L'Arabie saoudite devient un des premiers pays à adopter le Travel Pass de l’IATA

Les visiteurs en Arabie saoudite qui ont l'intention d'utiliser le Travel Pass de IATA devront confirmer leur éligibilité auprès de leur compagnie aérienne. (Photo, SPA)
Les visiteurs en Arabie saoudite qui ont l'intention d'utiliser le Travel Pass de IATA devront confirmer leur éligibilité auprès de leur compagnie aérienne. (Photo, SPA)
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Publié le Jeudi 19 août 2021

L'Arabie saoudite devient un des premiers pays à adopter le Travel Pass de l’IATA

  • L'Autorité générale saoudienne de l'aviation civile et le développeur de l'application de santé Tawakkalna signent un accord de coopération
  • Le Travel Pass simplifiera et renforcera les efforts visant à garantir le respect des exigences en matière de santé parmi les voyageurs arrivant dans le Royaume

RIYAD : L'Arabie saoudite acceptera le Travel Pass de l'Association internationale du transport aérien (IATA) pour la vérification des résultats des tests de la Covid-19 pour les passagers au départ et à l'arrivée à partir du 30 septembre. Finalement, il sera également accepté comme confirmation du statut de vaccination.

Les voyageurs à destination et en provenance de l'Arabie saoudite auront le choix d'utiliser l'application de l’IATA ou de Tawakkalna, l’application nationale de santé du Royaume développée par l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle.

L'annonce de l'IATA intervient alors que l’Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle (SDAIA) et l'Autorité générale de l'aviation civile d'Arabie saoudite (GACA) ont signé un accord de coopération sur des mesures visant à vérifier l'état de santé des voyageurs et à améliorer les procédures de voyage conformément aux meilleures pratiques internationales.

À cette fin, l'Autorité générale de l'aviation civile d'Arabie saoudite (GACA) soutiendra l'application Tawakkalna approuvée par le ministère de la Santé et renforcera sa collaboration avec l'IATA, dans le cadre des efforts visant à développer des solutions numériques intégrées conformément aux pratiques du Royaume dans le domaine de la transformation numérique. L'accord vise aussi à stimuler les voyages en avion à destination et en provenance du Royaume et à promouvoir la reprise rapide du secteur du transport aérien des répercussions de la pandémie.

Le président de la SDAIA, Abdallah Al-Ghamdi, a déclaré que le Royaume est un leader mondial en termes d'exploitation de la technologie pour faire face aux impacts de la pandémie.

Il a ajouté que l'accord de coopération entre la SDAIA et la GACA contribuera  positivent dans cette démarche en facilitant la vérification de l'état de santé des voyageurs et en automatisant certaines procédures de voyage vers et depuis le Royaume.

Abdel Aziz Al-Douailej, président de la GACA, a déclaré que l'autorité «s'engage à soutenir toutes les parties intéressées pour simplifier et faciliter les voyages aériens de manière efficace et opérationnelle, en adoptant les meilleures pratiques internationales tout en tenant pleinement compte des orientations de l'Organisation internationale de l'aviation civile.

«Nous nous engageons à favoriser l'adoption de certificats de santé numériques et à favoriser la reprise des voyages aériens internationaux», a-t-il affirmé, ajoutant que la GACA et les développeurs de Tawakkalna travaillaient avec l'IATA pour créer un cadre solide «de manière à faciliter le voyage des citoyens, des visiteurs et des invités de l'Arabie saoudite». 

Al-Douailej a signalé que l'accord avec la SDAIA fait partie d'un effort pour organiser le travail, les responsabilités et les services, développer un cadre pour les domaines de coopération, utiliser les bases de données et les technologies numériques, et améliorer la qualité de vie des utilisateurs des plateformes et des initiatives des organisations.

De son côté, l'IATA a salué la décision de la GACA selon laquelle l'Arabie saoudite sera l'un des premiers pays à accepter le Travel Pass. L'association a révélé qu'elle travaillait avec les autorités saoudiennes dans le but de garantir la reprise des voyages internationaux de manière pratique et sûre, et la compagnie aérienne nationale Saudia est un partenaire d'essai dans le développement du Travel Pass.

Le Travel Pass simplifiera et renforcera les efforts visant à garantir le respect des exigences en matière de santé parmi les voyageurs arrivant dans le Royaume, et aidera à la reprise en toute sécurité de l'industrie du voyage et du tourisme, qui est un contributeur important à l'économie saoudienne, a souligné l'IATA.

«Notre collaboration avec l'Arabie saoudite, la GACA, Tawakkalna et la compagnie aérienne Saudia démontre un engagement commun à la reprise des voyages aériens internationaux en toute sécurité», a soutenu Willie Walsh, directeur général de l'IATA.

