Des scientifiques saoudiens repoussent les limites de l'énergie solaire

Une nouvelle recherche menée par l’université saoudienne KAUST a montré des résultats prometteurs dans les énergies renouvelables en utilisant la vapeur d'eau atmosphérique pour refroidir les panneaux solaires. (Photo Fournie)
Une nouvelle recherche menée par l’université saoudienne KAUST a montré des résultats prometteurs dans les énergies renouvelables en utilisant la vapeur d'eau atmosphérique pour refroidir les panneaux solaires. (Photo Fournie)
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Publié le Mercredi 02 septembre 2020

Des scientifiques saoudiens repoussent les limites de l'énergie solaire

  • Les températures élevées pendant la journée au Moyen-Orient réduisent l'efficacité des cellules solaires photovoltaïques
  • Un projet mené par la KAUST vise à augmenter la production d'électricité solaire en utilisant la vapeur d'eau atmosphérique

DUBAÏ: Une nouvelle recherche menée par une grande université saoudienne a montré des résultats prometteurs dans le domaine des énergies renouvelables en utilisant la vapeur d'eau atmosphérique pour refroidir les panneaux solaires.

Le projet de l'université des sciences et technologies du roi Abdallah (KAUST) a permis de fournir une augmentation de près de 20 % de la production d'électricité.

« Alors que la crise climatique s'aggrave, l'énergie solaire est considérée par beaucoup comme la solution ultime aux défis de durabilité », a déclaré le Dr Peng Wang, professeur à la KAUST, qui dirige l'étude. « L’énergie solaire photovoltaïque est le moyen le plus populaire de convertir l'énergie solaire en électricité. »

Selon le dernier rapport sur l'état du photovoltaïque (PV) européen, la capacité installée mondialement doublera d'ici à 2025 pour atteindre 1 500 gigawatts (GW), et 3 000 GW d'ici à 2030. « Le Moyen-Orient a la chance d'avoir une irradiation solaire stable et fiable. Il s'agit sans doute de la meilleure qualité d’irradiation solaire au monde », explique Wang.

« L’irradiation solaire moyenne annuelle en Arabie saoudite, de 2 300 kilowattheures par mètre carré (kWh/m2), est plus d’1,4 fois supérieure à celle du Japon (1 600 kWh/m2). En outre, il existe au Moyen-Orient de vastes zones terrestres qui restent inexploitées et inutilisées: elles sont parfaites pour l'utilisation de l'énergie solaire. »

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Selon une estimation, si 5 % de la superficie terrestre du Royaume étaient entièrement couverts par des panneaux solaires, il y aurait plus d’électricité que nécessaire pour alimenter le monde entier. (Shutterstock)

Wang a révélé que, selon une estimation, si 5 % de la superficie terrestre du Royaume étaient entièrement couverts par des panneaux solaires, il y aurait plus d’électricité que nécessaire pour alimenter le monde entier.

« Le développement de projets solaires a été lent au Moyen-Orient dans le passé, précise-t-il à Arab News. Cependant, de nos jours, les projets solaires géants – en cours de mise en œuvre et de planification – montrent clairement que le Moyen-Orient, dont le Royaume, est prêt à jouer un rôle de chef de file dans la ruée mondiale vers l'énergie solaire. »

Cependant, l'un des problèmes principaux au sujet des panneaux solaires demeure les températures élevées durant la journée, notamment en Arabie saoudite où elles peuvent atteindre 40 °C de plus que l'air ambiant. Wang a expliqué que la difficulté était liée aux panneaux commerciaux, qui ne peuvent pas convertir plus de 20 % de l'énergie solaire qu'ils absorbent en électricité.

« Le reste de l'énergie solaire absorbée à plus de 80 % est converti de manière indésirable en chaleur, déplore le Dr Wang. La chaleur est considérée comme un gaspillage et conduit à une température photovoltaïque élevée. »

Les températures élevées ont deux effets néfastes: elles réduisent la production d’électricité du panneau, et elles raccourcissent sa durée de vie.

En conséquence, un refroidissement efficace des panneaux a toujours été un important objectif des projets solaires dans les zones arides et semi-arides, comme la région du Golfe.

« Une approche de refroidissement photovoltaïque efficace, telle que rapportée par la KAUST, conduirait à une production d'électricité améliorée et à une durée de vie prolongée du panneau, expose Wang. Ainsi, aucun terrain supplémentaire n'est requis. »

 

Les chercheurs de la KAUST ont utilisé une stratégie de refroidissement simple, qui récolte la vapeur d'eau atmosphérique pour refroidir le panneau. On a pu démontrer qu'une telle technique avait augmenté la production d'électricité d'environ 20 %.

Ce système de refroidissement est considéré comme un nouveau concept dans l'industrie, les recherches de la KAUST en ayant fourni une première preuve. Ce concept a prouvé son efficacité sur un panneau photovoltaïque à petite échelle, mais l'équipe prévoit de l’expérimenter sur un panneau photovoltaïque commercial dans les deux prochaines années.

« Cela rendra la technologie compétitive sur le plan commercial et lui permettra de produire un impact réel, indique Wang. Par ailleurs, il existe, au-delà du simple refroidissement PV, des applications du refroidissement assisté par vapeur d'eau atmosphérique, et nous en poursuivrons activement l’étude. »

Il a en outre expliqué que l'eau, parmi tous les liquides connus à température ambiante, possède la chaleur latente d'évaporation la plus élevée.

