L'argent coule à flots pour Pfizer grâce à son sérum contre le Covid

Les ventes pourraient encore croître car Pfizer/BioNTech préconise une troisième dose de son vaccin pour le rendre plus efficace. (Photo, AFP)
Les ventes pourraient encore croître car Pfizer/BioNTech préconise une troisième dose de son vaccin pour le rendre plus efficace. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 29 juillet 2021

L'argent coule à flots pour Pfizer grâce à son sérum contre le Covid

  • Grâce aux campagnes de vaccination qui se mettent en place un peu partout dans le monde, le groupe multiplie les contrats, pour 2,1 milliards de doses au total
  • L'un des derniers en date est la commande vendredi de 200 millions de doses supplémentaires par les Etats-Unis, portant leurs achats pour le marché intérieur américain à 500 millions

NEW YORK : Plus les mois passent, plus les compteurs de ventes s'affolent pour Pfizer. Le laboratoire prévoit d'écouler cette année pour 33,5 milliards de dollars de vaccins contre le Covid-19 développés en partenariat avec l'allemand BioNTech.

C'est bien plus que les 26 milliards de dollars sur lesquels le groupe avait dit tabler en mai, et encore plus que les 15 milliards de dollars estimés en février.

A titre de comparaison, le laboratoire Moderna, qui a lui aussi développé un vaccin contre le coronavirus, tablait en mai sur des ventes annuelles de 19,2 milliards de dollars.

Le groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson anticipe quant à lui 2,5 milliards de dollars de revenus issus de son sérum cette année.

Outre le succès éclatant de l'alliance entre Pfizer et BioNTech, le laboratoire ne vend à prix coûtant qu'aux pays pauvres, alors que ses concurrents Johnson & Johnson comme AstraZeneca se sont engagés à le faire pour tous leurs clients le temps de la pandémie. 

"La rapidité et l'efficacité de nos efforts avec BioNTech pour aider à vacciner le monde contre le Covid-19 est sans précédent, avec désormais plus d'un milliard de doses délivrées à l'échelle de la planète", a réagi mercredi le PDG du groupe, Albert Bourla, cité dans le communiqué de résultats financiers du deuxième trimestre.

Grâce aux campagnes de vaccination qui se mettent en place un peu partout dans le monde, le groupe multiplie les contrats, pour 2,1 milliards de doses au total.

L'un des derniers en date est la commande vendredi de 200 millions de doses supplémentaires par les Etats-Unis, portant leurs achats pour le marché intérieur américain à 500 millions.

Les ventes pourraient encore croître car Pfizer/BioNTech préconise une troisième dose de son vaccin pour le rendre plus efficace, au moment où le variant Delta provoque des flambées épidémiques en Asie et en Afrique et fait remonter le nombre de cas en Europe et aux Etats-Unis.

Ce variant, apparu initialement en Inde, est le plus contagieux répertorié depuis l'apparition de la pandémie qui a fait plus de 4,17 millions de morts selon un bilan établi mercredi.

Troisième dose? 

"De nouvelles études montrent qu'une troisième dose a des effets neutralisants contre le variant Delta plus de cinq fois plus élevés chez les jeunes et plus de onze fois chez les personnes plus âgées", affirme l'entreprise.

L'alliance affirme qu'elle pourrait demander une autorisation de mise sur le marché en urgence d'ici au mois d'août, bien que jusqu'ici l'administration d'une troisième dose a fait débat parmi les autorités sanitaires.

Pfizer et BioNTech, qui prenaient respectivement 2,14% et 3,50% à Wall Street, prévoient de produire 3 milliards de doses sur l'ensemble de 2021. La capacité de production de 2022 est de 4 milliards de doses et "de nombreux pays" négocient pour se fournir, a indiqué Pfizer au cours d'une conférence téléphonique.

Les deux laboratoires pourraient également demander une autorisation d'urgence du vaccin pour les enfants de 5 à 11 ans d'ici la fin septembre, si celle-ci s'avère "nécessaire" et si les données issues des essais sont disponibles d'ici là. Les essais sur les enfants de 6 mois à 5 ans sont encore en cours.

