Une startup égyptienne transforme des conteneurs de transport maritime en cliniques COVID-19

Deux milléniaux du Caire ont introduit l'architecture de conteneurs maritimes en Égypte, convertissant des carcasses métalliques de 20 pieds de long en restaurants éphémères ou en bureaux d'entreprise. (Photo Fournie)
Deux milléniaux du Caire ont introduit l'architecture de conteneurs maritimes en Égypte, convertissant des carcasses métalliques de 20 pieds de long en restaurants éphémères ou en bureaux d'entreprise. (Photo Fournie)
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Publié le Lundi 07 septembre 2020

Une startup égyptienne transforme des conteneurs de transport maritime en cliniques COVID-19

  • Qubix se spécialise dans la conversion de conteneurs de transport maritime en les transformant en restaurants éphémères ou en bureaux d'entreprise
  • Les carcasses métalliques peuvent être rapidement utilisées en tant que centres médicaux dans des zones urbaines et rurales à la demande

LE CAIRE: Deux milléniaux du Caire ont introduit l'architecture de conteneurs maritimes en Égypte, convertissant des carcasses métalliques de 20 pieds de long en restaurants éphémères ou en bureaux d'entreprise.

Les deux hommes ont maintenant mis leurs talents au profit de la création d’un centre médical portable qui peut être transporté n'importe où et utilisé rapidement dans des zones urbaines et rurales où l'accès aux services de santé conventionnels est difficile et les médecins sont rares.

« Q-MED est un espace « clé en main » entièrement meublé, déjà emballé et mis en place avec l’équipement médical nécessaire pour fournir tout service médical, de la dentisterie à la médecine générale », a déclaré Youssef Farag, 28 ans, co-fondateur de Qubix au Caire.

La pandémie du coronavirus étant loin d'être terminée, Q-MED pourrait s'avérer être une bouée de sauvetage, a-t-il dit.

« Les patients auront accès à des soins de santé professionnels de haute qualité fournis par des prestataires de soins de santé qui en profitent pour se plonger dans des marchés et des données démographiques nouveaux et mal desservis, pour un investissement initial relativement faible de leur part », a déclaré Farag, qui est également le chef de l'exploitation de Qubix.

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L’extension des services médicaux de l’Égypte est d’une importance vitale: le pays trainait à la 63e place du classement mondial de l’Organisation mondiale de la santé, malgré des progrès considérables dans la réduction de la mortalité infantile et l’augmentation des dépenses de santé de l’État.

Qubix est en négociations avec des établissements de santé et des fournisseurs d'équipements médicaux pour déployer des installations Q-MED en Égypte.

Farag et le co-fondateur de Qubix Karim Rafla, 27 ans, sont meilleurs amis depuis leur enfance. Après avoir obtenu leur diplôme universitaire, le duo a travaillé dans leurs entreprises familiales respectives avant de décider de lancer sa propre entreprise en 2016.

S'inspirant des bâtiments de conteneurs maritimes que Rafla avait vus alors qu'il était étudiant à Londres, les deux hommes se sont arrangés pour que l'un des conteneurs soit expédié dans la cour de Farag. « Nous n'avions aucune formation en ingénierie à ce moment-là et n'avions absolument aucune idée de ce que nous faisions », a déclaré Farag.

Pourtant, lui et Rafla se sont avérés des apprenants rapides: en l'espace de quatre ans, l'entreprise est passée d'une idée oisive pour se transformer en une société livrant plus de 200 projets de conteneurs maritimes et employant une bonne équipe de concepteurs, d'ingénieurs, de vendeurs et de travailleurs qualifiés.

« La seule chose que Karim et moi avons toujours eu en commun, c'est que depuis notre plus jeune âge, nous avons toujours rêvé d'une liberté et d'une indépendance sans retenue», a déclaré Farag. « Nous avons toujours su que nous voulions faire quelque chose par nous-mêmes; nous étions catégoriques sur le fait que nous ne nous imaginons pas travailler des emplois de 9 à 17 heures. »

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Qubix peut construire pratiquement tous les types de bâtiments demandés par un client, mais les projets les plus demandés sont les magasins d'alimentation et de boissons, ainsi que les locaux de vente au détail et les bureaux de différentes tailles.

