Débordements à Wembley: le foot anglais retrouve certains de ses vieux démons

Les supporters anglais encouragent leur équipe devant le stade de Wembley avant le dernier match de football de l'UEFA EURO 2020 entre l'Angleterre et l'Italie dans le nord-ouest de Londres (AFP)
Les supporters anglais encouragent leur équipe devant le stade de Wembley avant le dernier match de football de l'UEFA EURO 2020 entre l'Angleterre et l'Italie dans le nord-ouest de Londres (AFP)
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Publié le Mardi 13 juillet 2021

Débordements à Wembley: le foot anglais retrouve certains de ses vieux démons

  • Les débordements interrogent sur le dispositif de sécurité prévu pour l'enceinte sportive dans laquelle se trouvaient notamment le prince William, son épouse Kate et leur fils de 7 ans
  • Des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des dizaines de supporters sans billet renverser des barrières face à des agents de sécurité submergés

LONDRES : Le football anglais a retrouvé certains de ses vieux démons dimanche lors de la finale de l'Euro qui a vu des supporters, sans billets, forcer l'entrée du stade de Wembley et des bagarres éclater au sein de l'enceinte sportive.

L'Angleterre n'a pas seulement perdu l'Euro dimanche soir en s'inclinant en finale contre l'Italie. Elle a perdu aussi le contrôle de certains supporters, rassemblés autour du stade londonien dès le petit matin avant la finale: éméchés, ils ont jeté des pierres et des projectiles, ils ont insulté des supporters italiens et pour finir, "un petit nombre de personnes" a forcé des contrôles de sécurité et réussi à entrer dans le stade sans billet, selon la police londonienne et un porte-parole du stade.

Cette incursion interroge sur le dispositif de sécurité prévu pour l'enceinte sportive dans laquelle se trouvaient notamment le prince William, son épouse Kate et leur fils de 7 ans, George, l'acteur Tom Cruise ou encore l'ancien footballeur David Beckham.

Elle pourrait compromettre aussi la candidature à l'organisation de la Coupe du monde 2030 du pays, qui a beaucoup oeuvré ces dernières années pour résoudre le problème des hooligans, dont les débordements avaient entraîné l'exclusion des clubs anglais des Coupes d'Europe à la fin des années 1980.

"Les voyous sont évidemment et à juste titre condamnés, mais la sécurité de Wembley doit être meilleure. Les scènes et les attaques envers les Italiens et leur hymne sont une honte et aussi un désastre pour la candidature @FA 2030 à la Coupe du monde", a tweeté Henry Winter, journaliste pour le journal The Times.

La Fédération anglaise de football (FA) a "condamné vigoureusement" ces intrus et promis de "travailler avec les autorités compétentes" pour les sanctionner.

«Voyous ivres»

Lors d'une conférence de presse, le Premier ministre britannique Boris Johnson, qui a assisté au match, a estimé "honteux qu'une petite minorité (...) se soit mal comportée". Il a reconnu "des difficultés" de la part de la police à faire respecter la distanciation sociale.

Mais il s'est dit persuadé que le Royaume-Uni avait toujours "un très bon dossier" pour accueillir le Mondial de 2030  conjointement avec l'Irlande,

Le directeur général de la FA, Mark Bullingham, s'est excusé.

"Nous avons une équipe de sécurité fantastique au stade et ils n'ont jamais rien vu de tel", a-t-il expliqué sur la BBC. "Il y avait un grand nombre de voyous ivres essayant de forcer le passage, nous gérons un stade, pas une forteresse".

Des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des dizaines de supporters sans billet renverser des barrières face à des agents de sécurité submergés.

Dans une vidéo, visiblement prise dans les couloirs du stade, on voit aussi un groupe d'hommes en frapper d'autres à coups de pieds et de poings, dont des gens à terre, alors que des agents du stade tentent d'intervenir.

Mike Keegan, journaliste du Daily Mail, a évoqué sur Twitter sa "pire expérience" lors de cette finale avec une "organisation chaotique, une police invisible, des fans sans billets incontrôlables" et un stade de Wembley rempli de plus de 60 000 spectateurs et transformé en "énorme terrain propice au Covid".

La police londonienne, la "Met", a procédé à 86 arrestations et annoncé que 19 policiers avaient été blessés lors de "confrontations avec des foules violentes". "C'est totalement inacceptable", a-t-elle tweeté.

