Détecteur de mensonge recommandé pour les terroristes à leur sortie des prisons britanniques

Il s’agit d'un remaniement recommandé de la manière dont les personnes reconnues coupables d'infractions terroristes devraient être traitées par les autorités. (Shutterstock)
Il s’agit d'un remaniement recommandé de la manière dont les personnes reconnues coupables d'infractions terroristes devraient être traitées par les autorités. (Shutterstock)
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Publié le Vendredi 04 septembre 2020

Détecteur de mensonge recommandé pour les terroristes à leur sortie des prisons britanniques

  • La mesure fait partie des 45 recommandations d'une étude récente
  • L’examen a révélé des lacunes dans la surveillance des terroristes libérés

LONDRES: Les terroristes condamnés au Royaume-Uni pourraient être soumis à des tests polygraphiques obligatoires, ou détecteurs de mensonges, à leur sortie de prison dans le cadre d'un remaniement recommandé de la manière dont les autorités traitent les personnes reconnues coupables d'infractions terroristes.

La mesure est l'une des 45 recommandations d'une étude publiée mercredi, qui a été commandée à la suite de l'attaque du London Bridge en 2019.

L’examen indépendant des accords de protection publique multi-agences (MAPPA) en Grande-Bretagne, dirigé par l’avocat principal Jonathan Hall, a également appelé à un « changement de culture » dans la manière dont les informations concernant les personnes reconnues coupables d’infractions terroristes étaient partagées, a rapporté Sky News.

Le terroriste condamné Usman Khan, 28 ans, a poignardé à mort Jack Merritt, 25 ans, et Saskia Jones, tous deux diplômés de l’université de Cambridge, au Fishmonger’s Hall en novembre lors d’une conférence de réhabilitation des prisonniers avant de fuir et d’être tué par la police sur le pont de Londres.

Khan avait auparavant été libéré de prison sous licence pendant plus d'un an après avoir purgé la moitié de sa peine de 16 ans, et on croyait qu'il était surveillé par étiquette électronique après sa sortie de prison.

L'étude a révélé des lacunes dans la façon dont les terroristes libérés étaient surveillés, y compris l'utilisation d'outils qui « minimisaient sérieusement » la gravité de leurs crimes, et a révélé que la communication entre la police, le service pénitentiaire britannique et les agents de probation était dominée par « l'échange d'informations » plutôt que par « la gestion active » des cas individuels.

Hall a déclaré que les forces de police britanniques avaient une connaissance locale « étonnamment limitée » de ces contrevenants.

Les terroristes qui ont mal accompli lors des tests polygraphiques seraient soumis à des restrictions ou à une supervision supplémentaire, a suggéré l’étude.

Chris Philp, ministre du Home Office du Royaume-Uni, a déclaré qu'il « préparait déjà des lois » pour la mesure polygraphique.

Dans un communiqué, Philp a déclaré: « Jonathan Hall a constaté que le MAPPA est un processus bien établi et n'a pas conclu qu'un changement global était nécessaire.

« Il a proposé un certain nombre de recommandations sur la façon dont la gestion des terroristes peut être améliorée et le gouvernement, la police et le service pénitentiaire et de probation ont travaillé sur des changements conformes à nombre d’entre eux. »

Plus tôt cette année, le gouvernement britannique a approuvé l'une des plus grandes réformes de la condamnation et de la surveillance des terroristes depuis plusieurs années, les personnes reconnues coupables des infractions les plus graves risquent un minimum de 14 ans de prison et jusqu'à 25 ans de licence après leur libération.

Cependant, la secrétaire écossaise à la justice Humza Yousaf a rejeté la recommandation de tests polygraphiques en Écosse parce qu'elle n'est « pas convaincue » du bien-fondé de la politique, selon le journal Sun.

Une étude du King’s College de Londres publiée en juillet a révélé que la pratique de la « fausse conformité » - par laquelle les détenus des prisons britanniques reconnus coupables d’infractions terroristes trompent les fonctionnaires en leur faisant croire que leurs comportements sont améliorés était répandue dans les prisons britanniques.


