Afghanistan : l'Otan soutiendra «autant que possible» le gouvernement

Des passagers sortent des arrivées de l'aéroport international Hamid Karzai de Kaboul le 16 juillet 2021. (AFP
Des passagers sortent des arrivées de l'aéroport international Hamid Karzai de Kaboul le 16 juillet 2021. (AFP
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Publié le Vendredi 13 août 2021

Afghanistan : l'Otan soutiendra «autant que possible» le gouvernement

  • La réunion a été convoquée par Jens Stoltenberg après la décision des Etats-Unis d'évacuer leurs diplomates et leurs autres ressortissants d'Afghanistan
  • « L'évacuation » a été au cœur des discussions, avec les options et les adaptations militaires requises pour procéder à ces départs d'Afghanistan, a précisé l'une des sources diplomatiques

BRUXELLES: L'Otan soutiendra le gouvernement afghan "autant que possible" et "adaptera" sa présence diplomatique, a annoncé vendredi son secrétaire général, Jens Stoltenberg, à l'issue d'une réunion avec les ambassadeurs de l'Alliance à Bruxelles après la décision de Washington et de Londres d'évacuer l'Afghanistan.

Les pays de l'Alliance atlantique "sont profondément préoccupés par les niveaux élevés de violence provoqués par l'offensive des talibans, notamment (par) les attaques contre des civils, les assassinats ciblés et les informations faisant état d'autres atteintes graves aux droits de l'homme", a-t-il ajouté dans un communiqué.

"C'est le Vietnam dans tous ses aspects", a confié à l'AFP le représentant d'un Etat membre de l'Otan, faisant allusion au spectre de la chute de Saïgon en 1975. "La situation est catastrophique", a commenté un autre.

La réunion a été convoquée par Jens Stoltenberg après la décision des Etats-Unis d'évacuer leurs diplomates et leurs autres ressortissants d'Afghanistan.

"L'évacuation" a été au coeur des discussions, avec les options et les adaptations militaires requises pour procéder à ces départs d'Afghanistan, a précisé l'une des sources diplomatiques.

Mais aucune décision n'a été prise au cours de cette réunion. Les échanges sur la situation ont été "réalistes" et la communication du secrétaire général vise a éviter le sentiment d'un "sauve-qui-peut", a expliqué l'un des participants.

Le Danemark et la Norvège ferment provisoirement leurs ambassades

OSLO: Le Danemark et la Norvège ont annoncé vendredi la fermeture provisoire de leurs ambassades respectives à Kaboul et l'évacuation de tous leurs employés, tandis que la Finlande va évacuer jusqu'à 130 Afghans ayant travaillé pour elle, compte tenu des combats sur place.

"Les Danois en Afghanistan doivent immédiatement quitter le pays. La situation est très grave", a alerté Jeppe Kofod, le ministre des Affaires étrangères du royaume, au cours d'un point presse.

Mercredi, Copenhague avait proposé d'évacuer quelque 45 Afghans travaillant ou ayant travaillé pour le Danemark afin d'échapper à de possibles représailles des talibans après la fin du retrait, quasi-achevé, des forces internationales.

L'évacuation du personnel de l'ambassade norvégienne s'applique, quant à elle, "également aux Afghans employés localement et ayant de la famille proche en Norvège et qui le souhaitent", a dit son homologue norvégienne Ine Eriksen Søreide, pendant une conférence de presse.

La Finlande évacuera de son côté "jusqu'à 130 Afghans qui ont travaillé au service de la Finlande, de l'UE et de l'Otan, ainsi que leurs familles", mais maintient ouverte sa représentation en Afghanistan.

"Nous réévaluons régulièrement la situation sécuritaire", a précisé, Pekka Haavisto, le chef de la diplomatie finlandaise.

Ces annonces interviennent après que Washington a annoncé jeudi l'envoi de milliers de soldats à Kaboul pour évacuer diplomates et autres ressortissants américains face à l'avancée des talibans vers la capitale afghane. Le Royaume-Uni a rapidement emboîté le pas aux Etats-Unis.