Le vaccin a déjà été autorisé dès 12 ans aux Etats-Unis, au Canada et dans les 27 pays de l'UE.

Concernant un potentiel vaccin visant spécifiquement le variant Delta, Pfizer indique plancher sur des essais cliniques en août.

Sur le seul deuxième trimestre et sur l'ensemble de ses activités, Pfizer a réalisé un chiffre d'affaires de 18,9 milliards de dollars, presque le double d'un an plus tôt (+92%) et au-dessus des anticipations des analystes qui tablaient sur 18,45 milliards.

Le bénéfice net trimestriel augmente de 59% à 5,5 milliards de dollars. Rapporté par actions, la référence à Wall Street, il est de 99 cents, également au-dessus des attentes de 96 cents.

Forte de ses ventes en hausse, l'entreprise a logiquement relevé ses prévisions de chiffre d'affaires et de bénéfices annuels.

Il anticipe désormais pour 2021 un chiffre d'affaires compris entre 78 milliards et 80 milliards de dollars, contre 70,5 milliards à 72,5 milliards de dollars annoncés en mai, porté par ses ventes de vaccins anti-Covid qui ont déjà rapporté 11,3 milliards au premier semestre.

Le bénéfice par action pourrait de son côté croître de 3,95 dollars à 4,05 dollars, contre 3,55 dollars à 3,65 dollars initialement prévus.

Pfizer a versé 4,4 milliards de dollars de dividendes à ses actionnaires durant les six premiers mois de l'année, en hausse de 3% sur un an.


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.


Delta Airlines renforce son partenariat avec l’Arabie saoudite avant le lancement de sa ligne vers Riyad

Ed Bastian, PDG de Delta Airlines, s'adresse à Asharq Bloomberg en marge du forum Future Investment Initiative à Riyad. (Capture d'écran)
Ed Bastian, PDG de Delta Airlines, s'adresse à Asharq Bloomberg en marge du forum Future Investment Initiative à Riyad. (Capture d'écran)
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  • Cette collaboration intervient alors que Delta s’apprête à inaugurer en octobre prochain son tout premier vol direct entre son hub d’Atlanta et Riyad
  • Le PDG Ed Bastian a expliqué que la priorité initiale serait de capitaliser sur les opportunités d’investissement croissantes du Royaume pour attirer les voyageurs d’affaires

RIYAD : Delta Airlines a conclu un nouveau partenariat avec le ministère saoudien du Tourisme visant à stimuler la demande touristique et à renforcer la notoriété du Royaume sur le marché américain, a confirmé le directeur général de la compagnie.

Cette collaboration précède le lancement du premier vol direct de Delta entre Atlanta et Riyad en octobre prochain, marquant une étape clé dans l’expansion de son réseau au Moyen-Orient.

S’exprimant en marge du Future Investment Initiative Forum à Riyad, Ed Bastian a souligné que l’objectif initial est de tirer parti des opportunités d’investissement croissantes du Royaume afin d’attirer une clientèle d’affaires.

À plus long terme, Delta souhaite également séduire une nouvelle génération de touristes américains, intéressés par les destinations émergentes d’Arabie saoudite, telles que le projet de la mer Rouge et le quartier historique de Diriyah.

« Le Royaume est devenu une destination attractive pour une nouvelle génération de voyageurs », a affirmé Bastian, évoquant un changement de perception chez les visiteurs occidentaux à l’égard de l’Arabie saoudite comme destination touristique.

Pour renforcer son engagement régional, le dirigeant a révélé la signature d’un protocole d’accord avec Riyadh Air, posant les bases d’une coopération dans les domaines du partage de codes et de la coordination des destinations.

