Les Etats-Unis replongent dans l'attaque «moyenâgeuse» du Capitole

Parmi les victimes qui ont témoigné, l'officier de police Michael Fanone a raconté avoir été "attrapé, battu", visé par un pistolet électrique Taser", au point de faire un bref arrêt cardiaque. Tapant du poing sur la table, il a dénoncé "l'indifférence honteuse" de certains face au traumatisme des forces de l'ordre. (Photo, AFP)
Parmi les victimes qui ont témoigné, l'officier de police Michael Fanone a raconté avoir été "attrapé, battu", visé par un pistolet électrique Taser", au point de faire un bref arrêt cardiaque. Tapant du poing sur la table, il a dénoncé "l'indifférence honteuse" de certains face au traumatisme des forces de l'ordre. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 28 juillet 2021

Les Etats-Unis replongent dans l'attaque «moyenâgeuse» du Capitole

  • Devant une commission spéciale de la Chambre des représentants, les témoins du 6 janvier ont exprimé une douleur toujours vive plus de six mois après l’événement qui a choqué l'Amérique
  • Les républicains sont aussi la cible des accusations, tout comme l’ancien président, toujours très populaire au sein d'une partie de la population, et qui a vite réaffirmé son emprise sur le GOP

WASHINGTON : L'un a fait un arrêt cardiaque, un autre a subi des insultes racistes, un troisième a été aspergé de gaz irritants, écrasé, frappé avec sa propre matraque... Des policiers ont rappelé mardi la violence de l'assaut sur le Capitole, à l'ouverture d'une enquête parlementaire qui divise Washington.

L'attaque du siège du Congrès par des centaines de partisans de Donald Trump, le 6 janvier, "ressemblait à une bataille moyenâgeuse", a témoigné l'agent Aquilino Gonell, en décrivant une "lutte au corps-à-corps, centimètre par centimètre".

"J'ai pensé que j'allais mourir comme ça", a ajouté cet ancien militaire, en essuyant des larmes.

Un de ses collègues, Michael Fanone a raconté avoir été "attrapé, battu", visé par un pistolet électrique Taser", au point de faire un bref arrêt cardiaque. Tapant du poing sur la table, il a dénoncé "l'indifférence honteuse" de certains face au traumatisme des forces de l'ordre.

Comme lui, les témoins et les élus, qui ont pris la parole mardi devant une commission spéciale de la Chambre des représentants, ont exprimé une douleur toujours vive plus de six mois après l'attaque qui a choqué l'Amérique et le monde.

Ils ont aussi manifesté de la colère face aux efforts de certains élus républicains pour "étouffer ou brouiller les faits", selon les termes de Liz Cheney.

Cette élue républicaine très critique envers Donald Trump a accepté de siéger au sein de cette commission, tout comme son confrère Adam Kinzinger, au risque d'être sanctionnés par les responsables du Grand Old Party qui boycottent cette enquête.

"Beaucoup de voix dans mon parti la considèrent comme un simple enjeu politique, c'est toxique", a lancé Adam Kinzinger, lui aussi très ému. "Il est temps de mettre un terme aux outrances et aux complots qui alimentent la violence."

En forçant l'entrée du Capitole au moment où les élus certifiaient la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle, les supporteurs de Donald Trump "voulaient faire dérailler la transition pacifique du pouvoir", a rappelé l'élu démocrate Bennie Thompson, qui dirige la commission.

A l'époque, toute la classe politique avait condamné cette attaque. Le leader républicain à la Chambre Kevin McCarthy avait même évoqué la part de "responsabilité" de Donald Trump, qui avait harangué la foule avec ses allégations infondées de "fraudes électorales" quelques instants plus tôt.

Mais l'ancien président, toujours très populaire au sein d'une partie de la population, a vite réaffirmé son emprise sur le parti, ce qui lui a permis d'être acquitté en février à l'issue d'un procès au Congrès pour "incitation à l'insurrection".

Son refus de toute remise en question a ensuite poussé les républicains, qui disposent d'une minorité de blocage au Sénat, à torpiller la création d'une commission d'enquête indépendante composée d'experts, comme celle mise en place après les attentats du 11-Septembre.

