Etidal, le centre de lutte contre l'extrémisme, appelle à une «lecture correcte du texte religieux»

Le secrétaire général d'Etidal, Mansour al-Shammari et Jehangir Khan, directeur du Centre des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme (UNCCT), assistant à une conférence de presse sur les dangers de l'extrémisme mercredi à Riyad. (SPA)
Le secrétaire général d'Etidal, Mansour al-Shammari et Jehangir Khan, directeur du Centre des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme (UNCCT), assistant à une conférence de presse sur les dangers de l'extrémisme mercredi à Riyad. (SPA)
Le secrétaire général d'Etidal, Mansour al-Shammari et Jehangir Khan, directeur du Centre des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme (UNCCT), assistant à une conférence de presse sur les dangers de l'extrémisme mercredi à Riyad. (SPA)
Le secrétaire général d'Etidal, Mansour al-Shammari et Jehangir Khan, directeur du Centre des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme (UNCCT), assistant à une conférence de presse sur les dangers de l'extrémisme mercredi à Riyad. (SPA)
Le secrétaire général d'Etidal, Mansour al-Shammari et Jehangir Khan, directeur du Centre des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme (UNCCT), assistant à une conférence de presse sur les dangers de l'extrémisme mercredi à Riyad. (SPA)
Le secrétaire général d'Etidal, Mansour al-Shammari et Jehangir Khan, directeur du Centre des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme (UNCCT), assistant à une conférence de presse sur les dangers de l'extrémisme mercredi à Riyad. (SPA)
Le secrétaire général d'Etidal, Mansour al-Shammari et Jehangir Khan, directeur du Centre des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme (UNCCT), assistant à une conférence de presse sur les dangers de l'extrémisme mercredi à Riyad. (SPA)
Le secrétaire général d'Etidal, Mansour al-Shammari et Jehangir Khan, directeur du Centre des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme (UNCCT), assistant à une conférence de presse sur les dangers de l'extrémisme mercredi à Riyad. (SPA)
Le secrétaire général d'Etidal, Mansour al-Shammari et Jehangir Khan, directeur du Centre des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme (UNCCT), assistant à une conférence de presse sur les dangers de l'extrémisme mercredi à Riyad. (SPA)
Le secrétaire général d'Etidal, Mansour al-Shammari et Jehangir Khan, directeur du Centre des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme (UNCCT), assistant à une conférence de presse sur les dangers de l'extrémisme mercredi à Riyad. (SPA)
Le secrétaire général d'Etidal, Mansour al-Shammari et Jehangir Khan, directeur du Centre des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme (UNCCT), assistant à une conférence de presse sur les dangers de l'extrémisme mercredi à Riyad. (SPA)
Le secrétaire général d'Etidal, Mansour al-Shammari et Jehangir Khan, directeur du Centre des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme (UNCCT), assistant à une conférence de presse sur les dangers de l'extrémisme mercredi à Riyad. (SPA)
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Publié le Jeudi 05 août 2021

Etidal, le centre de lutte contre l'extrémisme, appelle à une «lecture correcte du texte religieux»

  • Certains groupes extrémistes «essaient de s’approprier les textes pour les interpréter à leur manière»
  • Khan a salué la coopération de l'Arabie saoudite avec la communauté internationale pour lutter contre l'extrémisme et protéger les sociétés et les générations actuelles et futures de ses dangers

RIYAD: Le texte religieux ne doit pas être «prisonnier» des interprétations des groupes extrémistes, a déclaré le secrétaire général du Centre mondial de lutte contre l'idéologie extrémiste (Etidal).

Le Dr Mansour al-Shammari a souligné que certains groupes extrémistes «essayaient de s’approprier les textes pour les interpréter à leur manière». Il a affirmé qu’il lui tardait de collaborer avec des institutions spécialisées dans le but d’établir une lecture adéquate de ces textes religieux.

