il expliqué.

Si l'OMS n'a pas de contacts directs ou noué de dialogue avec les talibans, M. Brennan a souligné qu'elle avait en revanche reçu la demande de certains districts désormais contrôlés par les rebelles "de rester pour assurer la continuité des services de santé".

Il a souligné en particulier que le programme de vaccination contre la polio avait pu continuer à opérer et "je pense que cela va nous fournir une plateforme pour continuer à assurer des soins", mais il s'est empressé d'ajouter: "Les choses peuvent changer d'un jour à l'autre et nous sommes très inquiets".

L'offensive des talibans arrive en pleine troisième vague de la Covid-19, alors qu'une toute petite proportion de la population est vaccinée, de l'ordre de 4%.

Selon les chiffres officiels, 5 561 personnes sont mortes de la Covid et quelque 131 586 ont été infectée, mais ces chiffres sont "largement sous-estimés", a souligné M. Brennan.

Vendredi, 1,4 million de doses du vaccin de Johnson et Johnson, qui ne nécessite qu'une seule injection, sont arrivées à Kabul dans le cadre du programme Covax.

C'est le premier lot d'un total de 3,3 millions de doses données par les États-Unis par le biais du système de distribution international.

Si l'Unicef – qui est en charge de la logistique de distribution des vaccins Covax – et l'OMS ont salué cet arrivage, les deux agences onusiennes ont aussi souligné que c'était loin d'être suffisant pour faire face à l'explosion de cas depuis le mois dernier.

"Il nous en faudrait des millions de plus pour arriver à notre objectif", de 40% de la population vaccinée d'ici la fin de l'année, a souligné M. Brennan.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.