Attaque au couteau dans un train à Tokyo, neuf blessés

Selon les médias, le suspect, un jeune homme âgé d'une vingtaine d'années, a été arrêté par la police après s'être rendu chez un commerçant, et avoir déclaré au gérant qu'il était l'auteur de l'attaque. (Photo, AFP)
Selon les médias, le suspect, un jeune homme âgé d'une vingtaine d'années, a été arrêté par la police après s'être rendu chez un commerçant, et avoir déclaré au gérant qu'il était l'auteur de l'attaque. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 06 août 2021

Attaque au couteau dans un train à Tokyo, neuf blessés

  • L'agression a eu lieu en soirée à bord d'un train de banlieue à Setagaya, un arrondissement de l'ouest de Tokyo
  • Le lieu où a été commise l'agression est situé à quelques kilomètres du site olympique des compétitions équestres

TOKYO: Neuf personnes ont été blessées vendredi dans une attaque au couteau à bord d'un train de banlieue à Tokyo, et un suspect a été interpellé peu après les faits après s'être enfui puis rendu, reconnaissant être l'auteur de l'agression, selon des médias locaux.

Des actes violents de ce genre sont très rares au Japon, et cette attaque survient alors que la capitale du pays est en alerte maximale, en tant que ville hôte des Jeux olympiques.

L'agression a eu lieu en soirée à bord d'un train de banlieue à Setagaya, un arrondissement de l'ouest de Tokyo. Une femme d'une vingtaine d'années a été grièvement blessée, selon la chaîne de télévision publique NHK citant les services de secours.

Le lieu où a été commise l'agression est situé à quelques kilomètres du site olympique des compétitions équestres.

La compagnie de train concernée, Odakyu Electric Railway, a annoncé sur son site internet avoir suspendu une partie de son service en raison d'une "attaque dans une rame", sans donner plus de précisions. Le train a été acheminé vers un arrêt d'urgence.

Selon les médias, le suspect, un jeune homme âgé d'une vingtaine d'années, a été arrêté par la police après s'être rendu chez un commerçant, et avoir déclaré au gérant qu'il était l'auteur de l'attaque.

Selon l'agence de presse Kyodo, l'auteur des faits avait abandonné à bord du train son arme blanche ainsi qu'un téléphone.

Sollicités, la police locale et les services de secours ont décliné tout commentaire sur cette affaire dans l'immédiat.

Les lois japonaises en matière d'armes à feu sont très strictes, mais des crimes ont été commis occasionnellement avec d'autres armes.

En 2019, un homme a tué deux personnes dont une écolière et blessé plus de dix personnes dans un déchaînement de violence qui a visé des enfants attendant un autobus.

En 2018, un homme a été arrêté dans le centre du Japon après avoir poignardé à mort une personne et blessé deux autres à bord d'un train.


Xi Jinping en visite d'Etat en Russie pour la «paix»

Dans cette photo d'archive prise le 23 octobre 2022, le président chinois Xi Jinping salue les médias lors de la présentation des membres du nouveau Comité permanent du Politburo du Parti communiste chinois, l'organe décisionnel suprême du pays, au Grand Palais du Peuple à Pékin. (Photo WANG Zhao / AFP)
Dans cette photo d'archive prise le 23 octobre 2022, le président chinois Xi Jinping salue les médias lors de la présentation des membres du nouveau Comité permanent du Politburo du Parti communiste chinois, l'organe décisionnel suprême du pays, au Grand Palais du Peuple à Pékin. (Photo WANG Zhao / AFP)
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  • Cette visite d'Etat de trois jours en Russie, un pays avec qui la Chine a d'importants liens diplomatiques et économiques, est la première du dirigeant chinois chez son voisin depuis près de quatre ans
  • «J'ai hâte de travailler avec le président Poutine pour adopter ensemble une nouvelle vision» des liens bilatéraux, écrit notamment M. Xi.

PEKIN: Xi Jinping et Vladimir Poutine ont loué lundi la solidité de leur partenariat bilatéral, quelques heures avant l'arrivée du président chinois à Moscou pour un sommet avec son homologue russe, isolé sur le plan international en raison de l'invasion de l'Ukraine.

Cette visite d'Etat de trois jours en Russie, un pays avec qui la Chine a d'importants liens diplomatiques et économiques, est la première du dirigeant chinois chez son voisin depuis près de quatre ans.

Dans un article publié dans le journal russe Rossiyskaya Gazeta, Xi Jinping a présenté sa venue comme un "voyage d'amitié, de coopération et de paix", face à des Occidentaux qui regardent la relation sino-russe avec méfiance.