«L'adoption par l'Arabie saoudite du Travel Pass de l'IATA démontrera comment les solutions numériques peuvent gérer efficacement à la fois les vaccins de la Covid-19 et les certificats des tests. La confiance que le Royaume a placée dans le Travel Pass de l’IATA est un exemple à suivre pour les autres gouvernements».

Le Travel Pass de l'IATA aide les passagers à gérer et à vérifier leurs certificats de santé et à comprendre les exigences d'entrée concernant la Covid-19 lorsqu'ils voyagent. Plus de 80 compagnies aériennes participent aux essais de l'application, qui est actuellement acceptée par plusieurs gouvernements, dont Singapour et Panama.

Les visiteurs en Arabie saoudite qui ont l'intention d'utiliser le Travel Pass de IATA doivent confirmer leur éligibilité auprès de leur compagnie aérienne.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Automobile: les équipementiers français pressent Bruxelles d'imposer un contenu local

 Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
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  • Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe
  • Mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie"

PARIS: Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi.

Dans cette missive adressée à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et datée du 12 décembre, les dirigeants des équipementiers Valeo, Forvia et OPmobility demandent à la Commission "des mesures claires sur le contenu local lors des annonces du 16 décembre".

Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe, mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie", écrivent Christophe Périllat (Valeo), Martin Fisher (Forvia) et Félicie Burelle (OPmobility).

"Les perspectives actuelles indiquent que 350.000 emplois et 23% de la valeur ajoutée des automobiles dans l'UE sont en danger d'ici 2030 si des mesures fortes ne sont pas prises de manière urgente", ajoutent-ils.

Ces équipementiers soutiennent "la position des ministres français en faveur de +flexibilités ciblées+ dans la réglementation sur (les émissions de) CO2 si elle est assortie de conditions de critères de contenu local, dans l'intérêt des emplois, du savoir-faire dans l'automobile" et de "l'empreinte carbone" en Europe.

Les constructeurs automobiles européens et l'Allemagne notamment réclament depuis des semaines de nets assouplissements dans l'interdiction de vendre des voitures neuves thermiques ou hybrides prévue à partir de 2035.

Les annonces de la Commission sont attendues mardi après-midi.

La semaine dernière, plusieurs ministres français avaient envoyé une lettre aux commissaires européens pour dire qu'ils acceptaient des "flexibilités ciblées", à condition qu'elles s'accompagnent d'une règlementation incitative à la production en Europe.

"On est prêt à faire preuve de flexibilité", avait ensuite expliqué Roland Lescure, ministre français de l'Economie. "Si vous voulez vendre encore un peu de moteurs thermiques en 2035 très bien, mais il faut qu’ils soient faits en Europe", avec "au moins 75% de la valeur ajoutée faite en Europe", avait-il ajouté.


Espagne: amende de 64 millions d'euros contre Airbnb pour avoir publié des annonces de logements interdits

Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays. (AFP)
Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays. (AFP)
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  • L'amende qui vise Airbnb et atteint précisément 64.055.311 euros est "définitive", a précisé dans un communiqué le ministère de la Consommation
  • "Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux"

MADRID: Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays.

En Espagne, les plateformes de location de courte durée suscitent un vif débat, surtout dans les grandes villes touristiques, où de nombreux habitants leur reprochent de contribuer à la flambée des loyers.

L'amende qui vise Airbnb et atteint précisément 64.055.311 euros est "définitive", a précisé dans un communiqué le ministère de la Consommation, ajoutant que la plateforme basée aux Etats-Unis devait désormais "corriger les manquements constatés en supprimant les contenus illégaux".

"Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux", a critiqué le ministre de la Consommation, Pablo Bustinduy, cité dans le communiqué.

"Aucune entreprise en Espagne, aussi grande ou puissante soit-elle, n'est au-dessus des lois", a-t-il poursuivi.

L'Espagne a accueilli en 2024 un nombre record de 94 millions de visiteurs, ce qui en fait la deuxième destination touristique dans le monde derrière la France. Ce chiffre pourrait être battu cette année.

Mais si le tourisme est un moteur de l'économie, de nombreux Espagnols dénoncent la congestion des infrastructures, la disparition des commerces traditionnels, remplacés par des boutiques touristiques, et surtout la flambée des loyers, les propriétaires de logements se tournant vers la location touristique, y compris sur Airbnb, nettement plus rentable.

Face à cette poussée de colère, plusieurs régions et municipalités ont annoncé des mesures ces derniers mois, à l'image de la mairie de Barcelone (nord-est), qui a promis de ne pas renouveler les licences de quelque 10.000 appartements touristiques, qui expireront en novembre 2028.