L’entreprise a livré des unités dans toute l'Égypte, bien que les ventes soient concentrées au Caire et dans le nord du pays. Qubix a également reçu des commandes d'Amérique du Nord et du Moyen-Orient.

Les conteneurs maritimes « nous permettent de construire mieux, plus rapidement et de manière plus économique et plus rapide que les méthodes traditionnelles», a déclaré Farag. Il pense que ces avantages feraient des unités, qui peuvent être assemblées de style modulaire, une structure idéale pour les maisons résidentielles, et offrant une solution abordable à la pénurie chronique de logements en Égypte. Selon les estimations de la Banque mondiale, le pays a besoin d'au moins 3 millions de logements abordables supplémentaires.

« Nous permettons à notre imagination de conduire nos ambitions, donc notre vision de l'expansion est assez audacieuse. Nous élargissons nos gammes de produits, notre portée géographique, notre production et nos partenariats stratégiques au pays et à l'étranger  », a déclaré Farag.

« J'adore vraiment le fait que dans Qubix, la créativité et la résolution de problèmes passent en premier, puis vient le bel orchestre d'opérations conçu et aligné pour s'assurer que ces créations voient le jour et changent réellement la façon dont les gens font les choses.

« Nos solutions innovantes aident les gens à vivre mieux ou à mieux travailler, et nous voulons que la marque Qubix soit synonyme de cette identité. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

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Ce rapport est publié par Arab News en tant que partenaire du Middle East Exchange, qui a été lancé par les initiatives mondiales Mohammed bin Rashid Al Maktoum, afin de refléter la vision du Premier ministre des Émirats arabes unis et souverain de Dubaï et d'explorer la possibilité de changer le statut de la région arabe.


Israël dit avoir identifié les corps rendus dimanche par le Hamas comme ceux de trois otages

"Selon les informations fournies par la Croix-Rouge, trois cercueils de personnes décédées prises en otage ont été transférés sous leur garde et sont en route vers les troupes de Tsahal dans la bande de Gaza", indique un communiqué de l'armée israélienne. (AFP)
"Selon les informations fournies par la Croix-Rouge, trois cercueils de personnes décédées prises en otage ont été transférés sous leur garde et sont en route vers les troupes de Tsahal dans la bande de Gaza", indique un communiqué de l'armée israélienne. (AFP)
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  • "Selon les informations fournies par la Croix-Rouge, trois cercueils de personnes décédées prises en otage ont été transférés sous leur garde et sont en route vers les troupes de Tsahal dans la bande de Gaza"
  • L'armée israélienne a annoncé dimanche que le Hamas avait remis à la Croix-Rouge dans la bande de Gaza des cercueils contenant les corps de trois otages

JERUSALEM: Les autorités israéliennes ont annoncé lundi avoir identifié les dépouilles rendues par le Hamas la veille comme étant celles de trois soldats enlevés le 7 octobre 2023, ce qui porte à 20 le nombre d'otages morts rendus par le mouvement islamiste sur un total de 28 qu'il doit remettre.

"Après l’achèvement du processus d’identification par l’Institut national de médecine légale, en coopération avec la police israélienne et le rabbinat militaire", l'armée a "informé les familles des otages tombés au combat (...) que leurs proches ont été rapatriés en Israël et identifiés", a indiqué le bureau du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, dans un communiqué.

Les défunts ont été identifiés comme le capitaine américano-israélien Omer Neutra, 21 ans lors de son enlèvement, le caporal Oz Daniel, 19 ans, et le colonel Assaf Hamami, 40 ans, l'officier le plus gradé tombé aux mains du Hamas.

Selon le Forum des familles d'otages, les trois ont été tués dans des combats lors de l'attaque du Hamas sur le sol israélien du 7-Octobre qui a déclenché la guerre à Gaza,  et leurs corps ensuite enlevés dans le territoire palestinien.

Israël avait annoncé dimanche soir avoir reçu les dépouilles de trois otages remises par la Croix-Rouge, dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.

Malgré plusieurs moments de tension, une trêve fragile tient à Gaza depuis le 10 octobre, dans le cadre d'un accord négocié par les Etats-Unis, prévoyant le retour de tous les otages enlevés en Israël, vivants ou morts.

En application de l'accord de cessez-le-feu, le Hamas a libéré les derniers 20 otages vivants détenus à Gaza en échange de la libération de près de 2.000 prisonniers palestiniens, et doit encore restituer huit otages décédés.

