Les arrivées de migrants en Italie en provenance d’Afrique du Nord doublent

 Des migrants débarquent d’un navire des gardes-côtes, après être arrivés par centaines sur des bateaux, sur l’île méridionale de Lampedusa, en Italie, le 9 mai 2021. (Photo, Reuters)
Des migrants débarquent d’un navire des gardes-côtes, après être arrivés par centaines sur des bateaux, sur l’île méridionale de Lampedusa, en Italie, le 9 mai 2021. (Photo, Reuters)
Short Url
Publié le Jeudi 19 août 2021

Les arrivées de migrants en Italie en provenance d’Afrique du Nord doublent

  • La ministre de l’Intérieur tire la sonnette d’alarme face à la «hausse inquiétante» des arrivées de mineurs non accompagnés
  • Près de 80% des migrants qui sont arrivés en Italie en 2021 provenaient des pays arabes d’Afrique du Nord

ROME: Les arrivées de migrants en Italie en provenance d’Afrique du Nord ont plus que doublé au cours des sept premiers mois de 2021, avec une forte augmentation du nombre de migrants tunisiens et de libyens, a révélé la ministre italienne de l’Intérieur.

Les chiffres officiels publiés par la ministre de l’Intérieur, Luciana Lamorgese, lors d’une conférence de presse à laquelle Arab News a assisté, montrent qu’entre août 2020 et juillet 2021, un total de 49 280 personnes sont arrivées en Italie en provenance d’Afrique du Nord, débarquant principalement sur la petite île de Lampedusa, et sur les côtes sud de la Sicile et de la Sardaigne.

«Ce chiffre est supérieur de 128% à celui enregistré à la même période de l’année précédente», a précisé Mme Lamorgese. La ministre a également souligné une «hausse inquiétante» du nombre de mineurs non accompagnés arrivant en Italie depuis l’Afrique du Nord. «Leur nombre, qui s’élève à 7 843, représente un peu moins de 20% des arrivées migratoires,  et a augmenté de 155,26% par rapport à 2020. Nous devons porter une attention particulière à ce chiffre, car les mineurs nécessitent des soins spécifiques», a ajouté Mme Lamorgese.

Près de 80% des migrants qui sont arrivés en Italie cette année venaient des pays arabes d’Afrique du Nord. La Libye a enregistré 45,3% des arrivées – la plus forte proportion –, suivie de la Tunisie avec 35,9%. Les arrivées de migrants en provenance de Tunisie se sont accrues durant la seconde moitié du mois de juillet, après que des troubles politiques ont éclaté dans ce pays.

Depuis le début de l’année, le système italien d’accueil et d’intégration a ouvert 3 000 nouvelles places aux mineurs étrangers non accompagnés, sur un total de 6 698 au niveau national.

«C’est historiquement le nombre le plus élevé depuis la création de Sprar (acronyme italien utilisé précédemment pour le système d’accueil des réfugiés et des demandeurs d’asile en Italie)», a souligné Matteo Biffoni, maire de Prato en Toscane, et délégué à l’immigration à l’Association des maires italiens. «Nous devons reconnaître que le ministère de l’Intérieur a déployé des efforts importants pour soutenir les municipalités qui sont responsables de la prise en charge des mineurs lorsqu’ils arrivent en Italie».

Les données officielles révèlent que 40 727 personnes ont rejoint l’Italie de manière indépendante sur des bateaux ou des canots pneumatiques, tandis que 8 553 ont été secourues par les gardes-côtes dans la zone de recherche et de sauvetage italienne.

Au total, 4 239 migrants ont été secourus par des navires gérés par des ONG européennes dans le sud de la Méditerranée. Malgré un nombre croissant de débarquements, le nombre d’étrangers vivant en Italie a diminué cette année. Au 31 juillet, on comptait 3 825 944 étrangers en situation légale en Italie, soit 4,7% de moins que l’année précédente.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.