Malgré le Covid-19, la Corse vue comme "un refuge" touristique

Photo prise le 26 mai 2021 montrant le port de Porticciolo à Cagnano dans la région du Cap Corse dans la partie nord de l'île méditerranéenne française. (Pascal Pochard-Casabianca/AFP)
Photo prise le 26 mai 2021 montrant le port de Porticciolo à Cagnano dans la région du Cap Corse dans la partie nord de l'île méditerranéenne française. (Pascal Pochard-Casabianca/AFP)
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Publié le Vendredi 06 août 2021

Malgré le Covid-19, la Corse vue comme "un refuge" touristique

  • Côté compagnies maritimes, les bateaux rouges de Corsica Linea affichent "des taux de remplissage équivalents à ceux d'une saison hors Covid"
  • Le Collectionist, qui compte plus de 70 villas dans l'île, a "doublé" le nombre de locations en juillet par rapport à 2020 et 2019, avec une clientèle "nettement plus française qu'étrangère"

AJACCIO, France : Malgré la flambée des cas de Covid-19 et les restrictions, la Corse, qui accueille en moyenne 2,5 millions de touristes entre juillet et août, fait office de "refuge" avec des résultats globalement meilleurs qu'en 2019, même si la clientèle étrangère est moins présente.

Avec ses plages aux eaux cristallines et ses montagnes sauvages propices à la randonnée, cette île méditerranéenne de 340.000 habitants, voit toutefois les pratiques touristiques s'adapter, avec des visiteurs plus tentés par des gîtes ou locations de bateaux que par des hébergements collectifs en hôtels ou campings, selon des professionnels du secteur interrogés par l'AFP.

La compagnie aérienne Air Corsica, premier transporteur vers la Corse, a indiqué à l'AFP avoir "un programme de vols normal pour l'été 2021, équivalent à celui de l'été 2019 en terme de sièges offerts", soit jusqu'à 10.000 par jour.

Le week-end des 31 juillet/1er août "a été le plus chargé des deux années écoulées", avec un niveau de remplissage de 87,6% et "les prévisions de trafic demeurent bonnes" en août, "en dépit de l’incertitude de l’évolution de la pandémie", a précisé la compagnie.

Face à la hausse des cas de Covid, notamment en Haute-Corse où le taux d'incidence était quatre fois supérieur à la moyenne nationale cette semaine, diverses mesures allant du port du masque obligatoire dans des zones fréquentées jusqu'à l'interdiction des fêtes de village, des feux d'artifice ou autres bals estivaux ont été prises par les autorités.

Pour les compagnies maritimes, les bateaux rouges de Corsica Linea affichent "des taux de remplissage équivalents à ceux d'une saison hors Covid" et "des tendances très satisfaisantes", a indiqué à l'AFP Pasquine Albertini, directrice de la communication de la compagnie.

Les "no show" c'est-à-dire les passagers qui ne se présentent pas à l'embarquement, sont "très faibles, de l'ordre de 2 à 3%". "Ca veut dire que les contraintes sanitaires - pass sanitaire obligatoire pour aller sur l'île - ne sont pas un élément dissuasif et que les voyageurs les ont bien intégrées", souligne-t-elle.

La Corse, où le tourisme représente 33% du Produit intérieur brut (PIB), "se confirme comme une destination refuge", s'est-elle félicitée.

- "S'évader loin de la foule" -

Pierre Mattei, PDG de la compagnie maritime Corsica Ferries, leader sur le trafic passagers à destination de la Corse, est lui plus mitigé.

"Si on compare avec juillet 2020, on est meilleur mais ce n'est pas difficile parce que c'est la pire année qu'on n’ait jamais eue en trafic. En revanche, par rapport à 2019, on est en retrait, surtout sur les trafics étrangers parce que le passage des frontières reste assez compliqué", note-t-il, précisant qu'août devrait être similaire et que "septembre dépendra de la situation sanitaire" sachant que "tout se fait de plus en plus au dernier moment".

Côté hébergement, cet été, les locations individuelles (Gîtes de France, meublés de tourisme, chambre d'hôtes) ont "largement plus plébiscitées" que l'hébergement collectif (hôtels, camping, résidence de tourisme et village vacances), remarque l'Agence régionale du tourisme.

"On retrouve les taux de fréquentation des années 2015, 2016, 2017 qui étaient très bonnes avec un taux d'occupation de 77% en juillet (contre 57% en 2020 et 73% en 2019) et pour août, de 89% contre 82% en 2020 et 85% en 2019", a indiqué à l'AFP Dominique Chilotti, directrice pour la Corse des Gîtes de France qui comptent 1.500 hébergements dans l'île. Si la clientèle compte habituellement 15% d'étrangers - Belges, Allemands et Suisses -, cette année, ils sont "moins de 5%", note-t-elle.

Le Collectionist, qui compte plus de 70 villas dans l'île, a "doublé" le nombre de locations en juillet par rapport à 2020 et 2019, avec une clientèle "nettement plus française qu'étrangère", a précisé à l'AFP Hélène Rousset, directrice de la communication.

Pour la plateforme Click&Boat, qui propose près d'un millier de bateaux à louer en Corse, le trafic est "historique" avec des réservations en juillet "en hausse de 94% par rapport à 2019 et de 90% par rapport à 2020".

"La location de bateaux incarne la plus grande tendance voyage 2021 en répondant au fort besoin des Français de s'évader loin de la foule, dans un cadre sanitaire sécurisant", assure la compagnie.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.