Ce partenariat devrait évoluer avec le temps, s’étendant à des projets communs en matière d’exploitation, de maintenance et de technologie, illustrant un resserrement des liens entre les secteurs aéronautiques américain et saoudien.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


FII9 : le PIF dépasse les 250 milliards de dollars d’accords conclus depuis son lancement

Yasir Al-Rumayyan addressing FII9.
Yasir Al-Rumayyan addressing FII9.
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  • Plus de 250 milliards de dollars d’accords signés via la FII en moins de dix ans, le PIF dépassant 1 150 milliards $ d’actifs ; la FII9 vise à renforcer l’impact global de la plateforme
  • Al-Rumayyan appelle à une refonte du modèle économique mondial, soulignant que la véritable richesse réside dans la prospérité humaine, pas seulement dans les chiffres

RIYAD : Plus de 250 milliards de dollars d’accords ont été signés via la plateforme du Future Investment Initiative (FII) depuis sa création il y a moins de dix ans, selon Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Public Investment Fund (PIF) et président de l’Institut FII.

En ouvrant la neuvième édition de la conférence à Riyad, il a affirmé que cette rencontre vise à renforcer l’impact mondial de l’initiative.

Al-Rumayyan a décrit la FII comme le plus grand forum mondial réunissant dirigeants, décideurs et investisseurs pour influencer la trajectoire de l’économie mondiale, rapporte Al Arabiya.

Il a souligné que les participants, issus des secteurs public et privé, représentent collectivement un capital et une responsabilité considérables, ainsi que de vastes opportunités pour façonner les résultats économiques.

Le gouverneur a appelé les participants à agir avec responsabilité et à saisir les opportunités qui se présentent.

Au cours de l’année écoulée, a-t-il noté, les ambitions des investisseurs et des entreprises ont évolué face aux changements économiques et technologiques rapides.

Il a estimé que les modèles économiques traditionnels ne suffisent plus et a appelé gouvernements et entreprises à devenir de véritables partenaires pour promouvoir un nouveau modèle de coopération internationale et de prospérité mondiale.

Le PIF constitue une pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, moteur de la diversification et de la croissance durable au-delà du secteur pétrolier.

En tant que l’un des plus grands fonds souverains au monde, le PIF gère des actifs dépassant 1 150 milliards de dollars, contre environ 925 milliards un an plus tôt, selon les données officielles.

Ses investissements couvrent de multiples secteurs et régions, avec un intérêt croissant pour la technologie, les infrastructures et l’énergie verte.

Le mandat du PIF s’aligne sur l’ambition du Royaume de positionner l’Arabie saoudite comme une destination mondiale de premier plan pour les investissements, soutenue par des mégaprojets et des partenariats internationaux destinés à accélérer la croissance du PIB non pétrolier.

Al-Rumayyan a déclaré que la FII est devenue le lieu de référence où dirigeants et investisseurs débattent des défis et opportunités partagés.

Il a mis en évidence un écart croissant entre l’optimisme des individus quant à leur avenir personnel et leur pessimisme face à la situation mondiale, ajoutant que la technologie pourrait combler ce fossé si elle est déployée de manière inclusive.

Il a toutefois averti que l’intelligence artificielle risque d’accentuer les inégalités éducatives si elle n’est pas régulée de façon équitable et responsable.

Il a identifié l’inégalité comme un frein majeur au progrès humain, citant des prévisions selon lesquelles environ 10 % de la population mondiale pourrait vivre dans une pauvreté extrême d’ici 2025.

Néanmoins, il s’est dit confiant que les dirigeants réunis à la FII peuvent transformer les défis actuels en opportunités bénéfiques pour la société.

Abordant la Vision 2030, Al-Rumayyan a affirmé que le programme a fixé une nouvelle référence mondiale en matière de transformation économique.

Il a noté que les investissements directs étrangers dans le Royaume ont augmenté de 24 % pour atteindre 31,7 milliards de dollars, soulignant que l’Arabie saoudite s’impose désormais comme une destination mondiale majeure, soutenue par ses mégaprojets et ses préparatifs pour accueillir l’Expo 2030 et la Coupe du Monde de la FIFA 2034.

Enfin, il a rappelé que la véritable richesse se mesure au bien-être des populations plutôt qu’aux chiffres, et a invité les participants à utiliser les trois jours du forum pour forger des partenariats transfrontaliers capables de débloquer des opportunités transformatrices au service de l’humanité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com