En Algérie, la réforme constitutionnelle répond aux revendications du Hirak

Des manifestants pro-Hirak lors d'une démonstration à Paris. (François GUILLOT/AFP)
Des manifestants pro-Hirak lors d'une démonstration à Paris. (François GUILLOT/AFP)
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Publié le Lundi 07 septembre 2020

En Algérie, la réforme constitutionnelle répond aux revendications du Hirak

  • « Le projet s'inscrit en droite ligne avec les exigences de l'édification de l'Etat moderne », a affirmé le président Abdelmadjid Tebboune
  • Le gouvernement insiste sur « un changement radical du mode de gouvernance » à venir avec cette réforme, mais aussi sur « la prévention et la lutte contre la corruption », la « justice sociale » et « l'ancrage du pluralisme médiatique libre et indépendant

ALGER : Le projet de révision de la Constitution algérienne répond aux revendications du mouvement de protestation populaire « Hirak », a affirmé le président Abdelmadjid Tebboune, lors de son adoption par le Conseil des ministres.

« Le projet s'inscrit en droite ligne avec les exigences de l'édification de l'Etat moderne (...) », a ajouté le chef de l'Etat, cité dans un communiqué officiel publié dimanche soir.

Le texte doit encore être approuvé par le Parlement, une formalité, avant d'être soumis à un référendum populaire le 1er novembre, date anniversaire du début de la Guerre d'indépendance (1954-62).

« Un changement radical du mode de gouvernance »

Dans le communiqué, le gouvernement insiste sur « un changement radical du mode de gouvernance » à venir avec cette réforme, mais aussi sur « la prévention et la lutte contre la corruption », la « justice sociale » et « l'ancrage du pluralisme médiatique libre et indépendant ».

Le projet prévoit un renforcement du « principe de séparation des pouvoirs et l'équilibre des pouvoirs, la moralisation de la vie politique et la transparence dans la gestion des deniers publics », des « éléments » qui « épargnent au pays toute dérive de despotisme tyrannique », est-il ajouté.

La Loi fondamentale de l'Algérie a été modifiée à plusieurs reprises depuis l'indépendance et retaillée sur mesure pour l'ex-président déchu Abdelaziz Bouteflika qui détenait des pouvoirs de nomination illimités aux postes à haute responsabilité.

Depuis la chute de M. Bouteflika en avril 2019, la justice a condamné à de lourdes peines de prison des anciens dirigeants et d'influents hommes d'affaires proches de sa famille, notamment pour des faits de corruption et de népotisme.

La révision de la Constitution était une promesse électorale du président Tebboune, qui avait pour objectif de tendre la main au « Hirak », le soulèvement populaire inédit et pacifique qui a entraîné la démission de M. Bouteflika, afin de « bâtir une Algérie nouvelle ».

Mais, préparé dans un contexte de pandémie et de répression des opposants politiques, des médias indépendants et des militants du « Hirak », le projet est loin de faire consensus.

Il a d'ores et déjà été critiqué par des juristes et rejeté par une plateforme de partis et d'associations liés au « Hirak », regroupés au sein du Pacte pour l'alternative démocratique (PAD), qui a dénoncé une « Constitution de laboratoire » et qualifié le référendum de « forfaiture ».


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.