Mostra: les "années de plomb" en Italie vues à travers les yeux d'un enfant

L’acteur et producteur italien Pierfrancesco Favino, interprète d’Alfonso dans le film Padrenostro en compétition à la 77e Mostra de Venise. (Alberto Pizzoli/AFP
L’acteur et producteur italien Pierfrancesco Favino, interprète d’Alfonso dans le film Padrenostro en compétition à la 77e Mostra de Venise. (Alberto Pizzoli/AFP
Short Url
Publié le Vendredi 04 septembre 2020

Mostra: les "années de plomb" en Italie vues à travers les yeux d'un enfant

  • La vie de Valerio, un garçon de 10 ans timide et solitaire, est bouleversée quand il assiste avec sa mère à une tentative d'assassinat contre son père Alfonso
  • Si le réalisateur romain Claudio Noce, 46 ans, a choisi d'adopter le point de vue de Valerio, c'est parce que ce film est inspiré de sa propre histoire

VENISE : Une rafale de coups de feu, du sang et des cris : les terribles "années de plomb", qui ont déchiré l'Italie dans les années 1960-1980, sont vues à travers les yeux d'un enfant dans "Padrenostro", présenté vendredi en compétition au festival de Venise.

Rome, 1976. La vie de Valerio, un garçon de 10 ans timide et solitaire, est bouleversée quand il assiste avec sa mère à une tentative d'assassinat contre son père Alfonso, un haut fonctionnaire, par un groupe d'extrême gauche.

Même si Alfonso, interprété par Pierfrancesco Favino ("Le traître" de Marco Bellocchio), en réchappe, sa famille jusqu'ici sans histoires sort fragilisée de cet événement, qui a insidieusement ébranlé leurs rapports.

Si le réalisateur romain Claudio Noce, 46 ans, a choisi d'adopter le point de vue de Valerio, c'est parce que ce film est inspiré de sa propre histoire : son père, préfet, a lui aussi été la cible d'un attentat quand la péninsule était le théâtre d'attentats à la bombe perpétrés par l'extrême droite et d'enlèvements et assassinats revendiqués par des formations d'extrême gauche comme les Brigades Rouges.

Raconter cette histoire intime a été "un parcours long et douloureux", confie le cinéaste, car elle "avait été effacée au sein de notre famille pendant des années".

A travers "Padrenostro" ("Notre-Père" en français), il a voulu donner une place à "cette génération qui a subi et baigné dans ces événements", à "ces enfants qui une fois au lit n'existaient plus alors qu'ils écoutaient derrière les portes".

"Enfants invisibles"

Le vrai protagoniste est donc le petit Valerio, incarné par un Mattia Garaci aux faux airs de Macaulay Culkin, l'enfant-star de "Maman, j'ai raté l'avion". Sa rencontre avec un adolescent de 14 ans effronté et espiègle, Christian, va l'aider à surmonter peu à peu son traumatisme.

"Padrenostro" n'est pas un manifeste politique, mais, selon M. Noce, plutôt "un film de pacification pour cette génération qui a subi ces événements" en grandissant dans les années 1970.

Comme le résume Pierfrancesco Favino, né lui-même en 1969, « cette génération de « silencieux éduqués » n'a pas participé à des événements historiques et a été remisée dans un coin ».

A travers Valerio, Claudio Noce a voulu enfin donner la parole à cette « génération d'enfants « invisibles » noyés dans le nuage de fumée des cigarettes des adultes ».

Au-delà de sa dimension politique, "Padrenostro" n'échappe pas aux accents nostalgiques de cette Italie du boom économique convertie à la société de consommation et bercée par les chansons de Lucio Battisti.

L'amour du cinéaste pour Rome, sa ville, transpire à chaque image, avec la coupole de Saint-Pierre comme repère éternel. La Calabre, région splendide mais pauvre du sud de l'Italie, peut être perçue comme un personnage à part entière du film, sorte de contrepoint à Rome pour mettre en relief cette péninsule à deux vitesses, tiraillée entre passé et futur.

Autre personnage central, la peur, qui s'infiltre et détruit tout son passage. "Comment affronter la peur ? A travers la parole et le dialogue", explique Pierfrancesco Favino, également producteur du film. "Valerio l'affronte et réussit, selon l'expression consacrée, à passer sur l'autre rive du fleuve en grandissant".

"Padrenostro", d'une durée de deux heures, sort fin septembre en Italie.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

Short Url
  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
Short Url
  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

--
L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Short Url
  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com