L'Australie en récession après près de trois décennies de croissance

Le quartier central des affaires de Melbourne, le 19 août 2020, alors que la ville lutte contre l'épidémie du Covid-19. (William WEST / AFP)
Le quartier central des affaires de Melbourne, le 19 août 2020, alors que la ville lutte contre l'épidémie du Covid-19. (William WEST / AFP)
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Publié le Mercredi 02 septembre 2020

L'Australie en récession après près de trois décennies de croissance

  • L'Australie est entrée en récession pour la première fois depuis 1991 après avoir vu son PIB reculer de 7% au deuxième trimestre à cause de l'épidémie de Covid-19
  • Le nombre d'heures travaillées a baissé de près de 10% tandis que le montant des prestations sociales a grimpé de plus de 40%

SYDNEY : L'Australie est entrée en récession pour la première fois depuis 1991 après avoir vu son PIB reculer de 7% au deuxième trimestre à cause de l'épidémie de Covid-19, selon des chiffres officiels publiés mercredi.

En dépit de mesures d'aides publiques massives, le ralentissement économique mondial et les restrictions drastiques imposées pour lutter contre la propagation du coronavirus sur l'immense île-continent ont eu raison de l'extraordinaire croissance australienne qui n'avait même pas été interrompue par la crise financière mondiale de 2008.

"Les chiffres publiés aujourd'hui confirment l'impact dévastateur du Covid-19 sur l'économie australienne", a déclaré le secrétaire au Trésor Josh Frydenberg.

"Notre série record de 28 années consécutives de croissance économique est désormais achevée. La cause: une pandémie qui n'arrive qu'une fois par siècle."

Il s'agit de la plus forte contraction trimestrielle jamais subie par l'économie australienne, a précisé le Bureau australien des statistiques (ABS). Et ce recul de 7% du PIB est conforme aux prévisions du gouvernement.

Un pays entre en récession lorsqu'il aligne deux trimestres de recul de l'activité économique, et le PIB australien avait diminué de 0,3% entre janvier et mars.

Le PIB a chuté au deuxième trimestre de 6,3% par rapport au deuxième trimestre 2019.

"Chaos"

"Le trimestre qui s'est achevé en juin a été marqué par une contraction importante des dépenses des ménages dans les services car les ménages ont modifié leurs comportements alors que des restrictions étaient décidées pour contenir la propagation du coronavirus", a expliqué Michael Smedes, un haut responsable de l'ABS.

Le nombre d'heures travaillées a baissé de près de 10% tandis que le montant des prestations sociales a grimpé de plus de 40%.

Le commerce a également été plombé au deuxième trimestre, qui a été marqué par une baisse des importations de biens de 2,4% et une chute des exportations de services de 18,4%.

L'économie australienne avait déjà été pénalisée par la sécheresse et les feux de forêt dévastateurs qui ont sévi pendant des mois à partir du deuxième semestre 2019.

Le gouvernement a débloqué des dizaines de milliards de dollars pour atténuer l'impact économique de l'épidémie. Et M. Frydenberg a assuré que la récession aurait été bien plus grave sans ces aides, et notamment sans les subventions versées aux entreprises pour éviter qu'elles ne licencient.

"Les chiffres accablants confirment ce que chaque Australien sait, à savoir que le Covid-19 a provoqué le chaos dans notre économie et nos vies, à un point que nous n'avions jamais connu auparavant. Mais il y a de l'espoir et un chemin existe pour s'en sortir", a-t-il dit.

L'Australie totalise depuis le début de l'épidémie 26.000 cas de contamination, et 663 décès dus au Covid-19.

Le pays s'était plutôt bien sorti de la première vague épidémique, même si des mesures de confinement prises durant les premiers mois ont eu un impact sur la performance de l'économie au deuxième trimestre.

Un confinement beaucoup plus strict est en ce moment en vigueur pour les cinq millions d'habitants de Melbourne, coeur d'une seconde vague épidémique qui pèsera sur la performance économique du trimestre en cours.

Les frontières entre les Etats australiens sont pour la plupart fermées, et le tourisme n'est toujours pas relancé.

Les autorités s'attendent à ce que le chômage atteigne les 9,3% en décembre et que le déficit public explose pour atteindre près d'un dixième du PIB à la mi-2021.

La pandémie a entraîné un plongeon au deuxième trimestre de la plupart des grandes économies du globe.

L'Inde a dévoilé lundi un décrochage inédit de 23,9% de son PIB en glissement annuel. Mardi, le Brésil, première économie d'Amérique latine, a fait part d'un effondrement record de 9,7% entre avril et juin.


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.