Une Britannique arabophone perd un procès portant sur le racisme suite à une demande de port du drapeau koweïtien

La citoyenne britannique Dana El-Farra, 22 ans, a porté plainte contre la société de sécurité Securitas après que les patrons lui ont demandé de porter le badge pendant qu’elle salue les visiteurs de la National Gallery de Londres. (Photo, Shutterstock)
La citoyenne britannique Dana El-Farra, 22 ans, a porté plainte contre la société de sécurité Securitas après que les patrons lui ont demandé de porter le badge pendant qu’elle salue les visiteurs de la National Gallery de Londres. (Photo, Shutterstock)
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Publié le Samedi 07 août 2021

Une Britannique arabophone perd un procès portant sur le racisme suite à une demande de port du drapeau koweïtien

  • Dana El-Farra a refusé de porter un badge arborant le drapeau d'un pays dont elle n'est pas citoyenne
  • Elle a également déclaré au tribunal qu'elle avait été traitée de manière moins équitable que ses collègues non arabes et soumise à des «micro-agressions raciales»

LONDRES : Une femme britannique à qui son employeur a demandé de porter un badge arborant le drapeau koweïtien, pour signaler qu'elle parle arabe, a vu sa plainte pour discrimination raciale rejetée vendredi par un tribunal du travail. 

La citoyenne britannique Dana El-Farra, 22 ans, a porté plainte contre la société de sécurité Securitas après que les patrons lui ont demandé de porter le badge pendant qu’elle salue les visiteurs de la National Gallery de Londres. Elle a dit à son employeur que ses parents sont originaires du Koweït mais qu'elle n'a que la nationalité britannique. 

Le tribunal a jugé que la demande n'était pas raciste et que les autres commentaires qui ont été faits n'ont pas créé un «environnement humiliant ou offensant pour elle». 

Securitas est engagé par la National Gallery, un musée d'art qui est une attraction touristique très populaire dans la capitale britannique, pour fournir du personnel dans le but d’effectuer des tâches telles que l'accueil des visiteurs et la sécurité. La demande de port du badge a été faite par courrier électronique. Le courrier précise que le but était «d'identifier votre langue maternelle avec le drapeau approprié», mais que cela n'était pas obligatoire, a jugé le tribunal.

El-Farra a refusé, affirmant qu'elle ne porterait que le drapeau britannique et non «un drapeau représentant un pays dont elle n'avait jamais été ressortissante », a stipulé le tribunal.

En plus de sa plainte concernant le badge, elle a révélé que ses collègues la traitaient moins bien que ses collègues européens et que des collègues seniors avaient fait des commentaires qu'elle qualifiait de «micro-agressions raciales». 

Dans un cas, elle a affirmé qu'après avoir placé ses affaires sur un banc à côté d'elle, son responsable a demandé : «Qu'est-ce que vous ouvrez ici, un marché ?» Cela, a-t-elle dit, reflétait un «stéréotype» de la culture arabe. Le tribunal a rejeté sa demande.

Dans un autre incident, un autre responsable a envoyé un e-mail à El-Farra et à un collègue algérien pour demander : «Quel est votre pays d'origine ? Elle a également estimé qu'elle était traitée de manière moins équitable que ses collègues non arabes lorsqu'elle a demandé un travail flexible.

El-Farra a commencé à travailler pour Securitas en tant qu'assistante de mobilisation des visiteurs en mars 2018. Elle a quitté son emploi en novembre 2019 et a informé l'entreprise qu'elle avait l'intention de porter ses griefs devant un tribunal du travail.

Rejetant les allégations de discrimination raciale et de harcèlement, la juge du travail Frances Spencer a déclaré : «Mme. El-Farra était sensible aux questions relatives à son origine ethnique. Ce n'est pas une critique. Elle est britannique et de telles questions peuvent, en effet, être offensantes. »

«Cependant, ces questions doivent être examinées dans le contexte du lieu de travail de Securitas, où les employés viennent du monde entier, et peuvent être considérées comme des tentatives pour apprendre à se connaître. (…)

« Nous constatons que, qu'ils soient pris individuellement ou ensemble, et dans le contexte du lieu de travail de Securitas, ces commentaires ne peuvent être considérés comme ayant porté atteinte à sa dignité, ou avoir créé un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant pour elle».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.