« Cela veut dire que l'évaporation de l'eau peut refroidir un objet, explique Wang. Si ce concept doit être utilisé pour refroidir un panneau, alors la question est de savoir où trouver de l'eau, en particulier dans un désert où des panneaux photovoltaïques sont installés. »

Bien qu’elle ne soit pas visible sur les terres désertiques, une grande partie de l’eau se trouve dans l’air. La quantité disponible est constamment préservée dans l’atmosphère terrestre atteignant plus de six fois la totalité de l’eau de tous les fleuves de la planète.

« La vapeur d'eau est disponible partout, y compris dans les régions désertiques, observe Wang. Mes recherches ont porté sur la récolte de la vapeur d'eau atmosphérique pour produire de l'eau potable fraîche. Durant ces recherches, nous avons constaté que l'humidité relative dans le désert la nuit est très propice à la récolte de vapeur d'eau. »

Pour Jenny Chase, responsable de l’analyse solaire chez BloombergNEF, les panneaux solaires génèrent en principe plus d'énergie lorsqu'ils sont conservés au frais. Cependant, la différence justifie rarement le refroidissement actif.

« L'Arabie saoudite est un pays chaud, et de plus en plus chaud. Les changements dans la conception du système PV qui maintient les panneaux au frais amélioreront donc la production, observe-t-elle. Cependant, l’investissement financier important que représente cette opération n'en vaut peut-être pas la peine, car la plupart des panneaux ne sont pas refroidis. »

Elle s'attend à ce que l'Arabie saoudite construise davantage de panneaux solaires, quel que soit l'état des technologies de refroidissement. « L'énergie renouvelable, c’est l'avenir, affirme-t-elle. Mais la technologie standard est suffisante si cette technologie de refroidissement ne fonctionne pas. »

Chase a déclaré que la production d'énergie solaire dans le Royaume coûtait moins cher que l'utilisation de combustibles fossiles.

« L'Arabie saoudite ne manque pas non plus de déserts, et l'énergie solaire peut l'aider à répondre à la demande croissante de climatisation, qui a lieu en grande partie pendant la journée, indique Chase à Arab News. Elle construira probablement aussi des éoliennes, mais les panneaux solaires coûtent moins chers dans un pays ensoleillé. »

Un Saoudien s'entretient avec un journaliste dans une centrale solaire à Uyayna, au nord de Riyad, le 29 mars 2018. (AFP/File Photo)

Selon les experts de l'industrie, maximiser la production d'électricité est d'une importance cruciale pour tout projet solaire. « Cette situation est particulièrement importante en Arabie saoudite, un marché qui a prouvé son extrême compétitivité», déclare Miguel Pozuelo, responsable des grands comptes pour le Moyen-Orient chez Soltec, exposant au World Future Energy Summit 2021 d’Abu Dhabi.

« Pour une technologie de module PV spécifique, il existe essentiellement deux moyens d'optimiser la génération : nous pouvons augmenter l'irradiation tombant à la fois sur la face avant et sur la face arrière du panneau pour maximiser le nombre de rayons solaires qui l'atteignent et, par conséquent, augmenter la production d’électricité. »

L’utilisation de tels panneaux bifaciaux a révélé son efficacité dans le monde entier.

La réfrigération des modules a également été identifiée comme un autre moyen d’augmenter la production.

« En juillet 2018, Soltec a lancé le Centre d'évaluation du suivi bifacial où, avec d'autres entités, il a étudié comment différents facteurs pouvaient affecter la production bifaciale, explique Pozuelo. Le suivi bifacial combiné au refroidissement des modules jouera un rôle extrêmement important en Arabie saoudite. »

Il a salué dans le projet KAUST un indicateur des progrès du Royaume dans le domaine de la technologie des énergies renouvelables.

« L'innovation est cruciale pour assurer le succès de toute industrie et, dans le cas de l'énergie solaire, elle est directement liée aux conditions spécifiques du site, précise Pozuelo. C’est la raison pour laquelle Soltec a mis au point un test destiné à comprendre en profondeur le comportement des panneaux dans l’environnement désertique du Moyen-Orient, avec une attention particulière au suivi bifacial et à l’optimisation du nettoyage automatisé. »

Des Saoudiens travaillent dans une usine de panneaux solaires à Uyayna, au nord de Riyad, le 29 mars 2018 (AFP/File Photo)

Il voit pour les énergies renouvelables un avenir prometteur, en particulier pour l’énergie solaire en Arabie saoudite, ajoutant que les premiers projets à grande échelle qui sont actuellement à des stades avancés de développement apporteront à cette industrie sa maturité.

Pendant ce temps, à Thuwal, au nord de Djeddah, des tests de terrain sur le campus de KAUST ont montré que l’utilisation du refroidissement par vapeur d’eau atmosphérique pouvait augmenter la production d’électricité en hiver et en été de 13 à 19 %. Il s’agit pour Wang d’« une étape importante ».

Le professeur ajoute: « Le Royaume possède la meilleure qualité d'irradiation solaire au monde et est en passe de devenir le leader mondial de l'énergie solaire. Cependant, la région est confrontée au problème de la chaleur résiduelle importante des panneaux. Dans notre lutte contre le réchauffement climatique, les énergies renouvelables sont au centre du concept émergent d'économie circulaire et décarbonée. »

Wang exprime l'espoir qu'une telle nouvelle technologie délivre le message selon lequel l'innovation scientifique peut rendre l'énergie renouvelable encore plus « verte ».

« Ayons confiance en notre avenir grâce aux énergies renouvelables et investissons dans la science pour rendre le monde meilleur pour tous », a-t-il conclu.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur ArabNews.com


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.