Risque Covid

"Ce ne sont pas des fans. Ce sont des voyous", a fustigé la Fédération de la police métropolitaine, qui représente des milliers de policiers de Londres.

Dans le centre de la capitale britannique, la police a également été confrontée à des fans déchaînés, notamment autour de la fan zone de Trafalgar Square.

Sur le plan sanitaire, les images du match montrant des dizaines de milliers de spectateurs hurlant ou se prenant dans les bras en tribune, souvent sans masque, ont pu choquer au moment où plus de 30 000 nouvelles contaminations quotidiennes sont enregistrées au Royaume-Uni.

"Suis-je censée prendre plaisir à regarder la transmission se dérouler sous mes yeux ?", a tweeté Maria Van Kerkhove, chargée de coordonner la lutte contre la pandémie à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), prévenant que le Covid-19 ne ferait pas de "pause" pendant la finale.

 

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.


L'Australie en deuil après un attentat antisémite qui a fait 15 morts sur une plage de Sydney

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  • Sur cette plage mythique de Bondi prisée par des Australiens et des touristes du monde entier, des effets personnels sont encore sur le sable taché de sang
  • "Ce que nous avons vu hier était un acte purement maléfique, antisémite et terroriste sur nos rives", a proclamé le Premier ministre Anthony Albanese en déposant des fleurs sur ce lieu baigné par le Pacifique

SYDNEY: L'Australie est en deuil lundi au lendemain d'un attentat antisémite perpétré par un père et son fils qui ont ouvert le feu sur un millier de personnes rassemblées sur une plage de Sydney pour la fête juive de Hanouka, faisant 15 morts, dont une enfant, et 42 blessés.

Sur cette plage mythique de Bondi prisée par des Australiens et des touristes du monde entier, des effets personnels sont encore sur le sable taché de sang, une vingtaine d'heures après une tuerie de dix minutes qui a provoqué une onde de choc dans cet immense pays d'Océanie et à l'international.

"Ce que nous avons vu hier était un acte purement maléfique, antisémite et terroriste sur nos rives", a proclamé le Premier ministre Anthony Albanese en déposant des fleurs sur ce lieu baigné par le Pacifique.

L'Australie, qui n'avait pas été frappée par une telle tuerie depuis 1996, a mis tous ses drapeaux en berne, a ordonné M. Albanese, qui a proposé aussi une législation encore plus stricte sur les armes à feu.

Dès dimanche, il avait dénoncé "une attaque ciblée contre les juifs australiens, au premier jour de Hanouka", la fête juive des "lumières" qui se tient durant neuf jours en décembre. Et il avait jugé que l'attentat visait "tous les Australiens".

Le chef de la police locale, Mal Lanyon, a précisé que ses enquêteurs avaient "découvert un engin explosif artisanal dans une voiture liée au criminel décédé", l'un des deux tireurs, le père, abattu par la police.

Et son fils, grièvement blessé, a fait l'objet d'une enquête du renseignement australien en 2019 pour des liens avec le groupe jihadiste Etat islamique (EI), a révélé la chaîne publique australienne ABC.

"Dix minutes" 

L'attentat a meurtri dimanche vers 18H45 (07H45 GMT) l'immense plage de Bondi, la plus connue d'Australie et à l'étranger, envahie par des milliers de promeneurs, nageurs et surfeurs en ce début d'été austral.

"Nous avons entendu les coups de feu (...) Dix minutes de détonations incessantes", a déclaré à l'AFP Camilo Diaz, étudiant chilien de 25 ans.

Timothy Brant-Coles, touriste britannique, a confié à l'AFP avoir vu "deux tireurs vêtus de noir et armés de fusils semi-automatiques".

"C'est allé très vite", a confié aussi à l'AFP un Français de 23 ans, Alban Baton, qui s'est réfugié dans la chambre froide d'une épicerie.

Les assaillants étaient Sajid Akram, 50 ans, entré grâce à un visa en Australie en 1998 et qui avait un permis pour le port de six armes, et son fils Naveed Akram, 24 ans, né dans le pays, selon la police de la Nouvelle-Galles-du-Sud, Etat dont Sydney est la capitale.

Le père a été abattu par des policiers, le fils est hospitalisé dans un état critique, selon la police et la presse.

Sur la colline verdoyante surplombant la plage, un journaliste de l'AFP a vu lundi encore une poussette, des sacs et des serviettes laissés par les gens qui ont couru se mettre à l'abri. Depuis la nuit de dimanche à lundi, ce quartier d'habitude très animé a été bouclé.

