Nice et sa Promenade des Anglais classées au Patrimoine mondial de l'Unesco

Quatre-vingt-six lumières sont allumées la nuit sur la Promenade des Anglais à Nice, dans le sud-est de la France, le 14 juillet 2021, pour marquer le 5e anniversaire d'une attaque djihadiste au camion. Il y a 6 ans, un homme a conduit un camion dans une foule, tuant 86 personnes, lors d'une attaque revendiquée par le groupe État islamique lors d'un feu d'artifice le jour de la Bastille. (Photo, AFP)
Quatre-vingt-six lumières sont allumées la nuit sur la Promenade des Anglais à Nice, dans le sud-est de la France, le 14 juillet 2021, pour marquer le 5e anniversaire d'une attaque djihadiste au camion. Il y a 6 ans, un homme a conduit un camion dans une foule, tuant 86 personnes, lors d'une attaque revendiquée par le groupe État islamique lors d'un feu d'artifice le jour de la Bastille. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 28 juillet 2021

Nice et sa Promenade des Anglais classées au Patrimoine mondial de l'Unesco

  • Reconnue au titre de «ville de la villégiature d'hiver de Riviera» pour son patrimoine architectural, paysager et urbanistique, elle rejoint une quarantaine de sites français
  • La vieille bourgade italienne est devenue une «capitale d'hiver» pour riches oisifs, rentiers et aristocrates, d’abord anglais, puis russes, allemands, austro-hongrois et américains

NICE : Nice et son incomparable décor urbain, façonné par 200 ans d'histoire cosmopolite et l'engouement des riches hivernants attirés par les bienfaits de son climat en bordure de mer Méditerranée, ont été classés mardi au Patrimoine mondial de l'Unesco.

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La célèbre Promenade des Anglais. (Photo, AFP)

Reconnue au titre de "ville de la villégiature d'hiver de Riviera" pour son patrimoine architectural, paysager et urbanistique, la cinquième ville de France rejoint une quarantaine de sites en France, comme les rives de la Seine à Paris, la cathédrale d'Amiens ou le Mont Saint-Michel.

Le périmètre classé couvre un peu plus de 500 hectares, et englobe notamment la Promenade des Anglais, en bord de mer.

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La villa Masséna. (Photo, AFP)

"L'histoire de Nice, à la fois enracinée et ouverte, méditerranéenne et alpine, européenne et cosmopolite, a produit une architecture et un paysage uniques, un modèle pour un grand nombre d'autres villes du monde", s'est félicité le maire Christian Estrosi.

"Cette inscription consacre Nice comme archétype de la villégiature d’hiver de riviera avec son site exceptionnel, entre mer et montagne, et les diverses influences qui ont façonné son patrimoine", a aussi salué sur Twitter la ministre de la Culture Roselyne Bachelot.

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Le Negresco, un palace qui a vu déflier des grands de ce monde. (Photo, AFP)

Jusqu'à l'aube du XIXe siècle, Nice était une vieille bourgade italienne du royaume de Piémont-Sardaigne adossée à une colline au château détruit, sur une côte réputée inhospitalière et hostile. Son destin change quand l'aristocratie anglaise, avide de lieux de villégiature tempérés pour passer l'hiver, jette sur elle son dévolu.

Une ville nouvelle se développe alors pour devenir une véritable "capitale d'hiver" pour riches oisifs, rentiers et aristocrates itinérants de toute l'Europe pour lesquels on trace des boulevards, aménage des parcs et des promenades pour profiter du plein air, plante des espèces exotiques, palmiers ou orangers, sur des terrains pelés.

Avec le rattachement de Nice à la France en 1860, le train démultiplie les accès et le nombre de ces riches résidents à la recherche de distractions et d'un air bénéfique pour la santé, à une époque où la tuberculose fait encore des ravages.

Ce sont d'abord des Anglais puis des Russes et des ressortissants des empires allemands et austro-hongrois. Nice accueille progressivement des visiteurs de toute l'Europe et même des Amériques, qui en font la première représentante de cette villégiature de riviera.

