Afghanistan : l'OCI appelle les parties à «protéger les libertés fondamentales de tous et à la retenue»

Des hommes ajustent le drapeau des talibans avant l'arrivée du porte-parole du groupe, Zabihullah Mujahid pour la première conférence de presse à Kaboul le 17 août 2021 à la suite de la prise de contrôle de l'Afghanistan par les talibans. AFP
Des hommes ajustent le drapeau des talibans avant l'arrivée du porte-parole du groupe, Zabihullah Mujahid pour la première conférence de presse à Kaboul le 17 août 2021 à la suite de la prise de contrôle de l'Afghanistan par les talibans. AFP
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Afghanistan : l'OCI appelle les parties à «protéger les libertés fondamentales de tous et à la retenue»

  • « La CPIDH-OCI surveille attentivement et de manière prudente l’évolution actuelle de la situation humanitaire et des droits de l’homme en Afghanistan », peut-on lire dans un communiqué
  • La Commission recommande aussi à la communauté internationale de « faciliter un dialogue inclusif au sein de la société afghane afin de protéger les droits de l’homme tout en assurant les besoins humanitaires du peuple afghan, toutes couches confondues »

PARIS La Commission Permanente Indépendante des Droits de l’Homme de l’Organisation de Coopération Islamique (OCI) a exhorté mercredi « les parties prenantes en Afghanistan à faire preuve de retenue et à protéger les libertés fondamentales de tous », alors que le pays traverse une période d’instabilité et de flou sur le plan politique et sécuritaire au moment où les talibans se sont emparés du pouvoir dimanche.

La Commission a également exhorté « au respect des droits de l’homme et des obligations humanitaires en toute circonstance », rappelant que près de « 50% de la population se trouve dans un besoin cruel » sur ce plan.

« La CPIDH-OCI surveille attentivement et de manière prudente l’évolution actuelle de la situation humanitaire et des droits de l’homme en Afghanistan », peut-on lire dans un communiqué. En effet, la communauté internationale, nombre d’afghans et plusieurs associations de défense des droits de l’homme craignent une régression sévère des droits humains dans le pays alors que les talibans prônent une application stricte de la « charia ».

Dimanche, les talibans se sont emparés du pouvoir après une offensive fulgurante qui leur a permis de contrôler en 10 jours quasiment tout le pays. Ces derniers ont profité du retrait des Etats-Unis, après près de 20 ans de présence militaire américaine.

«Normes universelles des droits de l'homme»

Dans ce contexte, la commission a insisté sur la « nécessité de contenir les conséquences de cette instabilité politique qui prévaut dans le pays afin d’éviter le chaos et davantage de violence, tout en œuvrant à la restauration de l’État de droit, des institutions démocratiques et des garanties constitutionnelles », estimant que cela « permettrait d’assurer la défense des libertés fondamentales et des droits de l’homme en toutes circonstances, et ce, conformément aux valeurs islamiques d’égalité et aux normes universelles des droits de l’homme ».

La Commission recommande en outre à la communauté internationale de « faciliter un dialogue inclusif au sein de la société afghane afin de protéger les droits de l’homme tout en assurant les besoins humanitaires du peuple afghan, toutes couches confondues », particulièrement aux populations les plus vulnérables.

«Besoin cruel»

De leur côté, les talibans ont multiplié les gestes d'apaisement à l'égard de la population. Mais pour nombre d'Afghans, la confiance sera dure à gagner. Du temps où ils étaient au pouvoir (1996-2001), les talibans avaient imposé une version ultra-rigoriste de la loi islamique. Les femmes ne pouvaient ni travailler ni étudier, et voleurs et meurtriers encouraient de terribles châtiments.

Sur le plan humanitaire, la Commission a enfin « invité la communauté internationale à agir au plus vite afin de mettre à disposition l’assistance nécessaire » demandant pour ce faire de faciliter « la mise en place d’un accès sans entrave des travailleurs humanitaires et du personnel de santé aux zones touchées »

« Près de la moitié de la population afghane se trouve dans un besoin cruel par rapport à l’aide humanitaire » s'alarme la Commission, alors que le pays est frappé par une troisième vague de pandémie de coronavirus et une grave sécheresse.

Avec AFP


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.