 


La RATP se cherche un ou une présidente

Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
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  • Après le départ de Jean Castex à la SNCF, l’Élysée s’apprête à nommer rapidement le nouveau président ou la nouvelle présidente de la RATP
  • Plusieurs profils circulent, tandis que la régie fait face à d’importants défis

PARIS: Après le départ de Jean Castex à la SNCF, la RATP se cherche un ou une présidente, dont la nomination pourrait intervenir "rapidement", selon des sources concordantes.

L'annonce se fera par communiqué de l'Elysée en vertu de l'article 13 de la Constitution qui prévoit que le président de la République nomme aux emplois civils et militaires de l'Etat.

Suivront, deux semaines plus tard, deux auditions de l'impétrant devant les sénateurs, puis devant les députés. Les parlementaires ont la possibilité de s'opposer au candidat d'Emmanuel Macron s'ils réunissent trois cinquième de leurs votes cumulés contre le nom choisi par l'Elysée.

En revanche, si le candidat est adoubé par le Parlement, son nom est proposé en conseil d'administration comme nouvel administrateur, puis confirmé dans la foulée par un décret suivant le conseil des ministres.

Depuis l'arrivée de l'ancien Premier ministre Jean Castex à la tête de la SNCF début novembre, les rumeurs se multiplient sur le nom de celui ou celle qui sera chargé de lui succéder aux commandes de la Régie autonome des transports parisiens, vieille dame créée le 21 mars 1948 et désormais plongée dans le grand bain de l'ouverture à la concurrence.

Les articles de presse pèsent les différents "profils" pressentis, politiques ou techniques qui pourraient "faire le job".

Les noms qui reviennent le plus souvent sont ceux de Xavier Piechaczyk, président du directoire du distributeur d'électricité RTE et ex-conseiller énergie-transport de Jean-Marc Ayrault et François Hollande, Alain Krakovitch, actuel directeur des TGV et Intercités à SNCF Voyageurs, Jean-François Monteils, président du directoire de la Société des grands projets (SGP) et selon la Tribune, Valérie Vesque-Jeancard, présidente de Vinci Airways et directrice déléguée de Vinci Airports.

"Si le nom sort de l'Elysée avant la fin de l'année, cela permettrait au PDG de prendre ses fonctions fin janvier-début février" souligne un fin connaisseur des milieux ferroviaires qui requiert l'anonymat.

- "Aller vite" -

"Une entreprise industrielle comme la RATP ne peut pas rester sans pilote très longtemps" souligne une autre source, proche du dossier, qui requiert aussi l'anonymat, avant d'ajouter "il faut aller vite, car c'est aussi une boite politique, la RATP".

Une entreprise aux enjeux d'autant plus complexes, que malgré son ancrage initial parisien, la RATP dépend du financement de la région Ile-de-France pour ses matériels, s'étend de plus en plus loin dans la banlieue, voire en métropole, et gère des réseaux de transports dans 16 pays sur les cinq continents.

En France, elle est notamment pressentie pour gérer les transports ferroviaires régionaux autour de Caen en Normandie à partir de 2027 après avoir répondu - via sa filiale RATP Dev - à des appels d'offre d'ouverture à la concurrence.

A Paris, la RATP est en train d'introduire progressivement de nouveaux matériels sur son réseau. Le nouveau métro MF19 construit par Alstom, ira d'abord sur la ligne 10 puis sept autres lignes (7 bis, 3 bis, 13 d'ici 2027, puis 12, 8, 3 et 7 d'ici 2034).

L'ensemble du processus prendra une dizaine d'années environ de travaux de modernisation sur les lignes concernées: beaucoup d'ingénierie fine à organiser pour réaliser les travaux pendant la nuit sans interrompre le trafic diurne et de désagréments pour les voyageurs.

A échéance plus lointaine, le ou la future patronne devra déterminer la stratégie du groupe dans les nouvelles ouvertures à la concurrence qui se dessinent: les tramway en 2030 puis le métro en 2040.

Sur le réseau de bus francilien, où la RATP a d'ores et déjà perdu son monopole, elle est parvenue à conserver l'exploitation de 70% des lignes d'autobus qu'elle gérait à l'issue des dernières vagues d'appels d'offre de mise en concurrence qui se sont achevées cet automne.

En particulier, elle continue d'exploiter via RATP Dev tous les bus de Paris intra-muros et a engagé un processus de verdissement de sa flotte de bus, financé par Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité organisatrice des transports.

Ses concurrents Keolis (filiale de la SNCF), Transdev et l'italien ATM ont pris les rênes le 1er novembre des lignes remportées.