Pour eux, se sont bâtis des villas (la plus ancienne date de 1787), des hôtels (Le Regina pour la reine d'Angleterre et sa suite) ou des immeubles d'agrément appelés "palais" et qui forment aujourd'hui un superbe ensemble urbain environné d'un amphithéâtre de collines typique de la géographie de Nice.

En 1900, le plaisir des bains de mer n'est pas encore inventé, encore moins celui de la bronzette, mais la ville reçoit déjà 150 000 résidents par an, une fréquentation sans équivalent dans les autres villes de villégiature.

"C'est donc à Nice qu'ont été d'abord découverts les attraits de ce qui va devenir la Riviera au sens postérieur du terme: le pittoresque particulier des paysages résultant de la proximité de la montagne et de la mer, la douceur du climat hivernal, l'exotisme de la végétation et même, à un certain degré, la singularité des modes de vie des autochtones", a rappelé la ville dans un dossier de presse.

L'inscription au patrimoine de l'Unesco apporte à la ville un prestige international très fort dont la municipalité espère qu'il va favoriser l'activité touristique, déjà florissante, et l'économie locale.

Elle a aussi vocation à renforcer la sensibilité du public mais aussi la protection contre des aménagements destructeurs, grâce à un règlement d'urbanisme patrimonial, dans une ville qui a connu des outrages irréversibles comme la destruction du palace Ruhl, fleuron Belle Epoque de 1912, dynamité dans les années 1970 pour construire un hôtel aux vitres teintées à la place.

Depuis le lancement de sa candidature à l'Unesco, la ville a inventorié et protégé plus de 300 bâtiments et a restauré des dizaines d'immeubles, de villas et de jardins.


La durabilité à l’honneur à Médine pour la Journée mondiale des sols

Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
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  • Médine renforce ses efforts de conservation des sols face à la salinisation et au changement climatique grâce à des programmes durables et une meilleure gestion des ressources
  • La Journée mondiale des sols rappelle l’importance de protéger le patrimoine agricole et de soutenir les objectifs environnementaux de la Vision 2030

MÉDINE : Médine s’est jointe au monde pour célébrer la Journée mondiale des sols le 5 décembre, mettant en lumière l’importance de la conservation des sols pour la sécurité alimentaire et les écosystèmes, selon l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La journée revêt une importance particulière à Médine en raison de sa riche histoire agricole, de la diversité de ses sols — allant de l’argile au sable en passant par les formations volcaniques Harrat — et de son lien historique avec la production de dattes.

Le sol de la région fait face à plusieurs défis, notamment la salinisation due à un déséquilibre de l’irrigation et au changement climatique, ajoute la SPA.

Les autorités y répondent par des programmes de protection des sols, l’amélioration des techniques d’irrigation et la promotion de pratiques agricoles durables.

Le sol joue un rôle essentiel dans la purification de l’eau, agissant comme un filtre naturel. Avec l’arrivée de l’hiver, c’est une période opportune pour préparer les sols en vue du printemps, étendre les cultures et favoriser les récoltes, rapporte la SPA.

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture à Médine met en œuvre des initiatives visant à améliorer l’efficacité des ressources, renforcer la sensibilisation des agriculteurs et lutter contre la désertification. Les agriculteurs contribuent également en utilisant des fertilisants organiques et en recyclant les déchets agricoles.

La Journée mondiale des sols souligne la nécessité d’une collaboration entre les organismes gouvernementaux, les agriculteurs et les parties prenantes pour assurer la durabilité des sols, préserver le patrimoine agricole et soutenir les objectifs de développement durable de la Vision 2030.

Approuvée par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture en 2013, la Journée mondiale des sols vise à sensibiliser au rôle crucial des sols dans la santé des écosystèmes et le bien-être humain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le rappeur français Jul, toujours champion du streaming en 2025, sort un double album

Jul, photo X, compte du rappeur.
Jul, photo X, compte du rappeur.
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  • Personnalité réservée fuyant la lumière, ce qui se surnomme "L'Ovni" est pourtant un phénomène capable de battre le record de fréquentation au Stade de France avec 97.816 spectateurs réunis en avril
  • Il retrouvera l'enceinte parisienne en mai 2026

PARIS: Numéro 1 des artistes les plus streamés dans l'Hexagone en 2025, le rappeur français Jul, originaire de Marseille (sud-est), sort vendredi "TP sur TP", un double album enregistré à Paris contenant des duos éclectiques, de Naza au groupe corse I Muvrini.

