A la frontière bélarusse, des gardes de l’UE face à une «crise» des migrations

A Druskininkai, six tentes ont été installées à proximité des bureaux des gardes-frontière. Environ 130 migrants y sont accueillis où ils attendent le transfert vers d'autres centres où ils attendront la fin des procédures. (Photo, AFP)
A Druskininkai, six tentes ont été installées à proximité des bureaux des gardes-frontière. Environ 130 migrants y sont accueillis où ils attendent le transfert vers d'autres centres où ils attendront la fin des procédures. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 21 juillet 2021

A la frontière bélarusse, des gardes de l’UE face à une «crise» des migrations

  • La Lituanie, membre de l'UE et de l'Otan, a déclaré un état d'urgence et a redoublé d'efforts diplomatiques pour endiguer cet afflux
  • Ils viennent majoritairement d’Irak, mais les autorités soupçonnent le régime bélarusse d'orchestrer cet afflux, en guise de représailles aux sanctions européennes

DRUSKININKAI, LITUANIE : Jumelles autour du cou, un officier de police allemand travaillant pour l'agence européenne des garde-frontières Frontex, scrute un grand champ coupé en deux par la frontière lituano-bélarusse, lieu de passage de migrants.

Le pays balte, membre de l'UE et de l'Otan, a enregistré depuis le début de l'année plus de 2000 nouveaux arrivants qui ont franchi la frontière.

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Le président du Conseil européen, Charles Michel, discutant avec des membres de l'agence européenne des garde-frontières Frontex, à la frontière lituano-bélarusse où il s'est rendu au début du mois. (Photo, AFP)

Ils viennent majoritairement d’Irak mais les autorités lituaniennes soupçonnent le régime bélarusse, soutenu par la Russie, d'orchestrer cet afflux, en guise de représailles aux sanctions de l'UE.

"Je suis arrivé le 1er juillet et depuis le début, la situation est intéressante, car elle est très tendue", indique le policier qui, en règle avec la politique de Frontex, donne uniquement son prénom, Mike.

L'officier, qui avait déjà participé à la surveillance de la zone frontalière entre la Bulgarie et la Serbie, dit avoir découvert 80 migrants durant sa première patrouille de nuit en Lituanie.

La Lituanie, pays de 2,8 millions d'habitants, a déclaré un état d'urgence et a redoublé d'efforts diplomatiques pour endiguer cet afflux.

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Des véhicules de l'agence européenne des garde-frontières Frontex patrouillant le long de la frontière lituano-bélarusse. (Photo, AFP)

Le ministre lituanien des Affaires étrangères, Gabrielius Landsbergis, s'est rendu la semaine dernière en Irak où son homologue Fouad Hussein lui a promis d'enquêter sur "le plan visant à transporter clandestinement des Irakiens en Europe".

Le président du Conseil européen, Charles Michel, s'est rendu à la frontière lituano-bélarusse au début du mois, pour déclarer que l'UE n'était "pas intimidée" par ces arrivées.

Pendant ce temps, le parlement lituanien a adopté une loi controversée, permettant d'arrêter les migrants pour six mois et rendant plus difficiles les procédures d'accord du droit d'asile.

A Druskininkai, six tentes ont été installées à proximité des bureaux des gardes-frontière.

Environ 130 migrants y sont accueillis. Le plus petit a tout juste trois mois. Ils y attendent le transfert vers d'autres centres où ils attendront la fin des procédures.

"Soudainement on a vu qu’en un mois il y avait autant d’entrées irrégulières que pendant toute une année", a déclaré cette semaine à l'AFP Fabrice Leggeri, le chef de Frontex, après avoir inspecté la frontière.

"Clairement c’est une crise à l’échelle de la taille de la Lituanie et par rapport à son expérience. Avoir des migrants irréguliers, arrivant du Proche-Orient, arrivant d’Afrique, c'est quand même quelque chose à quoi ce pays n’était pas habitué", a-t-il ajouté.

D’ici la fin juillet, Frontex aura déployé 60 garde-frontières en Lituanie.

Interrogé sur le rôle joué dans ce contexte par les autorités bélarusses, M. Leggeri fait remarquer que "les garde-frontières bélarusses ne semblent pas très actifs et en tout cas la coopération qui était très étroite dans le passé aujourd'hui est à un point mort".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.