Al-Shammari a fait part de ses commentaires lors d'une conférence de presse mercredi à Riyad, en présence de Jehangir Khan, directeur du Centre des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme (UNCCT).

Al-Shammari a précisé que l'Arabie saoudite n'épargnait aucun effort pour soutenir les initiatives internationales pour la lutte contre l'idéologie extrémiste et le terrorisme, estimant que ceux-ci étaient le principal ennemi du développement et de la stabilité de toute société.

Le succès des plans de développement, a-t-il ajouté, dépend de l’aptitude de chaque pays à protéger ses capacités et ses citoyens des dangers de cette idéologie.

FOCUS

Le Dr Mansour al-Shammari, secrétaire général du Centre mondial de lutte contre l'idéologie extrémiste, a déclaré que l'Arabie saoudite n'épargnait aucun effort pour soutenir les initiatives internationales pour la lutte contre l'idéologie extrémiste et le terrorisme, estimant que ceux-ci étaient le principal ennemi du développement et de la stabilité de toute société.

Il a salué les efforts de l'ONU dans la lutte contre le terrorisme, soulignant la volonté d'Etidal de partager les différentes expériences au service des objectifs et stratégies communs d'Etidal et de l'UNCCT.

«Le partenariat entre Etidal et l'UNCCT est intervenu après de nombreuses réunions et des efforts fructueux entre les deux parties», a affirmé Al-Shammari, insistant sur le fait que l'objectif était de parvenir à des projets concrets sur le terrain.

Il a précisé que les efforts d'Etidal et de l'UNCCT avaient abouti à la signature d'un protocole d'accord conjoint en avril dernier. L'un des objectifs est de travailler au renforcement des capacités internationales de prévention de l'extrémisme violent et de lutter contre l'utilisation d'Internet et des plates-formes des réseaux sociaux visant à diffuser l'idéologie extrémiste et le programme terroriste.

«Etidal s'efforce de dévoiler les méthodes des organisations extrémistes ciblant les jeunes, instruisant ces derniers sur les dangers de ces idées et réfutant les doutes que ces organisations exploitent dans leurs processus de recrutement», a-t-il déclaré.

Al-Shammari a ajouté qu'Etidal était conscient des dangers de cette façon de penser et des organisations qui emploient tous les moyens pour la diffuser, et que le centre avait développé des stratégies et des plans spécialisés pour déconstruire une telle pensée.

En outre, Etidal a lancé un certain nombre d'initiatives pour accroître l'interaction sociétale avec les objectifs du centre, notamment la modération, la réfutation, la coopération en matière de recherche, la formation universitaire et l'initiative Gather2, qui vise à sensibiliser les personnes malentendantes aux risques de l'extrémisme.

Khan a salué la coopération de l'Arabie saoudite avec la communauté internationale pour lutter contre l'extrémisme et protéger les sociétés et les générations actuelles et futures de ses dangers, mettant en lumière les efforts du Royaume pour supprimer le financement des terroristes.

Il a affirmé qu'Etidal était un pilier de la stratégie de l'ONU pour lutter contre le terrorisme, soulignant que la question du terrorisme était «compliquée» et que la communauté internationale devait être active et prête à affronter les terroristes.

«Le terrorisme ne connaît ni religion, ni patrie», a-t-il déclaré, soulignant l'importance de développer des projets antiterroristes dans le monde. Il a averti que les terroristes cherchaient à influencer les jeunes sous diverses formes, dont les jeux vidéo.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Ouverture des bureaux de vote en Égypte pour une présidentielle acquise à Sissi