Israël a à plusieurs reprises accusé le Hamas de ralentir le processus de restitution des corps, tandis que l'organisation islamiste affirme que la lenteur s'explique par le fait que de nombreuses dépouilles sont enfouies sous les décombres de Gaza.


A Gaza, des enfants reprennent les cours après deux ans de guerre

Malgré l'inconfort, elles ont répondu aux questions du professeur et ont copié la leçon du tableau noir dans leurs cahiers, visiblement heureuses d'être là. (AFP)
Malgré l'inconfort, elles ont répondu aux questions du professeur et ont copié la leçon du tableau noir dans leurs cahiers, visiblement heureuses d'être là. (AFP)
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  • Mettant à profit le fragile cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé cette semaine cette réouverture progressive
  • Des déplacés sont toujours hébergées dans le bâtiment, sur la façade duquel des cordes à linge sont visibles

GAZA: Des élèves de l'école Al Hassaina à Nousseirat,  dans le centre de la bande de Gaza, viennent de reprendre les cours malgré les destructions dans le territoire palestinien, où l'ONU a annoncé rouvrir progressivement des établissements, a constaté samedi l'AFPTV.

Mettant à profit le fragile cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé cette semaine cette réouverture progressive, après deux ans de guerre dévastatrice délenchée par l'attaque du Hamas en Israël du 7 octobre 2023.

Le patron de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, a déclaré sur X mardi que plus de 25.000 écoliers avaient déjà rejoint les "espaces d'apprentissage temporaires" de l'agence, tandis qu'environ 300.000 d'entre eux suivraient des cours en ligne.

Dans l'école Al Hassaina, des images de l'AFPTV ont montré dans la matinée des jeunes filles se rassemblant dans la cour en rang pour pratiquer des exercices en clamant "Vive la Palestine!"

Environ 50 filles se sont ensuite entassées dans une salle de classe, assises à terre sans bureaux, ni chaises.

Malgré l'inconfort, elles ont répondu aux questions du professeur et ont copié la leçon du tableau noir dans leurs cahiers, visiblement heureuses d'être là.

Pendant la guerre entre Israël et le Hamas, cette école, comme de nombreuses autres installations de l'UNRWA, s'était transformée en refuge pour des dizaines de familles.

Des déplacés sont toujours hébergées dans le bâtiment, sur la façade duquel des cordes à linge sont visibles.

Une autre salle de classe accueillait un nombre similaire d'adolescentes, presque toutes portant des hijabs et également assises au sol, cahiers posés sur leurs genoux.

Warda Radoune, 11 ans, a déclaré avoir hâte de reprendre sa routine d'apprentissage. "Je suis en sixième maintenant, mais j'ai perdu deux années de scolarité à cause du déplacement et de la guerre", a-t-elle confié à l'AFP.

"Nous reprenons les cours lentement jusqu'à ce que l'école soit à nouveau vidée (des déplacés), et que nous puissions continuer à apprendre comme avant", a-t-elle ajouté.

"Alors que l'UNRWA travaille à ouvrir davantage d'espaces d'apprentissage temporaires dans les abris, certains enfants sont contraints d'apprendre sur des escaliers, sans bureaux ni chaises. Trop d'écoles sont en ruines", a pointé cette semaine l'UNRWA sur X.

Le directeur régional Moyen-Orient d'Unicef, Edouard Beigbeder, avait souligné fin octobre à l'AFP que la communauté humanitaire était engagée dans une "course contre la montre" pour "remettre l'éducation au centre des priorités" à Gaza, au risque sinon d'y laisser une "génération perdue".


Israël menace d'intensifier les attaques contre le Hezbollah dans le sud du Liban

L'Agence nationale libanaise de presse a rapporté que l'armée israélienne avait touché une voiture avec un missile guidé.  L'armée a confirmé la frappe, affirmant avoir visé un membre de la Force Radwan, unité d'élite du Hezbollah. (AFP)
L'Agence nationale libanaise de presse a rapporté que l'armée israélienne avait touché une voiture avec un missile guidé. L'armée a confirmé la frappe, affirmant avoir visé un membre de la Force Radwan, unité d'élite du Hezbollah. (AFP)
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  • Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes qu'elle a présentées comme des membres d'une force d'élite du Hezbollah
  • A l'ouverture du conseil des ministres hebdomadaire dimanche, M. Netanyahu a ensuite affirmé que le Hezbollah tentait de se "réarmer"

JERUSALEM: Israël a menacé dimanche d'intensifier ses attaques au Liban contre le Hezbollah, que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a accusé de tenter de se "réarmer", exhortant Beyrouth à tenir ses engagements de le désarmer.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le mouvement pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions libanais du Hezbollah et d'occuper cinq positions frontalières dans le sud du Liban.

Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes qu'elle a présentées comme des membres d'une force d'élite du Hezbollah.

"L'engagement du gouvernement libanais à désarmer le Hezbollah et le chasser du sud du Liban doit être pleinement tenu", a d'abord déclaré dans un communiqué le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, affirmant que le groupe "joue avec le feu" et que "le président libanais traîne des pieds".

"Nous ne tolèrerons aucune menace contre les habitants du nord" d'Israël, a-t-il ajouté.

A l'ouverture du conseil des ministres hebdomadaire dimanche, M. Netanyahu a ensuite affirmé que le Hezbollah tentait de se "réarmer".

"Nous attendons du gouvernement libanais qu'il fasse ce qu'il s'est engagé à faire, c'est-à-dire désarmer le Hezbollah, mais il est clair que nous exercerons notre droit à l'autodéfense comme convenu dans les termes du cessez-le-feu", a-t-il averti.

"Nous ne permettrons pas au Liban de redevenir un nouveau front contre nous et nous agirons comme il faudra".

Des milliers d'Israéliens vivant près de la frontière nord avaient dû évacuer leurs domiciles pendant des mois, après l'ouverture par le Hezbollah d'un front contre Israël à la suite de la guerre déclenchée à Gaza en octobre 2023.

Les tirs de roquette du mouvement chiite avaient provoqué un conflit de plus d'un an, culminant par deux mois de guerre ouverte avant la conclusion d'un cessez-le-feu fin 2024.

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth, mais il demeure financièrement résilient et armé.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent, invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.

Raid meurtrier et nouvelle frappe 

L'armée israélienne a intensifié ses attaques contre des cibles du Hezbollah ces derniers jours.

Jeudi, elle a mené un raid meurtrier dans le sud du Liban, poussant le président libanais, Joseph Aoun, à ordonner à l'armée de faire face à de telles incursions.

M. Aoun avait appelé à des négociations avec Israël à la mi-octobre, après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu à Gaza, parrainé par le président américain Donald Trump.

Il a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de dialogue en intensifiant ses attaques, avant qu'une nouvelle frappe israélienne ne tue quatre personnes samedi dans le sud du pays, dans le district de Nabatiyeh.

L'Agence nationale libanaise de presse a rapporté que l'armée israélienne avait touché une voiture avec un missile guidé.

L'armée a confirmé la frappe, affirmant avoir visé un membre de la Force Radwan, unité d'élite du Hezbollah.

"Le terroriste était impliqué dans le transfert d'armes et dans les tentatives de reconstitution des infrastructures terroristes du Hezbollah dans le sud du Liban", a-t-elle indiqué, précisant que trois autres membres du groupe avaient été tués.

"Les activités de ces terroristes constituaient une menace pour l'Etat d'Israël et ses civils, ainsi qu'une violation des accords entre Israël et le Liban", a ajouté l'armée.

La veille, elle avait annoncé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement.

A Nabatiyeh, des centaines de personnes se sont rassemblées dimanche pour rendre hommage aux cinq membres du Hezbollah tués, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les participants lançaient des pétales de fleurs sur les cercueils, recouverts du drapeau du Hezbollah, en scandant: "Mort à Israël, mort à l'Amérique".

"Voici le prix que le Sud (du Liban) paie chaque jour", a déclaré à l'AFP Rana Hamed, la mère de l'un des cinq hommes tués. "Nous savons qu'Israël est notre ennemi depuis des décennies."

L'émissaire américain, Tom Barrack, a exhorté samedi le Liban à engager des pourparlers directs avec Israël, affirmant que si Beyrouth franchissait le pas, les Etats-Unis pourraient faire "pression sur Israël pour qu'il se montre raisonnable".