JO-2024: c'est parti pour trois ans de défis pour Paris

La maire de Paris Anne Hidalgo (à droite) et le président du COJO Paris 2024 Tony Estanguet assistent à une conférence de presse sur la cérémonie de remise du drapeau de Tokyo 2020 à Paris, à Tokyo le 5 août 2021. Franck FIFE / AFP
La maire de Paris Anne Hidalgo (à droite) et le président du COJO Paris 2024 Tony Estanguet assistent à une conférence de presse sur la cérémonie de remise du drapeau de Tokyo 2020 à Paris, à Tokyo le 5 août 2021. Franck FIFE / AFP
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Publié le Vendredi 06 août 2021

JO-2024: c'est parti pour trois ans de défis pour Paris

  • Les anneaux olympiques arrivent à Paris!
  • Après des JO de Tokyo inédits sous pandémie, la capitale française va reprendre le flambeau dimanche soir pour organiser à l'été 2024 cette fête sportive planétaire avec devant elle trois ans de défis

TOKYO : Les anneaux olympiques arrivent à Paris! Après des JO de Tokyo inédits sous pandémie, la capitale française va reprendre le flambeau dimanche soir pour organiser à l'été 2024 cette fête sportive planétaire avec devant elle trois ans de défis. 

Cette fois, il sera vraiment difficile de comparer avec l'édition précédente: des Jeux de Tokyo reportés d'un an, maintenus quoi qu'il en coûte, à huis clos, et malgré l'opposition de l'opinion japonaise. 

A trois jours de la clôture, la bulle sanitaire a tenu, le Japon a sacré pas mal de champions sur son sol, et l'évènement a bel et bien eu lieu. Tokyo peut passer le relais. 

Cent ans après les Jeux de 1924 et les exploits de Johnny Weissmuller dans la piscine des Tourelles porte des Lilas, Paris recevra à nouveau. 

Pour le boss du comité d'organisation, Tony Estanguet, enthousiasme indéfectible en bandoulière, la course a déjà commencé mais "il va falloir accélérer", explique-t-il à l'AFP, après deux semaines intenses au Japon, entre observation des coulisses et discussions avec le CIO ou les skaters. 

Parmi les happy few venus assister à la cérémonie d'ouverture, le président de la République Emmanuel Macron, a assuré que la France était "à pied d'oeuvre" pour préparer l'évènement. Dimanche soir, c'est la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui recevra le drapeau de la part de la gouverneure de Tokyo. Tony Estanguet sera lui à Paris pour des festivités. 

Une fois ce relais symbolique passé, le comité d'organisation (Cojo), la société de livraison des ouvrages olympiques chargée des chantiers (Solideo) et l'Etat qui met en musique le tout, devront relever plusieurs défis: maîtriser le temps, le budget, et ne pas trahir les promesses de candidature. 

Le temps car la date des épreuves est déjà fixée (26 juillet au 11 août 2024) et le budget car les opinions publiques ne supportent plus les dérapages budgétaires souvent engendrés par de tels projets, contribuant à écorner une popularité des JO déjà un peu émoussée. 

Financé par des recettes privées (sponsors, contribution CIO et billetterie), le comité d'organisation a déjà trouvé 300 millions d'économies en 2020, en réaménageant la carte des sites et supprimant des installations temporaires. Son budget est de 3,9 milliards d'euros.  

Le Cojo est sous l'étroite surveillance de la Cour des comptes, qui lui a notamment intimé d'augmenter l'enveloppe dédiée à la cybersécurité et lui a récemment demandé de plancher sur différents scénarios de "redimensionnement du budget" pour parer à toute éventualité, comme une crise sanitaire. Car in fine l'Etat sera garant. 

Côté sponsors, plusieurs contrats ont été engrangés avant l'été, Sanofi et Décathlon, portant les recettes à quelque 600 millions sur les 1,1 milliard d'euros escomptés pour boucler le budget.  

Côté chantiers, les plus importants, le centre aquatique olympique à Saint-Denis et le village des athlètes, ont commencé. 

Fin juin, devant un parterre d'élus franciliens, Michel Cadot, délégué interministériel aux JO, chef d'orchestre de tous les acteurs, a été très clair: "On ne pourra pas accepter des retards, il nous reste un tout petit peu de marge, nous devrons être extrêmement vigilants", a-t-il lancé. "Nous ne pourrons pas traiter ces questions par des surcoûts", a-t-il appuyé, au sujet des chantiers en cours car c'est là que l'argent public est injecté.  

Après un parcours semé d'embûches, les travaux du village des médias, aussi situé en Seine-Saint-Denis, ont finalement débuté eux aussi. 

Outre un spectacle sportif hors du commun dans des sites "iconiques" (la Place de la Concorde ou le Château de Versailles), les JO ont aussi promis de laisser "un héritage" en Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France: des piscines supplémentaires, des logements, des infrastructures routières. 

Des projets qui se heurtent parfois à des contestations locales comme à Aubervilliers où une piscine qui doit servir d'entraînement vient raboter des jardins ouvriers. 

Mais Paris 2024 a aussi des ambassadeurs de poids, à l'instar de Teddy Riner: "On s'est trop battu pour aller chercher cette candidature Paris-2024. On a les Jeux et je compte bien en profiter et vivre ces Jeux pleinement et faire tout mon possible pour être présent", a lancé depuis Tokyo le quintuple médaillé olympique, qui aura 35 ans en 2024.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.