"Je fais tout à l'instinct, tout sur l'esprit du moment", confie Jul dans le documentaire qui accompagne cette sortie, disponible sur YouTube.

Le film plonge dans les coulisses de la création du disque lors de sessions d'enregistrement nocturnes dans un studio parisien, où il dit être venu chercher "une autre inspiration".

"J'ai toujours fait des bons albums avec la grisaille", sourit "le J", loin de Marseille, la ville dont il est devenu un emblème jusqu'à être, à l'arrivée de la flamme olympique sur le Vieux-Port en provenance de Grèce, l'un des premiers porteurs français des Jeux de Paris en 2024.

En une quinzaine de jours, cet artiste prolifique - une trentaine d'albums, au moins deux nouveautés par an depuis 2014 -, a bâti un double opus de 32 morceaux, via son label indépendant D'or et de platine.

"J'essaie d'innover, j'essaie de faire ce que j'aime", lâche le rappeur de 35 ans.

Le titre de l'album, "TP sur TP", s'inscrit dans son univers: "TP" signifie "temps plein", en référence au volume horaire des dealers et autres petites mains d'un trafic qui gangrène la cité phocéenne.

A ses yeux, sa musique n'évoque "que de la réalité", des instants de vie "que ce soit dans la trahison, que ce soit dans les joies, les peines". Comme des photos qui défilent sur un téléphone, "mes sons, c'est mes souvenirs à moi", compare-t-il dans le documentaire.

Parmi les duos figurent son ami Naza, la star américaine des années 2000 Akon ("Lonely") ou encore le trublion catalan du rap Morad.

Jul rend aussi hommage à ses racines familiales corses, avec "A chacun sa victoire", titre où il conte l'espoir aux côtés du célèbre groupe I Muvrini, et dans une autre chanson avec Marcu Antone Fantoni.

Personnalité réservée fuyant la lumière, ce qui se surnomme "L'Ovni" est pourtant un phénomène capable de battre le record de fréquentation au Stade de France avec 97.816 spectateurs réunis en avril. Il retrouvera l'enceinte parisienne en mai 2026.

En parallèle, son règne sur le classement des artistes les plus écoutés en streaming en France se poursuit: en 2025, il reste numéro 1 pour la cinquième année consécutive sur Spotify et la sixième année d'affilée sur Deezer, selon les données de ces plateformes publiées cette semaine.


A Notre-Dame de Paris, plus de 11 millions de visiteurs un an après la réouv

Une foule se rassemble devant la cathédrale Notre-Dame illuminée lors d'une cérémonie marquant la réouverture de cet édifice emblématique, dans le centre de Paris, le 7 décembre 2024. (AFP)
Une foule se rassemble devant la cathédrale Notre-Dame illuminée lors d'une cérémonie marquant la réouverture de cet édifice emblématique, dans le centre de Paris, le 7 décembre 2024. (AFP)
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  • Un an après sa réouverture, Notre-Dame de Paris a accueilli plus de 11 millions de visiteurs, dépassant largement sa fréquentation d’avant l’incendie
  • De nouveaux travaux extérieurs sont prévus au-delà de 2030, poussant l’établissement public à lancer un nouvel appel aux dons

PARIS: Un an après sa réouverture, Notre-Dame de Paris a accueilli plus de 11 millions de personnes, qui se pressent pour admirer la pierre blonde et le mobilier épuré de l'édifice victime d'un incendie géant en 2019.

Le 7 décembre 2024, la cathédrale était rouverte après plus de cinq ans de travaux, en présence de chefs d’État dont Emmanuel Macron et Donald Trump, lors d'une cérémonie retransmise en mondovision.

