Pour Noémie Merlant, à l'affiche de "Jumbo", les César ont été "violents"

Pour Noémie Merlant, à l'affiche de "Jumbo", les César ont été "violents"
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Publié le Mardi 14 juillet 2020

Pour Noémie Merlant, à l'affiche de "Jumbo", les César ont été "violents"

  • Pour l'actrice Noémie Merlant, cette cérémonie, qui a récompensé Roman Polanski, a été un moment "très violent" mais qui montre que "le monde change"
  • Noémie Merlant a connu la consécration avec "Portrait de la jeune fille en feu" de Céline Sciamma

PARIS: "J'aime bien sortir de ma zone de confort et aller vers des rôles ou des histoires qui me font peur, qui amènent ailleurs", soulignait Noémie Merlant à la veille de la sortie de "Jumbo", prévue initialement le 18 mars. Sortie finalement décalée au 1er juillet en raison du confinement. Dans ce premier long métrage original de la réalisatrice belge Zoé Wittock, Noémie Merlant incarne Jeanne, une jeune femme timide et inadaptée au monde qui l'entoure, à la mère très extravertie (jouée par Emmanuelle Bercot). 

Alors qu'elle travaille comme gardienne de nuit dans un parc d'attraction, Jeanne va développer des sentiments à l'égard d'une attraction du parc, Jumbo, qui vont virer à la passion amoureuse. "Il y a un côté très poétique dans le film", estime l'actrice longiligne, qui dit avoir "cherché un corps très fermé et en même temps très lunaire" pour ce personnage. "Jusqu'à présent, je pense que j'ai eu des rôles de femmes qui n'étaient pas objet mais sujet, donc je continue là-dedans", poursuit l'actrice de 31 ans, remarquée notamment en jeune fille séduite par Daech dans "Le ciel attendra" de Marie-Castille Mention-Schaar.

Noémie Merlant a connu la consécration avec "Portrait de la jeune fille en feu" de Céline Sciamma, dans lequel elle joue une peintre qui doit faire le portrait d'une jeune femme avant son mariage, et va peu à peu se prendre de passion pour elle. Ce rôle lui a valu le prix de la meilleure actrice aux Lumières de la presse internationale et une nomination aux César cette année, une cérémonie dont elle se souvient comme d'"un moment douloureux pour beaucoup de gens". Lors de cette soirée, Roman Polanski avait reçu le prix de la meilleure réalisation pour "J'accuse", suscitant notamment l'indignation d'Adèle Haenel, à l'origine d'un nouvel élan de #MeToo en France. L'actrice, également à l'affiche de "Portrait de la jeune fille en feu", avait quitté la salle, suivie par la réalisatrice du film Céline Sciamma et Noémie Merlant.

"Fière" de cette protestation 

"Je suis fière d'avoir accompagné mes camarades. Je trouve que c'est bien qu'il y ait du mouvement, ça crée du dialogue", affirme Noémie Merlant qui ajoute: "Je pense que le monde change, avance (...) Maintenant on se lève et on part quand il faut faire bouger les choses", estime l'actrice. "Parfois, à mon avis, ça doit passer par là", affirme-t-elle. Si ce moment "a été très violent", pour autant, "au fond j'ai l'impression que ça ouvre à d'autres choses en interne, que ce soit dans le milieu professionnel, familial ou avec les amis. Déjà, on a envie de parler et même quand tout le monde n'a pas envie de parler, c'est intéressant", dit-elle.

Le prix attribué à Roman Polanski avait déchiré le milieu du 7e Art entre les défenseurs du cinéaste, qui critiquaient la violence à son égard, et les partisans d'Adèle Haenel qui, comme les féministes, voient dans le réalisateur, visé par plusieurs accusations de viol, un symbole des agressions sexuelles impunies. "Peut-être qu'il y a cinq ou dix ans, je n'aurais pas réagi", admet Noémie Merlant, qui explique aussi que le fait d'avoir travaillé avec "beaucoup de femmes" réalisatrices fait qu'elle "se pose plus de questions sur les choses qui la dérangent, ce qu'elle a envie de dire, sur comment elle mène sa vie et fait ses choix". "Au fur et à mesure que des femmes prennent la parole, ça permet de se poser des questions sur soi-même", ajoute-t-elle. "C'est d'ailleurs pour ça aussi que dans la nouvelle génération, beaucoup sont choqués. On n'a pas les mêmes questionnements".

Sophie Laubie- AFP


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.