Des personnes passent devant une affiche de campagne du président égyptien Abdel Fattah al-Sisi sur un marché du Caire, le 7 décembre 2023, à l'approche de l'élection présidentielle.. (Photo par Khaled Desouki AFP)
Des personnes passent devant une affiche de campagne du président égyptien Abdel Fattah al-Sisi sur un marché du Caire, le 7 décembre 2023, à l'approche de l'élection présidentielle.. (Photo par Khaled Desouki AFP)
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  • Quelque 67 millions d'électeurs sont appelés à voter dimanche, lundi et mardi de 09H00 (07H00 GMT) à 21H00 (19H00 GMT) avant les résultats officiels le 18 décembre
  • Malgré les difficultés de l'Egypte, aucune opposition sérieuse ne semble pouvoir exister sous le règne de M. Sissi, cinquième président issu des rangs de l'armée depuis 1962, qui dirige le pays d'une main de fer

LE CAIRE, Egypte :Les Egyptiens ont commencé à voter dimanche pour une présidentielle largement éclipsée par la guerre dans la bande de Gaza voisine et sans surprise, le sortant, Abdel Fattah al-Sissi, semblant assuré d'emporter un troisième mandat.

Dans le pays de 106 millions d'habitants confronté à la plus grave crise économique de son histoire, le pouvoir d'achat est la priorité, deux tiers de la population vivant en dessous ou juste au-dessus du seuil de pauvreté.

Quelque 67 millions d'électeurs sont appelés à voter dimanche, lundi et mardi de 09H00 (07H00 GMT) à 21H00 (19H00 GMT) avant les résultats officiels le 18 décembre.

Dimanche à l'ouverture, des dizaines d'électeurs de tous âges, en majorité des femmes, se pressaient devant l'école Abdeen, dans le centre historique du Caire, au milieu d'un important dispositif de sécurité, a constaté un journaliste de l'AFP.

Des affiches proclamant "Sortez et participez" s'étalent devant le bureau de vote où un DJ diffuse des chants nationalistes.

Hormis le président sortant, trois candidats globalement inconnus du grand public sont en lice: Farid Zahran, à la tête du Parti égyptien démocratique et social (gauche), Abdel-Sanad Yamama, du Wafd, parti centenaire mais désormais marginal, et Hazem Omar, du Parti populaire républicain.

Malgré les difficultés de l'Egypte, aucune opposition sérieuse ne semble pouvoir exister sous le règne de M. Sissi, cinquième président issu des rangs de l'armée depuis 1962, qui dirige le pays d'une main de fer.

Des milliers d'opposants ont été emprisonnés, et si le comité des grâces présidentielles en a libéré un millier en un an, "trois fois plus de personnes" ont été arrêtées au cours de la même période, selon des ONG.

- "Atmosphère étouffante" -

Loin de passionner les foules, la campagne présidentielle s'est déroulée en novembre dans l'ombre de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien, qui accapare l'attention des médias et de l'opinion publique.

Les talk-shows, proches des services de renseignement et fervents partisans du président Sissi, tentent désormais de lier les deux.

"Il y a deux millions (de Gazaouis) qui veulent rentrer chez nous (...), on ne peut pas rester assis à regarder, on va sortir et dire +non au transfert+" des Palestiniens, plaide ainsi le présentateur Ahmad Moussa, reprenant mot pour mot un discours de M. Sissi au début de la guerre.

Deux figures de l'opposition ont un temps essayé de se présenter mais ont rapidement été écartées. Aujourd'hui, l'un d'eux est en prison et l'autre en attente de son procès.

Le journaliste et militant Khaled Dawood dénonce "une atmosphère étouffante de suppression des libertés, un contrôle total des médias, et des services de sécurité qui empêchent l'opposition d'agir dans la rue".

"Nous ne nous faisons aucune illusion: le scrutin ne sera (...) ni crédible ni équitable", écrit-il sur Facebook. Mais il votera pour M. Zahran, afin d'"envoyer un message clair au régime": "nous voulons un changement", car "après dix ans, les conditions de vie des Egyptiens se sont détériorées et nous risquons la faillite à cause de (sa) politique".

- Douloureuses réformes -

Aux présidentielles de 2014 et 2018, l'ex-maréchal Sissi, arrivé au pouvoir en 2013 en renversant l'islamiste Mohamed Morsi, l'avait emporté avec plus de 96% des suffrages.

