Liverpool perd sa place au Patrimoine mondial de l'Unesco

Dans cette photo d'archive prise le 13 octobre 2020, des bâtiments sur le front de mer de Liverpool, notamment le Liver Building, sont représentés de l'autre côté de la rivière Mersey. Le 21 juillet 2021, la Grande-Bretagne a exprimé sa grave déception après que l'agence culturelle des Nations Unies, l'UNESCO, a voté pour retirer Liverpool de sa liste des sites du patrimoine mondial en raison du surdéveloppement. (Photo, AFP/Archives)
Dans cette photo d'archive prise le 13 octobre 2020, des bâtiments sur le front de mer de Liverpool, notamment le Liver Building, sont représentés de l'autre côté de la rivière Mersey. Le 21 juillet 2021, la Grande-Bretagne a exprimé sa grave déception après que l'agence culturelle des Nations Unies, l'UNESCO, a voté pour retirer Liverpool de sa liste des sites du patrimoine mondial en raison du surdéveloppement. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Mercredi 21 juillet 2021

Liverpool perd sa place au Patrimoine mondial de l'Unesco

  • Treize délégués du Comité du patrimoine mondial de l'Unesco, dont la session par vidéo en cours est présidée par la Chine, ont voté pour un déclassement de ce port du nord-ouest de l'Angleterre
  • Liverpool devient ainsi le troisième site à subir cette mesure rarissime. Seuls deux sites avaient auparavant été retirés de cette liste qui existe depuis 1972

LONDRES : L'Unesco a retiré mercredi Liverpool de sa liste des sites classés au patrimoine mondial en raison d'un surdéveloppement de ce port anglais emblématique de l'ère industrielle, provoquant la consternation des élus locaux et du gouvernement britannique.

Treize délégués du Comité du patrimoine mondial de l'Unesco, dont la session par vidéo en cours est présidée par la Chine, ont voté pour un déclassement de ce port du nord-ouest de l'Angleterre, classé en 2004, et cinq contre, soit une voix de plus que la majorité de deux tiers requise pour déclasser un site.

Liverpool devient ainsi le troisième site à subir cette mesure rarissime. Seuls deux sites avaient auparavant été retirés de cette liste qui existe depuis 1972.

Le sanctuaire de l'oryx arabe, un type d'antilope, avait été retiré en 2007 après la décision d'Oman de réduire sa superficie de 90% pour un projet de prospection d'hydrocarbures, puis deux ans plus tard la vallée de l'Elbe à Dresde (Allemagne) en raison d'un projet de construction de pont routier.

En cause pour Liverpool: les plans de réaménagement du port, dont les très hauts immeubles et un nouveau stade de football risquent d'"endommager de manière irréversible" son patrimoine, a affirmé le comité de l'Unesco.

Liverpool avait été classé en 2004 au patrimoine mondial de l'Unesco, après une ambitieuse réhabilitation du front de mer et des docks suivant des décennies de déclin.

Port de départ de millions de migrants irlandais et britanniques ainsi que d'esclaves africains, la ville au riche patrimoine musical est aussi le berceau des Beatles. Une histoire qui a forgé ce que l'Unesco considérait comme le "caractère distinctif et l'esprit unique" de Liverpool.

Pour autant, le Conseil international des monuments et des sites, qui conseille l'Unesco, avait déjà "demandé à plusieurs reprises" au gouvernement britannique de fournir des garanties plus solides concernant l'avenir de la ville, qui figurait depuis 2012 sur la liste du patrimoine en péril.

« Mesure rétrograde »

Mais les projets d'aménagements se sont poursuivis, au point de lui faire perdre son authenticité. Le nouveau stade pour le club de football d'Everton -approuvé par le gouvernement sans aucune enquête publique- constitue "l'exemple le plus récent d'un projet majeur totalement contraire" aux objectifs de l'Unesco, a ajouté le conseil.

"Nous sommes extrêmement déçus par cette décision", a réagi mercredi matin un porte-parole du gouvernement. "Nous estimons que Liverpool mérite toujours son statut de patrimoine mondial étant donné le rôle important qu'ont joué les docks dans l'histoire et la ville plus largement".

Dans une vidéo postée sur Twitter, la maire travailliste de la ville, Joanne Anderson, elle aussi "déçue", explique avoir "du mal à comprendre comment l'Unesco peut préférer que nous ayons des docks vides plutôt que le stade d'Everton" et annonce vouloir faire appel de ce déclassement. 

Dénonçant une "décision prise à l'autre bout du monde par des personnes qui ne semblent pas comprendre la renaissance" qu'a vécu la ville ces dernières années, le dirigeant de la région de Liverpool, Steve Rotheram, y voit une "mesure rétrograde, qui ne reflète pas la réalité du terrain".  

"Beaucoup des sites cités par l'Unesco se trouvent dans des communautés qui ont cruellement besoin d'investissements", a-t-il souligné, estimant que les "endroits comme Liverpool ne devraient pas être confrontés au choix binaire entre garder son statut au patrimoine" et aider "des communautés laissées pour compte". 

Plusieurs pays parmi lesquels l'Australie, dont la Grande Barrière de Corail est aussi menacée de déclassement, s'étaient prononcés contre le retrait de Liverpool de la liste, estimant qu'il s'agirait d'une mesure "radicale" en pleine pandémie de coronavirus. Brésil, Hongrie et Nigeria ont ainsi demandé à ce que la décision soit reportée d'un an, pour donner plus de temps au nouveau conseil municipal élu en mai. 

Le prestigieux label du patrimoine mondial constitue une aubaine pour le tourisme et encourage les gouvernements à protéger leurs trésors culturels ou environnementaux. Mais l'ajout n'est pas permanent, et ces sites peuvent aussi être déchus de leur statut ou être avertis qu'ils sont en danger.

 


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com