Il y a quarante ans, Charles et Diana convolaient pour le meilleur et le pire

Des portraits de Charles et Diana peints par Andy Warhol pour célébrer leur mariage ont été mis en vente pour 2 millions de livres (3,1 millions de dollars ou 2,4 millions d'euros). Les peintures n'ont pas été vues depuis 1982, l'année suivant le mariage, lorsqu'elles ont été achevées et achetées par un collectionneur privé. (Carl de Souza/AFP)
Des portraits de Charles et Diana peints par Andy Warhol pour célébrer leur mariage ont été mis en vente pour 2 millions de livres (3,1 millions de dollars ou 2,4 millions d'euros). Les peintures n'ont pas été vues depuis 1982, l'année suivant le mariage, lorsqu'elles ont été achevées et achetées par un collectionneur privé. (Carl de Souza/AFP)
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Publié le Samedi 24 juillet 2021

Il y a quarante ans, Charles et Diana convolaient pour le meilleur et le pire

  • Ils sont si différents ; lui incarne la monarchie, austère et froide, quand Diana, ultra photogénique et empathique, fascine partout où elle va
  • Elle sait que son mari reste épris de son amour de jeunesse, Camilla Parker Bowles, qu'elle surnomme le "Rottweiler"

PARIS : Londres, 29 juillet 1981. Devant une foule en liesse et 750 millions de téléspectateurs, le prince Charles, fils aîné d'Elizabeth II, épouse la timide et rougissante Diana Spencer. Un "mariage du siècle" qui tournera à la tragédie.

A 32 ans et après plusieurs années à multiplier les conquêtes, le prince peut enfin espérer donner un héritier à la couronne britannique, grâce à son union avec cette jeune aristocrate, d'à peine 20 ans.

Depuis plusieurs jours, des milliers de personnes campent le long des trois kilomètres qui relient le palais de Buckingham à la cathédrale Saint-Paul pour espérer apercevoir le cortège nuptial.

"Tous les commerces se sont mis à l’heure royale: vitrines remplies de tricolore et exposant plusieurs portraits du couple", relate l’AFP pour cet événement célébré dans le plus grand faste. La "coupe Diana" est même demandée dans les salons de coiffure de Londres !

Mille policiers en armes et près de 2.000 de la police montée et militaire sont chargés de la sécurité, le dispositif le plus important depuis la Seconde Guerre mondiale.

A 10H35, "une ovation, mêlée de sifflets enthousiastes, salue l’apparition, aux grilles du palais de Buckingham, du carrosse du prince Charles en uniforme de capitaine de vaisseau de la Royal Navy", décrit l’AFP.

Il est suivi, à partir de la résidence de Clarence House, de celui de Diana, future princesse de Galles, "vêtue de blanc ivoire, disparaissant presque dans une multitude de fronces, volants, sequins de nacre, perles et crinoline".

Le long du trajet, des centaines de milliers de personnes crient leur joie en agitant des drapeaux britanniques et ils sont 750 millions à regarder l'événement historique dans le monde devant leur télévision.

"I will"

Sous les clameurs, Diana arrive à la cathédrale Saint-Paul au bras de son père, le comte Spencer. Principal objet de débat dans la presse les jours précédents la cérémonie, sa robe à crinoline est prolongée d’une splendide traîne blanche de plus de sept mètres de long.

A l’intérieur, sous les hautes voûtes de pierre, 2 500 invités triés sur le volet sont présents, dont Nancy Reagan, en rose pâle, le roi du Tonga, assis sur son fauteuil en bois sculpté ou encore le tout nouveau président français François Mitterrand.

Au moment de l'échange des consentements devant l’archevêque de Canterbury, la voix du futur roi tremble et c’est presque dans un murmure que ses deux mots résonnent: "I will".

Trahie par la nervosité, Diana inverse, elle, accidentellement les prénoms de Charles.

Le duc de Cornouailles passe ensuite l'alliance d'or du Pays de Galles à l'auriculaire de la main gauche de sa jeune épouse, conformément à la tradition anglicane qui veut que seule la femme porte un anneau.

A leur retour au palais de Buckingham, la foule chavire de bonheur lorsqu'ils échangent un baiser furtif sur le balcon.

Si différents

En juin 1982, Diana donne naissance à leur premier fils, William. Deux ans plus tard naît Harry.