Il a depuis allongé la durée du mandat présidentiel de quatre à six ans et fait modifier la Constitution pour repousser la limite de deux à trois mandats présidentiels consécutifs.

Dans ce contexte, les regards se tourneront vers la participation. A la dernière présidentielle, elle avait atteint 41,5%, soit six points de moins qu'au scrutin précédent.

Nombre d'Egyptiens qui soutiennent M. Sissi estiment qu'il est l'artisan du retour au calme dans le pays après le chaos ayant suivi la "révolution" de 2011 et la chute de Hosni Moubarak après 30 ans de règne.

Dès le début de son premier mandat en 2014, M. Sissi avait promis de ramener la stabilité, y compris économique.

Un ambitieux mais douloureux programme de réformes, avec dévaluations et diminution des subventions d'Etat, a été entrepris depuis 2016.

Des mesures qui ont entraîné une flambée des prix, nourri le mécontentement de la population et vu la base populaire et même les soutiens étrangers de M. Sissi s'étioler au fil des années.

Sa gestion économique a vu la dette multipliée par trois, et les méga-projets souvent attribués à l'armée n'ont pas produit jusqu'ici les rendements promis.

Mais, note le chercheur Yezid Sayigh, "M. Sissi ne peut pas imposer de changement à l'armée, car cela pourrait lui coûter sa présidence".


Intenses combats dans le sud de Gaza, craintes pour les civils

Une photo prise à Rafah montre de la fumée s'élevant au-dessus de Khan Yunis dans le sud de la bande de Gaza lors d'une frappe israélienne tôt le 10 décembre 2023, au milieu de batailles continues entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (Photo de Said Khatib AFP)
Une photo prise à Rafah montre de la fumée s'élevant au-dessus de Khan Yunis dans le sud de la bande de Gaza lors d'une frappe israélienne tôt le 10 décembre 2023, au milieu de batailles continues entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (Photo de Said Khatib AFP)
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  • Tôt dimanche, l'aviation israélienne a mené des «raids aériens très violents» près de Khan Younès, et sur la route entre cette ville et celle de Rafah, près de la frontière avec l'Egypte, a indiqué l'administration du Hamas
  • A la frontière nord d'Israël, les échanges de tirs se sont multipliés entre l'armée israélienne et le mouvement libanais Hezbollah, allié du Hamas soutenu par l'Iran, depuis le début de la guerre

JÉRUSALEM : L'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas se livrent dimanche à de violents combats dans le sud de la bande de Gaza, où des centaines de milliers de personnes tentent désespérément de se protéger.

Tôt dimanche, l'aviation israélienne a mené des «raids aériens très violents» près de Khan Younès, et sur la route entre cette ville et celle de Rafah, près de la frontière avec l'Egypte, a indiqué l'administration du Hamas. Un journaliste de l'AFP a pu constater les frappes dans le sud de Gaza.

Quelques heures plus tard, une source proche des branches militaires du Hamas et du Jihad islamique a indiqué à l'AFP que les deux mouvements étaient impliqués dans «de violents affrontements» autour de Khan Younès.

L'armée israélienne a dit avoir «intensifié» ses opérations dans ces secteurs du sud de la bande de Gaza. «Nous devons accentuer la pression», a lancé son chef d'état-major de l'armée Herzi Halevi, faisant état d'un nombre croissant de combattants du Hamas «tués».

Au tout début de son offensive terrestre, l'armée israélienne avait demandé à la population du nord de la bande de Gaza de se rendre au sud.

Mais avec l'intensification des combats dans le sud, et après un véto américain à l'ONU sur une résolution proposant un cessez-le-feu, les craintes vont croissant pour la population civile dans la bande de Gaza et notamment dans le sud.

- «Peine de mort» -

Une grande partie des 1,9 million de Gazaouis qui ont fui les combats et les bombes se retrouvent acculés à Rafah, transformé en vaste camp de réfugiés.