Face à ce blocage, la présidente démocrate de la Chambre Nancy Pelosi a créé fin juin une "commission spéciale" composée d'élus et demandé à Kevin McCarthy de nommer "des gens responsables" pour en faire partie.

Près d'un mois plus tard, elle retoquait deux des parlementaires choisis par le responsable républicain, dont l'élu Jim Jordan, connu pour ses outrances et sa fidélité absolue envers Donald Trump.

En représailles, Kevin McCarthy a retiré les autres républicains sélectionnés pour siéger dans cette commission et il ne cesse depuis de dénoncer une "imposture".

En parallèle, des théories du complot mentionnant la présence de militants d'extrême gauche ou antiracistes parmi les assaillants, ont grossi sur les réseaux sociaux et les médias favorables à l'ancien président, tandis que des élus républicains tentaient de minimiser l'assaut, l'un d'eux l'ayant même comparé à une "visite normale de touristes".

Se faisant l'écho de Donald Trump, d'autres élus du parti tentent d'imputer la gravité de l'attaque à ... Nancy Pelosi, accusée de ne pas avoir mis en place un dispositif de sécurité suffisant.

Policiers et élus ont dénoncé mardi d'une seule voix ces discours. "Aucun élu du Congrès ne devrait défendre l'indéfendable", a estimé Liz Cheney.

Quant au policier Aquilino Gonell, il a jugé "insultant" que Trump ait loué récemment "l'amour" de la foule venue l'écouter le 6 janvier. "Je suis encore en train d'essayer de me remettre de leurs accolades et de leurs baisers", a-t-il lancé avec amertume.

La commission, qui a suspendu les auditions à la mi-journée, n'a pas encore fait connaître la suite de son programme de travail. Elle a le pouvoir de réclamer des documents et de convoquer des témoins, et plusieurs de ses membres ont l'intention d'en faire usage, ce qui augure de nouvelles passes d'armes si ils essaient de forcer à témoigner des proches de Donald Trump.

Des policiers décrivent avec émotion l'assaut « terroriste »

Des policiers ont décrit mardi avec émotion la violence physique et verbale de l'assaut du 6 janvier contre le Capitole, racontant à une commission d'enquête du Congrès comment ils ont craint pour leur vie face aux partisans de Trump.

« Bataille moyenâgeuse »

Le policier du Capitole Aquilino Gonell, un ancien militaire ayant combattu en Irak, a raconté que les blessures subites sous les coups des attaquants lui avaient valu de multiples blessures ayant nécessité plusieurs opérations chirurgicales.

"En Irak, nous nous attendions à la violence armée, parce que nous étions dans une zone de guerre. Avec mon expérience dans l'armée et les services de sécurité, rien ne m'avait préparé à ce à quoi nous avons été confrontés le 6 janvier", a-t-il dit.

C'était "comme une bataille moyenâgeuse. On a lutté au corps à corps, centimètre par centimètre pour empêcher l'invasion", a décrit Aquilino Gonell. "J'ai pensé que j'allais mourir comme ça", a-t-il confié en essuyant des larmes.

"J'ai failli mourir ce jour-là. Pas une fois, mais plusieurs fois".

« Badge arraché »

Michael Fanone, de la police municipale de Washington, a qualifié l'assaut, mené pour empêcher les élus de certifier la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle, de "brutal".

"J'ai été attrapé, battu", visé par un pistolet électrique Taser, a-t-il raconté. "On m'a traité de traître à ma patrie".

"A un moment, on m'a entraîné à l'écart des autres agents, au milieu de la foule", a-t-il ajouté. "Ils m'ont arraché mon badge (...), ils ont pris mes munitions. Ils ont commencé à me frapper à coups de poing et avec ce qui ressemblait à des objets en métal".

Un attaquant "s'est jeté sur moi à plusieurs reprises et a essayé de me prendre mon arme. J'ai entendu des gens crier dans la foule: prenez-lui son arme et tuez-le avec son arme", a-t-il poursuivi.