Vendredi, l'Allemagne a annoncé réduire son personnel diplomatique à Kaboul au "minimum absolu" face à l'offensive des talibans qui se trouvent désormais aux portes de la capitale afghane.

L'Otan veut assurer la sécurité de son représentant civil à Kaboul, l'ambassadeur italien Stefano Pontecorvo, et de son équipe. Neuf Etats de l'Union européenne membres de l'Otan et la représentation de l'UE ont maintenu leurs ambassades, a-t-on appris de source européenne.

Les Etats-Unis ont annoncé jeudi l'envoi de milliers de soldats à Kaboul pour évacuer leurs diplomates et leurs autres ressortissants face à l'avancée rapide des talibans vers la capitale afghane. Londres a pour sa part prévu d'envoyer 600 militaires.

"Il s'agit également de sécuriser l'aéroport international de Kaboul", a précisé un diplomate. La Turquie a proposé de se charger de cette mission, a-t-il ajouté. La Norvège va pour sa part assurer le fonctionnement de l'hôpital central de la capitale afghane, selon la même source.

La situation en Afghanistan sera l'un des principaux sujets de la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères et de la Défense des pays de l'UE les 2 et 3 septembre en Slovénie, a-t-on précisé de source diplomatique européenne.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a menacé jeudi les talibans d'un "isolement" international s'ils s'emparaient du pouvoir "par la force" en Afghanistan, dont l'UE est le principal fournisseur d'aide humanitaire et d'aide au développement.

L'Allemagne va réduire son personnel diplomatique au minimum

BERLIN: L'Allemagne va réduire son personnel diplomatique à Kaboul au "minimum absolu" face à l'offensive des talibans qui se trouvent désormais aux portes de la capitale afghane, a déclaré son ministre des Affaires étrangères.

"Nous allons réduire dans les prochains jours notre personnel à l'ambassade allemande à Kaboul au minimum absolument nécessaire", a indiqué Heiko Maas dans une courte déclaration, après des annonces similaires en provenance de Washington et de Londres.

"L'ambassade continuera à travailler", a-t-il toutefois précisé.

Le ministre a par ailleurs annoncé l'envoi d'un équipe de soutien dans la capitale afghane afin d'aider à la mise en place de l'évacuation de ce personnel.

L'Allemagne a décidé d'avancer l'affrètement de vols charter pour rapatrier des membres du personnel de l'ambassade, ainsi que des ressortissants afghans ayant combattu aux côtés de l'armée allemande ou des traducteurs qui craignent désormais pour leur sécurité.

"J'appelle de nouveau tous les (autres) ressortissants allemands encore présents en Afghanistan à quitter maintenant le pays", a-t-il dit.

"D'éventuelles mesures supplémentaires seront discutées avec nos partenaires internationaux dans les prochains jours", a-t-il conclu.

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg devait présider dans l'après-midi de vendredi une réunion des ambassadeurs des pays de l'Alliance, ont dit plus tôt à l'AFP deux sources diplomatiques.

"L'évacuation" du pays sera au coeur des discussions, avec les options et les adaptations militaires requises pour procéder à ces départs, a précisé l'un de ces responsables.

Washington a annoncé jeudi l'envoi de milliers de soldats à Kaboul pour évacuer diplomates et autres ressortissants face à l'avancée des talibans vers la capitale afghane. Le Royaume-Uni a rapidement emboîté le pas aux Etats-Unis.

Chaque pays membre de l'Alliance a planifié l'évacuation de son personnel diplomatique et de ses ressortissants. "Il s'agit de déterminer qui fait quoi, quand, comment et quel soutien est accordé pour cela", a souligné un diplomate.

L'avancée fulgurante des talibans a modifié la donne et précipité les décisions. "Il faut un environnement favorable pour mener à bien ces opérations. Or, pour le moment, c'est la plus grande incertitude ", a-t-il averti.