Armes à Israël: les républicains tentent de forcer la main à Biden

Des Palestiniens déplacés marchent autour d'une flaque d'eau devant des bâtiments et des tentes détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo par AFP)
Des Palestiniens déplacés marchent autour d'une flaque d'eau devant des bâtiments et des tentes détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo par AFP)
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  • Pour les républicains, Joe Biden n'a pas le droit d'interférer dans la manière dont Israël mène sa campagne militaire, qui a provoqué un désastre humanitaire à Gaza
  • Mais 16 démocrates se sont joints aux républicains pour adopter la proposition de loi, défiant le chef de l'Etat

WASHINGTON: La Chambre américaine des représentants, dominée par les républicains, a voté jeudi une mesure largement symbolique visant à forcer le président démocrate Joe Biden à mettre fin à sa suspension d'une livraison de bombes à Israël.

Cette suspension de la livraison d'une cargaison d'armes, composée de bombes de 2 000 livres (907 kg) et de 500 livres (226 kg), a été décidée au moment où Washington, premier soutien militaire d'Israël, s'oppose à une offensive d'ampleur des troupes israéliennes à Rafah.

La mesure votée jeudi n'a aucune chance de devenir loi. En théorie, elle empêcherait M. Biden de geler toute aide militaire à Israël approuvée par le Congrès.

"Le président et son administration doivent immédiatement faire marche arrière et se tenir aux côtés d'Israël", a déclaré Mike Johnson, chef républicain de la Chambre des représentants, dans un communiqué.


Biden s'efforce de remobiliser l'électorat afro-américain

Le président américain Joe Biden s'exprime lors du service commémoratif des agents de la paix nationaux devant le Capitole américain à Washington, DC, le 15 mai 2024. (Photo, AFP)
Le président américain Joe Biden s'exprime lors du service commémoratif des agents de la paix nationaux devant le Capitole américain à Washington, DC, le 15 mai 2024. (Photo, AFP)
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  • Vendredi, Joe Biden ira prononcer un discours au Musée national de l'histoire et de la culture afro-américaine à Washington
  • La mobilisation des Afro-Américains avait été décisive dans la victoire de Joe Biden face à Donald Trump en 2020

WASHINGTON: A coup d'événements symboliques et d'interviews, Joe Biden, qui selon certains sondages serait en perte de vitesse auprès des Afro-Américains, s'efforce cette semaine de remobiliser cet électorat décisif.

Le président américain multiplie ainsi les hommages aux grandes luttes menées pour les droits civiques aux Etats-Unis.

Jeudi, le démocrate de 81 ans, qui va affronter son prédécesseur républicain Donald Trump pour un second mandat en novembre, a reçu les familles des plaignants d'un combat judiciaire emblématique contre la ségrégation scolaire, ayant débouché sur la décision "Brown vs Board of Education" de la Cour suprême.

Dans cet arrêt de 1954, la Cour a jugé que la séparation des élèves blancs et des élèves noirs dans les écoles violait la Constitution.

Vendredi, Joe Biden ira prononcer un discours au Musée national de l'histoire et de la culture afro-américaine à Washington.

Puis il rencontrera les représentants des "Divine Nine", des "fraternités" et "sororités" (associations typiques des universités américaines) fondées par des étudiants et des étudiantes noires.

Dimanche enfin, il doit s'exprimer lors de la remise des diplômes de l'université historiquement noire de Morehouse à Atlanta (sud-est), celle où étudia Martin Luther King, le grand meneur de la lutte pour les droits civiques dans les années 1960.

La Maison Blanche a d'ailleurs annoncé jeudi avoir investi au total 16 milliards de dollars dans la centaine d'universités historiquement noires du pays depuis l'élection de Joe Biden.

"Le président et moi-même restons déterminés à utiliser tous les moyens disponibles pour soutenir les universités historiquement noires", a commenté dans un communiqué la vice-présidente Kamala Harris, elle-même ancienne étudiante de l'un de ces établissements, la Howard University.

Gaza 

Reste à voir comment le démocrate, ferme soutien d'Israël, sera reçu à Morehouse, alors que certaines cérémonies de ce genre ont été perturbées récemment par des manifestants propalestiniens.

Concernant la guerre à Gaza, "il y a une inquiétude légitime", a dit le président américain, interrogé par une radio de la communauté afro-américaine à Atlanta (Géorgie, sud-est) à propos de ces mobilisations, en ajoutant: "Les gens ont le droit de manifester, de le faire pacifiquement."