Michael Fanone, qui a subi un arrêt cardiaque et un traumatisme crânien lors de l'assaut, a dénoncé les tentatives de certains élus républicains de minimiser la gravité de cet assaut. "L'indifférence témoignée à mes collègues est honteuse!", a-t-il lancé en tapant du point sur la table.

« Terroristes »

Le policier du Capitole Daniel Hodges, qui avait été filmé hurlant de douleur, coincé par les attaquants contre une porte, les a qualifiés de "terroristes".

"Les terroristes avaient un mur de boucliers qu'ils avaient volés à des policiers, ainsi que des matraques volées", a-t-il raconté.

Un homme a alors lancé un bouclier contre lui. "Mes bras étaient immobilisés (...), j'étais sans défense", a-t-il dit. "Devant moi, un homme voit qu'il peut profiter de ma vulnérabilité, il a agrippé mon masque à gaz et l'a utilisé pour frapper ma tête contre la porte".

"L'homme en face de moi a arraché ma matraque", a-t-il ajouté. "Il m'a frappé avec sur le crâne et sur le visage, il m'a ouvert la lèvre et il m'a encore frappé sur le crâne. (...) J'ai fait la seule chose possible, j'ai appelé à l'aide..

Insultes racistes

L'Afro-Américain Harry Dunn a raconté que la foule l'avait menacé à cause de la couleur de sa peau, ce qui l'a traumatisé, de même que les autres policiers de couleur en charge de la sécurité du Capitole.

"Jusque là, je n'avais jamais vu personne attaquer physiquement un policier du Capitole ou un policier municipal, encore moins une foule attaquer des policiers", a-t-il dit.

"J'ai vu les émeutiers utiliser toutes sortes d'armes contre les policiers, y compris des piquets, des râteliers à vélos qu'ils avaient démontés et toutes sortes de projectiles".

Il a raconté comment une vingtaines de personnes l'ont encerclé avant de le traiter de l'épithète qui représente la plus grave insulte raciste pour les Afro-Américains: "Jamais, jamais personne ne m'avait encore traité de nègre alors que je portais l'uniforme d'officier de police du Capitole".

"Il ne faut plus jamais permettre à notre démocratie de se retrouver aussi menacée qu'elle ne l'a été le 6 janvier", a-t-il ajouté.


La flottille pour Gaza quitte la Tunisie, direction le territoire palestinien

Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
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  • Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place
  • Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser"

BIZERTE: Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire.

"Nous essayons d'envoyer un message à la population de Gaza, (de lui dire) que le monde ne l'a pas oubliée", a dit à l'AFP la militante écologiste suédoise Greta Thunberg avant d'embarquer dans le port de Bizerte, dans le nord de la Tunisie.

"Lorsque nos gouvernements ne prennent pas leurs responsabilités, nous n'avons pas d'autre choix que de prendre les choses en main", a-t-elle ajouté.

Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place.

Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser", "nous partons par solidarité, dignité et pour la justice".

Les embarcations arrivées d'Espagne s'étaient transférées à Bizerte après un séjour mouvementé à Sidi Bou Saïd, près de Tunis.

La "Global Sumud Flotilla", accueillie par des rassemblements de soutien, a indiqué que deux de ses bateaux avaient été visés par des attaques de drones deux nuits de suite la semaine passée, publiant des vidéos à l'appui. Après la deuxième annonce, les autorités tunisiennes ont dénoncé "une agression préméditée" et dit mener une enquête.

L'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan qui, comme Greta Thunberg, avait été détenue à bord du "Madleen" lors d'une précédente traversée vers Gaza, a dit à l'AFP redouter "bien entendu" de nouvelles attaques, ajoutant: "on se prépare aux différents scénarios".

Selon elle, les personnalités les plus en vue - dont l'actrice française Adèle Haenel - ont été réparties entre les deux plus gros bateaux de coordination "de manière à équilibrer et (ne) pas concentrer toutes les personnalités visibles dans un seul et même bateau".

Le départ de Tunisie a été repoussé à plusieurs reprises en raison de motifs de sécurité, de retard dans les préparatifs pour certains bateaux et de la météo.

La Global Sumud Flotilla ("sumud" signifie "résilience" en arabe), qui comprend aussi des embarcations parties ces derniers jours de Corse (France), Sicile (Italie) et Grèce, avait initialement prévu d'atteindre le territoire palestinien à la mi-septembre, après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet.