Les insurgés se sont emparés de Lashkar Gah (sud), la capitale de la province du Helmand, quelques heures après avoir fait tomber Kandahar, la deuxième ville afghane, située 150 km à l'est. Ils contrôlent déjà Pul-e-Alam, à 50 km seulement au sud de Kaboul, ce qui les rapproche de la capitale afghane.

Les forces des talibans contrôlent désormais près de la moitié des capitales provinciales afghanes, toutes tombées en seulement huit jours.


Tanzanie : la présidente investie malgré les violences électorales

Lors de son investiture, elle a regretté "les actes de violence qui ont entraîné des pertes de vies humaines", reconnaissant pour la première fois des décès, sans donner de bilan. (AFP)
Lors de son investiture, elle a regretté "les actes de violence qui ont entraîné des pertes de vies humaines", reconnaissant pour la première fois des décès, sans donner de bilan. (AFP)
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  • Mme Hassan, 65 ans, avait été promue à la tête de la Tanzanie à la mort de John Magufuli en 2021
  • Saluée au début pour avoir assoupli les restrictions instaurées par son prédécesseur, elle a été accusée ensuite de réprimer ses détracteurs, notamment en amont du scrutin

NAIROBIE: Samia Suluhu Hassan a été investie lundi présidente de la Tanzanie, où l'internet reste coupé depuis les manifestations réprimées dans le sang contre son élection, l'opposition évoquant au moins 800 morts.

Mme Hassan, 65 ans, avait été promue à la tête de la Tanzanie à la mort de John Magufuli en 2021. Saluée au début pour avoir assoupli les restrictions instaurées par son prédécesseur, elle a été accusée ensuite de réprimer ses détracteurs, notamment en amont du scrutin.

"Moi, Samia Suluhu Hassan, jure que je remplirai mes fonctions de présidente de la République (...) avec diligence et un cœur sincère", a-t-elle affirmé. La cheffe de l'Etat, qui portait un voile rouge et un long vêtement noir, a également prôné dans un discours "l'unité et la solidarité".

Lors de son investiture, elle a regretté "les actes de violence qui ont entraîné des pertes de vies humaines", reconnaissant pour la première fois des décès, sans donner de bilan.

La cérémonie, qui n'était pas ouverte au public, contrairement aux précédentes, s'est tenue dans un espace ressemblant à un terrain de parade militaire de la capitale Dodoma, où quelques podiums dressés ne réussissaient pas à masquer un grand vide.

Des chanteurs et chanteuses se sont succédé, avant l'arrivée de la présidente, pour chanter les louanges de "Mama Samia", son surnom parmi ses soutiens, devant un parterre de dignitaires et de militaires. Parmi les invités étaient notamment présents les présidents de la Zambie, de la Somalie et du Burundi.

Mme Hassan a, selon la commission électorale, obtenu 97,66% des suffrages. L'élection a été qualifiée de "parodie de démocratie" par l'opposition, les deux principaux opposants ayant été soit emprisonné, soit disqualifié.

L'opposition a également dénoncé d'importantes tricheries le jour de l'élection, mais aussi sur le taux de participation de 87% selon la commission électorale.

Le scrutin a surtout été marqué par un fort niveau de violence, des manifestations anti-régime ayant été réprimées dans le sang et la Tanzanie mise sous cloche: l'internet reste coupé depuis mercredi, ce qui ralentit considérablement la sortie d'informations.

Cadavres 

De premières photos et vidéos de cadavres, parfois empilés les uns sur les autres, mais aussi d'hommes en uniforme usant de leur arme à feu, commencent à apparaître sur les réseaux sociaux.

Le service de fact-checking de l'AFP a pu vérifier que certaines d'entre elles n'avaient jamais été postées auparavant. Plusieurs éléments montrent qu'elles ont été prises en Tanzanie.

Un porte-parole du principal parti d'opposition, Chadema, a estimé vendredi qu'au moins 700 manifestants hostiles au régime ont été tués en Tanzanie en trois jours. Un chiffre estimé crédible par une source sécurité, qui a alors mentionné "des centaines de morts".

Le samedi, ce porte-parole, John Kitoka, a ensuite fait état d'au moins 800 tués.