"J'ai hâte de travailler avec le président Poutine pour adopter ensemble une nouvelle vision" des liens bilatéraux, écrit notamment M. Xi.

Forte d'avoir facilité la récente réconciliation diplomatique entre l'Arabie saoudite et l'Iran, la Chine se positionne en médiatrice sur la guerre Russie-Ukraine et appelle notamment à des négociations de paix entre Moscou et Kiev.

Dans un article publié lundi dans un journal chinois, Vladimir Poutine salue "la volonté de la Chine de jouer un rôle constructif dans le règlement" du conflit et estime que "les relations russo-chinoises ont atteint le point culminant de leur histoire".

La visite de Xi Jinping intervient quelques jours après l'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de l'émission d'un mandat d'arrêt contre le président russe, accusé de crime de guerre pour "déportation illégale" d'enfants ukrainiens.

Coutumier des propos au vitriol, l'ancien président russe Dmitri Medvedev, actuellement vice-président du Conseil de sécurité nationale, a déclaré que la Cour de la Haye pouvait être la cible d'une frappe avec un missile russe.

"On peut très bien imaginer une frappe de haute précision avec un missile hypersonique russe Oniks depuis un navire russe en mer du Nord contre le bâtiment du tribunal à la Haye", a-t-il écrit sur Telegram, invitant les juges de la CPI à "regarder attentivement le ciel".

Autrefois figure plutôt libérale au sein du régime russe, M. Medvedev est devenu l'un des partisans les plus acharnés de l'offensive contre l'Ukraine, multipliant les déclarations au vitriol contre Kiev et ses alliés occidentaux.


Conférence internationale à Londres pour financer la CPI sur l'Ukraine

Le procureur de la Cour pénale internationale Karim Khan (Photo, AFP).
Le procureur de la Cour pénale internationale Karim Khan (Photo, AFP).
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  • Pour mener ses investigations, la CPI a besoin de moyens financiers et techniques
  • Depuis le début de la guerre, le Royaume-Uni est le deuxième pays le plus impliqué financièrement en soutien à l'Ukraine

LONDRES: Plusieurs pays doivent annoncer lundi la mobilisation de moyens supplémentaires pour soutenir l'enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur les crimes de guerre présumés commis en Ukraine, à l'occasion d'une conférence internationale de ministres de la Justice à Londres.

La CPI, basée à La Haye, a engagé une enquête sur de possibles crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans le cadre de la guerre lancée par Moscou contre l'Ukraine le 24 février 2022, dont sont accusées les forces russes dans l'immense majorité des cas.

Vendredi, elle a émis un mandat d'arrêt contre le président russe Vladimir Poutine et la commissaire russe aux droits des enfants, Maria Lvova-Belova, pour le crime de guerre de "déportation illégale" d'enfants ukrainiens.

Pour mener ses investigations, la CPI a besoin de moyens financiers et techniques et en décembre dernier, son procureur Karim Khan, qui sera présent à la conférence de Londres, avait appelé la communauté internationale à augmenter son soutien à l'institution.

"Nous avons besoin des outils nécessaires pour faire le travail. Nous n'avons pas ces outils", avait-il déclaré.

Plus de 40 États seront représentés lundi à Londres lors de cette conférence organisée conjointement par le Royaume-Uni et les Pays-Bas, a indiqué le gouvernement britannique.

Londres a déjà annoncé un financement supplémentaire de près de 400.000 livres sterling (452.000 euros), portant son soutien total à un million de livres (1,13 million d'euros) depuis l'an dernier, pour financer le soutien psychologique des témoins et victimes de crimes ou encore le renfort d'experts britanniques auprès de la CPI.


Face à une possible inculpation de Trump, son camp dénonce des poursuites «politiques»

L'ancien président américain Donald Trump (Photo, AFP).
L'ancien président américain Donald Trump (Photo, AFP).
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  • Les poursuites sont «motivées politiquement», a jugé dimanche son ancien bras droit
  • Une telle inculpation, inédite, serait sans aucun doute explosive et pourrait impacter la campagne pour la présidentielle de 2024

WASHINGTON: Des ténors républicains ont dénoncé dimanche un acharnement "politique" à l'encontre de Donald Trump, qui pourrait devenir le premier ancien président américain à être inculpé, les démocrates s'inquiétant eux que les appels à manifester du milliardaire ne conduisent à de nouvelles violences.