Selon plusieurs sondages récents, Joe Biden, tout en restant nettement majoritaire auprès de cet électorat, perdrait du terrain auprès des électeurs noirs, en particulier les plus jeunes, dans certains Etats décisifs.

Parmi eux la Géorgie, ou encore le Wisconsin.

Ce n'est donc pas un hasard si Joe Biden a aussi accordé un entretien, également diffusé jeudi, à une radio afro-américaine de Milwaukee, dans cet Etat de la région des Grands Lacs.

Il y vante ses actions sociales et économiques en faveur des Afro-Américains et critique son opposant républicain.

"Il n'a littéralement rien fait (pour la communauté afro-américaine" et il veut empêcher son accès au vote", a dit Joe Biden.

Sur les ondes de la radio de Géorgie, il a déclaré: "Rappelez-vous qui est Trump. Il a accusé à tort les +Cinq de Central Park+", de jeunes Afro-Américains victimes d'une erreur judiciaire retentissante, "il a donné naissance aux théories du complot" autour de la nationalité de l'ancien président Barack Obama.

La mobilisation des Afro-Américains avait été décisive dans la victoire de Joe Biden face à Donald Trump en 2020. Il avait alors remporté 92% de leurs voix, contre 8% à son adversaire républicain, selon l'institut Pew Research.


Le micro d’une étudiante coupé alors qu’elle demande à Columbia de se mobiliser pour Gaza

Saham David Ahmed Ali s’exprime lors de la cérémonie de remise des diplômes de la Mailman School of Public Health de l’université Columbia. Son micro s’est coupé à deux reprises pendant son discours. (Capture d’écran)
Saham David Ahmed Ali s’exprime lors de la cérémonie de remise des diplômes de la Mailman School of Public Health de l’université Columbia. Son micro s’est coupé à deux reprises pendant son discours. (Capture d’écran)
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  • Le microphone s’est coupé à deux reprises pendant son discours, ce qui a incité les étudiants à huer et à scander «laissez-la parler» pendant que Mme Ali marquait une courte pause
  • On ne sait pas si le problème est dû à un défaut technique ou si le microphone a été délibérément coupé

LONDRES: Un microphone a brièvement été coupé cette semaine lors d’un discours prononcé au cours de la cérémonie de remise des diplômes de l’université Columbia aux États-Unis. L’oratrice avait critiqué la position de l’université à l’égard de Gaza.

Mardi, l’étudiante Saham David Ahmed Ali a prononcé un discours devant les diplômés de la Mailman School of Public Health. Elle a appelé à une action contre Israël, critiquant le «silence sur le campus de l’université Columbia».

Le microphone s’est coupé à deux reprises pendant son discours, ce qui a incité les étudiants à huer et à scander «laissez-la parler» pendant que Mme Ali marquait une courte pause. Elle a ensuite pu continuer. On ne sait pas si le problème est dû à un défaut technique ou si le microphone a été délibérément coupé.

Saham David Ahmed Ali a déclaré que l’université devait révéler ses relations avec des entreprises «tirant profit du génocide palestinien» et qu’elle devait immédiatement s’en désengager.

Elle a également demandé à Columbia d’appeler à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, où les civils palestiniens sont actuellement confrontés à la famine, selon l’ONU, alors qu’Israël poursuit sa campagne militaire qui a fait plus de trente-cinq mille morts, des milliers d’autres blessés et des centaines de milliers de déplacés à la suite de l’attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre.

L’université Columbia a été témoin d’importantes manifestations sur son campus depuis le 17 avril après que la présidente de l’université, Minouche Chafik, a témoigné devant le Congrès américain au sujet d’incidents présumés d’antisémitisme contre des étudiants juifs sur son campus.

Les manifestants ont ensuite occupé certaines parties du campus, notamment le Hamilton Hall de l’université. La police de New York a arrêté des centaines de personnes à la suite de ces manifestations, qui ont également déclenché des mouvements similaires dans d’autres grandes universités américaines, ainsi que des contre-manifestations d’étudiants brandissant des drapeaux israéliens et américains.

Columbia a également pris la mesure inhabituelle d’annuler sa cérémonie d’ouverture cette année à la suite des manifestations, organisant uniquement des cérémonies de remise des diplômes propres à l’université.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com