Un an plus tard, "la cathédrale a accueilli plus de 11 millions de visiteurs venus du monde entier", soulignent ses responsables.

Maria Vega, Colombienne de 22 ans, n'envisageait pas un voyage à Paris sans passer par Notre-Dame. "C'est particulièrement important pour moi qui me suis récemment réengagée dans l'Eglise", explique la jeune femme qui s'émerveille d'une restauration "très précise": "La beauté et la simplicité sont frappantes."

Dany Tavernier, 55 ans, venue de Seine-et-Marne avec sa famille, visite pour la première fois la cathédrale restaurée: "C'est magnifique, on voudrait en voir plus, comme la +forêt+ de la charpente", dit-elle à la sortie de l'édifice.

La cathédrale a dépassé ses niveaux de fréquentation (estimés autour de 8 à 9 millions d'entrées) d'avant l'incendie du 15 avril 2019, qui avait ravagé la toiture et la charpente de ce chef d'œuvre de l'art gothique du XIIe siècle.

Un chantier titanesque, financé grâce à 843 millions d'euros de dons, a été nécessaire pour restaurer la cathédrale qui ne désemplit pas depuis sa réouverture.

Les files s'étirent toujours sur le parvis, surtout le week-end, mais "aujourd'hui, la queue est tout à fait satisfaisante", assure-t-on à la cathédrale.

Les visiteurs individuels peuvent entrer avec ou sans réservation, et toujours gratuitement, malgré l'idée d'une contribution de 5 euros avancée par la ministre de la Culture Rachida Dati. Une suggestion rejetée par le diocèse de Paris, au nom de la mission d'accueil inconditionnel de l’Église.

- Dons -

Face à l'afflux de visiteurs, on affiche toutefois à Notre-Dame une volonté de "réguler" les entrées, particulièrement pendant les offices, en fonction du nombre de visiteurs déjà présents. "Il est important de bien accueillir, que ce soit agréable pour tous de venir, pour prier et visiter, dans un environnement paisible", ajoute-t-on.

"Quand vous êtes à l'intérieur, vous pouvez vraiment prier, je viens de le faire pendant vingt minutes, vous n'entendez pas les gens autour", assure Melissa Catapang, 39 ans, venue de Dubaï, qui loue "la solennité" de l'endroit.

Car la cathédrale se veut aussi "pleinement lieu de prière" avec plus de 1.600 célébrations organisées cette année, et un véritable essor des pèlerinages: plus de 650, dont un tiers venus de l’étranger.

Il s'agit là d'un phénomène relativement nouveau, des pèlerins venant pour la Vierge, d'autres pour la couronne d'épines - une relique acquise par Saint Louis en 1238 -, d'autres encore mus par "l'espérance, le renouveau, la résilience".

La cathédrale compte poursuivre cette dynamique spirituelle et culturelle.

Jusqu'au 2 février, une crèche provençale d'une cinquantaine de santons est installée.

La couronne d'épines est désormais présentée en ostension tous les vendredis de 15H00 à 18H30 - alors qu'elle n'était jusqu'ici vénérée que le premier vendredi de chaque mois.

Les vitraux contemporains de l'artiste Claire Tabouret seront installés fin 2026 pour remplacer six des sept baies du bas-côté sud de l'architecte Eugène Viollet-le-Duc. Mais dès mercredi, des maquettes grandeur nature seront exposées au Grand Palais.

Et s'il reste 140 millions d'euros sur les dons collectés, "il manque encore au moins l'équivalent" pour terminer la restauration d'un édifice qui n'était pas en bon état avant l'incendie, souligne l"établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris, maître d'ouvrage de la restauration, qui lance un appel aux dons.

Des travaux sur des parties extérieures "ont été engagés en 2025 et devront être programmés jusqu’au-delà de 2030", ajoute-t-on: après la restauration déjà lancée du chevet, il faudra se pencher sur la sacristie, les trois grandes roses de la cathédrale, les façades nord et sud du transept, le presbytère...

La Fondation Notre Dame espère elle lever 6 millions d'euros.