Des informations crédibles corroborent l'idée que des centaines, et peut-être même des milliers de personnes ont été tuées lors des violences électorales, a de son côté estimé une source diplomatique interrogée par l'AFP.

D'après des "rapports préoccupants", la police utilise également le blocage d'internet pour "traquer les membres de l'opposition et les manifestants qui pourraient avoir des vidéos" de ses atrocités, a poursuivi cette source.

La Mission d'observation électorale de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), dont la Tanzanie fait partie, a pointé lundi dans un rapport préliminaire "un faible nombre d'électeurs dans tous les bureaux de vote" où ses observateurs se trouvaient, avec parfois "plus de policiers que de votants", des irrégularités et des incidents violents "au cours desquels des membres de la police ont fait usage d'armes à feu".

Les écoles restent fermées lundi et les transports publics à l'arrêt. La capitale économique Dar es Salaam et les principales villes du pays ont retrouvé un peu de calme depuis le week-end.

Dimanche, le pape Léon XIV a indiqué prier "pour la Tanzanie" et évoqué les "nombreuses victimes" des affrontements ayant éclaté après les élections.

L'élection présidentielle était couplée avec les législatives.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a réclamé vendredi une "enquête minutieuse et impartiale sur les accusations d'utilisation excessive de la force".


Islamabad assure que le cessez-le-feu avec l'Afghanistan «tient»

Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
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  • "Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu"
  • Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite

ISLAMABAD: Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères.

"Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu", a assuré Tahir Andrabi, porte-parole de ce ministère. Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite.

 


Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU condamne «l'assaut» des paramilitaires sur El-Facher

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
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  • Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher"
  • El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir"

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils".

Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher", dont les paramilitaires des Forces de soutien rapide viennent de prendre le contrôle, et condamne les "atrocités qu'auraient commises les FSR contre la population civile, y compris exécutions sommaires et détentions arbitraires".

El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir, avec des informations crédibles d'exécutions de masse" après l'entrée des paramilitaires, a dénoncé devant le Conseil de sécurité le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher.

"Nous ne pouvons pas entendre les cris, mais pendant que nous sommes assis ici, l'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité", a-t-il ajouté.

Mais "la tuerie n'est pas limitée au Darfour", a-t-il alerté, s'inquiétant notamment de la situation dans le Kordofan voisin.

"Des combats féroces au Kordofan-Nord provoquent de nouvelles vagues de déplacement et menacent la réponse humanitaire, y compris autour de la capitale El-Obeid".

Des informations font état "d'atrocités à large échelle commises par les Forces de soutien rapide à Bara, dans le Kordofan-Nord, après la récente prise de la ville", a également dénoncé Martha Ama Akyaa Pobee, sous-secrétaire générale de l'ONU chargée de l'Afrique.

"Cela inclut des représailles contre des soi-disant collaborateurs, souvent ethniquement motivées", a-t-elle déploré.

"Au moins 50 civils ont été tués ces derniers jours à Bara, à cause des combats et par des exécutions sommaires. Cela inclut l'exécution sommaire de cinq bénévoles du Croissant rouge", a-t-elle indiqué.

Le Kordofan "est probablement le prochain théâtre d'opérations militaires pour les belligérants", a-t-elle mis en garde.

"Des attaques de drones de la part des deux parties touchent de nouveaux territoires et de nouvelles cibles. Cela inclut le Nil Bleu, Khartoum, Sennar, le Kordofan-Sud et le Darfour-Ouest, ce qui laisse penser que la portée territoriale du conflit s'élargit", a ajouté la responsable onusienne.

Décrivant la situation "chaotique" à El-Facher où "personne n'est à l'abri", elle a d'autre part noté qu'il était difficile d'y estimer le nombre de victimes.

La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire actuelle, selon l'ONU.

Elle a été déclenchée en avril 2023 par une lutte de pouvoir entre deux anciens alliés: le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l'armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d'Etat de 2021, et le général Mohamed Daglo, à la tête des FSR.