Bien qu’initialement présenté comme un conte de fées, le mariage est en réalité complètement arrangé.

Lors de l’entretien télévisé officialisant les fiançailles du couple, le journaliste britannique avait demandé à Charles s’il était amoureux. Réponse gênée de l’intéressé, qui n'augurait déjà rien de bon: "Tout dépend de ce qu’on appelle être amoureux"...

Ils sont si différents. Lui incarne la monarchie, austère et froide, quand Diana, ultra photogénique et empathique, fascine partout où elle va.

Mais son image publique cache une femme blessée: elle sait que son mari reste épris de son amour de jeunesse, Camilla Parker Bowles, qu'elle surnomme le "Rottweiler".

Leur relation tourne vite au chaos, entre infidélités respectives et règlements de compte dans la presse. Ils divorcent en 1996.

La mort tragique de Diana à Paris en 1997, à 36 ans, dans un accident de voiture avec son nouvel amour, le riche héritier égyptien Dodi Al-Fayed, suscite une émotion planétaire.

Charles épousera Camilla en secondes noces en 2005 lors d’une discrète cérémonie civile. Bien loin du grand faste de 1981.


Quatre chanteuses pour une diva: Céline Dion au coeur d'un nouveau spectacle hommage

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.  Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable. Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
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  • Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise
  • Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings

PARIS: Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise.

"Il y a une vraie attente de se retrouver tous ensemble, de chanter, de danser sur les chansons qu'on connaît. Et je pense que Céline, elle incarne ça", s'enthousiasme Erick Benzi, aux manettes de ce "tribute", ou spectacle hommage, un format qui rencontre un vif succès en France comme à l'étranger.

Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings.

"D'abord, est-ce qu'on est capable de chanter +All by myself+ ? Il y a des chansons comme ça qui sont des espèces de couperets", lance Benzi, en référence au standard d'Eric Carmen repris par Céline Dion en 1996.

Quatre chanteuses ont été sélectionnées pour interpréter des tubes en français et en anglais, tels que "On ne change pas", "I'm alive" ou "My heart will go on", le thème du "Titanic" de James Cameron. Catherine Pearson - chanteuse québecoise qui officie déjà dans le spectacle "Passion Céline" au Canada -, Magali Ponsada, Chiara Nova et Virginie Rohart unissent leurs voix, aux ressemblances troublantes avec celle de leur idole.

Plutôt que de faire incarner la star par une seule artiste, il a préféré opter pour "le fun d'une soirée" où "on raconte sa vie musicale" comme "un groupe de fans", explique le directeur de ce show produit par Richard Walter, l'un des spécialistes des "tributes" (Queen, Pink Floyd).

"Populaire" 

"Je connais bien Céline, parce que j'ai fait quatre albums avec elle, donc je sais un peu comment raconter cette histoire-là sans la trahir, sans mettre quoi que ce soit en péril", assure Erick Benzi, qui a notamment œuvré sur son album culte "D'Eux", avec Jean-Jacques Goldman.

Mais "il faut être bien conscient qu'on ne peut pas remplacer Céline: ce n'est pas qu'une des cinq meilleures chanteuses du monde - déjà ça, c'est difficile à trouver - mais c'est aussi une icône de mode, un conte de fées", s'exalte celui qui fut aussi proche de son mari et mentor René Angélil, décédé en 2016.

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.

Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf.

L'amour du public tient en partie à sa musique, "à la fois très exigeante au niveau vocal et en même temps très populaire", relève Erick Benzi.

"Tribute to Céline Dion", "Entre-D'eux", "Destin": les spectacles-hommages à la star sont légion, portés par un répertoire qui reste une valeur sûre et la demande d'un public jamais rassasié.

D'autant que son éventuel retour, en concert ou à travers un nouvel album studio, alimente les rumeurs mais reste hypothétique à ce stade.

Les fans se consolent avec l'anniversaire de l'album "D'eux", sorti il y a 30 ans avec des chansons ("Pour que tu m'aimes encore", "Je sais pas") écrites par Goldman et devenues cultes. Il est encore le disque francophone le plus vendu au monde, à environ 10 millions d'exemplaires.

"Quand je serai plus là", déclarait la chanteuse de 57 ans dans un documentaire diffusé fin août sur M6, "je pense sincèrement qu'il sera encore joué et qu'il sera encore chanté".

 


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.