Le Sud de la France renforce son dispositif contre une nouvelle vague de la Covid

Des personnes portant des masques de protection passent devant les magasins le long de la rue Fesch dans le quartier touristique d'Ajaccio le 4 août 2021, alors que les autorités sanitaires activaient un plan d'urgence sur l'île méditerranéenne. (Photo, AFP)
Des personnes portant des masques de protection passent devant les magasins le long de la rue Fesch dans le quartier touristique d'Ajaccio le 4 août 2021, alors que les autorités sanitaires activaient un plan d'urgence sur l'île méditerranéenne. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 05 août 2021

Le Sud de la France renforce son dispositif contre une nouvelle vague de la Covid

  • En Corse, le taux d'incidence de la Covid-19 s'établit à 659 pour 100 000 habitants
  • Les jeunes sont particulièrement touchés par cette nouvelle vague avec un taux d'incidence à 1 887 sur 100 000 chez les 15 à 19 ans

AJACCIO: Fêtes interdites dans une partie de la Corse, hausse des capacités hospitalières en Provence-Alpes-Côte d'Azur et en Occitanie: en pleine saison touristique, le pourtour méditerranéen a renforcé son dispositif pour lutter contre la flambée de la Covid-19.

Ces mesures interviennent à la veille de l'avis très attendu du Conseil constitutionnel sur la loi sanitaire qui comprend l'extension controversée du "pass" sanitaire et la vaccination obligatoire pour certaines professions.

En Corse, le taux d'incidence de la Covid-19 s'établit à 659 pour 100 000 habitants, avec un pic en Haute-Corse à 836 pour 100 000, soit "quatre fois le taux d'incidence national", ont indiqué les autorités.

Les jeunes sont particulièrement touchés par cette nouvelle vague avec un taux d'incidence à 1 887 sur 100 000 chez les 15 à 19 ans en Haute-Corse et à 1 900 en Corse-du-Sud.

Conséquence de cette explosion: les mineurs seront obligés de porter le masque dans les soirées festives en extérieur et devront obligatoirement être accompagnés par un majeur dans toute l'île.

En Haute-Corse, les rassemblements de plus de dix personnes et les fêtes de village et autres feux d'artifice prévues en cette période estivale sont annulés et soumis à autorisation préfectorale en Corse-du-Sud. L'objectif est de "limiter les brassages intergénérationnels", a souligné le préfet de Haute-Corse François Ravier. 

Le port du masque sera également obligatoire pour les processions religieuses, très populaires dans cette île de quelque 340 000 habitants. Déjà imposé à Ajaccio et Porticcio, il est également étendu à Bonifacio, Porto-Vecchio, Sartène, Propriano et sur les places des villages, a précisé Pascal Lelarge, préfet de Corse-du-Sud.

Les activités dans les hôtels, cafés et restaurants (et non dans les discothèques) devront se terminer à 1H00 du matin.

Alors que la Corse accueille près de 2,5 millions de touristes en juillet-août, les préfets ont également précisé que les résidents corses représentaient "80% des contaminations", ce qui "prouve que les contrôles à l'entrée en Corse fonctionnent" et que les touristes sont plus majoritairement vaccinés.

Les arrivées sur l'île sont soumises à un pass sanitaire.

Évacuations sanitaires à l'étude

Dès mardi, le "plan blanc" a été déployé dans les hôpitaux corses afin de mobiliser les personnels de santé et d'augmenter le nombre de lits en réanimation, qui est passé de 22 à 40 pour toute l'île.

"On étudie des évacuations sanitaires", a précisé mercredi Marie-Hélène Lecenne, directrice de l'Agence régionale de santé (ARS) qui pointe "une couverture vaccinale insuffisante", la Corse ayant "les plus mauvais résultats de France métropolitaine" après avoir été la championne de la vaccination.

Le "plan blanc" a également été activé en Occitanie face à "la dégradation brutale et rapide des indicateurs", ainsi que dans la région voisine de Provence-Alpes-Côte-d'Azur ce qui permettra de proposer 100 lits supplémentaires en réanimation, précise l'ARS Paca.

En une semaine, dans cette zone qui accueille 30 millions de visiteurs chaque année de Nice aux villages du Lubéron, "les hospitalisations pour Covid ont connu une augmentation de 56%", selon l'ARS.

À Marseille mercredi, "la totalité des lits de réa" sont occupés par des patients non vaccinés ou n'ayant reçu qu'une dose, a indiqué l'Assistance publique des hôpitaux de Marseille qui précise n'avoir pas encore eu besoin de rappeler de personnels en vacances ou de faire des déprogrammations car "peu d'opérations sont programmées en août".

Dans les Alpes-de-Haute-Provence, département le moins vacciné de Paca avec seulement 46,9% de la population ayant reçu deux injections (53,9% au niveau national), le nombre d'hospitalisations a été multiplié par quatre en une semaine, passant de 5 à 20, a indiqué l'ARS.

Ailleurs en France, les Landes, département bordant le littoral atlantique, ont prolongé jusqu'à fin août l'interdiction des rassemblements de plus de 20 personnes dans les lieux ouverts au public et celle des festivals de plein air.

Dans les Antilles françaises, à la suite de la Martinique, reconfinée depuis vendredi, la Guadeloupe s'apprête à l'être de nouveau à partir de mercredi soir.

Sur le plan national, le nombre des malades hospitalisés grimpe face à une flambée du variant Delta, avec 8 134 patients Covid, dont 1 371 dans les services de réanimation. 

Le nombre de patients Covid a plus que triplé en une semaine: les hôpitaux en comptaient 2 511 mercredi dernier.

Le nombre de décès quotidiens dans les hôpitaux repart également à la hausse avec 53 morts en un jour portant le bilan total à 112 081 morts depuis le début de l'épidémie.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.