Afghanistan: Boris Johnson convoque une réunion de crise et le Parlement

Le Premier ministre britannique Boris Johnson. Photo d'archives AFP
Le Premier ministre britannique Boris Johnson. Photo d'archives AFP
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Publié le Dimanche 15 août 2021

Afghanistan: Boris Johnson convoque une réunion de crise et le Parlement

  • La décision des Etats-Unis de se retirer d'Afghanistan, après 20 ans d'intervention, a entraîné les autres pays de l'Otan, dont le Royaume-Uni, à suivre. Mais Londres s'est montré ces derniers jours ouvertement critique concernant son allié américain
  • Alors que les talibans sont désormais au portes de Kaboul et semblent sur le point de prendre le pouvoir, le chef du gouvernement britannique devait présider dimanche après-midi une réunion interministérielle de crise

LONDRES : Sous pression face à l'avancée des talibans en Afghanistan, le Premier ministre britannique Boris Johnson a convoqué dimanche une nouvelle réunion gouvernementale de crise et va réunir mercredi le Parlement pour répondre à l'inquiétude croissante des députés.


La décision des Etats-Unis de se retirer d'Afghanistan, après 20 ans d'intervention, a entraîné les autres pays de l'Otan, dont le Royaume-Uni, à suivre. Mais Londres s'est montré ces derniers jours ouvertement critique concernant son allié américain.


Alors que les talibans sont désormais au portes de Kaboul et semblent sur le point de prendre le pouvoir, le chef du gouvernement britannique devait présider dimanche après-midi une réunion interministérielle de crise, dite "COBR", "pour discuter de la situation en Afghanistan", selon son porte-parole.


A l'issue d'une première réunion de crise vendredi, Boris Johnson s'était engagé à "ne pas tourner le dos à l'Afghanistan" et à travailler avec ses alliés pour s'assurer "que le gouvernement de Kaboul ne laisse pas le pays redevenir un terreau pour le terrorisme".


Il avait exclu en l'état une intervention militaire, expliquant que Londres comptait "faire pression" par la voie diplomatique.


Dimanche, son chef de la diplomatie Dominic Raab a jugé  sur Twitter "critique que la communauté internationale se montre unie pour dire aux talibans que la violence doit cesser et les droits humais doivent être protégés", semblant repousser les appels à l'action immédiate.


Face à la dégradation de la situation, le président de la commission parlementaire à la Défense Tobias Ellwood a appelé le Premier ministre à "réfléchir à deux fois" et intervenir: "Nous pouvons renverser la situation mais cela demande du courage (...). Ce n'est pas parce que les Américains ne le font pas que nous devons rester liés à ce jugement, surtout quand ils ont tort".


"Nous devons éviter cela, sinon l'histoire nous jugera très durement", a-t-il ajouté sur Times Radio.

«Base aux extrémistes»

Face à l'impatience croissante, Boris Johnson a décidé de convoquer le Parlement, actuellement suspendu pour les vacances d'été, mercredi matin, a annoncé la Chambre des Communes.


Le chef de l'opposition britannique, le travailliste Keir Starmer, avait demandé un rappel des députés pour que le gouvernement explique "comment il compte travailler avec ses alliés pour éviter une crise humanitaire et un retour à l'époque où l'Afghanistan servait de base aux extrémistes".


"Le gouvernement reste silencieux alors que l'Afghanistan s'effondre, ce qui va clairement avoir des conséquences pour nous au Royaume-Uni", avait-t-il dénoncé, jugeant que la priorité devait être l'évacuation de "tout le personnel britannique".


La progression des talibans a conduit Londres à annoncer jeudi soir l'envoi dans les jours qui viennent d'environ 600 militaires pour évacuer les ressortissants britanniques du pays.


Alors que le Sunday Times affirmait que le Royaume-Uni préparait l'évacuation de son ambassadeur Laurie Bristow et ne comptait pas maintenir de présence diplomatique, le ministère des Affaires étrangères a précisé que le haut diplomate "reste à Kaboul" en l'état . Du personnel britannique "continue à travailler pour porter assistance" aux Britanniques et au personnel afghan, a-t-il précisé dans un communiqué.


Dans une rare critique de l'allié américain, le ministre britannique de la Défense Ben Wallace a estimé vendredi que la décision de retirer les troupes n'intervenait pas au "bon moment", "car Al-Qaïda reviendra probablement".  


Le ministre britannique a en particulier critiqué l'accord de retrait initial signé à Doha en février 2020 entre l'ex-président américain Donald Trump et les talibans, estimant qu'il s'agissait d'une "erreur, dont nous allons probablement tous payer les conséquences".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.