 


Les ministres du Groupe E3 condamnent les frappes israéliennes à Doha

Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
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  • Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza
  • Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas

PARIS: Les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni ont condamné, dans une déclaration conjointe, les frappes israéliennes ayant visé Doha le 9 septembre. Ils estiment que ces attaques constituent une violation de la souveraineté du Qatar et représentent un risque d’escalade supplémentaire dans la région.

Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza. « Nous appelons toutes les parties à intensifier leurs efforts pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat », ont-ils insisté.

Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas. Ils appellent les parties à « faire preuve de retenue » et à saisir l’opportunité de rétablir la paix.

Les ministres ont réaffirmé que la priorité devait rester la mise en place d’un cessez-le-feu permanent, la libération des otages et l’acheminement massif d’aide humanitaire à Gaza pour enrayer la famine. Ils demandent l’arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes dans la ville de Gaza, dénonçant les déplacements massifs de civils, les pertes humaines et la destruction d’infrastructures vitales.

Ils exhortent par ailleurs à garantir aux Nations unies et aux ONG humanitaires un accès sûr et sans entrave à l’ensemble de la bande de Gaza, y compris dans le Nord.

Enfin, le Groupe E3 a rappelé sa condamnation « sans équivoque » des crimes commis par le Hamas, qualifié de mouvement terroriste, qui doit, selon eux, « libérer immédiatement et sans condition les otages, être désarmé et écarté définitivement de la gouvernance de la bande de Gaza ».


L’ONU adopte une résolution franco-saoudienne pour la paix israélo-palestinienne sans le Hamas

L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
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  • Résolution adoptée par 142 voix pour, 10 contre — dont Israël et les États-Unis
  • Le vote précède un sommet de haut niveau co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre

​​​​​​NEW YORK : L’Assemblée générale des Nations unies a voté massivement vendredi en faveur de l’adoption de la « Déclaration de New York », une résolution visant à relancer la solution à deux États entre Israël et la Palestine, sans impliquer le Hamas.

Le texte a été approuvé par 142 pays, contre 10 votes négatifs — dont Israël et les États-Unis — et 12 abstentions. Il condamne fermement les attaques du Hamas du 7 octobre 2023, exige le désarmement du groupe, la libération de tous les otages, et appelle à une action internationale collective pour mettre fin à la guerre à Gaza.

Intitulée officiellement « Déclaration de New York sur le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États », la résolution a été présentée conjointement par l’Arabie saoudite et la France, avec le soutien préalable de la Ligue arabe et de 17 États membres de l’ONU.

Le texte souligne la nécessité de mettre fin à l’autorité du Hamas à Gaza, avec un transfert des armes à l’Autorité palestinienne, sous supervision internationale, dans le cadre d’une feuille de route vers une paix durable. Celle-ci inclut un cessez-le-feu, la création d’un État palestinien, le désarmement du Hamas, et une normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

L’ambassadeur de France, Jérôme Bonnafont, qui a présenté la résolution, l’a qualifiée de « feuille de route unique pour concrétiser la solution à deux États », soulignant l’engagement de l’Autorité palestinienne et des pays arabes en faveur de la paix et de la sécurité. Il a aussi insisté sur l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat et de la libération des otages.

Ce vote intervient à quelques jours d’un sommet de haut niveau de l’ONU, co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre, où le président Emmanuel Macron s’est engagé à reconnaître officiellement un État palestinien.

La représentante américaine, Morgan Ortagus, s’est vivement opposée à la résolution, la qualifiant de « coup de communication malvenu et malavisé » qui récompenserait le Hamas et nuirait aux efforts diplomatiques authentiques.

Elle a dénoncé la mention du « droit au retour » dans le texte, estimant qu’il menace le caractère juif de l’État d’Israël.

« Cette résolution est un cadeau au Hamas,» a déclaré Mme Ortagus, ajoutant que le désarmement du Hamas et la libération des otages étaient la clé de la fin de la guerre. Elle a exhorté les autres nations à se joindre aux États-Unis pour s'opposer à la déclaration.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com