"Héros" 

Le Premier ministre Albanese, tout comme le président américain Donald Trump, ont salué des "héros" qui sont intervenus dimanche.

Une vidéo virale sur les réseaux sociaux montre un homme sur un parking se précipiter par derrière sur un assaillant, l'agripper et lui arracher son arme, avant de le mettre en joue et de le faire fuir.

Nombre de dirigeants mondiaux ont condamné avec force un attentat qui a tué 15 personnes âgées de dix ans pour une fillette, à 87 ans, un Français de 27 ans, Dan Elkayam, un rabbin de 41 ans né à Londres, Eli Schlanger, et Alex Kleytman, un survivant de la Shoah né en UKraine.

On compte au moins 42 blessés.

Donald Trump a fustigé un attentat "purement antisémite".

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a assuré que "l"Europe se tenait aux côtés de l'Australie et des communautés juives partout dans le monde".

En Israël, le président Isaac Herzog a parlé d'une "attaque très cruelle contre des juifs" perpétrée par "d'ignobles terroristes".

Son Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui dénonce la résurgence de l'antisémitisme dans le monde depuis le massacre du 7 octobre 2023 et la guerre dans la bande de Gaza, a fustigé un "cancer qui se propage lorsque les dirigeants restent silencieux et n'agissent pas".

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron ont fait part de leur solidarité.

Le Conseil national des imams australien a appelé "tous les Australiens, y compris la communauté musulmane australienne, à se serrer les coudes dans l'unité, la compassion et la solidarité".

Une série d'attaques antisémites a semé la peur chez les juifs d'Australie depuis plus de deux ans et Canberra a accusé Téhéran d'être à l'origine de deux de ces actes et a expulsé il y a quatre mois l'ambassadeur iranien.

 

 


Tirs sur la plage de Bondi à Sydney, deux suspects arrêtés

La police australienne a annoncé l'arrestation de deux personnes après des tirs dimanche sur la célèbre plage de Bondi à Sydney, les services de secours faisant état de huit hospitalisations et le Premier ministre dénonçant un événement "choquant et bouleversant". (AFP)
La police australienne a annoncé l'arrestation de deux personnes après des tirs dimanche sur la célèbre plage de Bondi à Sydney, les services de secours faisant état de huit hospitalisations et le Premier ministre dénonçant un événement "choquant et bouleversant". (AFP)
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  • "Il y a eu une fusillade, deux tireurs vêtus de noir et armés de fusils semi-automatiques", a déclaré ce touriste, Timothy Brant-Coles, ajoutant avoir vu aussi plusieurs personnes blessées par balle
  • "Nous pouvons seulement vous dire que nous avons soigné plusieurs personnes sur place et qu'à ce stade, huit personnes ont été transportées vers différents hôpitaux de Sydney", a déclaré à l'AFP un porte-parole du service d'ambulance

SYDNEY: La police australienne a annoncé l'arrestation de deux personnes après des tirs dimanche sur la célèbre plage de Bondi à Sydney, les services de secours faisant état de huit hospitalisations et le Premier ministre dénonçant un événement "choquant et bouleversant".

Un témoin, un touriste britannique, a raconté à l'AFP avoir vu "deux tireurs vêtus de noir" sur cette plage, la plus célèbre d'Australie, prise d'assaut durant le week-end par des foules de touristes, nageurs et surfeurs.

"Il y a eu une fusillade, deux tireurs vêtus de noir et armés de fusils semi-automatiques", a déclaré ce touriste, Timothy Brant-Coles, ajoutant avoir vu aussi plusieurs personnes blessées par balle.

"Nous pouvons seulement vous dire que nous avons soigné plusieurs personnes sur place et qu'à ce stade, huit personnes ont été transportées vers différents hôpitaux de Sydney", a déclaré à l'AFP un porte-parole du service d'ambulance de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud.

La police de l'Etat a annoncé sur les réseaux sociaux que deux suspects avaient été interpellés, sans plus de détails.

Selon le journal Sydney Morning Herald, un tireur présumé a été atteint par balles par la police et un autre a été arrêté.

"Les scènes à Bondi sont choquantes et bouleversantes", a écrit le Premier ministre australien Anthony Albanese dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. "Mes pensées vont à toutes les personnes affectées", a-t-il ajouté.

La police avait initialement annoncé un "incident en cours" sur la plage et ordonné au public d'éviter le secteur et de "se mettre à l'abri".