La possibilité d'une inculpation de Donald Trump s'est soudainement rapprochée depuis qu'il a été invité à témoigner dans l'affaire dite "Stormy Daniels", un possible signe que l'enquête du parquet de New York arrive à son terme. Elle concerne un paiement datant de 2016, pour acheter le silence de cette actrice pornographique sur une ancienne liaison supposée.

Dimanche, l'ancien hôte de la Maison Blanche a dénoncé sur son réseau social Truth Social une "chasse aux sorcières", et s'est offusqué qu'un procureur ayant exercé "durant la plus grande vague de crimes violents de l'histoire de New York" puisse "harceler, inculper, et poursuivre en justice un ancien président des États-Unis".

La veille, le républicain, qui est de nouveau candidat pour la présidentielle de 2024, avait affirmé qu'il allait être "arrêté" mardi, et appelé ses supporteurs à "sauver l'Amérique" et à "manifester".

Dans la foulée, de nombreux républicains ont pris sa défense, au premier rang desquels le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, qui a dénoncé un "abus de pouvoir" de la part du procureur de l'État de New York pour Manhattan, Alvin Bragg.

Même l'ancien vice-président Mike Pence, qui s'est pourtant désolidarisé de Donald Trump après l'attaque du Capitole par ses partisans le 6 janvier 2021, a apporté son soutien au milliardaire.

Les poursuites sont "motivées politiquement", a jugé dimanche son ancien bras droit, qui entretient lui-même des ambitions pour 2024 et soigne donc son image auprès de la base républicaine. Il s'est dit "décontenancé" à l'idée qu'un ancien président puisse être inculpé par ce procureur en pleine "vague de criminalité à New York".

"Les Américains ont un droit constitutionnel à se rassembler pacifiquement", a-t-il ajouté.

Côté démocrate, une telle défense a été jugée irresponsable.

M. Pence place "son ambition au-dessus de l'intérêt général" en "attaquant les poursuites potentielles contre Trump et en défendant un appel à manifester", a taclé sur Twitter l'élu de la Chambre Adam Schiff, ancien membre de la commission parlementaire ayant enquêté sur l'assaut du Capitole.

Défi sécuritaire 

"Il n'y a aucune raison de manifester", a aussi estimé la sénatrice démocrate Elizabeth Warren. "Il s'agit de la justice qui fonctionne comme elle le devrait, sans crainte ou privilège pour quiconque."

La veille, l'élue démocrate Nancy Pelosi, qui présidait la Chambre des représentants le 6 janvier 2021, a, elle, qualifié les déclarations de Donald Trump de "dangereuses".

"Il sera important pour les forces de l'ordre de faire attention à ces manifestations et de faire en sorte qu'elles n'atteignent pas le niveau de violence" du 6 janvier, a déclaré le sénateur démocrate de l'Arizona, Mark Kelly, qui a répondu par l'affirmative à un journaliste lui demandant s'il était inquiet.

Selon des informations de presse, le procureur Alvin Bragg a assuré à ses équipes qu'aucune "tentative d'intimidation" ou menace ne serait "tolérée".

Plusieurs médias américains ont rapporté que les autorités locales et fédérales se préparaient à la possibilité d'une inculpation de l'ancien président, qui pourrait représenter un défi en termes de sécurité en cas de manifestations devant le tribunal, qu'il s'agisse de partisans ou d'opposants à Donald Trump.

Une telle inculpation, inédite, serait sans aucun doute explosive et pourrait impacter la campagne pour la présidentielle de 2024.

Même si, selon des journalistes américains, l'ancien locataire de la Maison Blanche redoute la perspective d'une arrestation, une inculpation pourrait aussi lui bénéficier en galvanisant sa base.

"Le procureur à New York a fait davantage pour aider Donald Trump à être élu président que n'importe quelle personne aux États-Unis aujourd'hui", a estimé samedi l'influent sénateur républicain Lindsey Graham, en qualifiant les poursuites à New York de "sélectives".

Celles-ci vont "créer beaucoup de sympathie pour l'ancien président", a abondé le gouverneur républicain du New Hampshire, Chris Sununu, qui a prédit "un cirque politique".

L'enquête judiciaire porte sur un paiement 130.000 dollars versés à l'actrice Stormy Daniels -- Stephanie Clifford de son vrai nom -- pour qu'elle taise une supposée liaison avec M. Trump. Ce versement a eu lieu en 2016, juste avant le scrutin présidentiel finalement remporté par le milliardaire.

Le parquet de New York considère qu'il s'agissait d'influencer l'élection en empêchant des informations embarrassantes d'être rendues publiques.