Des maladies se propagent en raison de la surpopulation et des mauvaises conditions sanitaires au sein des abris de l'agence de l'ONU dédiée aux réfugiés palestiniens (UNRWA) dans le sud du territoire.

«Près d'un million d'enfants ont été déplacés de force et sont poussés de plus en plus vers le sud, dans des zones minuscules, surpeuplées, sans eau, sans nourriture et sans protection», a déclaré la directrice de l'Unicef pour le Moyen-Orient, Adele Khodr.

«Les restrictions liées à l'acheminent d'une aide vitale à travers la bande de Gaza sont une peine de mort supplémentaire pour les enfants», a-t-elle ajouté.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, le bilan des victimes dépasse 17.700 morts dans l'étroite bande de terre, pour la plupart des femmes et des enfants, depuis le début de l'offensive israélienne à Gaza qui vise à «anéantir» ce mouvement classé organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne.

Israël a lancé cette opération après l'attaque inédite perpétrée le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza sur le territoire israélien, au cours de laquelle 1.200 personnes, en majorité des civils, ont été tuées, selon les autorités. Environ 240 personnes avaient été prises en otage et emmenées à Gaza où 137 sont toujours retenues selon l'armée.

- «Nous danserons à nouveau» -

Fin novembre, 105 otages, dont 80 Israéliens, ont été relâchés dans le cadre d'un accord de trêve de sept jours, en échange de 240 prisonniers palestiniens détenus en Israël.

Samedi soir, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à Tel-Aviv pour appeler le gouvernement à négocier la libération des autres otages dont les familles sont toujours rongées par l'angoisse.

«Je préfère voir mes enfants libérés par des négociations, pas des actions militaires, car j'ai peur qu'ils soient tués par l'armée», a confié à l'AFP Yechi Yehud, père de Arbel et Dolev, une sœur et son frère.

Mia Schem, une Israélienne kidnappée lors du festival de musique Nova puis libérée dans le cadre de la trêve fin novembre, a posté sur Instagram un portrait photo, montrant un nouveau tatouage à l'avant-bras: «We will dance again 71023» («Nous danserons à nouveau, 7 octobre 2023»).

Sur les réseaux sociaux arabes, la vidéo d'un soldat israélien brisant des objets dans un petit commerce de Gaza tournait en boucle. Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a qualifié «d'inapproprié», ce comportement qui fait l'objet d'un «examen».

- «La mort nous suit» -

Après un peu plus de deux mois de guerre, des quartiers entiers de Gaza sont désormais des champs de ruines et plus de la moitié des habitations ont été détruites ou endommagées, selon l'ONU.

Des milliers de personnes ont trouvé abri à l'hôpital al-Chifa, hors service après avoir été évacué par l'armée israélienne il y a une quinzaine de jours, selon un journaliste de l'AFP. Des déplacés ont installé des centaines de tentes de fortune faites de tissu recouvert de plastique ou de nylon dans les jardins et les cours intérieures.

«Nous nous sommes réfugiés à l'hôpital al-Chifa. (...) Nous ne savons pas s'ils prendront d'assaut l'hôpital de nouveau. Qu'importe où nous allons, la mort nous suit», a raconté à l'AFP Suheil Abou Dalfa, 56 ans, dont la maison a été touchée par un obus et le fils de 20 ans blessé.

Le gouvernement américain a approuvé «d'urgence», sans passer par le Congrès, la vente à Israël de près de 14.000 obus de 120 mm équipant les chars de combat Merkava engagés dans l'offensive contre le Hamas à Gaza.

- Du Liban au Yémen -

Les tensions hors de Gaza font toujours planer le spectre d'un élargissement du conflit.

