A Paris, des cortèges hostiles à la vaccination et au pass sanitaire

Des manifestants brandissant des drapeaux nationaux écoutent un discours lors d'une manifestation contre les nouvelles mesures de sécurité contre les coronavirus, notamment un laissez-passer sanitaire obligatoire demandé par le gouvernement français, à Paris le 17 juillet 2021. (AFP)
Des manifestants brandissant des drapeaux nationaux écoutent un discours lors d'une manifestation contre les nouvelles mesures de sécurité contre les coronavirus, notamment un laissez-passer sanitaire obligatoire demandé par le gouvernement français, à Paris le 17 juillet 2021. (AFP)
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Publié le Samedi 17 juillet 2021

A Paris, des cortèges hostiles à la vaccination et au pass sanitaire

  • En tête du cortège, où fleurissaient les drapeaux français, figuraient Florian Philippot, le chanteur Francis Lalanne ou l'ex-égérie «gilets jaunes» Jacline Mouraud
  • Le premier cortège, composé de quelques milliers de personnes, s'est élancé du Palais-Royal aux cris de «Liberté», «Non à la dictature sanitaire» ou «Macron démission»

PARIS: Plusieurs milliers de personnes, dans au moins trois rassemblements, ont manifesté samedi dans les rues de Paris contre la vaccination, la "dictature" ou le pass sanitaire, ont constaté des journalistes.


Le premier cortège, composé de quelques milliers de personnes, s'est élancé du Palais-Royal, dans le centre de la capitale, avant de traverser la Seine aux cris de "Liberté", "Non à la dictature sanitaire" ou "Macron démission". 


En tête du cortège, où fleurissaient les drapeaux français, figuraient Florian Philippot, l'ex-numéro 2 du Front national (parti d'extrême droite devenu le Rassemblement national), le chanteur Francis Lalanne ou l'ex-égérie "gilets jaunes" Jacline Mouraud.


"Je suis née au Portugal sous la dictature de Salazar, je veux pas qu'on revive ça", a confié Fernanda, 53 ans, soutien de Florian Philippot. "C'est le début de quelque chose d'extrêmement fort dans la résistance", a lancé ce dernier, candidat à l'élection présidentielle de 2022, et qui s'efforce d'incarner la structuration des anti-pass sanitaire.


Quelques tracts détournant l'étoile jaune avec la mention "pass sanitaire" étaient aussi visibles.


Le président Macron a annoncé lundi un train de mesures pour inciter fortement les Français à se vacciner, notamment la généralisation du pass sanitaire et une obligation de vaccination pour les soignants, afin d'essayer d'enrayer la progression du variant Delta.


Ces mesures sont approuvées par une large majorité de Français, selon un sondage publié mardi.


M. Macron souhaite "faire porter les restrictions sur les non-vaccinés plutôt que sur tous", le pass sanitaire permettant de vérifier qu'une personne est vaccinée ou non contaminée à l'entrée de vivers endroits comme les cafés, les restaurants, les centres commerciaux mais aussi dans les avions, les trains et les autocars longues distances.


Avant la manifestation, Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France (droite, opposition), a tenu une conférence de presse où il a dénoncé un "abus de pouvoir sans précédent" et un "coup d'Etat sanitaire", après les annonces d'Emmanuel Macron.


Avec le pass sanitaire dans la vie quotidienne, c'est selon lui le "début d'un engrenage vers une dictature".


Au même moment, environ 1.500 personnes manifestaient dans les rues du sud de la capitale, au sein d'un cortège disparate, précédé d'un cordon policier.


"Nous ne sommes pas du tout des anti-vaccins. On veut juste que chacun ait la liberté de se faire vacciner ou pas. Les tests PCR peuvent suffire et alors il faut les laisser gratuits", ont lancé Aurélie et Tiphaine, la trentaine, toutes les deux employées dans un centre commercial en région parisienne. 


Enfin, quelques dizaines de personnes participaient à un autre rassemblement, non autorisé, place de la République.


Des manifestations ont aussi lieu dans plusieurs autres villes de France comme Quimper (Ouest), Perpignan (Sud), Clermont-Ferrand (centre), Dijon (Est).


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
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  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".

 


Un jeune homme tué par arme blanche dans une rixe à Clermont-Ferrand

Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
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  • A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat
  • La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière

CLERMONT-FERRAND: Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP.

Une rixe est survenue entre deux groupes de personnes dans le centre de la ville en fin de soirée pour un motif encore inconnu, a expliqué Eric Serfass.

A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat.

La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière.

Il n'y a pas eu d'autres blessés et aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le procureur.

Une enquête pour homicide volontaire est ouverte.


Présidentielle: Le Pen «annoncera sa décision» après son procès en appel, sans attendre la cassation

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  • Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été
  • Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi

PARIS: Candidate déclarée à la prochaine présidentielle malgré son inéligibilité, Marine Le Pen affirme qu'elle ne se présentera "évidemment pas" si sa peine est confirmée en appel et qu'elle "annoncera donc (sa) décision" dans la foulée, sans attendre une éventuelle cassation.

Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été. Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi.

Condamnée en première instance - dans l'affaire des assistants parlementaires européens - à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec application immédiate, la triple candidate à l'élection présidentielle admet qu'elle ne pourra "évidemment pas" se représenter une quatrième fois si cette peine devait être confirmée en appel.

"Je prendrai ma décision de me présenter ou non lors du rendu de l'arrêt de la cour d'appel", ajoute-t-elle, évacuant l'hypothèse d'un suspense prolongé en cas de pourvoi en cassation. "On ne sait pas quand une telle décision serait rendue et on ne peut pas se lancer dans une campagne présidentielle au dernier moment", explique-t-elle.

Son second procès étant programmé du 13 janvier au 12 février 2026, avec un délibéré attendu quatre mois plus tard, "j'annoncerai donc ma décision cet été", précise celle qui s'était hissée au second tour en 2017 et en 2022 face à Emmanuel Macron.

Un calendrier choisi aussi "pour ne pas hypothéquer la candidature de Jordan Bardella dans le cas où il devrait y aller", souligne-t-elle, confirmant ainsi le statut de dauphin du jeune président du parti à la flamme.