Rien n'arrête les cacatoès, pas même un couvercle de poubelle

Sur cette photo reçue par l'AFP le 20 juillet 2021, un cacatoès à huppe jaune ouvre le couvercle d'une poubelle à ordures ménagères à Sydney, en Australie. (Barbara Klump / Institut Max Planck du comportement animal/AFP)
Sur cette photo reçue par l'AFP le 20 juillet 2021, un cacatoès à huppe jaune ouvre le couvercle d'une poubelle à ordures ménagères à Sydney, en Australie. (Barbara Klump / Institut Max Planck du comportement animal/AFP)
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Publié le Vendredi 23 juillet 2021

Rien n'arrête les cacatoès, pas même un couvercle de poubelle

  • Ces cousins du perroquet, connus pour leurs crêtes imposantes et leur grande intelligence, "sont présents sur toute la côte est de l'Australie et les poubelles sont exactement les mêmes partout"
  • Pour mieux comprendre le phénomène, l'équipe a observé de plus près les cacatoès à l'œuvre et a pris conscience de la difficulté d'ouvrir une poubelle quand on est ailé

WASHINGTON, États-Unis : L'être humain, pour acquérir de nouvelles compétences, s'inspire souvent de modèles plus expérimentés, à l'instar des enfants qui observent et reproduisent les gestes de leurs aînés, ou des sportifs amateurs qui analysent le jeu de jambes des champions pour les imiter.

Cette méthode éprouvée fonctionne aussi chez les cacatoès, selon une étude publiée jeudi dans la revue Science, qui se penche sur les poubelles de Sydney pour documenter un exemple d'"apprentissage social" dans le règne animal.

Tout a commencé lorsqu'un scientifique de l'Australian Museum a filmé avec son téléphone un cacatoès à huppe jaune en train de d'ouvrir une poubelle à l'aide de son bec et d'une patte, pour se repaître de son contenu.

"Ça nous a intrigués parce qu'il s'agissait d'une innovation, d'un nouveau moyen d'accéder à des ressources en ville", raconte à l'AFP Barbara Klump, de l'institut Max Planck sur le comportement animal, auteure principale de cette étude.

Les chercheurs ont réalisé qu'ils tenaient là une chance rare d'étudier les transmissions de nouveaux savoir-faire dans le monde animal.

Ces cousins du perroquet, connus pour leurs crêtes imposantes et leur grande intelligence, "sont présents sur toute la côte est de l'Australie et les poubelles sont exactement les mêmes partout", des conditions parfaites pour une expérience grandeur nature, selon la chercheuse.

Mais d'abord, il fallait savoir si d'autres cacatoès savaient ouvrir ces précieux garde-manger.

Dans un questionnaire en ligne, les chercheurs ont demandé aux habitants du Grand Sidney et de la région de Wollongong (plus au sud) s'ils avaient déjà été témoins de cette prouesse et quand.

Leurs réponses ont montré qu'en 2018, les cacatoès n'avaient été pris en flagrant délit que dans trois quartiers, alors qu'à la fin de 2019, la pratique avait été constatée dans 44 d'entre eux.

Une analyse plus fine a confirmé que la technique s'était d'abord propagée dans les quartiers adjacents des premières zones, puis s'était étendue de plus en plus loin, ce qui a permis d'écarter l'intervention du hasard.

"Cultures locales"

Pour mieux comprendre le phénomène, l'équipe a observé de plus près les cacatoès à l'œuvre et a pris conscience de la difficulté d'ouvrir une poubelle quand on est ailé.

Sur un groupe donné, seuls 10% de ces oiseaux réussissaient à ouvrir les poubelles, les autres profitant des efforts de ces "pionniers".

La manoeuvre des plus doués consiste en cinq étapes: faire levier sur le couvercle, l'entrebailler, le bloquer, se déplacer vers la charnière pour l'ouvrir plus grand, le renverser.

A chaque étape, les chercheurs ont observé des variations: certains cacatoès ouvraient le couvercle au niveau de la poignée, d'autres plus près des bords, d'autres renversaient leur tête pendant la manipulation... Et les différences étaient corrélées à la géographie, avec certaines techniques très localisées dans certains quartiers.

"Ça montrait l'existence de sous-cultures locales, comme il peut exister des traditions locales", souligne Barbara Klump.

De telles différences ont déjà été observées chez d'autres animaux, notamment chez les singes ou les baleines, dont les sons peuvent être différents selon les régions, à l'instar de dialectes locaux.

Cette étude ajoute une ligne à la longue liste des talents prouvés des cacatoès -- qui peuvent résoudre des puzzles complexes ou danser en rythme sur de la musique -- et illustre leur capacité d'adaptation dans un environnement urbain.

Mais ces oiseaux ne sont pas juste des têtes bien faites, ils sont aussi très sociaux.

Dans la journée, ils restent en petit groupe, d'environ cinq, mais le soir, ils forment de larges groupes de 50 à 500 volatiles. Pour Barbara Klump, l'échange des bons tuyaux se fait probablement en petit comité.

"Ils font attention les uns aux autres, apprennent les uns des autres et se transmettent le savoir... C'est intéressant de voir comme ils nous ressemblent à certains égards".


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com