L'Iran, soutien clé du Hamas, a mis en garde contre «la possibilité» d'«une explosion incontrôlable» au Moyen-Orient, tandis que les rebelles Houthis du Yémen, soutenus par Téhéran, ont menacé d'attaquer tout navire dans la mer Rouge se dirigeant vers Israël si la population de la bande de Gaza ne recevait pas l'aide dont elle a besoin.

La frégate multi-missions française Languedoc a intercepté dans la nuit deux drones qui se dirigeaient vers elle depuis les côtes du Yémen, a annoncé l'état-major des armées.

A la frontière nord d'Israël, les échanges de tirs se sont multipliés entre l'armée israélienne et le mouvement libanais Hezbollah, allié du Hamas soutenu par l'Iran, depuis le début de la guerre.

Une position de maintien de la paix de l'ONU dans le sud du Liban a été touchée samedi sans faire de victimes, a déclaré la force des Nations unies, ajoutant qu'elle vérifiait l'origine des tirs.


L'Arabie saoudite se joint à la course des taxis aériens

Image de synthèse / CGI d'un concept de Vertiport développé pour la Mobilité Aérienne Urbaine par Setec et ses partenaires. (photo fournie)
Image de synthèse / CGI d'un concept de Vertiport développé pour la Mobilité Aérienne Urbaine par Setec et ses partenaires. (photo fournie)
King Salman Park, le plus grand parc urbain du monde au cœur de Riyad. Conception en ingénierie pluridisciplinaire par Setec (au sein de la coentreprise Gerber Happold Setec) pour le plan directeur du paysage et la conception détaillée du projet KSP. (photo fournie)
King Salman Park, le plus grand parc urbain du monde au cœur de Riyad. Conception en ingénierie pluridisciplinaire par Setec (au sein de la coentreprise Gerber Happold Setec) pour le plan directeur du paysage et la conception détaillée du projet KSP. (photo fournie)
La Fondation Louis Vuitton, un centre d'art contemporain situé dans le Bois de Boulogne, à Paris. Conception architecturale de Frank Gehry et conception en ingénierie pluridisciplinaire par Setec. (photo fournie)
La Fondation Louis Vuitton, un centre d'art contemporain situé dans le Bois de Boulogne, à Paris. Conception architecturale de Frank Gehry et conception en ingénierie pluridisciplinaire par Setec. (photo fournie)
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  • Le groupe d'ingénierie français Setec Group, un partenaire clé dans le transport durable
  • «Nous cherchons à apporter notre touche verte et notre expertise en ingénierie pour avoir des bâtiments et des actifs ayant un impact moindre sur l'environnement», déclare un responsable

RIYAD : Le groupe d'ingénierie et de conseil français Setec Group travaille sur la mobilité aérienne urbaine dans le Royaume d’Arabie saoudite.

Le concept en cours de développement avec les partenaires européens de la société et les fabricants vise à fournir une mobilité aérienne pour les personnes et les biens.

Avec Dubaï prévoyant de lancer son premier taxi volant d'ici 2026 et les pays envisageant ce service comme un moyen de soulager les conditions de trafic, l'Arabie saoudite se joint également à la course pour la mobilité aérienne.

Le fournisseur français de solutions d'ingénierie intégrée développe de nouvelles solutions de mobilité, notamment pour la région du Golfe, avec le développement de services de transport public et de mobilité douce (ou « soft mobility ») pour les villes intelligentes.

«C’est comme un taxi aérien. Nous avons élaboré une étude de faisabilité préliminaire pour Riyad, pour relier Riyad aux nouvelles centralités qui sont en cours de développement à proximité, à savoir Diriyah et Qiddiyah, et le service pourrait être mis en œuvre dans les années à venir, pour faciliter l'infrastructure routière et le transit rapide entre les différentes centralités», a déclaré Patrick Bteich, un associé du groupe Setec, à Arab News en français.

«La mobilité aérienne nécessite des autorisations spéciales de divers ministères, et vous devez travailler sur des corridors pour atténuer les problèmes de sécurité... De la phase pilote à la mise en œuvre, cela peut prendre quelques années en fonction de la réglementation. Mais c'est un projet qui pourrait être développé pour la Vision 2030», a ajouté Bteich.

Le développement d'AlUla au cours des dernières années a été le théâtre d'une collaboration significative entre la France et l'Arabie saoudite par le biais de l'accord intergouvernemental AfAlUla et RCU. Ces partenariats démontrent l'ambition du Royaume de faire d'AlUla une destination internationale de premier plan pour la culture et le tourisme.

Setec Group est l'une des entreprises françaises travaillant à AlUla.

La présence du cabinet d'ingénierie à AlUla est conforme à l'accord intergouvernemental, ainsi qu'à la volonté du groupe d'étendre sa présence dans les régions ouest du Royaume.

Le groupe français, qui travaille également sur le King Salman Park et le développement des lignes de métro, vise à «aider le Royaume à atteindre ses objectifs dans le cadre de la Vision 2030», a déclaré Bteich.

«Nous cherchons à nous positionner, en travaillant sur des bâtiments emblématiques en termes d'actifs, de projets de tours de grande hauteur, et nous sommes intéressés par tous les développements de métro et de train léger (LRT) qui se déroulent dans la région. À Riyad, nous avons des extensions de lignes qui vont être proposées sur le marché, notamment le LRT de Qiddiya», a-t-il ajouté.

Dans son manifeste pour la construction à faible empreinte carbone, le groupe Setec s'est engagé à offrir des alternatives à faible empreinte carbone sur ses projets.

«Nous essayons également d'apporter notre touche verte et notre expertise en ingénierie pour avoir des bâtiments et des actifs avec un impact moindre sur l'environnement. Notre devise aujourd'hui est la résilience et l'adaptation au changement climatique, ce qui est assez important dans la région sachant que les vagues de chaleur peuvent devenir plus fortes et peuvent durer plus longtemps», a-t-il ajouté.

Le cabinet d'ingénierie est axé sur l'expansion internationale, qui représente plus de 30 % de son activité.

Avec des bureaux établis en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis et en Égypte, le groupe concentre ses efforts et son développement commercial en Arabie saoudite, en ligne avec les méga-projets en cours au Royaume, avec trois bureaux à travers le pays.

«En Arabie saoudite, nous finalisons actuellement notre travail sur le King Salman Park, le design paysager avec nos partenaires Gerber Architekten (architectes allemands) et Buro Happold (ingénieurs anglais), et nous avons soumis le dernier lot fin octobre, et la construction est en cours et dans les délais. Le projet devrait ouvrir bientôt», a déclaré Bteich.

Setec travaille également sur la gestion de projet pour Diriyah Gate et a travaillé sur la gestion de projet au sein du consortium FAST sur 3 des 6 lignes de métro de Riyad.

«Le cœur de notre activité est lié aux transports et aux infrastructures : métros, trains, autoroutes, lignes à grande vitesse, aéroports... cela représente environ 60 % à 65 % de notre activité, et c'était l'activité principale lorsque nous avons commencé, avec des structures complexes», a-t-il ajouté.

Parmi ses projets phares, Setec a travaillé sur la section française du Tunnel sous la Manche entre la France et le Royaume-Uni.

Le groupe a également conçu le Viaduc de Millau, le plus haut pont à haubans du monde, ainsi que des bâtiments emblématiques, dont le musée de la Fondation Louis Vuitton en France, le Tribunal de Justice à Paris et le Louvre Abu Dhabi.

«Nous aidons les architectes dans la conception pour concrétiser le projet... nous avons récemment eu l'occasion de rencontrer des clients clés d'Arabie saoudite et cela va permettre de belles opportunités de collaboration», a déclaré Bteich.

Le groupe Setec comprend plus de 40 entreprises. La firme élabore des études de faisabilité conduisant à des études de conception détaillées, à des évaluations d'impact environnemental et propose des services de supervision de site client et de conseil.